Ville de Surgères (Charente-Maritime)
Le 2 août 2022, l'après-midi, j'ai visité la ville de Surgères.
En 830, les Vikings envahissent le Poitou et l'Aunis.
À cette époque, le village de Surgères fait partie de l'Aunis.
En 936, le Duc d'Aquitaine décide de protéger ses terres d'Aunis face aux envahisseurs Normands en faisant construire un bastion de pierres et de bois.
Le Castrum Surgeriacum se trouve en première ligne contre l'envahisseur.
À la fin du 10ème siècle, les Comtes de Poitiers investissent le Pays d'Aunis en installant Guillaume Maingot afin de diriger la forteresse.
Deux siècles plus tard, la forteresse s'est transformée en une petite cité.
Un château fortifié est construit ainsi que l'église Notre-Dame de type roman.
En 1152, Aliénor d'Aquitaine épouse Henri II Plantagenêt.
Par ce mariage, les terres de Surgères passent dans le giron du futur Roi d'Angleterre.
Au printemps 1352, la ville de Surgères est prise par surprise par les Anglais après être revenue dans le giron français grâce à Saint Louis.
Au 14ème siècle, Jeanne Maingot se marie avec Aynard de Clermont.
La forteresse passe donc dans les mains de la famille d'Aynard de Clermont.
En 1471, Louis XI fait raser les remparts.
La ville de Surgères a été marquée par Hélène de Fonsèque qui était la muse de Ronsard.
Hélène a rencontré Ronsard par le biais de la reine Catherine de Médicis.
À cette époque, Hélène faisait partie des filles d'honneur de la reine.
En 1570, l'église Notre-Dame a été partiellement détruite par un incendie.
Au 16ème siècle, Charles de Fonsèque fait reconstruire les remparts qui avaient été rasés en 1471.
Le castelet et le portail de style Renaissance aux colonnes toscanes ont été construits à cette période.
Pendant les Guerres de Religion, la ville est occupée par les calvinistes puis, par les troupes catholiques.
Au début du 17ème siècle, l’aumônerie Saint-Gilles est reconstruite et transformée en hôpital pour les personnes pauvres.
En 1603, le Couvent des Minimes est construit à la place de l’ancien prieuré Saint-Gilles.
Un collège de garçons est construit.
Une école de filles sera construite deux ans après.
En 1628, la ville perd de l'importance à la suite de la chute de La Rochelle.
Le Cardinal de Richelieu fait réduire la hauteur des remparts.
Au milieu du 17ème siècle, le Port Militaire de Rochefort ainsi que l'arsenal sont construits à Rochefort et sur la Charente.
La ville de Surgères est alors traversée par la nouvelle route royale reliant Rochefort à Paris.
Au début du 18ème siècle, Surgères est un centre commercial important.
Un marché hebdomadaire et une foire mensuelle sont organisés en ville.
En 1748, la baronnie de Surgères a été élevée au rang de marquisat pour Françoise de Granges.
Pendant la Révolution Française, la vie dans la ville à été dominée par la bourgeoisie rurale.
Les ducs de La Rochefoucauld-Doudeauville se sont appropriés les terres.
En 1790, le département de Charente-Maritime est créé.
La ville de Surgères devient Chef-lieu de canton, dans le district de Rochefort.
À la fin du 18ème siècle, la population de Surgères a triplé par rapport à l’époque médiévale.
En 1800, le district de Rochefort devient l'arrondissement de Rochefort par Napoléon Ier.
En 1815, Napoléon Ier est en exil entre Paris et Rochefort.
Sa diligence est passée par Surgères.
En 1818, une brigade de maréchaussée incorporant une prison, une justice de paix et un bureau des postes sont créés à Surgères.
En 1842, de nouvelles halles sont construites.
Le 2 août 1850, la commune de Saint-Pierre-de-Surgères est supprimée.
La ville de Surgères a englobé les hameaux de Couplais, Lagrange, La Rosière, Gautrut et Saint-Pierre.
Le reste des hameaux ont été absorbés par la commune voisine : Saint-Germain-de-Marencennes.
En 1856, la ville de Surgères a racheté le château.
Ainsi, la ville est propriétaire des remparts, du parc, de l’église et de toutes les constructions à l’intérieur de l’enceinte médiévale.
En 1857, la gare de Surgères est inaugurée après l'arrivée du chemin de fer.
 cette époque, la gare ferroviaire est isolée par rapport au centre-bourg.
En 1878, le phylloxéra fait rage dans les vignes autour de Surgères.
Une grande partie des propriétés viticoles sont rachetées à bas prix par des paysans de Vendée et des Deux-Sèvres.
La région se tourne vers la production de lait et la fabrication du beurre.
En 1888, la première laiterie coopérative de France est créée par Eugène Biraud.
En 1896, la ligne ferroviaire Saint-Jean-d’Angély à Marans est inaugurée.
Deux haltes ferroviaires sont créés à Surgères sur cette nouvelle ligne.
En 1904, Pierre Dornic fait construire une caséinerie industrielle à côté de la gare ferroviaire.
Elle emploie une centaine d’ouvriers.
En 1906, l'École Nationale d'Industrie Laitière (ENIL) est créée par Pierre Dornic.
Surgères est considéré comme le principal centre régional de production laitière.
En 1910, Abel Poyaud ouvre un atelier dans la rue Paul Bert. Il fabrique des petits moteurs à essence pour équiper les usines laitières de la région ainsi que les minoteries et les usines de bois.
À la fin de la Première Guerre Mondiale, elle deviendra l'usine des Moteurs Poyaud et emploie 50 ouvriers.
En 1920, la production laitière a commencé à s'exiler vers Niort.
En effet, la Première Guerre Mondiale a considérablement stoppée l'économie de la ville.
En 1927, l'entreprise d'Abel Poyaud prospère mais reste une petite entreprise avec moins de 45 ouvriers.
À la fin de la Seconde Guerre Mondiale, Surgères participe à la reconstruction du Pays.
Dans les années 1960, une cité scolaire, comprenant un collège et un lycée professionnel, est construite.
Dans les années 1970, des centres commerciaux sont construits en périphérie de Surgères.
En 1972, le motoriste Poyaud fait construire une nouvelle usine au Nord de la ville.
400 ouvriers y travaillent. Les effectifs monteront à 1000 ouvriers vers 1978.
En 1974, une zone industrielle est créée à l’entrée de la ville sur la route de La Rochelle.
En 1976, l'ENIL est devenue ENILIA (École Nationale d'Industrie Laitière et des Industries Agroalimentaires).
Les bâtiments ont été modernisés.
La ville s'agrandit avec la construction de logements, cités ouvrières et résidentielles, groupes scolaires et établissements sportifs.
Dans les années 1990, l'entreprise de fabrication de moteurs Poyaud perd un énorme contrat avec l'armée de terre concernant les moteurs des chars Leclerc.
L'entreprise doit supprimer des emplois pour survivre.
Une centaine d’ouvriers resteront dans l'usine.
À partir de 2001, la ville décide d'inverser la tendance.
Le commerce de proximité revient avec la mise en place d'activités culturelles et associatives.
En 2004, les travaux de restauration s'achèvent avec la restauration du site du château.
À partir de 2006, une École Nationale de Meunerie (ENSMIC) est construite.
Elle collabore avec l'ENILIA.
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