Ville de Blois (Loir-et-Cher)
Le 7 août 2020, j'ai visité la ville ainsi que le Château Royal de Blois.
En 52 avant Jésus Christ, les Romains envahissent le Pagus Blesensi (Pays Blésois).
À cette époque, Blois fait partie de l'Oppidum Autricum (Chartres).
Blesis (Blois) est entouré de forêts.
C'est une petite ville autour d'une forteresse construite par les Romains. Cette forteresse est à l'emplacement de l'actuel château.
Deux temples romains dédiés à Jupiter et à Mercure ont siégé dans la ville.
En 410, Ivomadus conquiert les pagi de Blois et Chartres en combattant le Consul Odo.
Il a instauré le Royaume de Blois malgré l'Empire.
Entre 481 et 497, la terre est conquise par le Roi des Francs, Clovis.
En 832, Guillaume d'Orléans est nommé Comte de Blois par le Roi Louis Ier.
Le Comté passera dans les mains de Robert le Fort, Robert Ier, Eudes mais également Hugues le Grand.
En 854, 856 et 868, Blois est détruit lors de raids Vikings menés par Hasting.
En 940, Thibaud le Tricheur devient comte indépendant sous Hugues le Grand.
Les comtés de Blois, Chartres et Châteaudun se retrouvent sous son pouvoir. Le comté de Blois restera dans la famille de Thibaud le Tricheur jusqu'en 1397.
En 1171, suite à la disparition inexpliquée d'un enfant chrétien, Blois fait partie d'une des villes d'Europe à accuser les Juifs de crimes rituels.
Le 26 mai 1171 (20 sivan 4931 du calendrier Hébraïque), en représailles, 35 Juifs sont brûlés vifs près des fourches patibulaires par le Comte Thibaut V de Blois.
Le jour même, Rabbenou Tam apprend les tragiques évènements de Blois. Il déclare que le 20 sivan 4931 devient un jour de jeûne pour les Juifs de France, de Grande-Bretagne et d’Allemagne.
Au 12ème siècle, cinq paroisses se trouvent sous le giron de Blois :
- au centre : l'abbaye Notre-Dame de Bourg-Moyen (aujourd'hui disparue)
- à l'est : l'église romane de Saint-Solenne
- à l'ouest : l'église abbatiale de Saint-Laumer de style roman. L'église Saint Nicolas est construite à l'emplacement de l'église abbatiale.
- au Nord : la paroisse Saint-Honoré et son église existaient en 1154. En 1792, l'église est vendue puis détruite.
Aujourd'hui, la Place Saint-Honoré occupe l'emplacement de l'église.
- au Sud de la Loire : l'église Saint-Saturnin construite à l'emplacement de l'ancienne église romane de l’époque.
De toutes les églises romanes, seuls subsistent quelques vestiges de Saint-Solenne (actuelle cathédrale Saint-Louis).
En 1233, Jean Ier de Blois-Châtillon fonde le Couvent des Cordeliers.
Le Couvent était construit dans l'actuelle rue des Cordeliers.
En 1238, Jean Ier de Blois-Châtillon fait construire l'église Saint-Martin-aux-Choux au pied du château.
L'église est détruite pendant la Révolution.
En 1273, Jean Ier fonde le Couvent des Jacobins.
De nos jours, le Musée d'Histoire Naturelle.
Au milieu du 13ème siècle, la ville se protège en construisant des remparts.
Ceux-ci subsisteront jusqu'à la fin du 16ème siècle.
De nos jours quelques tours sont encore en place (les tours Beauvoir et du Foix entre autres).
Quelques rues sont encore présentes de nos jours : les rues Porte Côté, Porte Bastille et Porte Chartraine.
Entre 1356 et 1380, la ville est assiégée par les soldats anglais du Prince Noir, fils du roi Édouard III.
En 1391, la famille de Châtillon étant criblée de dettes et n'ayant pas de descendance vend le Comté de Blois au Duc Louis Ier d’Orléans (fils cadet du Roi Charles V le Sage).
Ainsi, Blois entre dans le domaine royal.
Les ducs d'Orléans s'installent au château.
En 1415, Charles d'Orléans est fait prisonnier lors de la bataille d'Azincourt.
Pendant que Charles d'Orléans est emprisonné, son frère Jean de Dunois, déjà seigneur de Romorantin et de Millançay, protège la ville de Blois qui est à nouveau encerclée par les Anglais.
Fin avril 1429, Jeanne d'Arc séjourne à Blois pour se ravitailler.
Jean de Dunois devient son compagnon d'armes.
Entre le 25 et le 26 avril 1429, Jeanne d'Arc fait bénir son étendard dans la Collégiale Saint-Sauveur.
Le 27 avril 1429, après que les 500 soldats promis par Charles VII soient arrivés, Jeanne d'Arc traverse le pont Saint-Louis afin d'aller libérer la ville d'Orléans, occupée par les Anglais.
En 1444, Charles d'Orléans est libéré.
En 1498, le roi Charles VIII décède à Amboise.
Le duc Louis II d’Orléans (petit-fils de Louis Ier) se rend à Amboise.
Il est couronné sous le nom de Roi Louis XII.
La cour du nouveau roi s'installe à Blois.
Sous le règne de Louis XII, la ville se transformera au fil des années.
En 1526, François Ier désire regagner Paris.
En 1539, les meubles et les tapisseries du Château de Blois sont transférés vers Paris.
En mars 1562, les guerres de Religion commencent.
Catherine de Médicis décide de se réfugier au Château de Blois avec ses fils afin de tenter de restaurer le pouvoir royal.
Le 4 juillet 1562, la ville de Blois est conquise par les protestants.
Cependant, les Catholiques du Maréchal de Saint-André pillent la ville et violent les femmes.
Le 7 février 1568, les Protestants du Capitaine Boucard pillent et incendient la ville à leur tour.
Ils tuent les Catholiques et les églises sont ruinées.
De 1588 à 1589, les États Généraux s'établissent à Blois. Le roi Henri III s’y étant réfugié.
Le 23 décembre 1588, Henri III fait assassiner le duc de Guise au château de Blois.
Le 24 décembre 1588, le Cardinal de Guise sera également exécuté au château.
Blois a perdu son caractère de résidence royale après le départ des rois vers Paris.
Henri IV a transféré la bibliothèque Blésoise à Fontainebleau.
En 1617, Louis XIII prend le pouvoir.
Il décide d'exiler sa mère Marie de Médicis, à Blois.
En 1622, la Contre-Réforme installe l'Ordre des Jésuites à Blois.
Ils font construire une Chapelle dédiée à Saint-Louis. De nos jours, il s'agit de l'église Saint-Vincent de Paul de Blois.
En 1634, Louis XIII fait exiler son frère Gaston d’Orléans, à Blois.
En 1657, Gaston d’Orléans fonde l’Hôpital général ou "hospice de Vienne". De nos jours, c'est la Maison de Retraite Gaston d’Orléans.
Il finance également une partie de la reconstruction de l’Hôtel-Dieu.
Il reste à Blois jusqu’à sa mort.
En 1660, après la mort de Gaston d’Orléans, le château de Blois est abandonné après avoir été dépouillé par Louis XIV.
Blois devient un évêché sous le règne de Louis XIV.
Le premier évêque de Blois, David Nicolas de Bertier, choisit l'église Sainte-Solenne comme future cathédrale.
En 1700, les travaux de transformation de l'église en cathédrale sont achevés.
Le nouvel évêque installe un Palais Épiscopal à l'intérieur.
À partir de 1703, l'aménagement des jardins en terrasse commence.
Les travaux vont s'étaler sur 50 ans.
Dans la nuit du 6 au 7 février 1716, le pont médiéval cède sous la pression d'une débâcle du fleuve.
Le duc Philippe d'Orléans demande à son frère Louis XIV la reconstruction du pont.
Jacques Gabriel est l'architecte de la cour. Il réalisera sa reconstruction.
En 1724, le nouveau pont est inauguré.
Il porte le nom de l'architecte, Jacques Gabriel.
En 1788, Louis XVI envisage de détruire le château. Il est sauvé par le Régiment Royal-Comtois qui s'installe à l'intérieur.
En janvier 1789, la Loire déborde énormément et entraîne une grande perte des récoltes pour l'année 1789.
En juillet 1789, la ville de Blois a très peu participé à la prise de la Bastille lors de la Révolution.
Néanmoins, l'abbé Grégoire, représentant blésois du clergé, a beaucoup contribué à la première abolition de l'esclavage dans les colonies et le territoire français, lors du serment du Jeu de Paume.
En 1790, la province de l'Orléanais est démantelée.
Le département de Loir-et-Cher est créé avec Blois comme chef-lieu.
En 1791, les jardins sont ouverts au public sous l'égide de l'Abbé Henri Grégoire.
Entre 1792 et 1793, les Révolutionnaires votent la destruction des emblèmes royaux au château, à l'ancien hôtel de ville, les églises Saint-Martin-aux-Choux et Saint-Lubin, la Collégiale Saint-Sauveur, l'ancienne église Saint-Nicolas et la paroisse Saint-Honoré.
Napoléon Bonaparte abroge l'esclavage suite à la loi de 1802.
En 1814, l'impératrice, Marie-Louise d’Autriche, se réfugie à Blois au moment de sa deuxième régence.
En 1846, le chemin de fer arrive à Blois avec l'ouverture de la ligne Paris-Orléans-Tours.
Entre 1850 et 1870, de nombreux travaux d'urbanisme sont effectués sous les mandats successifs du maire Eugène Riffault.
En 1846, 1856 et 1866, la Loire sort de son lit 3 fois inondant le centre-ville, le quartier Saint-Jean et le quartier Vienne.
En 1862, Victor-Auguste Poulain installe sa chocolaterie à proximité de la gare.
Au 19ème siècle, avec l'arrivée du chemin de fer, la navigation commerciale sur la Loire s'arrête progressivement.
Le 28 janvier 1871, le Lieutenant Georges de Villebois-Mareuil libère la ville qui était occupée depuis le 13 décembre 1870 par les Prussiens.
Un monument, rappelant la libération du faubourg de Vienne par les généraux Pourcet et Chabron, est installé sur l'avenue Wilson.
Entre 1910 et 1933, un réseau de 5 lignes de tramway est créé en ville en plus des réseaux départementaux TLC et TELC96 déjà existants.
Entre 1932 et 1939, la basilique Notre-Dame-de-la-Trinité est construite en béton.
Entre le 29 janvier 1939 et le 8 février 1939, 3100 réfugiés espagnols fuyant l’effondrement de la république espagnole arrivent en Loir-et-Cher.
Au début de la Seconde Guerre Mondiale, une foule de réfugiés fuyant les territoires envahis depuis le 10 mai 1940 par l'Allemagne nazie, traverse Blois.
Le 14 juin 1940, les Blésoises et enfants de moins de 13 ans sont appelés à évacuer la ville.
Le 15 juin 1940, des obus sont tirés sur la rive droite. La gare ayant été visée, ce sont le cimetière et les bâtiments voisins qui sont touchés.
Cette même journée, de nombreux réfugiés provenant des villes occupées par les Nazis dont Orléans, traversent la ville de Blois.
Le 16 juin 1940, de nouveaux bombardements ont lieu. La maison du maire Émile Laurens, qui décédera un peu plus tard, et la gare sont touchés.
Du 17 au 19 juin 1940, les bombardements reprennent de plus belle détruisant de nombreux bâtiments ainsi que le pont Jacques Gabriel afin de ralentir l’avancée des Nazis.
Cependant, afin de protéger le château de l'incendie qui ravage la ville basse autour de la place Louis XII, les hôtels d'Amboise et d'Épernon sont détruits.
Le 20 juin 1940, deux jours après l'appel du Général de Gaulle, les soldats français sont contraints d'abandonner Blois-Vienne et de se replier plus au sud, à Montrichard.
Le 21 juin 1940, les Blésois valides encore présents en ville sont réquisitionnés à la Kommandantur.
Ils sont assignés à remettre en état les routes de la ville.
Le 22 juin 1940, l'Armistice est signé.
Blois se trouve alors au Nord de la ligne de démarcation.
Le 11 juin 1944, les soldats anglais et américains bombardent la ville.
De nombreux ouvrages sont détruits dont le viaduc ferroviaire des Noëls sur la ligne Blois-Romorantin.
Le 8 août 1944, la Gestapo déplace la Kommandantur de Blois à Cellettes.
Le 15 août 1944, les soldats allemands repoussent un convoi de soldats américains qui tente d'entrer par la forêt de Blois.
Le 1er septembre 1944, la ville de Blois est libérée après d'intenses combats entre les soldats allemands et les 500 résistants blésois soutenu par les soldats américains.
À la fin de la guerre, la ville de Blois compte 230 morts et 1522 bâtiments détruits.
Pour la Reconstruction à Blois, seul le pont Jacques-Gabriel sera reconstruit à l'identique. Il est rouvert à la circulation en décembre 1948.
Les autres bâtiments et ouvrages détruits sont reconstruits selon les caractéristiques régionales.
En 2007, le centre-ville a été transformé en zone piétonne.
Certaines rues ont été pavées.
Depuis 2007, de nombreux travaux de rénovation et de construction ont lieu dans les divers quartiers de la ville.
Roseraie des Jardins de l'Évêché.
Le bâtiment qui surplombe les jardins est l'Hôtel de ville :
L'hôtel de Villebresme :
L'Hôtel d'Alluye :
L'Église Saint-Vincent :
L'Église Saint-Nicolas :
Le pont Jacques Gabriel :
Photos dans les rues de Blois :
Le Château Royal de Blois :
En 854, le château de Blois est attaqué par les Vikings.
Du 10ème au 11ème siècle, la Forteresse appartient aux Comtes de Blois.
Leurs domaines s'étendent de la région de Blois à la région de Chartres et jusqu’à la Champagne.
À la fin du 12ème siècle, la Collégiale Saint-Sauveur est construite dans l’avant-cour.
Au 13ème siècle, le château est reconstruit par la famille bourguignonne de Châtillon.
En 1392, Guy II de Blois-Châtillon, dernier descendant de la famille de Châtillon, vend la propriété à Louis d'Orléans.
En 1397, à la mort de Guy II de Blois-Châtillon, Louis d'Orléans prend possession du château.
En 1407, Louis d'Orléans est assassiné à la demande de Jean sans Peur.
Valentine Visconti, veuve de Louis d'Orléans, part vivre au château de Blois.
Elle décède en 1408 après avoir fait graver sur les murs du château : "Rien ne m'est plus, plus ne m'est rien".
En 1415, son fils Charles d’Orléans est emprisonné pendant la bataille d’Azincourt.
En 1429, Jeanne d'Arc est bénie dans la Chapelle du Château de Blois par l'Archevêque-duc de Reims, Regnault de Chartres.
Après la bénédiction, Jeanne d'Arc prend le départ pour lever le siège d’Orléans.
En 1440, Charles d'Orléans est libéré.
Il rentre au château de Blois.
En 1458, il lance un concours de poésie.
Charles d'Orléans vit au château pendant 25 ans.
Il transforme le château afin de le rendre habitable.
Seuls subsistent, de nos jours, la grande salle datée du 13ème siècle ainsi que la Tour Cylindrique du Foix.
Le 27 juin 1462, Louis d’Orléans (fils de Charles d’Orléans), naît au château de Blois.
En 1498, Louis d'Orléans devient roi de France sous le nom de Louis XII.
Entre 1498 et 1503, Louis XII, avec Anne de Bretagne, entreprend de reconstruire le château dans le style Louis XII, en mélangeant les styles Gothique Flamboyant et Renaissance.
Le 9 janvier 1514, Anne de Bretagne décède au château.
Ses funérailles sont célébrées à la Collégiale Saint-Sauveur.
En 1514, Claude de France (fille de Louis XII et d’Anne de Bretagne), épouse son cousin François d’Angoulême (arrière-petit-fils de Louis d’Orléans).
En 1515, François d’Angoulême monte sur le trône sous le nom de François Ier.
Claude de France quitte le château d'Amboise et meuble le château de Blois afin d'y installer la Cour.
François Ier fait construire une nouvelle aile de style Renaissance. Il commence une grande collection de livres anciens.
En 1524, Claude de France décède.
Les travaux s'arrêtent et François Ier délaisse le château de Blois au profit de celui de Fontainebleau.
Il y transfère sa collection de livres afin de fonder la Bibliothèque Nationale.
Le château de Blois ne sera pas totalement délaissé puisque Claude de France avait eu 7 enfants.
Les enfants royaux seront éduqués jusqu'à Marie de Médicis.
Le 18 octobre 1534, le château est au cœur de l'affaire des Placards.
Cette affaire marque le début de la répression du protestantisme en France.
En 1539, Charles Quint est reçu à Blois.
En 1547, Henri II (fils de François Ier) devient Roi de France.
Il fait une entrée solennelle à Blois, accompagné de sa femme.
En 1556, Catherine de Médicis fait représenter la tragédie Sophonisbe (première pièce de théâtre à respecter la règle classique des trois unités) devant le Roi.
Le Château servira de résidence principale pour les successeurs du Roi Henri II.
En 1572, un traité est signé avec l’Angleterre.
Les fiançailles d'Henri de Navarre (futur Roi Henri IV) et de Marguerite de France sont célébrées dans la chapelle du château.
Entre 1588 et 1589, Henri III convoque les États Généraux.
Le 23 décembre 1588, Henri III fait assassiner son ennemi, le Duc de Guise, dans sa chambre.
Le 24 décembre 1588, le Cardinal de Lorraine, frère du duc de Guise, sera à son tour assassiné.
Le 5 janvier 1589, Catherine de Médicis décède au château.
Henri IV, successeur d'Henri III, séjourne au château en 1589, 1598 et 1599.
En 1598, Henri IV fait faire de nouvelles constructions au château dont une galerie de 200 mètres de long au fond du jardin.
Mais les travaux seront interrompus plus tard. Certains édifices s'écrouleront en 1756.
En 1610, à la mort d’Henri IV, sa veuve Marie de Médicis s'exile au château.
En 1617, Marie de Médicis fait construire un pavillon dans l’angle Nord-Ouest.
En 1626, Louis XIII alloue le comté de Blois à son frère Gaston d’Orléans en guise de cadeau de mariage.
En 1634, Gaston d’Orléans s'installe au château.
En 1638, Gaston ayant des problèmes financiers, il s'installe dans l'aile François Ier.
De 1652 à 1653, Gaston vit au château après la Fronde.
Le 2 février 1660, Gaston décède au château.
À partir de cette date, le château est abandonné.
Au 18ème siècle, Louis XIV cède le château à d'anciens serviteurs.
Ils cloisonnent l’intérieur afin de faire plusieurs appartements.
En 1788, le château de Blois est mis en vente.
Au moment de la Révolution, cela fait 130 ans que le château est à l’abandon.
Les Révolutionnaires l'ont pillé en le vidant des meubles et statues afin de faire disparaître les vestiges de la royauté.
La Collégiale Saint-Sauveur est vendue à l’entrepreneur Guillon.
Il la détruira entièrement.
En 1789 et 1790, le régiment Royal-Comtois s’y installe.
Après 1790, le château est tellement délabré que sa démolition est envisagée.
Le 10 août 1810, Napoléon Ier décide de céder le château à la ville de Blois.
Par manque d’argent, le château est à nouveau utilisé par l'armée.
En 1834, la moitié sud de l’aile Charles d’Orléans est détruite.
Les cuisines militaires sont construites à cet emplacement.
Le château est ouvert au public pendant la présence militaire.
Victor Hugo, Honoré de Balzac et Alexandre Dumas, entre autres, le visitent.
En 1840, le château est classé aux Monuments Historiques, pendant e règne de Louis-Philippe.
En 1850, Pierre-Stanislas Maigreau-Blau, maire de Blois, fonde le Musée des Beaux-arts qu'il souhaite installer dans l'aile François Ier.
En 1869, le Musée sera finalement ouvert au public dans l’aile Louis XII.
Entre 1880 et 1913, des travaux de restauration sont effectués au château, confiés à Anatole de Baudot (inspecteur général des monuments historiques).
Alphonse Goubert succède à Anatole de Baudot.
Il fait construire l'escalier monumental en pierre, à partir d’esquisses de Mansart.
En 1921, Alphonse Goubert crée un musée lapidaire dans les anciennes cuisines du château.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, la façade de l’aile Louis XII est endommagée par les bombardements.
En 1946, les travaux de remise en état sont confiés à Michel Ranjard.
Pendant les années 1990, les toitures, les façades extérieures et les planchers de l’aile François Ier sont restaurés.
Les jardins sont confiés au paysagiste Gilles Clément.
Afin de faire vivre le château, un spectacle son et lumière, écrit par Alain Decaux et Éric Demarsan, est créé en utilisant les voix de Robert Hossein, Pierre Arditi ainsi que Fabrice Luchini entre autres : "Ainsi Blois vous est conté...".
Pour plus de renseignements afin de visiter la ville :
Château de Beauregard (Loir-et-Cher)
Le 6 août 2020, l'après-midi, j'ai visité le Château de Beauregard.
Au 15ème siècle, les ruines d'une chapelle, datant d'avant le 15ème siècle, sont visibles dans le parc.
La coquille des pèlerins de Saint Jacques de Compostelle est gravée sur une pierre de la chapelle.
À la fin du 15ème siècle, un manoir est construit par la famille Doulcet.
En 1495, Louis II d'Orléans, successeur de Jean Doulcet, érige la terre de Beauregard en seigneurie.
Une autorisation par édit permet de construir un pigeonnier.
En 1521, François Ier offre le Château à son oncle René de Savoie.
En 1525, René de Savoie décède lors de la bataille de Pavie. Sa veuve hérite du Domaine.
En 1545, Jean du Thier achète le domaine pour 2000 écus d'or.
Jean du Thier incorpore le vieux logis au sein du nouveau bâtiment construit dans le style Renaissance.
La galerie centrale relie les deux corps de bâtiment d'habitation.
À partir de 1553, Jean du Thier fait appel à plusieurs artistes étrangers afin d'effectuer la décoration intérieure.
Au pied des fenêtres de l'aile Sud, Jean du Thier crée un jardin typique de la Renaissance.
En 1559, Jean du Thier décède.
Catherine de Médicis nomme Florimond Robertet secrétaire d'état aux finances.
Le château de Beauregard lui revient et ne fera aucun travaux au château.
En 1617, les héritiers de Florimond Robertet cèdent le château à Paul Ardier.
Âgé de 72 ans, et après avoir passé 55 ans au service des rois Henri III, Henri IV et Louis XIII, il se consacre à l'embellissement de son nouveau domaine.
Il détruit le vieux logis afin d'entourer la galerie centrale de deux ailes modernes symétriques.
La galerie des portraits occupe beaucoup Paul Ardier.
Son fils, Paul II Ardier, et Gaspard de Fieubet, poursuivent ses travaux.
En 1654, la terre de Beauregard est érigée en vicomté par Louis XIV.
En 1816, le domaine de Beauregard quitte le patrimoine des Fieubet et est vendu au Vicomte de Préval.
La comtesse de Sainte-Aldegonde, lui succéde au château.
Le 8 octobre 1839, sa fille, Marie-Valentine Joséphine, épouse Alexandre-Edmond de Talleyrand-Périgord, au Château de Beauregard.
En 1850, Jules, comte de Cholet, est le nouveau propriétaire.
Il confie la restauration du château à Jules de la Morandière.
En 1864, Prosper Mérimée fait classé le Château aux Monuments Historiques.
Le château restera pendant 62 ans dans sa famille.
En 1912, Louis Thillier lance un vaste projet de modernisation et de restauration du Château.
Depuis 1925, la famille de Gosselin est propriétaire du Domaine de Beauregard.
Pour plus de renseignements afin de visiter le Château de Beauregard :
Château de Villesavin (Loir-et-Cher)
Le 6 août 2020, le matin, j'ai visité le Château de Villesavin.
Entre 1527 et 1537, Jean le Breton (seigneur de Villandry et secrétaire des finances du roi François Ier) fait construire le Château sur les terres de Villesavin.
Les terres de Villesavin s'étendent sur 27 hectares.
À cette époque, Jean le Breton était chargé de surveiller et de financer les travaux importants de Chambord.
François Ier lui octroie le titre de Gouverneur des Travaux du Château de Chambord.
Ainsi, le château de Villesavin est surnommé "Cabane de chantier de Chambord".
Au 18ème siècle, Jean Phélippeaux est le deuxième propriétaire du Château de Villesavin.
Il fait faire des travaux dans le château dont les peintures du plafond de la chapelle.
Pendant le 19ème siècle, de nombreux comtes et marquis deviendront propriétaires du domaine.
Le 5 octobre 1928, le Château fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques.
En 2009, une mini-ferme est créée par les actuels propriétaires.
Il y a des chèvres, des moutons, des vaches, des lapins, des poules ainsi que des baudets du Poitou et des carpes dans les bassins du château.
Le Château de Villesavin appartient à la troisième génération de la famille de Sparre.
La mini-ferme :
Pour plus de renseignements afin de visiter le château de Villesavin :
Parc Floral de la Source à Orléans (Loiret)
Le 5 août 2020, le matin, j'ai visité le Parc Floral de la Source à Orléans.
En l'an 510, les moines de l'Abbaye Saint-Mesmin de Micy obtiennent le terrain, des mains de Clovis 1er.
À partir de 1427, le domaine passe dans les mains de différents seigneurs et de familles nobles.
Au début du 18ème siècle, le parc est aménagé en Jardin à la Française.
Dans les années 1720, une glacière, une galerie bibliothèque, des statues, des bas-reliefs et une terrasse sont ajoutés au Jardin.
En 1959, les 410 hectares du domaine sont achetés par la ville d'Orléans et le département du Loiret.
Seuls 35 hectares sont gardés dans le but de construire le Parc Floral de la Source.
Les 375 hectares restants serviront à créer le quartier de la Source. L'Université d'Orléans renaîtra dans ce quartier.
En 1963, le jardin voit le jour.
Le Parc devient un lieu de détente.
Il servira également de vitrine pour l'activité horticole du département.
En 1963 également, un petit train est mis en service sur une voie de 0,6 mètre d'écartement. Les rails sont de type SNCF.
Il circule dans l'enceinte du parc et relie la gare de la chapelle (partie haute, près de l'entrée) à celle du jardins de rocaille (partie basse).
Le parcours mesure 2,2 kilomètres et deux boucles permettent le retournement du trains à chaque extrémité de la ligne.
D'avril à octobre 1967, la manifestation Floralies a lieu au Parc Floral de la Source.
Afin d'attirer un très grand nombre de visiteurs, le Parc à thème Floralix est créé sur une superficie de 3 hectares.
Le Parc Floralix est l'ancêtre du célèbre Parc Astérix de Plailly dans l'oiseau.
Il a pour thème l'univers du héros gaulois de bande dessinée "Astérix".
Le 25 avril 1967, le parc Floralix ouvre ses portes au public et est inauguré par Edgar Faure (ministre de l'agriculture).
Michel Polnareff et Pierre Perret chantent dans le Parc.
Les Floralies accueillent 2,3 millions de visiteurs.
Ainsi, Orléans est devenue la Capitale Mondiale de l'Horticulture. 330 exposants et 700 producteurs de 11 pays étaient présents.
En octobre 1967, le Parc Floralix ferme définitivement ses portes.
En 2008, la circulation du petit train est interrompue.
En 2012, en coopération entre le Parc Floral de la Source et l'Association "Tacots des Lacs", le petit train reprend du service.
En 2012 également, une scène du film "Parlez-moi de vous", est tournée dans le Parc Floral.
Quelques photos rapprochées des fleurs dans le Parc :
Une serre à papilons se trouve dans le Parc Floral :
Il y a également une volière de perroquets et oiseaux :
Une mini ferme :
Photos du circuit de petit train :
Pour plus de renseignements afin de visiter le Parc Floral de la Source :