Jardin du Manoir d'Eyrignac (Dordogne)
Le 24 juillet 2020, l'après-midi, j'ai visité le Jardin du Manoir d'Eyrignac.
Dès le Haut Moyen Âge, un castel existe sur les terres d'Eyrignac.
Entre 1650 et 1653, lors de la Fronde des Princes, le castel est détruit.
Antoine de Costes de La Calprenède, propriétaire d'Eyrignac et fidèle à Louis XIV avait vu les troupes du Grand Condé piller sa propriété en représailles.
En 1653, il fait construire un manoir à l'emplacement de la bâtisse médiévale.
Au 18ème siècle, les premiers jardins sont aménagés.
Louis-Antoine Gabriel de la Calprenède édifie un Jardin à la Française sur une inspiration des jardins des villas italiennes.
Au 19ème siècle, les Jardins à la Française sont réaménagés en Jardins à l'Anglaise.
Dans les années 1960, Gilles Sermadiras, décide d'abandonner les Jardins à l'Anglaise et les retransforme Jardins à la Française.
Il fera faire plusieurs plans par des paysagistes, mais aucuns ne lui conviennent.
Il décide de transformer les Jardins d'Eyrignac lui-même.
Il construit les Jardins avec son fils Gilles.
En 1987, les Jardins du Manoir d'Eyrignac ouvrent au public.
Depuis 2008, les propriétaires du Manoir organisent des pique-niques blancs en soirée, une fois par semaine.
Pour plus de renseignements afin de visiter les Jardins :
Jardins de l'Imaginaire à Terrasson (Dordogne)
Le 24 juillet 2020, le matin, j'ai visité les Jardins de l'Imaginaire à Terrasson.
Pierre Delmon, maire de la ville de Terrasson-Lavilledieu, est à l'origine de la réalisation des Jardins de l'Imaginaire.
L'histoire a débuté en 1996.
Après un appel d'offre international, c'est l'Atelier d'architecture Paysage Land qui a été choisi pour réaliser les Jardins.
Plusieurs thèmes se succèdent tout au long de la visite, des milliers de fleurs et d'arbres ont été plantés.
Les Jardins surplombent la ville de Terrasson et la Vallée de la Vézère sur environ 6 hectares.
Depuis 1999, le dernier week-end de mai, Les Jardins de l'Imaginaire accueillent le salon du livre « La plume et le râteau ».
Le 15 mars 2007, les Jardins de l'Imaginaire ont été protégés au titre du Patrimoine du 21ème siècle.
Pour plus de renseignements afin de visiter les Jardins :
Ville de Terrasson (Dordogne)
Le 23 juillet 2020, j'ai visité la ville de Terrasson.
Des traces archéologiques comme des dolmens et des grottes attestent que le site de Terrasson serait occupé depuis l’âge du bronze, pendant la Protohistoire.
Des vestiges d'une villa Gallo-romaine abandonnée sont découverts au Hameau de Gaubert, à proximité de la Vézère.
À la fin du 5ème siècle, de puissants souverains Wisigoths domine le Pays de Terrasson.
Ils laissent s'installer lentement l'arianisme. Cela dérange fortement les autorités Chrétiennes.
Ils déportent tout ceux qui résistent, comme les fidèles, prêtres et évêques.
Tous ces troubles profitent à l'expansion des troupes du Roi Clovis. Clovis et ses troupes rétablissent le christianisme traditionnel.
Entre 550 et 585, une communauté monastique s'installe dans les grottes des Rochers Saint Sour.
À cette époque, des pèlerinages avaient lieu à Villedieu et Pazayac. Lors de grandes sécheresses, il était demandé de la pluie divine au Bon Dieu.
3 moines grossiers et hirsutes (Armand, Cyprien et Sorus) divaguent hors des grottes.
L'un des moines se perd et fonde le Monastère Saint Amand de Coly.
Le second s'enfuit et fonde le Monastère Saint Cyprien.
Le troisième, Sorus, handicapé et à l'agonie, fonde un petit Monastère à Genouillac (actuelle Place du Foirail de Terrasson).
À cet emplacement se trouve un cimetière Gallo-romain, puis Mérovingien.
Le site est visitable de nos jours.
À la fin du 7ème siècle, un monastère est construit grâce à l'influence de l'Assemblée Chrétienne du ban Mérovingien.
Il est confié aux moines gyrovagues de la mouvance trinitaire dédié à Saint Sour.
Pépin le Bref, qui a détrôné la dynastie ducale d'Aquitaine, avec ses soldats, contrôle la vallée de la Vézère.
Ils se sont associés avec quelques moines bénédictins.
À la fin du 8ème siècle, le Monastère est remplacé par un centre bénédictin.
Le centre se porte garant de l'ordre et de l'orthodoxie religieuse des Carolingiens.
Au 9ème siècle, l'autorité publique du duché-royaume d'Aquitaine rétabli l'autorité sous l'égide de Cluny, après l'avillissement de l'entité bénédictine.
À partir du 10ème siècle, la famille seigneuriale Comtors de Terrazo est implantée à Genouillac.
Quelques membres de cette famille sont présents à Saint Amand de Coly, Vigeois, Uzerche, Tulle et Rocamadour.
À Genouillac, la famille Terrazo (Terrasson) construit un Château seigneurial à proximité de l'abbaye de Saint-Sour.
Le Castrum évoluera avec le temps sous la dénomination "Bourg de Terrazo".
L'orthographe changera pour devenir Terrasson.
À partir de la deuxième partie du 11ème siècle, Gerberge de Terrasson (famille de Terrazo devenue Terrasson) se marie avec Boson Ier de Turenne.
En 1095, la famille Terrasson commence à quitter son fief dès les premières croisades aux côtés de Raymond de Saint-Gilles (Comte de Toulouse).
À partir de la fin du 11ème siècle, le château et le couvent bénédictin sont définitivement placés sous l'égide de saint Sour.
Les puissants moines bénédictins avaient pris soin de reconstruire une petite église dédiée au Saint Martyr Julien de Brioude, sur l'ancien sanctuaire.
Au milieu du 12ème siècle, la famille Terrasson a complètement quitté son fief et disparaît du Périgord.
Le 28 mai 1165, l'abbé et les moines s'allient et complotent avec l'évêque de Périgueux pour quitter l'ordre de Cluny jugé trop austère et trop gourmand dans les dépenses.
L'abbaye Saint Sour réussit à se placer sous la tutelle du Pape Alexandre III.
Ce n'est qu'en 1177 qu'elle réapparaît dans la région de Carcassonne et de Montpellier avec Raymond de Terrasson et son fils Jean.
En 1229, l’abbaye Saint Sour s'étend partiellement affranchie de l'ordre de Cluny, est placée sous la tutelle du Roi de France.
L'abbaye ainsi protégée par la Royauté Capétienne construit une église gothique.
En 1310, Pierre de Terrasson est arrêté dans le cadre du procès de l'Ordre du Temple à Paris.
De 1317 à 1792, la Paroisse de Terrasson fait partie du Diocèse de Sarlat.
Au 14ème siècle, la famille Saint-Exupéry apparaît par mariage avec Marie Vigier du Fraysse.
Le château du Fraysse est construit sur les vestiges d'une première construction datant du Moyen-âge, à 500 mètres de l'abbatiale de Terrasson.
Entre le 14ème et le 15ème siècle, l'abbaye et le monastère sont partiellement détruits par les épidémies de peste et les guerres, notamment celle de cent ans.
Au 15ème siècle, les habitants paysans refusent de payer les dîmes. Le monastère bénédictin est abandonné.
Après 1490, les entrées d'argent réapparaissent. L'abbaye est restaurée dans le style gothique flamboyant sous l'autorité des abbés Bertrand de Rouffignac et Bertrand Arnal de La Faye.
Au 16ème siècle, la navigation sur la Vézère est importante avec les gabares et embarcations à fond plat.
En juillet 1569, les troupes catholiques du duc d'Anjou sont repoussées pendant les guerres de Religion.
Par vengeance, ils pillent la ville de Terrasson accusée de connivences avec les réformés.
Le 3 octobre 1569, l'Amiral de Coligny laisse les troupes huguenotes incendier l'église gothique flamboyante.
La voûte s'effondre, le tombeau de Saint Sour est brisé et ses trésors sont pillés.
L'abbé Antoine le Sage reconstruit la voûte du chœur.
En 1825, la vieille église Saint Julien est rasée.
Une nouvelle église paroissiale est construite à la place. Une chapelle mortuaire avec un gisant contenant les reliques de Saint Sour est préservée par les habitants.
Au milieu du 18ème siècle, l'église gothique flamboyante est vendue avec les biens nationaux.
Le site est exploité comme carrière de pierres ou de nouvelles maisons sont construites.
Au milieu du 19ème siècle, le chemin de fer fait son apparition et de nombreuses entreprises s'implantent dans la ville.
Des routes et le Pont Neuf sont construits.
L'édification des routes et l'arrivée du chemin de fer annoncent la fin du transport de marchandises par voie maritime.
Des gisements de charbon à proximité de la ville permettent la construction de centres d'exploitation.
En 1850, le jeune Vicaire Auguste B. Pergot se consacre à la préservation du portail gothique flamboyant. C'est le seul vestige de l'ensemble abbatial, à côté du vieux Presbytère.
Jusqu'en 1870, Terrasson était connu pour ses exploitations de houille et son commerce de truffes.
Le 21 mai 1889, la nouvelle église paroissiale consacrée à Saint Sour est inaugurée.
Sa construction a été possible grâce aux dons des paroissiens, avec l'appui technique et architectural de l'abbé Jean-Baptiste Chevalt.
En 1906, les restes des bâtiments abbatiaux qui n'étaient pas intégrés dans la nouvelle église Saint Sour sont détruits.
En juin 1940, à la signature de l'Armistice, le département de Dordogne est divisé en deux.
Terrasson se trouve en zone libre.
Le 8 novembre 1942, un débarquement anglo-américain a lieu en Algérie et au Maroc.
Le 11 novembre 1942, les Allemands envahissent la zone libre.
Ils s'installent à Périgueux et Saint-Astier.
Les troupes allemandes traversent Terrasson pour aller s'installer à Brive-la-Gaillarde.
Le 16 août 1949, la commune est décorée de la croix de guerre 1939-1945.
Cette distinction a été attribuée à 18 autres communes de la Dordogne.
En 1963, les communes de Lavilledieu et Terrasson sont fusionnées.
La commune s'est donc nommée Terrasson-la-Villedieu.
En 1997, elle prend le nom de Terrasson-Lavilledieu.
Pour plus de renseignements afin de visiter la ville :
Ville de Collonges-la-Rouge (Corrèze)
Le 28 septembre 2019, j'ai visité la ville de Collonges-la-Rouge.
En 782, les moines de l’abbaye de Charroux en Poitou construisent un prieuré à la suite d'une donation du comte Roger de Limoges.
En 844, le prieuré est intégré dans la Vicomté de Turenne.
Le bourg est protégé par des remparts percés de 4 portes. Deux existent encore de nos jours.
Le bourg se trouve sur le chemin de Compostelle par Rocamadour. De nombreux pèlerins y font escale.
En 1308, une charte de franchise est accordée par le vicomte de Turenne à la ville.
Le bourg n'est pas assez grand à cause des remparts pour accueillir les nouveaux habitants. Les faubourgs de la Veyrie à l'Est, Hautefort, Faure et la Guitardie apparaissent.
À cette époque, la production viticole est vendue auprès des abbayes entre autres.
Pendant les guerres de Religion, la ville de Collonges vit pacifiquement.
Les deux nefs de l'église sont utilisées pour les cultes catholique et protestant.
Après les guerres de Religion, le patrimoine est reconstruit et la peine noblesse s'enrichit.
Au 16ème siècle, les nobles logis des officiers de la Vicomté s'élèvent.
Ces logis sont reconnaissables par les tours d'escaliers, les tourelles et les échauguettes.
En 1738, la vicomté est vendue à la Couronne de France.
C'est la fin des privilèges fiscaux.
Pendant la Révolution, les bâtiments du prieuré sont détruits et de nombreux habitants quittent le village.
Collonges devient une carrière de pierres.
Au début du 19ème siècle, le bourg redevient prospère à courte échéance.
Dans les années 1880, les vignes sont anéanties par le phylloxéra.
Des coteaux entiers de vignes sont détruits et remplacés par des noyers.
C'est la culture du territoire de nos jours.
La région s'est tournée vers la polyculture aquitaine, l'élevage et le gavage d'oies et l'élevage bovin.
À partir de 1905, pour arrêter le déclin, la municipalité de Collonges entreprend des efforts de conservation permettant de classer plusieurs monuments.
Le 20 septembre 1937, des habitants, avec l'appui des pouvoirs publics et de la mairie de Collonges, créent l'association "La Société des Amis de Collonges".
Cette association a pour but de mettre en valeur le patrimoine du village.
Le 30 septembre 1942, grâce à l'association, le bourg est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.
Le 4 septembre 1969, Charles Ceyrac, maire de Collonges veut ouvrir le village au tourisme.
Il obtient que sa commune devienne officiellement Collonges-la-Rouge.
Le maire supprime tous les fils électriques et téléphoniques, fait paver les rues et met en lumière le village.
À partir de 1970, il fait aménager des aires de stationnement aux entrées de la ville permettant d'interdire les voitures en ville d'avril à septembre.
Le 4 mai 1973, les abords du village seront inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.
Le 1er juillet 1996, Collonges-la-Rouge et ses abords sont classés aux Monuments Historiques.
Au début du 21ème siècle, 140 des 315 habitations de Collonges-la-Rouge sont achetées par des personnes financièrement aisées pour s'installer ou louer leurs biens.
Les Collongeois de "naissance" sont repoussés en périphérie du village.
Pour plus de renseignements afin de visiter la ville :
Château fort de Bosbonparent (Haute-Loire)
Le 7 août 2019, j'ai visité le Château fort de Bosbonparent.
Au 14ème siècle, le château fort est construit.
Jean-Baptiste Colbert, ministre de Louis XIV, a été un des propriétaires du château.
Jusqu'au 19ème siècle, le château va se dégrader.
En 1960, un soir, la foudre tombe sur le château.
Seuls les murs, par leur épaisseur, n'ont pas brûlé.
En 1976, il est abandonné.
En 1978, le château est acheté par un couple d'enseignants.
Serge-Pierre Mondani est propriétaire du château avec son épouse.
Ils entretiennent le château depuis environ 25 ans.
En 2001, le Domaine du Château fort de Bosbonparent est classé aux Monuments Historiques.
Pour plus de renseignements afin de visiter le château :
https://www.tourisme-brioudesudauvergne.fr/patrimoine-culturel/chateau-de-bosbomparent/
Château de Saint-Brisson-sur-Loire (Loiret)
Le 6 août 2019, j'ai visité le Château de Saint-Brisson-sur-Loire.
En 1060, le premier seigneur de Saint-Brisson-sur-Loire connu se nomme Probert de Saint-Brisson.
La même année, il fait un don à l'Abbaye de l'église à Saint-Brisson-sur-Loire.
En 1135, Suger signale qu'il aurait détruit le castrum par les flammes car le propriétaire du castrum se serait livré à des actes de vandalisme sur des marchands.
Louis VI a détruit la tour maîtresse romane et des palissades.
Entre 1180 et 1181, le Comte de Sancerre est propriétaire du château.
Il participe à 2 coalitions contre Philippe Auguste.
En représailles d'hommages rendus au Comte de Flandre pour le castellum de Sancti-Bricii, l'armée Royale envahit et pille le Comté.
Le Comte de Sancerre est obligé de s'humilier devant le Roi.
Guillaume Ier de Sancerre hérite du Comté de Sancerre à la mort de son père.
En revanche, les villes de Saint-Brisson-sur-Loire et Châtillon-sur-Loing reviennent à son frère cadet Étienne II de Sancerre.
Elles sont placées sous la tutelle de leur oncle Guillaume aux Blanches Mains.
Entre 1200 et 1201, le comte de Champagne est propriétaire de toutes les terres du Comté de Sancerre, sauf Saint-Brisson-sur-Loire.
Jusqu'en 1290, la famille de Sancerre est propriétaire du château.
En 1567, la famille Séguier achète le château.
Il est transformé en demeure d'habitation.
En 1793, Nicolas-Maximilien Séguier (fils de Sidoine Séguier) fait abattre le châtelet d'entrée du château, une partie de la courtine ouest, la tour ronde sud-ouest et l'intégralité de la courtine sud ; afin d'effacer les traces des prérogatives seigneuriales.
À partir de 1819, les descendants de Nicolas-Maximilien restaurent le château qui est resté inoccupé depuis la Révolution française.
Ils entretiendront le château jusqu'au début du 20ème siècle.
En juillet 1987, Anne de Ranst de Berchem de Saint Brisson, dernière descendante des marquis de Saint Brisson, lègue le Domaine à la commune de Saint-Brisson-sur-Loire.
Le château est géré par une association délégataire de service public, l'association des Amis du château de Saint-Brisson (ACSB).
Les communs sont vendu au promoteur immobilier Vallogis afin de créer des appartements à faibles loyers.
En 2015, le conseil municipal de Saint-Brisson-sur-Loire vote la vente du château et d'une partie du parc à Lancelot Guyot par le biais de sa société, Tous Au Château.
Il est déjà propriétaire du château de La Ferté-Saint-Aubin.
La société Tous Au Château, appartenant à Lancelot Guyot, a ouvert le château aux visites.
Pour plus de renseignements afin de visiter le château :
Château de La Ferté Saint Aubin (Loiret)
Le 5 août 2019, l'après-midi, j'ai visité le Château de La Ferté Saint Aubin.
Au Moyen Âge, La Ferté-Nabert a pour origine le nom d'un seigneur de la famille de Meung : Nabert.
Vers 1150, le site passe dans la famille des Nids avec le mariage entre Alix-Adélaïde de La Ferté et Raoul des Nids.
Vers 1240, Edelinde des Nids se marie avec Hubert de La Ferté-Hubert.
Vers 1269, l'héritière des deux seigneuries, Isabeau de La Ferté transmet son héritage à son mari Renaud de Lisle-en-Vendômois.
Leur fils Jean de Lisle décède sans enfants en 1306.
Ses deux sœurs se disputent la succession.
De 1310 à la fin du 15ème siècle, La Ferté-Nabert passe successivement dans les mains des familles de Graçay et de Mornay,
À la fin du XVe siècle, les Mornay vendent La Ferté-Nabert à la famille d'Estampes.
La famille d'Estampes possède La Ferté-Nabert depuis Jean Ier, mort en 1484.
En 1522, Marguerite d'Estampes (fille de Jean II d'Estampes et Madeleine de Husson-Tonnerre) assure la succession en épousant Nectaire de Saint-Nectaire.
À la fin du 16ème siècle, leur petit-fils Henri de Saint-Nectaire commence la construction du château.
Le 28 juillet 1698, Françoise-Charlotte de Saint-Nectaire se marie avec François-Gabriel Thibault de La Carte.
En 1748, le maréchal Ulrich Frédéric Woldemar de Löwendal achète le château.
Le domaine est érigé en Comté de La Ferté-Lowendal.
En 1827, François-Victor Masséna achète le château.
En 1987, Jacques Guyot achète le château.
Il l'ouvre au public afin de financer les travaux de restauration.
En 2014, Jacques Guyot souhaite vendre le château.
Son fils Lancelot rachète le château.
Pour plus de renseignements afin de visiter le château :
Basilique Notre-Dame de Cléry-Saint-André (Loiret)
Le 5 août 2019, le matin, j'ai visité la Basilique Notre-Dame de Cléry-Saint-André.
Vers 1300, une statue de la Sainte-Vierge est découverte à Cléry-Saint-André. Elle aurait des vertus miraculeuses.
Philippe IV le Bel fait construire une collégiale sur place afin d'accueillir les pèlerins.
En 1428, l'église est détruite par les troupes anglaises pendant la Guerre de Cent Ans.
Louis XI fait le vœu de reconstruire une église à Cléry-Saint-André s'il triomphe contre les Anglais à Dieppe.
En 1443, Charles VII et Jean de Dunois fondent la nouvelle église.
Les travaux s'étalent de 1449 à 1485.
En 1483, la Chapelle Saint-Jean est construite. Jean de Dunois et sa famille y sont inhumés.
Au 16ème siècle, en 1515, deux chapelles sont ajoutées :
- la chapelle Saint-Jacques sur la route du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle
- une chapelle hexagonale signée Jean des Roches.
Le 24 juin 1480, le Roi Louis XI octroie la baronnie de Cléry à l'église collégiale Notre-Dame de Cléry.
Le 7 septembre 1483, Louis XI est inhumé dans la Basilique.
En décembre 1483, son épouse Charlotte de Savoie sera à son tour inhumée dans la basilique.
Le 2 avril 1562, pendant les guerres de Religion, les Protestants détruisent le tombeau du roi et la statue de la Vierge, à la suite de la prise de la ville d’Orléans.
En 1622, Louis XIII fait construire une nouvelle sépulture en marbre.
Pendant la Révolution, la sépulture est à nouveau détruite.
Seuls la statue moderne du roi et les quatre anges sont préservés par Alexandre Lenoir à Paris dans le Musée des monuments français.
Au 19ème siècle, l’architecte François-Narcisse Pagot et le sculpteur Romagnési reconstruisent un mausolée.
Le préfet Maxime de Choiseul d'Aillecourt a rapatrié les sculptures du Musée des monuments français en 1818.
Pendant le 19ème siècle, l'église est restaurée par Eugène Viollet-le-Duc.
En 1840, l'église est classée sur la liste des Monuments Historiques.
En 1873, le cœur du Roi Charles VIII est découvert par le comte Georges de Balby de Vernon lors de fouilles archéologiques.
En 1891, la chapelle Saint-Jean est restaurée.
Le 2 février 1894, la chapelle royale devient une Basilique sous le pontificat du pape Léon XIII.
Pour plus de renseignements afin de visiter la Basilique Notre-Dame :
https://www.clery-saint-andre.com/basilique-notre-dame-de-clry
Château de Gué-Péan (Loir-et-Cher)
Le 3 août 2019, l'après-midi, j'ai visité le Château de Gué-Péan.
Au 15ème siècle, Nicolas Alaman achète la seigneurie et fait construire le château.
La seigneurie devient une châtellenie par François Alaman, vassal du seigneur de Saint-Aignan.
Son petit-fils termine la construction du château.
En octobre 1676, Charlotte Alaman vend le Gué-Péan et ses dépendances à François de La Motte-Villebret comte d'Aspremont.
La propriété passe ensuite dans les mains de la famille Amelot pendant 62 ans.
En 1832, la famille de Cassin devient propriétaire du Château.
En 1885, une orangerie est ajoutée ainsi qu'un jardin d'hiver.
En 1961, le château est vendu à Raymond Massiet.
Le 10 octobre 1980, les façades, les toitures et le pont d'accès sont classés aux Monuments Historiques.
En 1995, le Château devient la propriété de Denis Laming, architecte du Futuroscope.
Pour plus de renseignements afin de visiter le château :
Château de Montpoupon (Indre-et-Loire)
Le 3 août 2019, en deuxième partie de matinée, j'ai visité le Château de Montpoupon.
Le promontoire rocheux où le Château de Montpoupon est construit aurait été choisi par les Poppo, une famille Germanique à l'époque de Charlemagne.
Au Moyen Âge, le château se trouvait à mi-chemin entre Loches (appartenant à Foulques Nerra) et Montrichard (propriété de Eudes de Blois).
Foulques Nerra possédait déjà une partie de la seigneurie d'Amboise.
Il s'est également emparé des forteresses de Semblaçay, Langeais et Montbazon.
Ceci dit, il passe son temps à faire la guerre à ses voisins, en particulier Eudes de Blois (propriétaire des villes de Montrichard, Saint-Aignan, Chinon et Saumur.
Parti en Terre Sainte pour expier ses actes de cruauté, Foulques Nerra voit ses terres ravagées par Eudes de Blois.
À son retour, il décide d'attaquer Montrichard.
Il y fait construire une puissante Forteresse.
En 1012, en rentrant de son deuxième pèlerinage en Terre Sainte, il fait la guerre à ses ennemis et récupère son château de Montrichard.
En 1016, il combat contre l'armée du Comte d'Anjou à la bataille de Pontlevoy.
Il y aura 6000 tués ou prisonniers.
Foulques Nerra agrandi son territoire.
En 1040, Foulques Nerra meurt en rentrant d'un troisième pèlerinage en Terre Sainte.
En 1151, Henri II Plantagenêt, futur roi d’Angleterre, s'empare de l’Anjou, de la Touraine et du Maine, avec son mariage avec Aliénor d'Aquitaine.
En 1154, Hugues II d'Amboise prend le parti d'Henri Il Plantagenêt.
Cette allégeance provoque de nombreux conflits avec ses voisins étant dans le parti du Roi de France Louis VII.
Par la suite, Richard Cœur de Lion (successeur au trône d'Angleterre) et Philippe II Auguste (Roi de France) entrent en guerre.
Montrichard reviendra dans le giron du Roi de France après 2 mois de siège.
Montpoupon sera récupéré quelques temps plus tard.
En 1199, Jean sans Terre, frère de Richard Cœur de Lion, s'empare de la Couronne d'Angleterre.
En 1204, Philippe Auguste récupère Tours.
En 1205, toute la Touraine est annexée à la Couronne de France.
En 1431, Antoine de Prie épouse Madeleine d'Amboise-Chaumont.
Antoine de Prie, Seigneur de Buzançais et de Montpoupon, entra au service du roi de France. Il prend part au siège d’Orléans avec Jeanne d’Arc.
En 1431 également, il est nommé Grand Queux de France et premier Baron de Touraine.
À partir de 1450, Antoine de Prie et sa femme entreprennent d'importants travaux de restauration du château de Montpoupon.
Le château a subi de lourds dégâts pendant la Guerre de Cent Ans.
En 1490, leur fils Louis de Prie hérite du domaine.
En 1527, Louis n'ayant pas de petits-enfants, le Domaine de Montpoupon revient au 3ème fils d'Antoine de Prie et de Madeleine d'Amboise, Aymar de Prie.
Louise de La Motte-Houdancourt hérite du Château de Montpoupon à la mort de sa mère Françoise de St-Gelais. Mais elle délaisse la demeure.
En 1709, à la mort de Louise de La Motte-Houdancourt, la propriété est entretenu par le fermier général Claude Defrance qui y réside. La propriété revient à sa troisième fille Isabelle Gabrielle.
Le château passera dans la famille La Ferté-Senneterre avec le mariage entre Isabelle Gabrielle et Henri-François, Duc de la Ferté-Senneterre.
Leur deuxième fille, Françoise-Charlodee, hérite de la seigneurie de Montpoupon.
En 1763, faute d'argent pour entretenir le Domaine, la famille décide de la vendre.
Le Marquis de Tristan vend la terre de Houssoye en Beauvaisis pour acheter les seigneuries de Montpoupon et Luzillé.
Dès son achat, Nicolas Tristan résilie le bail du fermier général Claude Defrance.
Il commence à faire d'importants travaux de rénovation afin de redonner sa splendeur d'antan au château.
En 1765, Nicolas Tristan décède et n'a pas le temps de finir les travaux de restauration.
Son fils aîné, Nicolas-Marie Tristan, hérite du château de Montpoupon.
Il continuera les travaux.
Pendant la Révolution, le château de Montpoupon ne souffrira pas trop.
Seule la chapelle, située entre la poterne et la tour isolée, est entièrement détruite par les Jacobins de Francueil.
Le 7 août 1820, Nicolas-Marie de Tristan décède à l'âge de 87 ans.
En 1831, leur fille aînée Marie-Thérèse-Sophie (marquise de la Touanne par son mariage avec Pierre-Sébastien-Irénée Bigot de La Touanne), hérite de Montpoupon.
En 1834, il était envisagé de modifier le tracé de la route entre Montrichard et Loches en la faisant passer au pied de la grosse tour et près de la fontaine du côté Nord du château, mais le Comte de la Touane s'y est opposé.
La même année, à la mort du Marquis, ses héritiers décident de vendre la propriété.
Le 2 mars 1836, Monsieur Benoît-Elisabeth-Lancelot Garnier de Farville achète le Domaine.
Monsieur de Farville s’employe à faire de Montpoupon une propriété de rapport en développant les cultures, moulins et métairies.
En 1840, il fait agrandir les communs du château tels qu'ils sont aujourd'hui.
En 1840 toujours, Monsieur et Madame de Farville font de nombreux dons à l’église de Céré-la-Ronde.
En 1843, afin de les remercier, ils obtiennent la concession de la chapelle dite de Saint-Étienne, à droite du chœur.
Le 5 février 1856, Monsieur de Farville décède.
Le 1er avril 1857, sa veuve et ses héritiers vendent le château et ses dépendances à Monsieur Jean-Baptiste-Léon de La Motte Saint-Pierre.
Jean-Baptiste-Léon s'installe au château avec sa femme Clémentine.
Ils entreprennent des travaux afin de redonner l'aspect Renaissance au château.
En 1872, leur fils aîné Émile devient propriétaire du Château à la mort de son père.
Émile-Léon de la Motte Saint-Pierre consacre également sa vie au village de Céré-la-Ronde dont il devient maire en 1874.
En 1873, il fonde l'Équipage de Montpoupon avec de ses voisins.
Le 10 mai 1912, à sa mort, son troisième fils Bernard hérite de la terre de Montpoupon.
Ses deux autres fils ayant renoncé au domaine.
Le 2 août 1914, Bernard de la Motte Saint-Pierre part rejoindre son nouveau régiment, le 25ème Dragons d'Angers.
Blessé, il sera nommé capitaine du 13ème Dragons lors de son retour du Front en 1918 et jusqu'à sa démobilisation en mars 1919.
Pendant la guerre, Thérèse de la Motte Saint-Pierre géra le domaine de Montpoupon.
Le 21 septembre 1918, elle donne naissance à son unique fille, Solange.
Après son retour de la guerre, Bernard de la Motte Saint-Pierre fait d'importants travaux de modernisation comme l'installation de l'électricité, de l'eau courante et du chauffage central.
Le 1er mai 1930, le château de Montpoupon et ses dépendances sont inscrits aux Monument Historique.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, le château est occupé par un bataillon autrichien puis allemand pendant 15 jours.
Ayant été prévenus de l'arrivée des troupes ennemies, Monsieur et Madame de la Motte Saint-Pierre ont pu cacher leurs biens les plus précieux dans les oubliettes de la tour du 13ème siècle.
Pendant l'occupation du château, les châtelains sont restés sur place.
Le 22 juin 1940, la ligne de démarcation est établie dans le Cher.
Les Allemands quittent le château sans faire de dégradations.
Le 3 août 1944, le marquis de Coz prend en otage Bernard de la Motte Saint-Pierre et sa fille.
Madame de la Motte Saint-Pierre ne voulant pas les abandonner, ils sont emmenés tous les trois dans la forêt de Brouard où ils seront libérés à la suite du paiement d'une rançon et grâce à l'intervention de membres de la Résistance.
Après la guerre, la famille de la Motte Saint-Pierre revient au château. La vie reprend son cours, de même que les chasses à courre.
Le 6 juillet 1956, Bernard de la Motte Saint-Pierre décède.
Sa fille Solange prend en main les affaires de son père.
Le 28 janvier 1966, les façades et les toitures du châtelet et de la tour dite Le Donjon ainsi que le château sont classés.
En 1971, Solange ouvre le château aux visites.
La Chapelle, la bibliothèque et une salle au niveau des communs rassemblant les souvenirs de l'Équipage de Montpoupon et les voitures hippomobiles de la famille sont visibles.
À partir des années 1990, Solange de la Motte Saint-Pierre associe son petit-neveu (Amaury de Louvencourt) à la gestion du château.
En 1995, le comte Amaury de Louvencourt crée le Musée du Veneur dans les communs du château.
En 2005, il devient propriétaire du domaine au décès de sa grand-tante.
Aujourd'hui, les visiteurs ont accès à onze pièces meublées, la trentaine de salles du musée, et une balade dans le parc.
Pour plus de renseignements afin de visiter le château :