Château de Versailles (Yvelines)
Le 12 juillet 2015, j'ai visité le Château de Versailles.
En 1038, Versailles est mentionné pour la première fois dans une charte de l'abbaye Saint-Père de Chartres.
En 1561, le domaine de Versailles et le château sont vendus à Martial de Loménie.
Quelques années plus tard, Albert de Gondi, favori italien de la reine Catherine de Médicis, devient propriétairedeu domaine de Versailles et de son château.
En 1589, un mois avant de devenir Roi de France, le roi de Navarre séjourne à Versailles.
Du 7 au 9 juillet 1589, le Roi de Navarre est reçu par Albert de Gondi. Il y séjournera à nouveau en 1604 et en 1609.
À partir de 1607, le futur Louis XIII âgé de 6 ans, fait sa première chasse à Versailles.
Au début du 17ème siècle, les terres environnantes appartiennent à la famille de Gondi et au Prieuré Saint-Julien de Versailles.
De 1622 à 1654, Jean-François de Gondi est archevêque de Paris. Étant également seigneur de Versailles, il est donc propriétaire du domaine qui est acquis par le roi en 1623.
En 1623, Louis XIII, atteint d'agoraphobie et pris d'un besoin de retraite spirituelle, fait construire un pavillon de chasse en brique et pierre au sommet du plateau de Versailles, sur le chemin entre Versailles et Trianon.
Le 23 mars1624, il achète le moulin et la maison du meunier.
L'ensemble est entouré de fossés avec une terrasse et un jardin de 2 hectares.
Le 11 novembre 1630, le cardinal de Richelieu se rend secrètement à Versailles afin de regagner la confiance du Roi.
En mai 1631, des travaux d'agrandissement sont effectués. Des petits pavillons sont rajoutés à chaque angles et les ailes sont remaniées.
Le 8 avril 1632, Jean-François Gondi vend les terres environnantes à Louis XIII.
En 1634, le mur qui fermait la cour est remplacé par un portique en pierre à six arcades garnies de ferronneries.
Le nouveau château reçoit sa première décoration floralleet les jardins sont transformés « à la française ».
En 1639, une terrasse servant de promenade est aménagée devant le château.
En octobre 1641, afin d'échapper à une épidémie de vérole, le futur Louis XIV séjourne à Versailles avec son frère.
Le 14 mai 1643, Louis XIII décède. Il laisse le Royaume à son fils Louis XIV, âgé de quatre ans. Étant trop jeune pour gouverner, il est sous la régence d'Anne d'Autriche. Versailles ne fait plus office de résidence royale pendant environ 18 ans.
Le 18 avril 1651, le jeune Louis participe à une journée de chasse en compagnie du capitaine des chasses de Longueil.
D'octobre 1651 à janvier 1652, Louis XIV et Anne d'Autriche sont contraints de séjourner à Versailles à cause de la Fronde des princes.
En septembre 1660, le roi reprend en main le domaine qui était tombé petit à petit dans l'oubli. Louis XIV demande qu'un inventaire soit réalisé au château.
Le 25 octobre 1660, 4 mois après son mariage avec Marie-Thérèse d'Autriche, Louis XIV va chasser à Versailles avec son épouse à Versailles.
À cette époque, Louis XIV s'intéresse de plus en plus pour le domaine de son père. Il envisage d'agrandir le jardin. Il met en vente le fermage de la seigneurie afin de créer un nouveau parc.
Les travaux d'embellissement du parc et d'aménagement du château commencent en 1661 jusqu'en 1710.
Le 19 février 1715, Louis XIV organise sa dernière cérémonie à Versailles, lors d'une audience dans la galerie des Glaces.
Le futur Louis XV participe à cette cérémonie.
Les 3 et 4 septembre 1715, après la mort de Louis XIV, Louis XV, âgé de 5 ans, accomplit ses premiers actes de roi lors de la messe célébrée en son honneur à la chapelle de Versailles.
Le 9 septembre 1715, son tuteur Philippe d'Orléans (dit le Régent) quitte Versailles et s'installe dans sa résidence du Palais-Royal et de la Cour aux Tuileries.
Durant cette Régence, le duc de Noailles propose de raser le château.
En 1717, Pierre le Grand, tsar de Russie, visite Versailles et réside au Grand Trianon.
En 1722, âgé de 12 ans, Louis XV est fiancé à Marie-Anne-Victoire d'Espagne et la cour se réinstalle à Versailles. Depuis 7 ans, la famille de Louis XV vivait à Vincennes puis aux Tuileries.
Entre avril et juillet 1722, le château ayant été abandonné temporairement, il avait été constaté une dégradation importante.
Un fonds spécial de 500 000 livres a été attribué pour rénover le domaine comme l'achèvement du grand appartement avec l'aménagement du salon d'Hercule, le bassin de Neptune et l'ajout au château d'un opéra royal.
De 1729 à 1735, des travaux de renouvellement du décor sont effectués dans la chambre de la Reine.
De 1729 à 1736, le salon d'Hercule est également en travaux.
Ces deux chantiers sont confiés à Robert de Cotte.
Le 26 janvier 1739, le Salon d'hercule est inauguré par un bal donné à l'occasion du mariage de la fille aînée de Louis XV avec l'Infant d'Espagne.
De 1738 à 1760, les pièces de l'appartement de Louis XIV sont réaménagées. Les travaux débutent par la constamment remaniées. Les travaux coommencent par la création de la chambre à coucher privée du Roi.
En 1741, le Bassin de Neptune est achevé par Philibert Orry.
En 1742, Louis XV accorde une audience à Saïd Méhemet Pacha, ambassadeur du sultan de l'Empire ottoman.
En 1750, Louis XV ajoute la salle à manger des retours de chasse dans les appartements royaux.
Le 1er mai 1756, un traité d'alliance avec l'Autriche est signé à Versailles. Il met fin à 250 ans de conflits avec les Habsbourg.
Le 5 janvier 1757, un attentat est commis par Damiens contre le Roi dans la cour de Marbre
Durant la seconde partie du règne de Louis XV, des projets de reconstruction des façades commencent.
Le 16 mai 1770, le mariage du dauphin (futur Louis XVI) avec Marie-Antoinette de Lorraine, archiduchesse d'Autriche, est célébré dans la chapelle royale.
L'inauguration de l'Opéra royal a lieu à la même époque à l'occasion du festin royal, elle marque le sommet de l'art de Gabriel.
En 1771, Gabriel présente au roi son « grand projet » de reconstruction de toutes les façades côté ville. Seule l'aile droite sera construite.
Le roi donna son agrément à ce projet.
Face à un manque d'argent important dans les caisses royales pour effectuer les travaux, Madame du Barry se charge de réunir les fonds nécessaires.
En 1772, les travaux du « grand projet » débutent et ne seront achevés qu'en 1785.
Louis XV ordonne la destruction de pièces datant de Louis XIV.
Mais il est également à l'origine de la création des intérieurs du palais, de l'aménagement des jardins mais aussi du Trianon, du Pavillon Français et du Petit Trianon.
De 1758 à 1770, Gabriel construit l'Opéra royal.
Le 16 mai 1770, il sera inauguré à l'occasion du mariage du Dauphin et de Marie-Antoinette.
Le 5 octobre 1789, le peuple de Paris conduit par des femmes se dirige vers Versailles.
Arrivé devant les grilles du château, une fusillade éclate.
Le peuple envahit le château et ramène de force la famille Royale à Paris.
Le 6 octobre 1789, le château est abandonné par la famille royale.
Le château est préservé dans le but de le mettre à la disposition des citoyens. Des projets comme un lycée, un gymnase ou un musée sont envisagés.
Il est finalement confié à la Garde Nationale de Versailles qui le surveillera avec l'aide de Suisses présents au château.
Début 1791, toutes les œuvres et les emblèmes qui font penser à la Royauté sont décrochés et sont envoyées au Louvre.
Ainsi, en 1792, le Louvre devient ainsi le Musée Central des Arts.
Le 10 juin 1793, après la chute de la monarchie, la Convention met en vente le mobilier du château.
Certaines pièces partiront en Angleterre pour le Roi Georges III.
La Convention envisage de détruire le château.
En avril 1794, les animaux de la Ménagerie sont transférés au Muséum d'Histoire Naturelle à Paris.
En 1795, 200 pommiers sont plantés à une extrémité du Grand Canal.
Le 1er novembre 1804, Duroc prend possession du palais au nom de la couronne impériale.
Le 3 janvier 1805 le pape Pie VII bénit la foule depuis la fenêtre centrale de la galerie des Glaces. Il est venu pour le sacre de l'Empereur.
De 1806 à 1807, les dépenses pour les nouvelles guerres entraînent l'arrêt des travaux.
En 1810, après son mariage avec l'archiduchesse Marie-Louise, Napoléon Ier souhaite s'installer dans le château, une fois transformé.
En 1811, Napoléon souhaitait que Versailles serve de Palais Impérial, suite à la naissance du futur Roi de Rome. Mais il fera construire un Palais pour le Roi de Rome à Chaillot.
À la fin du Premier Empire,Versailles sera inoccupé jusqu'au retour de la monarchie.
En 1815, Philippe Louis Marc Antoine de Noailles devient gouverneur de la Maison royale de Versailles et de Trianon, lieutenant-général, marguillier d'honneur de la paroisse et secrétaire général du gouvernement de Versailles.
Ainsi, il représente le roi à Versailles.
En 1833, Louis-Philippe Ier décide de transformer Versailles en Musée de l'Histoire de France, afin de sauver le château de la ruine.
Louis-Philippe Ier effectue de nombreux travaux pour restaurer le château.
Le 10 juin 1837, Louis-Philippe Ier inaugure le Musée de l'Histoire de France au sein du château de Versailles. Le musée est dédié "À toutes les Gloires de la France".
En octobre 1837, Louis-Philippe 1er célèbre le mariage de sa fille, la princesse Marie, avec le duc de Wurtemberg.
En 1843, le Musée ouvre au public.
Le musée rencontre un vif succès. Victor Hugo lui-même a fait un discours en l'honneur de Louis-Philippe pour l'installation d'un musée à Versailles.
Sous le Second Empire, Versailles est un lieu de fêtes importantes.
En 1855, un dîner est organisé en présence de la reine Victoria dans la galerie des Glaces.
En 1862, le prince consort espagnol, François d'Assise de Bourbon (duc de Cadix et époux de la reine Isabelle II) est reçu à Versailles par Napoléon III.
En 1867, l'Exposition universelle est organisée en présence du Sultan Abdülaziz, du Roi et de la Reine des Belges Léopold II et Marie-Henriette, du Tsar Alexandre IIl, du Roi de Prusse Guillaume Ier, du Roi de Suède Charles XV, de la Reine Sophie des Pays-Bas, et de l'empereur François-Joseph.
Pendant la Guerre de 1870, la France est vaincue et le château devient le Quartier Général de l'armée Prussienne. La galerie des Glaces sert d'hôpital.
Le 18 janvier 1871, l'Empire Allemand est proclamé dans la Galerie des Glaces.
Le 6 mars 1871, Adolphe Thiers signe l'Armistice et les soldats quittent le château.
En 1871, la Commune de Paris demande au gouvernement Français ainsi qu'à son Administration de s'installer à Versailles.
L'Assemblée Nationale s'installera dans l'ancien Opéra royal.
Le 22 juillet 1879, une loi est appliquée demandant au pouvoir exécutif et aux chambres de regagner Paris. Les deux assemblées conserveront des locaux au sein du château jusqu'en 2005.
En 1887, Pierre de Nolhac arrive au château de Versailles.
Le 18 novembre 1892, il est nommé conservateur du musée.
Il entreprend également de rendre au château son aspect antérieur à la Révolution.
À l'annonce de la Première Guerre Mondiale, Nolhac met en place des dispositifs permettant de protéger le château.
Les œuvres et les objets précieux sont mis sous caisse. Les caisses sont stockées sous l'aile Gabriel et l'accès est muré.
Le 28 juin 1919, le gouvernement français fait signer le Traité de Versailles dans la Galerie des Glaces, en souvenir de l'humiliation subie par la France en 1871.
Le 3 juillet 1919, Nolhac quitte ses fonctions, après 33 ans passées à Versailles.
À la fin de la Première Guerre Mondiale, le château n'a pas été entretenu. John Davison Rockefeller, ressortissant américain, décide de financer la réhabilitation du château et du domaine. Face à la générosité de John Davison Rockefeller, le gouvernement français décide de mettre en place un budget annuel pour restaurer le château.
La Seconde Guerre Mondiale approche. Pierre Ladoué, inspecteur général des Beaux-arts décide de protéger à son tour les œuvres.
Les boiseries sont déposées et la majeure partie des pièces sont envoyées dans les châteaux de Brissac, Sourches et Chambord, ainsi qu'à l'abbaye des Vaux-de-Cernay. Les accès à la Galerie des Glaces sont également murées.
Le 15 juin 1940, le drapeau nazi flotte sur le château.
Le 18 juin 1940, les Allemands installent des batteries de DCA dans les jardins.
Durant l'Occupation, les bâtiments souffrent d'infiltrations d'eau et du froid.
Le 25 août 1944, Versailles est libéré.
À la fin de la guerre, les œuvres sont rapatriées à Versailles et des travaux de restauration commencent.
Au printemps 1946, le château rouvre au public.
Dans la nuit du 25 au 26 juin 1978, un attentat est commis par 2 nationalistes bretons endommageant une dizaine de salles dont la galerie des Batailles. Il y en a pour 3 millions de francs de dégâts.
Le 28 avril 1995, le gouvernement a procédé à la création de l'Établissement public du musée et du domaine national de Versailles.
Dès 2008, chaque année, le domaine de Versailles accueille une exposition d'art contemporain, dans les jardins, dans la cour ou à l'intérieur du château.
En 2010, le nom de l'établissement public est modifié. Il devient Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles.
Pour plus de renseignements afin de visiter l'intérieur du Château et le parc :
https://www.chateauversailles.fr
Bateau "Hermione" en escale à Bordeaux (Gironde)
Le 11 octobre 2014, j'ai visité l'"Hermione".
Ce bateau est une réplique du navire de guerre français l'Hermione de 1779.
Histoire succincte de l'Hermione d'origine :
La construction de L’Hermione d'origine commence en décembre 1778 à l'arsenal de Rochefort.
À cette époque, c'est la Guerre d'Indépendance Américaine.
Les chantiers navals français fonctionnent à plein régime.
Le 28 avril 1779, la frégate est mise à flot.
Le 10 mars 1780, le Marquis de Lafayette embarque sur l'Hermione à Port-des-Barques avec son secrétaire, 2 officiers et 6 domestiques.
Le 14 mars 1780, des passagers attendus par Lafayette embarquent à La Rochelle.
Le même jour, la frégate met le cap à l'ouest.
Le 17 mars 1780, la rupture de la grande vergue contraint le Commandant Latouche à rentrer dans la rade de l'île d'Aix.
Le 20 mars 1780, après la réparation, la Frégate met le cap vers l'Amérique.
Le 28 avril 1780, la Frégate arrive à Boston.
Le 2 février 1782, après avoir participé à de nombreux combats en Amérique, l'Hermione quitte les côtes américaines pour regagner la France.
Le 25 février 1782, la Frégate mouille dans la rade de l'île d'Aix.
Le 2 septembre 1782, l'Hermione repart sous le commandement de François Bérauld du Perou en direction de l'océan indien.
Elle part renforcer l'escadre de Pierre André de Suffren dans un conflit avec les Britanniques pour le contrôle du golfe de Bengale, qu'elle rejoindra le 14 juillet 1783.
Le 15 septembre 1783, la frégate quitte Trinquemalay pour la direction de la France.
Le 12 février 1784, l'Hermione arrive à Rochefort.
La Frégate coule le 20 septembre 1793 au large du Croisic.
Histoire de l'Hermione :
Fin 1992, l'association Hermione - La Fayette est créée dans le but de reconstruire la Frégate l'Hermione.
Pendant, les membres de l'association vont tout faire pour que le rêve devienne réalité.
La ville de Rochefort soutient dès le premier jour l'association.
En 1996, l'association permet au public de participer et ouvre le chantier aux visites.
Le 4 juillet 1997, jour anniversaire de la déclaration de l'Indépendance Américaine, la quille de l'Hermione a été posée symboliquement au fond de la forme de radoub Louis XV.
La construction de L’Hermione commence donc.
Le 7 septembre 2014, après 17 ans de travaux, l'Hermione est enfin terminée.
De septembre à novembre 2024, l’Hermione effectue des essais sur l'Océan Atlantique et la mer d’Iroise.
Ces essais l'amènent dans les villes de La Rochelle, Bordeaux et Brest avant un retour à Rochefort son port d'attache en novembre 2014.
Les essais étant concluants, l'association peut projeter la réalisation d'un voyage vers l'Amérique. L'Hermione a effectué un aller-retour entre la France et les États-Unis du 18 avril 2015 au 10 août 2015.
Pour plus de renseignements afin de soutenir l'association Hermione - La Fayette :
https://fregate-hermione.com
Tours de Merle (Corrèze)
L'après-midi du 18 août 2014, j'ai visité les Tours de Merle.
Au 11ème siècle, le Limousin se divise en quatre grandes vicomtés : Comborn, Limoges, Ventadour et Turenne dont Merle était vassal.
Le site devient stratégique avec le mariage d’Aliénor d’Aquitaine et d’Henri II de Plantagenet.
Entre 1099 et 1118, avec l'accord du vicomte de Turenne, la propriété revient au Bienfaiteur de l’abbaye de Beaulieu sur Dordogne : Gerbert de Merle.
Gerbert de Merle fait construire un premier château ainsi que la chapelle de St Léger.
30 maisons sont également construites autour du château et les habitants vivent sous la protection du seigneur.
Le site est construit sur un éperon rocheux de 30m de haut, 40m de largeur et 200m de longueur. Il surplombe la rivière Maronne.
Le castrum étant un lieu de péage puisqu'il se situe à frontière entre le Duché d'Aquitaine, le Comté d'Auvergne, le Comté de Toulouse et deux diocèses.
Du 12ème jusqu'à la fin du 13ème siècle, les seigneurs de Merle, Veyrac, Pesteils, Carbonnières, Noailles, Saint Bauzille et d'Alboy se partagent le castrum.
Chacuns des sept seigneurs érigent leur propre tours côte à côte à même le piton rocheux.
L'ensemble forme une coseigneurie puissante et massive.
En 1294, les Carbonnières s’affirment comme suzerain. Ils s’installent dans la plus haute tour pour afficher leur domination.
En 1350, une centaine de villageois s'installent dans le village autour du château, et ils vivent sous la protection de la coseigneurie.
Ils vivent dans une trentaine de chaumières pourvues d’un petit jardin ou d'un verger.
En 1371, la guerre de Cent Ans fait rage.
Les Anglais envahissent la région et prennent la tour de Pesteil. Ils la restituent rapidement en signe d’obéissance au pape Grégoire XI.
En 1408, Charles VI anobli les seigneurs de Merle pour les récompenser de leur résistance.
En 1574, les Protestants investissent les Tours de Merle et installent une garnison.
En 1576, ils seront chassés par les coseigneurs.
Le site est progressivement délaissé par les coseigneurs.
En 1730, l’hôtel de Pesteils sera utilisé pour reconstruire le pont emporté par d’importantes crues.
La tour, elle, bien qu’édifiée entre 1200 et 1225, reste dans un état remarquable.
A la fin du 17ème siècle, les villageois qui ne peuvent plus compter sur la protection des coseigneurs se dispersent.
La châtellenie tombe doucement dans l'oubli bien que quelques habitants occupent le village au pied du rocher jusqu'au 20ème siècle.
Le 30 juillet 1927, le site castral fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques.
Pour plus de renseignements afin de visiter les ruines :
https://toursdemerle.fr
Village de Clédat (Corrèze)
L'après-midi du 14 août 2014, j'ai visité le village de Clédat.
Le village de Clédat existe depuis le début du 12ème siècle.
Au début, il n'y avait que la petite chapelle romane Sainte Magdeleine qui était mentionnée depuis 1164 auprès du pape Alexandre III.
La chapelle serait associée à la "Maison des Pauvres", un hospice fondation du prieuré-hôpital Saint Géraud de Limoges.
Le village s’est formé petit à petit autour de la chapelle.
Au fil des siècles, le village devient un relais pour les voyageurs et les pèlerins entre les hauteurs du plateau de Millevaches et le pays de Tulle.
Le village se trouvait sur le chemin entre Saint-Yrieix et Perols.
Du 12ème au 13ème siècle, Clédat se sera développé et la chapelle restera une paroisse jusqu’au 17ème siècle.
Dans la vallée, de nouvelles routes se forment et la fréquentation de Clédat chute. Le village est donc transformé en prieuré.
En 1822, le village compte dix bâtiments.
Il est traversé d'ouest en est par un chemin venant de Grandsaigne et allant vers Bonnefond.
La chapelle Sainte Magdeleine restera un lieu de pèlerinage jusqu'au milieu du 20ème siècle.
En 1901, il y a 37 habitants dans le village.
Fin 1943, les maquisards de la 432e compagnie de FTP s'installent aux Bordes, en contrebas du village.
En 1963, le village étant à l’écart des routes modernes, il est abandonné par ses habitants.
En 1998, l’association "Renaissance des Vieilles Pierres" commence à redonner vie au village.
En 2001, la Chapelle Sainte Magdeleine est restaurée.
Les années qui suivent verront les restaurations de la chaumière et du four à pain.
Les ruines des maisons sont consolidées.
Clédat est visitable toute l'année.
Chaque année, la Fête des Roses est célébrée dans le village de Clédat.
Pour plus de renseignements afin de visiter le village et sur la Fête des Roses :
https://www.tourismecorreze.com/fr/le_mag/cledat_le_mystere_du_village_abandonne.html
https://www.cledat-correze.fr/les-pastorales-2024/la-fête-des-roses-2024/#:~:text=Nous vous attendons nombreux pour,.. de l%27amour !
Moulin de Chadebec (Corrèze)
Le matin du 14 août 2014, j'ai visité le Moulin de Chadebec en empruntant le sentier de randonnée.
En 1150, le vicomte de Comborn donne un domaine agricole à Chadebec aux moines cisterciens de l'Abbaye d'Obazine.
Les moines cisterciens se sont donc partagés en deux groupes.
Les frères convers ont donc été chargés d'exploiter les terres de Chadebec.
N'ayant pas de lieu de culte à Chadebec, les moines se rendaient à l'église de Bonnefond pour prier.
Ils empruntaient le chemin de la messe. Une petite croix marque le début du chemin.
Les moines occupaient leur temps à faire des fromages et à cultiver des céréales.
Dans le but d'assurer une production piscicole, ils ont creusé l'étang à proximité de Chadebec.
Un moulin fut construit encastré dans le chemin pour pouvoir moudre les céréales.
Au début du 18ème siècle, le nombre de convers diminua considérablement.
En 1943, Chadebec devient un quartier général de la Résistance durant la Deuxième Guerre Mondiale.
L'ensemble du moulin a été restauré par l'association "Bonnefond - Patrimoine et Loisirs" en partenariat avec la commune de Bonnefond.
Un chemin de randonnée de 10 kilomètres permet de découvrir le Moulin et la Digue en escalier de Chadebec.
Une variante de 6 kilomètres existe également.
Plus de renseignements afin de faire le parcours :
https://www.terresdecorreze.com/randonnee/le-moulin-de-chadebec/
Arboretum du Château de La Diège à Ussel (Corrèze)
Le 12 août 2014, j'ai visité l'arboretum du château de la Diège, à Ussel.
Le château, lui, ne se visite pas.
Le château de la Diège à été acheté par la Municipalité d'Ussel en 1976.
L'arboretum se trouve donc sur une propriété privée du 19ème siècle.
Le parc paysagé a été dessiné par un paysagiste pendant cette période. Il compte une cinquantaine d'espèces différentes dont des séquoias importés d'Amérique.
La tempête de 1999 n'épargnera pas le parc.
Le verger a été rénové en accueillant des pommiers, poiriers, pruniers et cerisiers.
Derrière le château se cache un bassin d'époque.
Au fil du temps, le château de la Diège est devenu le lieu incontournable du sport et de la nature.
La Station Sports Nature Haute-Corrèze s'y est implantée.
Pour plus de renseignements afin de visiter l'arboretum :
https://www.tourisme-hautecorreze.fr/patrimoine-culturel/parc-arboretum-du-chateau-de-la-diege-2/
Château de Guédelon (Yonne)
L'après-midi du 2 août 2014, j'ai visité le chantier du Château Médiéval de Guédelon.
En 1994, Michel Guyot, propriétaire du Château de Saint-Fargeau à l'idée de construire un château fort.
Il fait appel à Nicolas Faucherre, Christian Corvisier et Maryline Martin qui deviendra la directrice du projet.
Le site de Guédelon est choisi par la présence des ressources naturelles nécessaires pour la construction. Le terrain se trouve dans une carrière de grès ferrugineux et à proximité d'une forêt et d'une route.
En 1997, les plans du château sont réalisés par l'architecte Jacques Moulin.
Le château est de type philippien.
Il intégrera le logis du seigneur.
6 tours circulaires seront maçonnées et reliées entre elles par des courtines aveugles couronnées d'un chemin de ronde qui parcourra les 150 m de périmètre du château.
Le 20 juin 1997, la première pierre est posée.
Le chantier est prévu pour durer 25 ans, par l'Association des Compagnons Bâtisseurs de Puisaye qui a été spécialement créée.
En 1997, l'association obtient plus de 4 millions de francs grâce au soutien de l'Union européenne, de la région Bourgogne, de la Caisse des Dépôts et Consignations, d'Électricité de France, et d'un particulier suisse.
35 personnes sont embauchées dont des maçons, des charpentiers professionnels et des personnes non qualifiées et plus d'une centaine de bénévoles ponctuels participent à ce chantier.
En 1998, une grange d'entrée destinée à l’accueil des visiteurs a été construite.
Des loges de toile et de bois destinées aux travaux du village et aux artisans sont également construites et la construction des soubassements du château débute.
Le 1er mai 1998, le chantier ouvre au public.
En 1999, la cour est remblayée et les premiers murs s'élèvent à 1,5 mètres de haut, la tour de la chapelle et la courtine ouest prennent forme.
En 2001, les murs montent à 3 mètres.
La construction du pont dormant se termine, celles de l'escalier à vis de la tour de la chapelle et de l'escalier rampant de la tour maîtresse se poursuivent.
La citerne d’approvisionnement en eau du château est achevée et le puits est coiffé de sa margelle.
En août 2002, le pont a été achevé. Il est constitué de 57 troncs de chêne et 670 clous ont été forgés à la main.
La tour de la chapelle comporte désormais une voûte à croisée d'ogives et 12 marches de plus sur son escalier à vis. C'est aussi le début de l'édification de la poterne.
En 2003, la construction du logis seigneurial atteint 13,8 m de longueur.
Entre 2003 et 2005, le sol est dallé, on construit la porte, l’assommoir, des archères sont aménagés dans le rez-de-chaussée de la tour maîtresse.
La construction de l'escalier rampant continue.
L'édification de la tuilerie commence et se terminera en 2006.
En 2010, le logis seigneurial reçoit sa charpente.
En 2011, la couverture du toit composée de 28000 tuiles est terminée, la courtine reçoit une cage d'écureuil pour monter les matériaux sur la tour maîtresse. Deux hommes peuvent faire monter 400 à 500 kg de mortier ou 600 kg de pierres en une seule fois.
Au printemps 2014, un moulin à eau est construit près du château avec l'aide de l'Inrap. D'une longueur de cinq mètres, haut de 5,60 mètres et large de 2,50 mètres, il possède une roue à aubes de 2,40 mètres qui actionne une meule d'environ un mètre de diamètre et d’environ 250 kg.
Le 21 mai 2014, le moulin est inauguré et présenté au public.
Il est inspiré de deux moulins découverts à Thervay dans le Jura après une fouille préventive lors du chantier de la ligne LGV Rhin-Rhône.
Pour plus de renseignements afin de visiter le chantier :
https://www.guedelon.fr