Ville de Rochefort (Charente-Maritime)
Le 18 juillet 2023, j'ai visité la ville de Rochefort, en effectuant le parcours Terra Aventura.
En 1096, une notice mentionnant le nom de Rochefort figure dans un dossier comprenant également une charte de donation, offert par le duc d'Aquitaine Guillaume le Troubadour, à l'abbaye Saint-Jean-d’Angély.
À partir du milieu du 13ème siècle, le nom de Rochefort est écrit dans des textes.
En 1250, le nom de Rochefort était courant.
Il était donc très important de situer la position exacte du château fortifié au bord de la Charente. Le château surveillait le trafic sur la rivière.
À l'époque, le site s'appelait Rochefort-sur-Charente.
Entre les 16ème et 17ème siècles, pendant les Guerres de religion, la ville de Rochefort est passée entre les mains des Catholiques ou des Protestants.
En novembre 1594, le Roi Henri IV accorde un marché hebdomadaire et trois foires par an à la ville de Rochefort.
Le 11 septembre 1599, Henri IV vend la terre de Rochefort à Adrien de Lauzeré, son 1er valet de chambre.
En 1655, Mazarin crée la Première Compagnie de Garde-marines.
Vers 1660, la Marine Française, qui avait été créée par Richelieu, n'a que quelques navires capables de naviguer.
Louis XIV charge donc Colbert de Terron de trouver un lieu sur la côte Atlantique afin de construire un arsenal qui servira de refuge et d'approvisionnement.
En 1665, le site de Brouage est trop ensablé.
Colbert de Terron réussit à convaincre le Conseil du Roi de s'intéresser à Rochefort qui se trouve à mi-chemin entre Fouras et Tonnay-Charente.
L'Arsenal est construit et comporte des ateliers et des magasins.
Le 5 mai 1666, les héritiers d'Adrien de Lauzeré vendent les terres de Rochefort à la Couronne.
Louis XIV ordonne de détruire les restes de fortifications de Rochefort.
Seul l'Hôtel de Cheusses sera sauver afin de créer un Arsenal Militaire pour abriter la flotte du Ponant.
Le bâtiment de la corderie royale est construit.
Pendant le 17ème siècle, le nom de la ville est réduit pour devenir simplement Rochefort.
La mention "sur-Charente" devient inutile avec la construction de l'arsenal.
En 1670, Colbert réforme la Première Compagnie de Garde-marines.
En 1671, elle est dissoute.
En 1672, la Première Compagnie est en partie reconstituée à Rochefort.
Cette Compagnie assure la formation et l'apprentissage des futurs Officiers de Marine, en complément avec l'École Spéciale d'hydrographie créée par Richelieu.
En 1677, des canalisations en bois permettent de transporter l'eau depuis Tonnay-Charente pour les besoins de la population.
L'exploitation de l'arsenal est très difficile.
Entre l'arsenal et la rade, il y a 12 miles nautiques, soit environ 22,22 kilomètres.
Ainsi, l'arsenal est très bien protégé mais la faible profondeur jusqu'à la rade oblige de décharger les navires avant de s'engager jusqu'à l'arsenal.
Le halage s'effectuant à la force des bras, il sera fait appel aux forçats pour effectuer cette tâche à partir de 1766.
Entre 1683 et 1710, la ville se développe et des fortifications sont construites suite aux demandes successives de Colbert de Terron et de Michel Bégon.
Michel Bégon embellit la ville.
En 1683, Pierre Arnoul transfert l'hôpital de Tonnay-Charente à Rochefort, et réorganise la vie religieuse en ville.
En 1683 toujours, trois Compagnies de Cadets-gentilshommes sont créées à Brest, Rochefort et Toulon.
Au 18ème siècle, des immeubles aisés sont construits.
En 1719, Jean-Baptiste Mac Nemara achète un immeuble urbain.
À cette époque, il est Lieutenant de frégate.
Il devient par la suite Chef de division d'escadre et Vice-amiral, puis Lieutenant Général des Armées Navales.
Pendant le 18ème siècle, la Monarchie Française ravitaille ses colonies situées sur les océans Atlantique et Indien, depuis Rochefort.
La ville est ainsi au cœur des réseaux d'approvisionnement.
Un lien culturel est créé entre Rochefort et les colonies françaises par le biais des approvisionnements.
En 1767, un bagne est créé par Ruis-Embito.
Il fait partie d'un des 3 bagnes du Royaume avec Brest et Toulon.
Le Bagne était situé dans le Hangar aux Futailles et comptait jusqu'à 528 forçats.
La ville de Rochefort a servi de port de départ pour 27 expéditions de traite négrière.
Ce qui représente 0,8 % du nombre total d'expéditions de la traite française.
Une grande majorité de négociants rochefortais ne pouvaient pas armer leurs navires et faisaient appel à La Cabane Carrée.
Entre 1784 et 1792, 17 des 23 expéditions de traite rochefortaises sont réalisées.
Le contexte international a été profitable à la France dans le trafic d'êtres humains.
La France a été victorieuse en Amérique du Nord, a étendue son influence en Afrique et a récupéré son quartier général au Sénégal, qui était le point névralgique des négociants rochefortais et dont la destination principale était Port-au-Prince.
De la fin du 18ème au début du 19ème siècle, une petite communauté noire vit à Rochefort.
En 1791, la Constitution prévoit que les citoyens actifs de 25 ans, domicilié depuis plus d'un an, payant un impôt et ayant un certificat de citoyenneté de la Section des piques pourront voter pour les députés et les conseillers municipaux.
Sur les 16 590 habitants que compte la ville de Rochefort, seuls 728 citoyens remplissant tous ces critères sont autorisés à voter.
Entre 1794 et 1795, 829 prêtres réfractaires sont déportés et abandonnés sur des coques de navires.
274 prêtres ont survécu à cette déportation.
Le 6 août 1798, 3 frégates françaises (Franchise, Médée et Concorde) avec à leur bord 1000 soldats commandé par le Général Humbert, parviennent à quitter Rochefort malgré la surveillance britannique.
Le 22 août 1798, les frégates arrivent à Kilcummin, dans le nord-ouest de l'Irlande, pour l'Expédition d'Irlande.
À la fin du 18ème siècle, la ville est appelée Rochefort-sur-Mer sans qu'on en sache la raison.
En 1810, les Compagnies de Brest et de Rochefort seront réunies à Brest pour devenir une École Navale.
À partir de 1830, de nombreuses écoles s'installent à Rochefort dont les Écoles de Santé Navale, de Navigation, d'Hydrographie, d'Artillerie de la Marine, de Salubrité Navale, de Construction Navale, de Pilotage d'Hélicoptères de la NAVFCO, des Fourriers de la Marine, des Infirmières, de Formation des Sous-officiers de l'Armée de l"Air, de Gendarmerie et le Centre École de l'Aéronautique Navale.
En 1845, les services de La Poste adoptent ce nom.
Les services de l'État et la mairie le mentionnent également sur tous les documents officiels.
En revanche, les panneaux d'entrée de ville et les services de l'Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE) continuent d'utiliser le nom d'origine.
En 1854, le bagne de Rochefort a fermé ses portes.
Au 19ème siècle, la ville de Rochefort a importé du granite rose de l'Aber-Ildut pour construire la cale de radoub et la tablette du quai dans le Vieux Port, ainsi que du porphyre de l’Île Longue pour les pavés.
En 1926, l'Arsenal de Rochefort a fermé sur décision de la Préfecture Maritime de l'Atlantique, ce qui a entraîner un déclin rapide de la ville.
La direction des constructions navales, l'artillerie, la justice militaire, les cartes et plans ont déménagé.
Les bateaux qui assuraient le désenvasement de la Charente sont également partis.
En 1937, André Guillon a fait reconstruire le cinéma L'Apollo.
En 1982, la rocade Nord est mise en service.
Le 4 juillet 1997, l'Association Hermione-La Fayette commence la reconstruction de la frégate Hermione, en faisant en sorte de la reconstruire quasiment à l'identique de celle qui a naviguée entre 1779 et 1793.
La frégate du 18ème siècle mesurait 65 mètres de long, comprenait 3 mâts et 2 100 m2 de voilure.
La coque était entièrement réalisée en chêne.
Les plans du navire d'origine ont été perdus.
L'Association Hermione-La Fayette s'est servie des plans de sa frégate-jumelle La Concorde.
La Concorde avait les mêmes caractéristiques que l'Hermione, bien qu'il ait fallu procéder à des modifications nécessaires afin de respecter la réglementation actuelle concernant la navigation, mais également pour assurer un confort minimal à l'équipage.
La Marine Nationale française a fourni un pavillon géant, identique à celui qui flotte au-dessus du pont du Charles-de-Gaulle.
Le chantier fut installé dans l'une des deux formes de radoub – Louis XV – situées à l'extrémité de la Corderie royale, au bord de la Charente à Rochefort. Le lieu fut conçu dès le début et aménagé pour la visite.
Dès l'origine du projet, l'Association Hermione-La Fayette a voulu permettre au public de partager la construction de la frégate.
Ainsi, le public a pu découvrir la construction d'un navire selon les méthodes du 18ème siècle.
250.000 visiteurs par an viennent contempler la reconstruction.
En 2012, 3.500.000 visiteurs viennent à Rochefort pour voir l'avancée des travaux.
La frégate Hermione a été financée grâce aux soutiens des collectivités territoriales, de la ville de Rochefort, du département de la Charente-Maritime, et de région Poitou-Charentes.
Mais elle a également bénéficié des recettes de la billetterie, des ventes de produits dérivés, des adhésions au sein de l'association et également des campagnes de financement participatif.
En 1997, après un appel d'offre, l'entreprise Asselin de Thouars a construit la coque et le gros œuvre de la charpente.
Symboliquement, la quille de l'Hermione a été posée au fond de la forme de radoub Louis XV, le 4 juillet 1997, jour anniversaire de la Déclaration d'Indépendance des États-Unis.
De 1997 à l'été 1999, l'arcasse et l'étambot sont posés, ainsi que les 62 couples façonnés de l'arrière vers l'avant de la frégate.
L'étrave est installée en suivant.
Le squelette de la frégate est terminé.
En 2000, le viaduc de la Charente est construit et le bassin n°2 devient le port de plaisance.
L'A837, la rocade Ouest et la Pénétrante Sud sont mises en service.
En 2000, la carlingue est posée sur la frégate Hermione.
En 2001, c'est au tour des baux.
Les charpentiers construisent le vaigrage et le bordage de la coque.
En juin 2008, seule la chaloupe (la plus grande des embarcations en plus du petit canot et du grand canot) est mise à l'eau.
La frégate elle-même est encore dans la cale de radoub.
Au 18ème siècle, la frégate d'origine avait été construite en 6 mois seulement.
En 2009 et 2010, les peintures de la coque et à l'intérieur sont faites.
En novembre 2011, la figure de proue est dévoilée au public.
Elle représente un lion de 3,5 mètres et tient entre ses pattes la couronne du Roi de France ainsi que le blason aux trois fleurs de lys recouvert de 250 feuilles d'or ainsi que les couleurs de la future frégate.
Le 6 juillet 2012, la coque nue (sans le gréement) de la frégate effectue son premier test de navigation.
La coque était remorquée sur la Charente, avant de rejoindre la forme de radoub Napoléon III, qui est voisine de la forme Louis XV.
La forme de radoub Napoléon III était plus adaptée à la poursuite des travaux.
De 2012 à 2014, une équipe de gréeurs suédois de JB Riggers met en place les mâts ainsi que le gréement.
Les gréeurs Suédois sont expérimentés puisqu'ils ont équipé le Gotheborg, la réplique d'un navire de la Compagnie Suédoise des Indes Occidentales.
Le futur équipage du navire est formé pendant cette période.
Le 7 septembre 2014, la frégate Hermione effectue sa première sortie en mer.
La construction de l'Hermione aura nécessité 17 ans de travaux.
Le 10 avril 2015, le fanal de poupe (grande lanterne) fabriqué par le forgeron Aurélien Vélot, a été dévoilé.
C'est la dernière pièce à être posée sur la frégate avant son grand départ pour les États-Unis.
Un peu plus tard dans la journée, un grand pavillon avec la devise "Votre nom pour L’Hermione" a été hissé à la poupe du navire.
Sur le pavillon étaient inscrits les 12 099 noms des participants dans l'aventure de la construction.
Le 18 avril 2015, la frégate Hermione quitte le port de La Rochelle pour rallier les États-Unis.
De Rochefort à Rochefort, elle a effectué 18 étapes.
Le 29 août 2015, l'Hermione est de retour à Rochefort.
En juin 2021, après quelques voyages en mer, l'Hermione est mise en cale sèche pour un entretien.
Une avarie est constatée à l'arrière bâbord du navire.
Depuis l'automne 2021, l'Hermione est partie au port de Bayonne afin de réaliser d'importants travaux de restauration.
Pour plus de renseignements afin de visiter la ville de Rochefort et la frégate Hermione :
Parc Botanique de Haute Bretagne (Ille-et-Vilaine)
Le 15 juillet 2023, en milieu d'après-midi, j'ai visité le Parc Botanique de Haute Bretagne.
Pendant la Révolution Française, Joseph de Puisaye avait son quartier général sur le domaine de la Foltière.
En 1820, la famille Frontin des Buffards rachète le domaine.
En 1836, la famille Frontin des Buffards construit le château actuel.
Ils aménagent également un parc romantique à l’anglaise.
Pendant une grande partie du 20ème siècle, le parc est à l'abandon.
À partir de 1994, Alain Jouno, propriétaire du domaine entreprend la création du Parc Botanique.
Sur une surface de 25 hectares, il crée 24 jardins avec chacun un thème différent sont créés.
Au gré de ses nombreux voyages sur tous les continents, il collectionne de nombreuses espèces végétales et les met en avant dans son parc.
Un salon de thé et une pépinière ont été construits dans le parc.
Les chambres du château ont été converties en chambres d'hôtes.
Photos des plantes en fleurs :
Pour plus de renseignements afin de visiter le Parc Botanique de Haute Bretagne :
Baie du Mont-Saint-Michel (Manche)
Le 14 juillet 2023, en fin d'après-midi, j'ai observé la baie du Mont-Saint-Michel depuis les chambres d'hôtes.
Après avoir visité le Parc Zoologique de Champrépus, je suis rentré aux Chambres d'hôtes.
J'ai admiré 4 feux d'artifices autour de la baie.
Le Mont-Saint-Michel avec le coucher de soleil :
Ferme Cara-meuh à Vains (Manche)
Le 14 juillet 2023, le matin, j'ai visité la ferme Cara-meuh sur la commune de Vains.
En 1929, Jean Baptiste Lefranc s'installe sur la commune de Vains, avec sa calèche et ses 4 vaches.
En 1957, Jean (fils de Jean Baptiste) reprend la ferme avec sa compagne Marie.
Ils s'occupent de 40 vaches sur la ferme.
En 1986, André (petit-fils de Jean Baptiste) reprend les rênes de la ferme familiale.
En 1992, Sylvie Poulain rejoint son mari André à la ferme.
La ferme s'est agrandie et compte 80 vaches.
En 2007, la ferme continue de se développer avec le rachat de 2 fermes voisines.
150 vaches sont désormais à la ferme.
André et Sylvie ont dû embaucher deux employés pour les aider.
En 2009, une crise laitière est en cours.
Le prix du lait a considérablement baissé.
André décide de rejoindre l'Association des Producteurs Laitiers Indépendants afin de protester contre le système agricole.
En 2010, fatigués par la crise laitière, André et Sylvie décident de changer de mode de production.
Ils cherchent des solutions afin de valoriser le lait en le conservant plus longtemps dans la ferme.
Après plusieurs essais infructueux, ils réussissent leur pari en créant le Cara-meuh.
Ils fabriquent également de la crème crue et du beurre.
En 2011, ils décident de changer leur façon de travailler et se tourne vers l'agriculture biologique, plus respectueuse vis-à-vis de l'environnement.
En 2013, après deux ans d'efforts, la ferme reçoit le label bio.
Une boutique à la ferme ouvre sur le site et un musée sur l'histoire du lait est aménagé à l'étage de la boutique.
En 2014, un laboratoire destiné à fabriquer du caramel est construit.
Les 14 et 15 avril 2014, la famille Lefranc organise un week-end portes ouvertes à l'attention du public.
Les visiteurs sont nombreux.
En 2015, l'événement est renouvelé au mois de septembre et c'est également un succès.
La famille Lefranc prend la décision de renouveler cet événement chaque année qui deviendra le Cara-meuh Festival à partir de septembre 2017.
En 2016, deux des enfants d'André et Sylvie rejoignent l'aventure, Fabien et Jason s'associent avec leurs parents.
En 2017, la famille Lefranc reçoit le Trophée du Développement Durable en récompense pour sa reconversion et le développement d'une agriculture respectueuse de l’environnement.
En 2017 toujours, la famille Lefranc est récompensée pour leur projet d'agroforesterie.
Cette récompense permet de financer la plantation de 3000 arbres fin 2018 - début 2019.
En 2017 également, la famille achète un bus de ville aux enchères.
Ils ont dans l'idée de le transformer en poulailler mobile.
Des pondoirs et des perchoirs sont aménagés à la place des sièges.
Ainsi, cela permet à la famille de changer les poules de champ après le pâturage des vaches. Cela permet de nettoyer le terrain et de fertiliser naturellement les prés.
En 2018, Charlie (3ème fils d'André et Sylvie) rejoint la ferme.
Il installe une vingtaine de ruches et s'occupe de la fabrication des Cara-meuh.
En 2019, la 3ème édition du Cara-meuh Festival est organisée avec pour thème de montrer que le système agricole n'avait pas évolué depuis la crise du lait.
3 porcs de Bayeux rejoignent l'exploitation.
En 2020, la boutique et le laboratoire sont agrandis.
Comme nous le savons tous, la pandémie mondiale de coronavirus a considérablement ralentie l'économie.
Pendant le premier confinement, la production de caramel a été interrompue.
Les ventes ont par la même occasion stoppé.
Le lait n'a pas pu être collecté en totalité.
Ce qui fait qu'il y a eu beaucoup de pertes. Il fallait vite trouver une solution.
La décision de faire du fromage a été mise en évidence, face à la surproduction de lait.
Pendant l'année, 500 meules de Comfiné et de Meuhle ont été fabriqués.
Photos des animaux :
Photos du Cara-poule :
Pour plus de renseignements afin de visiter la ferme :
Ville d'Avranches (Manche)
Le 13 juillet 2023, en fin d'après-midi, j'ai visité la ville d'Avranches.
Entre 58 et 51 avant Jésus Christ, Jules César parle d'une tribu Celtes, les Ambibarii, qui vivrait dans le sud de l'actuel département de la Manche.
En 56 avant Jésus Christ, le chef Gaulois Quintus Titurius Sabinus gagne la bataille face aux Romains, dirigé par Viridovix.
La bataille se serait déroulée sur la commune du Petit-Celland, au lieu-dit le Chatellier.
Cependant, un archéologue britannique, Colin Wells, n'est pas d'accord sur le lieu de la bataille.
En revanche, il est d'accord pour dire que le camp du Chatellier serait l'oppidum principal des Abrincates.
À cette époque, Quintus Titurius Sabinus est le chef de la coalition des tribus celtes d'Armorique.
Pendant le 1er siècle après Jésus Christ, Pline l'Ancien nomme ce peuple, les Abrincates.
Pendant la conquête romaine, une agglomération est créé sur le site actuel de la ville d'Avranches.
En 280, l'agglomération d'Avranches s'appelle Legedia.
Legedia est détruite par des pirates Saxons, qui envahissent les rivages septentrionaux de l'Empire Romain.
Au 4ème siècle, un Préfet militaire arrive dans la ville, qui s'est retranché dans son castrum.
Le préfet commande une garnison de cavaliers Dalmates.
Avranches participe ainsi à la mise en œuvre du Litus Saxonicum.
C'est un système défensif côtier du Bas-Empire qui permet de contrer les incursions saxonnes.
À la fin du 5ème siècle, la ville d'Avranches devient le siège d'un Évêché.
Plusieurs évêques se succèdent à Avranches.
En 557, Paterne d'Avranches, évêque qui arrive du Poitou pour évangéliser la région, fonde les monastères d'Astériac (entre Couesnon et Sélune) et de Sessiac (à Saint-Pair-sur-Mer).
Au 7ème siècle, l'évêque Ragestranus est chargé par l'archevêque de Rouen d'établir la frontière religieuse de son diocèse, face aux ambitions du clergé de Dol.
L'évêque Aubert, son successeur, fait édifier le premier sanctuaire à l'origine du Mont-Saint-Michel, après en avoir reçu l'ordre de l'Archange.
Du milieu du 9ème siècle à l'an 933, les Vikings effectuent plusieurs raids en Normandie.
L'ouest de l'actuelle Basse-Normandie passe sous domination Bretonne.
À Avranches, plus aucun évêque n'apparaît. Le diocèse de Dol-de-Bretagne a annexé l'Avranchin.
En 889, les Vikings envahissent à nouveau la Normandie.
La ville d'Avranches est pillée.
En 990, le duc de Normandie Richard Ier nomme l'évêque Normand Norgod.
Au début du 11ème siècle, le Comte Robert est nommé à la tête d'Avranches et de sa région.
Il contrôle, offre, occupe ou usurpe les terres entre la Baie du Mont-Saint-Michel et le Mortainais.
En 1015, Robert donne la propriété "Thesiacum" aux moines du Mont-Saint-Michel, selon une charte.
La terre de Thesiacum se trouve dans un petit hameau au sein de la commune de Dragey.
Cette commune se nomme Tissey, de nos jours.
Pendant la première moitié du 11ème siècle, 3 comtes se succèdent à Avranches : Robert, son fils Richard, et Guillaume Guerlenc (cousin de Richard).
Le donjon d'Avranches est construit lors de l'édification des anciennes frontières de la province ecclésiastique de Rouen, pendant la transmission entre les 3 comtes.
Des intellectuels italiens à Avranches
En 1027, les disciples de Guillaume de Volpiano (réformateur du monachisme normand) réforment la vie religieuse à l'abbaye du Mont-Saint-Michel.
L'abbé Suppo permet la construction de l'abbatiale romane ainsi que le développement de la bibliothèque et du scriptorium.
En 1039, le clerc et juriste italien Lanfranc de Pavie se rend à Avranches.
Jusqu'en 1042, il enseigne à l'école épiscopale d'Avranches.
En 1047, Guillaume de Normandie transfère le siège comtal d'Avranches vers Mortain, à la suite de la bataille de Val-ès-Dunes.
Richard d'Avranches est contraint de s'exiler.
Guillaume de Normandie rabaisse Avranches au rang de vicomté, afin d'éviter que ce comté ne se transforme en principauté.
Cependant, Guillaume Guerlenc reste tout de même comte.
En 1050, Guillaume tombe en disgrâce.
Il est banni par le duc de Normandie.
Robert de Mortain est nommé à la place de Guillaume Guerlenc.
En 1055, Richard Goz la vicomté d'Avranches.
Richard assure également le commandement du Château de Saint-James, après la conquête normande de l'Angleterre.
Grâce à ses liens avec la famille ducale, Richard épouse Emma de Conteville, demi-sœur de Guillaume le Conquérant.
En 1058, Anselme de Canterbury séjourne à Avranches.
Il devient un des élèves de Lanfranc de Pavie.
Sous l'impulsion de Lanfranc de Pavie et Anselme de Canterbury, la Normandie acquiert un rayonnement intellectuel international, dont Avranches devient l'un des centres.
En 1064, le duc de Normandie Guillaume le Bâtard part en expédition contre les Bretons, en compagnie d'Harold.
De 1069 à 1094, Michel, un autre clerc italien, occupe le siège épiscopal d'Avranches.
En 1082, Hugues (fils de Richard Goz et Emma de Conteville) devient vicomte d'Avranches suite au décès de son père.
Le 24 juillet 1101, Hugues devient impotent.
Voyant sa fin proche, il décide de prendre l'habit bénédictin de l'abbaye Sainte-Walburge à Chester.
Le 27 juillet 1101, Hugues décède.
En 1137, la place d'Avranches est incapable de résister à Geoffroy Plantagenêt et son fils Henri II.
Avranches se soumet donc au service de ces derniers.
Au milieu du 12ème siècle, Hasculf de Subligny est le seigneur d'Avranches.
En 1143, Hasculf fonde l'abbaye de La Lucerne.
Richard de Subligny, évêque d'Avranches et frère d'Hasculf, consacre l'abbaye.
En 1154, Henri II Plantagenêt (comte d'Anjou, duc de Normandie et d'Aquitaine) devient Roi d'Angleterre.
Son domaine s'étend de l'Écosse aux Pyrénées en passant par la Normandie.
En 1162, Henri II nomme Thomas Becket, chancelier d'Angleterre et archevêque de Canterbury.
En 1164, Thomas Becket n'accepte pas l'autorité d'Henri II, il décide d'abandonner ses fonctions politiques et s'exile vers Rome.
Après une pseudo réconciliation, Thomas rentre en Angleterre.
Cependant, la querelle qui couvait depuis quelques années ne tarde pas à se réveiller.
Le 29 décembre 1170, le Roi Henri II demande à 4 chevaliers normands d'assassiner l'archevêque Thomas dans sa cathédrale de Canterbury.
Le 21 mai 1172, après avoir été excommunié par le Pape Alexandre III, Henri II se soumet à une des pénitences publiques à Avranches.
Le Roi déchu implore le pardon du Pape qui est représenté par deux légats, Albert et Thédouin.
À la fin du 12ème siècle, les monarques anglo-normands aimeraient bien unir la Bretagne à leur vaste empire.
En 1188, Ranulph de Blondeville épouse Constance de Bretagne, l'héritière du duché Breton.
Ranulph devient donc duc de Bretagne et permet d'unir la Bretagne à l'empire des monarques anglo-normands.
En 1196, Constance se rend, avec son fils Arthur (futur héritier de Richard 1er), en Normandie sur convocation du Roi d'Angleterre Richard 1er.
Constance quitte donc Nantes en direction de Rouen, mais elle est arrêtée par son mari Ranulph à Pontorson.
Il la retient prisonnière dans son château de Saint-James.
Furieux, Richard 1er marche avec ses troupes en direction de la Bretagne afin de secourir son neveu.
Arthur est emmené en toute discrétion à la cour de France, par son tuteur.
Arthur grandit auprès de Louis, fils du roi de France Philippe II.
En 1199, Constance arrive à s'échapper de son mari.
Leur mariage est dissous pour abandon du foyer conjugal.
En 1199 toujours, Richard Cœur de Lion décède.
Son neveu Arthur, duc de Bretagne, s'allie à Philippe Auguste.
Furieux, Jean sans Terre, le frère et successeur de Richard Cœur de Lion, fait emprisonner Arthur à Rouen.
En 1203, Jean sans Terre ordonne l'assassinat d'Arthur.
Guy de Thouars, beau-père d'Arthur, prend le commandement de la Bretagne.
En 1204, le Roi de France convainc ses vassaux Bretons de l'aider à reconquérir la Normandie Occidentale, en compagnie de 400 chevaliers et de nombreux fantassins.
Il franchit le Couesnon et s'empare de l'Avranchin.
Guy de Thouars saccage la cathédrale d'Avranches, pille la ville et détruit les remparts.
Ainsi, la vicomté d'Avranches revient sous contrôle du Roi de France.
De 1226 à 1234, l'Angleterre refuse cette annexion forcée.
En 1229, l'Angleterre exerce une pression en direction des places fortes de Saint-James, Pontorson et Avranches.
En 1232, Saint Louis obtient une Bretagne orientale sous domination militaire anglaise auprès de la noblesse du Cotentin, en particulier la famille Paisnel d'Avranches.
En 1236, le Roi de France rachète la vicomté d'Avranches afin de contrer définitivement toutes agressions étrangères.
En juillet 1346, pendant la guerre de Cent Ans, les Anglais ravagent les faubourgs d'Avranches, lors de la chevauchée d'Édouard III.
En 1354, le Roi de Navarre obtient la ville d'Avranches ainsi que le Cotentin, grâce au Traité de Mantes.
En 1418, les Anglais redeviennent propriétaires de la ville ainsi que de la Normandie.
En juin 1450, la bataille de Formigny fait rage.
L'armée royale de Charles VII, accompagnée du connétable Arthur de Richemont et de Louis d'Estouteville, est devant Avranches.
Après un siège de 15 jours, les Anglais sont contraints d'abandonner la ville.
En 1470, Louis XI séjourne à Avranches, ayant une admiration spirituelle pour Saint Michel.
À la fin du 15ème siècle, l'évêque François Péricard dirige la ville avec son frère Odoard, Gouverneur de la place forte.
Ils appartiennent à la Sainte Ligue et basculent Avranches dans le camp des catholiques.
Ainsi, ils ne veulent pas reconnaître le Roi Henri IV.
De novembre 1590 à février 1591, la ville d'Avranches est assiégée par les troupes royales.
L'artillerie royale, dirigé par le duc de Montpensier, bombarde la vieille ville.
Les dégâts sont tellement importants que la ville est dans l'obligation de capituler.
Odoard quitte la ville.
François Péricard tente de réorganiser son diocèse tout en gardant son poste d'évêque.
En 1619, René de Carbonnel, qui est déjà Lieutenant du Roi en Cotentin, devient Capitaine et Gouverneur de la place forte d'Avranches.
En 1639, les sauniers de la Baie du Mont-Saint-Michel se révoltent contre Richelieu.
Grâce à leurs productions de sel, ils faisaient vivre les populations alentours depuis quelques siècles.
Pendant l'Ancien Régime, le territoire actuel de la Basse-Normandie ne payait pas la gabelle.
À la place, il bénéficié d'un léger impôt : le quart bouillon.
Le quart de la production revenait au Roi.
Les trois quarts restants, complètement dépourvus de taxes, étaient commercialisés par les producteurs.
Au 17ème siècle, la Normandie fait partie des provinces les plus riches de France et de la Royauté.
Cependant, elle est très endettée.
L'ancien duché subit continuellement de fortes pressions fiscales.
À partir de janvier 1639, il est envisagé de supprimer le quart bouillon et de le remplacer par la gabelle.
En conséquence, le prix du sel est multiplié par 3.
La vente du sel est contrôlé par les greniers à sel royaux.
Le 16 juillet 1639, la population s'insurge fortement.
Charles Le Poupinel, officier de justice du Roi, est assassiné à Avranches.
Des barricades sont édifiées dans les faubourgs d'Avranches.
Les Nu-pieds, surnom des producteurs de sel, contrôlent le pays, menés par Jean Quétil.
La révolte se propage dans l'ensemble du territoire bas-normand, comme à Coutances, Saint-Lô, Mortain et Domfront.
L'armée royale, envoyée par Richelieu, est impitoyable avec la population.
Les troupes déjà présentes à Avranches prennent en tenaille les insurgés et massacrent la population.
De juillet 1639 à 1789, les Nu-pieds ne sont pas morts pour rien.
La Monarchie renonce à l'instauration de la gabelle et maintient le quart bouillon.
Au 18ème siècle, un Monastère est construit.
Une grande partie des frais de construction provient de la paroisse et non plus du curé.
Les villageois sont en colère car c'est une dépense très importante.
En 1790, l'église des Capucins d'Avranches accueille l'Assemblée primaire.
Le 13 novembre 1793, les Vendéens s'emparent de la ville, sans avoir combattu, suite à la virée de Galerne.
Le 17 novembre 1793, les Vendéens abandonnent Avranches après l'échec du siège de Granville.
Le 21 novembre 1793, les Républicains récupèrent le contrôle d'Avranches.
800 Vendéens sont capturés et fusillés au champ de Lansoudière et sur le plateau de Changeons, sur ordre de Laplanche.
En 1901, la Compagnie des Tramways Normands commence l'exploitation de la ligne de chemin de fer à voie métrique de la ligne d'Avranches à Saint-James.
En 1902, le maire d'Avranches, Maurice Chevrel, relance l'idée d'un chemin de fer à créer, afin de relier le centre-ville à la gare ferroviaire.
En décembre 1904, la Société Française des Tramways Électriques, déjà propriétaire de la ligne ferroviaire entre Granville et Sourdeval.
La SFTE annonce à la municipalité d'Avranches sa candidature pour la ligne de tramway.
Monsieur Ravous, entrepreneur en bâtiment et propriétaire d'une usine à côté de la gare d'Avranches, se propose de fournir l'énergie nécessaire pour le fonctionnement du tramway.
Le 14 avril 1907, le maire Maurice Chevrel inaugure la ligne de tramway, en présence du Préfet Henri Bouffard.
Toute la ville est décorée pour l'occasion.
Les élus profitent d'un voyage inaugural jusqu'à la Croix-des-Perrières. La musique municipale les accueille dans un concert.
Le 16 avril 1907, le tramway est mis en service.
12 trajets sont proposés aux voyageurs, chaque jour.
Le tramway marque des arrêts au Centre (actuelle Place Patton), Place Angot, rue Valhubert, Place Littré, Bourg-l'Évêque, Malhoué et Avranches-État (actuelle gare d'Avranches).
La gare de tramway dans le centre-ville est nommée Avranches-Est.
Pendant la Première Guerre Mondiale, la ligne de tramway est interrompu.
Cependant, la ligne ne sera jamais remise en service.
À partir de la fin de la Première Guerre Mondiale, jusqu'à septembre 1939, la ligne est remplacée par une voiture hippomobile, puis un autobus.
En 1933, la ligne de chemin de fer à voie métrique d'Avranches à Saint-James, exploitée par la Compagnie des Tramways Normands s'arrête.
Quelques jours avant le Débarquement du 6 juin 1944, des tracts, demandant à la population de s'éloigner le plus longtemps possible à la campagne, sont largués au-dessus de la région d'Avranches par les alliés.
Le mercredi 7 juin 1944, une escadrille de 6 bombardiers larguent de nombreuses bombes au-dessus d'Avranches à partir de 14H30.
En l'espace d'une heure, les bombardiers effectuent 3 passages.
Ces bombardements ont pour but de couper la route aux renforts allemands.
La gare, la rue Louis Millet, la rue d'Orléans, la Vieille Ville, la rue des Fontaines Couvertes et bien d’autres subissent de plein fouet les nombreux bombardements.
De nombreux incendies ravagent la ville et les pompiers sont impuissants car mal équipés.
Vers 22H00, de nombreux renforts de pompiers arrivent de Ducey et Sartilly.
Dans la soirée, les flammes atteignent les toitures de l'église Notre-Dame-des-Champs, ainsi que les maisons de la rue des Plantes.
Le 7 juin 1944, en fin de journée, plus de 80 morts sont dénombrés.
À partir du 8 juin et jusqu'à la fin du mois de juillet 1944, les bombardements intenses alourdissent le nombre de morts.
Le 31 juillet 1944, la première armée américaine perce le front allemand à Avranches.
Le 1er août 1944, Eisenhower lance la 3ème armée de Patton, en direction de la Bretagne et du Bassin Parisien.
En avril 1946, la reconstruction à Avranches commence par le grand immeuble du Presbytère.
Louis Longuet de Paris est nommé Architecte en chef de la reconstruction d'Avranches et de Saint-Hilaire-du-Harcouët, par le Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme.
Le 31 juillet 1954, le Monument de la place Patton est inauguré.
En 1990, la gare Avranches-Est, dite aussi gare du tramway, est démolie.
Il ne reste de nos jours que la Place des Tramways.
En 2006, le Scriptorial, Musée des Manuscrits du Mont Saint-Michel est inauguré.
Église Notre-Dame-des-Champs :
Le Jardin des Plantes :
La vue depuis le Jardin des Plantes :
La Place Patton :
À partir d'août 1948, les architectes Henri Delaage et André Cheftel dessinent l'obélisque destinée à rendre hommage à la 3ème armée américaine et de son chef, le Général Patton.
Entre les mois de mai et juillet 1954, l'entreprise Prevosto met en place l'obélisque.
L'obélisque mesure 14 mètres de haut, pèse 250 tonnes et comporte 5 faces irrégulières et incurvées.
50 sachets de terre prélevés dans chaque état des États-Unis sont déposés à proximité du monument.
Sur l'obélisque figure l'inscription :
"Du 31 juillet au 10 août 1944, réalisant la percée d'Avranches dans le vacarme de ses blindés en marche vers la victoire et la libération de la France, la glorieuse armée américaine du général Patton a franchi ce carrefour".
L'obélisque est posé au centre d'une étoile, dont les 6 branches symbolisent les différentes directions prises par les Américains le 1er août 1944 pour libérer l'ouest de la France.
Le 31 juillet 1954, le monument est inauguré lors du 10ème anniversaire de la Libération d'Avranches, en présence de Léon-Jozeau Marigné (Sénateur-Maire d'Avranches), le Général Jean Ganeval représentant le Président de la République René Coty, Douglas Dillon (Ambassadeur des États-Unis en France) et Henri Larrieu (Préfet de la Manche).
En février 1989, un char sherman M4 est installé à côté du monument.
Ces chars de 30 tonnes ont servi dans les différentes divisions blindées alliées.
5 hommes étaient en charge du fonctionnement du char.
Il était armé dun canon de 75mm et de 2 mitrailleuses.
Le 10 septembre 1994, des souvenirs de guerre de 300 vétérans américains sont déposés dans 5 urnes de cuivre au pied du Monument.
En 2004, un buste en bronze du Général Patton en tenue de tankiste est ajouté, lors de la Commémoration du 60ème anniversaire de la Libération.
En 2015, le char a été rénové afin le repeindre dans sa couleur d'origine et lui remettre ses marquages d'époque.
Le 6 juin 2044, le maire d'Avranches devra extraire les souvenirs de guerre des 300 vétérans américains qui les ont déposé au pied du Monument le 10 septembre 1994, afin de les exposer avant de les remettre en place.
Pour plus de renseignements afin de visiter la ville d'Avranches :
Château de Chantore (Manche)
Le 13 juillet 2023, à partir de 14H30, j'ai visité le Château de Chantore.
En 1780, un seigneur de Chantore construit château, tel qu'on le connaît aujourd'hui.
Un ancien château était présent dans les prés, au bord du Lerre. Quelques ruines marquent sa présence.
En 1813, Auguste-François Angot achète la propriété à la veuve Ernault de Chantore.
Il crée le parc, riche en arbres exotiques.
En 1841, Auguste-François revend le domaine à la Baronne Travot, née Le Lubois de Marsilly.
En 1868, Georges Genreau rachète la propriété.
Le 22 février 1906, Georges Genreau décède.
La propriété est rachetée par la famille de Montgermont.
En 2013, Bernard Legal et Inaki de Goiburu rachètent le château et son parc.
Ils restaurent le château et ouvrent des chambres d'hôtes.
En 2018, après avoir réaménagé le parc en parc à l'anglaise, ils l'ouvrent au public.
Photos des bâtiments des écuries, enclos et anciennes calèches :
Quelques fleurs entre les écuries et le château :
Visite du parc.
Début du parcours :
La grotte :
L'entrée de la grotte de Chantore rappelle l'entrée d'un temple du soleil inca précolombien :
La mare au Diable, en référence au roman de George Sand, publié en 1846 :
Quelques photos du parc, en suivant le sentier :
La Tour Hantée.
En 1868, la famille de Georges Genreau arrive au château.
Ils souhaitent avoir l'eau courante dans les robinets.
Pour ce faire, ils font construire ce réservoir d'eau imitant une tour médiévale en ruine.
Les fissures sur la tour sont d'origine.
Sous la tour se trouve une grotte correspondant à l'enfer, le mascaron d'Hadès faisant office de clé de voûte.
Le petit lac alimente le réservoir en eau.
L'acheminement de l'eau s'effectuait grâce à un bélier hydraulique, du constructeur Durozoi.
Le trop-plein du réservoir formait une cascade :
D'autres photos entre la tour Hantée et le château :
Pour plus de renseignements afin de visiter le Château et le Parc de Chantore, et/où dormir dans les chambres d'hôtes :
Ville de Pontorson (Manche)
Le 12 juillet 2023, en fin d'après-midi, j'ai visité la ville de Pontorson.
À l’époque gauloise, Pontorson se trouve sur le territoire des Abrincates.
Entre le 9ème et le 10ème siècle, le territoire de l'actuelle commune fait partie de l'Avranchin.
Ce territoire est placé sous la domination provisoire des Rois de Bretagne, en comptant le Cotentin, par le Traité de Compiègne.
Les Normands s'aventurent au-delà de la frontière provisoire de la Sélune.
De ce fait, le territoire de l'Avranchin perd le statut breton.
Ils rétablissent la frontière sur le Couesnon.
En revanche, le petit bourg qui se trouve de l'autre côté du pont au-dessus du Couesnon, conserve son rattachement à la Bretagne.
Le 23 octobre 1370, un pacte de fraternité d'armes est signé entre Bertrand Du Guesclin et Olivier de Clisson à Pontorson.
Le 18 novembre 1793, lors des guerres de Vendée, la commune sert de terrain pour la bataille de Pontorson.
Le 18 septembre 1799, les Chouans s'emparent de Pontorson.
En 1869, la Compagnie du chemin de fer de Vitré à Fougères obtient le prolongement de la ligne entre Fougères et le mont Saint-Michel.
Une gare est construite à Pontorson.
Cependant, la ligne ferroviaire n'ira pas au-delà de Moidrey, entre Pontorson et le Mont-Saint-Michel.
Le 30 décembre 1878, un embranchement est inauguré sur la ligne de Rennes à Saint-Malo, entre la gare de Dol-de-Bretagne et la nouvelle gare d'Avranches qui devient un terminus.
Le 29 décembre 1879, la ligne de Rennes à Saint-Malo est prolongée jusqu'a Coutances.
Cela permet d'assurer des liaisons directes entre Caen et Rennes, en passant par Lison et Pontorson.
En 1897, la ligne Pontorson-Moidrey est déclassée.
La gare, qui avait été construite par la Compagnie du chemin de fer de Vitré à Fougères est abandonnée.
En 1899, la Compagnie des Tramways Normands désire ouvrir une ligne entre Pontorson et le Mont-Saint-Michel.
En 1901, la ligne de tramway entre Pontorson et le Mont-Saint-Michel ouvre au public.
La ligne reprend le tracé de l'ancienne ligne de chemin de fer entre Pontorson et Moidrey.
L'ancienne gare est utilisée en tant que dépôt-atelier.
Une nouvelle gare, correspondant à la gare actuelle, avait été construite par la Compagnie des Chemins de fer de l'Ouest.
En 1938, la ligne de tramway entre Pontorson et le Mont-Saint-Michel pâtit de la concurrence routière.
La ligne ferme la même année.
En 1944, la ligne est démontée.
La gare de Pontorson, de nos jours :
La gare de Pontorson est desservie par des trains TER Normandie, effectuant les liaisons Caen-Rennes via Granville, et entre Paris-Montparnasse et Pontorson, avec une correspondance routière pour le Mont-Saint-Michel.
Le 1er janvier 2016, la ville de Pontorson fusionne avec ses voisines, Macey et Vessey
Pour plus de renseignements afin de visiter la ville de Pontorson :
Cimetière Militaire Américain Saint-James de Montjoie Saint Martin (Manche)
Le 12 juillet 2023, en milieu d'après-midi, j'ai visité le Cimetière Militaire Américain Saint-James de Montjoie Saint Martin.
En 1944, à l'emplacement du cimetière militaire actuel, un cimetière provisoire avait été installé par la 8ème Division d'Infanterie Américaine.
Après la guerre, des familles de militaires décédés pendant les combats ont souhaité inhumer les corps à l'étranger.
La France a donc donné au Gouvernement Américain, en témoignage de reconnaissance, 14 terrains afin d'ouvrir 14 cimetières militaires.
Ces terrains sont offerts à perpétuité.
Le 20 juillet 1956, le Cimetière Militaire Américain Saint-James est inauguré.
Le cimetière se trouve en réalité sur la commune de Montjoie Saint Martin, tout en étant à environ 2 kilomètres de la ville de Saint-James.
4410 soldats reposent dans 4408 tombes, répartis sur une superficie de 14 hectares.
Il y a 4327 croix latines et 81 étoiles de David dans le cimetière.
Une partie des soldats qui reposent au cimetière ont été tués pendant la libération de la Bretagne avant l'Opération Cobra, pendant la percée d'Avranches et pendant les combats autour de Saint-Lô et Mortain.
Pour plus de renseignements afin de visiter le Cimetière Militaire Américain Saint-James :
https://www.abmc.gov/cemeteries-memorials/about-brittany-american-cemetery/
Merci au gardien du cimetière pour les explications sur la manière d'implantation des croix, mais également sur l'histoire du cimetière.
Ville de Montjoie Saint Martin (Manche)
Le 12 juillet 2023, après la visite du Moulin de Moidrey, je me dirige vers le Cimetière Américain de Montjoie Saint Martin.
Mon GPS étant perdu, je m'arrête à Montjoie Saint Martin pour consulter une carte géographique.
Ne m'étends pas attarder, je me dirige vers le Cimetière Américain.
Juste pris une photo de l'église de Montjoie Saint Martin :
La visite de la ville de Montjoie Saint Martin fera l'objet d'une visite approfondie ultérieurement.
Si vous souhaitez visiter la ville :
https://www.infolocale.fr/normandie/manche/montjoie-saint-martin-50240
Moulin de Moidrey (Manche)
Le 12 juillet 2023, en début d'après-midi, j'ai visité le Moulin de Moidrey.
En 1806, le Moulin de Moidrey est construit.
C'est un moulin à vent.
Le bâtiment est de forme cylindrique en pierre.
Le toit est conique et comporte des bardeaux de châtaignier.
Il possède quatre ailes inclinables afin d'offrir au vent une surface variable.
Jusqu'au début du 20ème siècle, le moulin sera en activité.
Après la Seconde Guerre Mondiale, le moulin est abandonné.
En 2003, une équipe de passionnés le restaurent et le remettent en service.
Ils l'ouvre également aux visites.
Le meunier qui l'entretien moud du riz, de l'orge, du sarrasin, du seigle, du maïs, du blé, des châtaignes et de l'avoine.
La vente des farines produites permettent d'entretenir le moulin.
En 2007, le Moulin de Moidrey est inscrit au Patrimoine Mondial.
Il est inscrit dans le patrimoine du site du Mont-Saint-Michel et de sa baie.
Le paysage autour du moulin :
Pour plus de renseignements afin de visiter le Moulin :
https://www.ot-montsaintmichel.com/patrimoine-culturel/moulin-de-moidrey/