Ville de Collonges-la-Rouge (Corrèze)
Le 28 septembre 2019, j'ai visité la ville de Collonges-la-Rouge.
En 782, les moines de l’abbaye de Charroux en Poitou construisent un prieuré à la suite d'une donation du comte Roger de Limoges.
En 844, le prieuré est intégré dans la Vicomté de Turenne.
Le bourg est protégé par des remparts percés de 4 portes. Deux existent encore de nos jours.
Le bourg se trouve sur le chemin de Compostelle par Rocamadour. De nombreux pèlerins y font escale.
En 1308, une charte de franchise est accordée par le vicomte de Turenne à la ville.
Le bourg n'est pas assez grand à cause des remparts pour accueillir les nouveaux habitants. Les faubourgs de la Veyrie à l'Est, Hautefort, Faure et la Guitardie apparaissent.
À cette époque, la production viticole est vendue auprès des abbayes entre autres.
Pendant les guerres de Religion, la ville de Collonges vit pacifiquement.
Les deux nefs de l'église sont utilisées pour les cultes catholique et protestant.
Après les guerres de Religion, le patrimoine est reconstruit et la peine noblesse s'enrichit.
Au 16ème siècle, les nobles logis des officiers de la Vicomté s'élèvent.
Ces logis sont reconnaissables par les tours d'escaliers, les tourelles et les échauguettes.
En 1738, la vicomté est vendue à la Couronne de France.
C'est la fin des privilèges fiscaux.
Pendant la Révolution, les bâtiments du prieuré sont détruits et de nombreux habitants quittent le village.
Collonges devient une carrière de pierres.
Au début du 19ème siècle, le bourg redevient prospère à courte échéance.
Dans les années 1880, les vignes sont anéanties par le phylloxéra.
Des coteaux entiers de vignes sont détruits et remplacés par des noyers.
C'est la culture du territoire de nos jours.
La région s'est tournée vers la polyculture aquitaine, l'élevage et le gavage d'oies et l'élevage bovin.
À partir de 1905, pour arrêter le déclin, la municipalité de Collonges entreprend des efforts de conservation permettant de classer plusieurs monuments.
Le 20 septembre 1937, des habitants, avec l'appui des pouvoirs publics et de la mairie de Collonges, créent l'association "La Société des Amis de Collonges".
Cette association a pour but de mettre en valeur le patrimoine du village.
Le 30 septembre 1942, grâce à l'association, le bourg est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.
Le 4 septembre 1969, Charles Ceyrac, maire de Collonges veut ouvrir le village au tourisme.
Il obtient que sa commune devienne officiellement Collonges-la-Rouge.
Le maire supprime tous les fils électriques et téléphoniques, fait paver les rues et met en lumière le village.
À partir de 1970, il fait aménager des aires de stationnement aux entrées de la ville permettant d'interdire les voitures en ville d'avril à septembre.
Le 4 mai 1973, les abords du village seront inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.
Le 1er juillet 1996, Collonges-la-Rouge et ses abords sont classés aux Monuments Historiques.
Au début du 21ème siècle, 140 des 315 habitations de Collonges-la-Rouge sont achetées par des personnes financièrement aisées pour s'installer ou louer leurs biens.
Les Collongeois de "naissance" sont repoussés en périphérie du village.
Pour plus de renseignements afin de visiter la ville :