Ville de Châteauneuf-la-Forêt (Haute-Vienne)
Le 5 septembre 2024, en début d'après-midi, j'ai visité la ville de Châteauneuf-la-Forêt.
L'enfant-Jésus est apparu devant Saint Antoine de Padoue à Châteauneuf-la-Forêt.
Au 15ème siècle, le Prieur d'Auvergne Jean Cottet était également le seigneur de la seigneurie de Laron à Châteauneuf-la-Forêt.
En 1789, pendant la Révolution Française, le château, qui a donné son nom à la commune, est démoli.
Au début du 19ème siècle, les restes du château sont rasés et il ne reste que les murs d'enceinte et les souterrains.
De 1913 à 1949, une ligne de tramway électrique permettait de relier les villes de Limoges à Peyrat-le-Château.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, la ville de Châteauneuf-la-Forêt a accueilli de nombreuses familles alsaciennes et juives.
Le 6 avril 1944, une Unité de la Division Brehmer, accompagnée de la Milice, a assiégé le village pendant 5 jours.
61 personnes (40 juifs, 3 résistants et 18 personnes) sont arrêtées dans le village et aux différents barrages.
Les Résistants ont été envoyés à Compiègne avant d'être déportés vers le camp de concentration de Buchenwald.
Les jeunes castelneuviens arrêtés ont été envoyés dans des camps de travail obligatoire en Allemagne.
Les familles juives ont été conduites à Drancy puis déportées au camp D’Aushwitz.
En 2006, la commune et la communauté de communes Briance-Combade ont fait appel au sculpteur haut-viennois Marc PETIT afin d'édifier un Mémorial de la Déportation Juive, près de l’ancienne mairie.
En 2009, une plaque de reconnaissance pour les habitants qui ont sauvé des juifs, a été mise en place sur la façade de la mairie, par l’Association Hommage aux villages de France, en présence des familles juives qui ont survécu.
La forêt de Châteauneuf, qui s'étant sur plus de 2500 hectares est connue depuis le Moyen Age, fut un haut lieu de Résistance.
À partir de 1940, Georges Guingouin changeait tout le temps de planque, traqué par la police de Vichy, la Milice, la Gestapo et les Allemands.
Il était accueilli dans des familles résistantes mais cela devenait dangereux pour celles-ci.
En mars 1943, il prend la décision avec les maquisards de créer une cachette dans la forêt.
Une cache est donc creusée dans la forêt de Châteauneuf par les membres du Maquis FTP : Georges Guingouin accompagné de ses camarades Raymond Dumont, Raymond Nard, Pierre Magadoux et René Duval.
Le site avait été repéré au lieu-dit La Croix Chevaux par un résistant d’Augéras, Adrien Mémery.
À l'automne 1943, la cache est trop petite car ils sont 144 maquisards. 6 mois avant, ils n'étaient que 5.
En 2007, la commune de Châteauneuf-la-Forêt décide de rajouter la cache au cadastre.
La cache a ensuite été restaurée par le personnel communal, des élus, des bénévoles de l’Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance en présence de Pierre Magadoux (qui était l’un des 5 protagonistes de mars 1943).
En 1924, une Statue de la Liberté, faisant office de monument aux morts, est inaugurée.
Le Préfet Louis Mage ne vient pas à l'inauguration au motif que ce monument est trop Républicain.
En revanche, ce monument fait le bonheur des Castelneuviens.
En France, 20 statues de la Liberté sont recensées, mais seulement 2 sont des monuments aux morts : à Cambrin et à Châteauneuf-la-Forêt.
La Statue de Châteauneuf-la-Forêt mesure 2,90 mètres de haut et est posée sur un piédestal en granit limousin de Compeix pratiquement de la même hauteur que la statue.
Le 31 juillet 1924, la commune de Châteauneuf-la-Forêt a passée une commande aux Fonderies du Val d’Osne.
L'architecte Sautour a dessiné les plans et le piédestal a été sculpté par Honorat.
Deux dates sont inscrites sur la Statue de Châteauneuf-la-Forêt : 14 juillet 1789 (faisant référence aux valeurs républicaines) et 14 juillet 1924 (pour la date de fabrication du monument de Châteauneuf-la-Forêt).
Les 87 noms des disparus de la Grande Guerre sont inscrits sur deux des faces du piédestal.
Pour plus de renseignements afin de visiter la ville de Châteauneuf-la-Forêt :