Château Royal de Blois (Loir-et-Cher)
Le matin du 31 juillet 2014, j'ai visité le Château Royal de Blois.
En 854, le Château de Blois est édifié sur les bords de la Loire. Il est attaqué par les Vikings.
À la fin du 12ème siècle, la Collégiale Saint-Sauveur est construite.
Au 13ème siècle, le château est reconstruit par la famille bourguignonne de Châtillon.
En 1392, Guy II de Blois-Châtillon vend le château à Louis d’Orléans, frère de Charles VI.
En 1397, Louis d'Orléans en prendra possession à la mort de Guy II de Blois-Châtillon.
En 1429, Jeanne d'Arc est bénie dans la Chapelle du château par Regnault de Chartres, avant son départ pour lever le siège dOrléans.
En 1458, Charles d'Orléans organise un concours de poésie au château.
Le 27 juin 1462, Louis d’Orléans, fils de Charles Ier d’Orléans, naît au château de Blois.
En 1498, il deviendra roi de France sous le nom de Louis XII. Le château deviendra la résidence principale du Roi au détriment du château d'Amboise.
Entre 1498 et 1503 Louis XII reconstruira le château en mélangeant les styles Gothique flamboyant et Renaissance, avec son épouse Anne de Bretagne.
En 1515, Claude de France, fille de Louis XII et d’Anne de Bretagne, épouse son cousin François d’Angoulême, arrière-petit-fils de Louis d’Orléans.
Celui-ci montera sur le trône la même année sous le nom de François Ier.
Des travaux dureront jusqu'en 1524, année où Claude de France décéde.
François Ier délaissera le château de Blois au profit du château de Fontainebleau.
Cependant, Claude de France ayant mis au monde sept enfants, Blois deviendra ainsi une sorte de « pouponnière » royale où ont été éduqués les enfants royaux jusqu’à Catherine de Médicis.
En 1539, Blois reçoit la visite de Charles Quint.
En août 1547, Henri II, fils de François Ier, est sacré Roi de France.
En 1556, Catherine de Médicis organise la pièce de théâtre Sophonisbe devant le Roi.
En 1572, un traité avec l’Angleterre est signé au château.
La même année, au mois d'avril, Henri de Navarre et Marguerite de France se fiancent dans la chapelle.
Le 5 janvier 1589, la reine Catherine de Médicis décède à Blois.
En 1610, à la mort d'Henri IV, le château sera le lieu d'exil de sa veuve, Marie de Médicis.
En 1626, Louis XIII offre le comté de Blois à son frère Gaston d’Orléans en guise de cadeau de mariage.
En 1634, Gaston d’Orléans s'installera à Blois.
Le 2 février 1660, le château sera abandonné après le décès de Gaston.
Au 18ème siècle, Louis XIV cède le château à d’anciens serviteurs qui transformeront l'intérieur en plusieurs petits appartements.
En 1788, le château est mis en vente. N'ayant pas trouvé d'acquèreurs, le régiment Royal-Comtois s’y installera.
Au moment de la Révolution, le château est à l’abandon depuis 130 ans et il est pillé.
La collégiale Saint-Sauveur située dans l’avant cour est vendue à l’entrepreneur Guillon, qui la détruira entièrement.
Le château est tellement dégradé qu'il est envisagé de le démolir.
Le 10 août 1810 Napoléon Ier le donne finalement à la ville de Blois.
En 1834, le château sera utilisé en tant que caserne par l'armée. Malgré la présence militaire, le château sera ouvert au public.
Parmi les personnalités l'ayant visité, nous retrouvons Victor Hugo, Honoré de Balzac, ou Alexandre Dumas.
En 1840, le château est classé au Monuments Historiques, sous le règne de Louis-Philippe.
En 1850, Pierre-Stanislas Maigreau-Blau (maire de Blois) fonde le musée des beaux-arts de Blois, qu’il installe dans l’aile François Ier.
En 1869, le musée ouvrira ses portes.
La façade sud du château par bombardée pendant la 2ème Guerre mondiale. Les vitraux de la Chapelle ne résisteront pas aux bombes.
En 1946, Michel Ranjard commencera les travaux de remise en état.
Pour plus de renseignements afin de visiter l'intérieur du Château :
https://www.chateaudeblois.fr
Château du Moulin (Loir-et-Cher)
L'après-midi du 30 juillet 2014, j'ai visité le Château du Moulin.
Entre 1480 et 1501, le château est construit pour Philippe du Moulin, ami de jeunesse du roi Charles VIII.
En 1495, après avoir sauvé Charles VIII lors de la bataille de Fornoue, Philippe du Moulin a été anobli.
Le château est l'œuvre de l'architecte de la cour Jacques de Persigny.
Bâti avec des briques oranges et noires, l'apparence de château fort entouré de douves était destinée à marquer le nouveau rang de son propriétaire plutôt que d'assurer une fonction défensive.
Jusqu'en 2020, il restait le châtelet encadrant l'entrée, le donjon, la courtine et une des tours qui a été rehaussée sous Louis XIII.
Bien entretenu, il est encore habité.
Le jardin potager avait été redessiné au 20ème siècle.
Un Conservatoire de la Fraise s'y etait installé.
Le château est définitivement fermé aux visites depuis septembre 2019.
Château de Chambord (Loir-et-Cher)
Le matin du 30 juillet 2014, j'ai visité le Château de Chambord et son parc.
Au 10ème siècle, à la fin du Moyen Âge, il existe un château fort à Chambord.
En 1397, le château de Chambord passe de la maison de Châtillon à celle des ducs d’Orléans.
En 1498, il est rattaché à la couronne de France lorsque Louis d’Orléans devint Louis XII de France.
En 1516, François Ier décide la construction d’un palais à l’orée de la forêt de Chambord.
Le 6 septembre 1519, Chambord naît lorsque François Ier demande à François de Pontbriand, son chambellan, d’ordonner toutes les dépenses qu’il y aurait à faire pour la construction du château.
À l'origine, le chantier présentait un château-donjon accolé au milieu d’un des grands côtés d’une enceinte rectangulaire.
Cette nouvelle « merveille du monde » est destinée à immortaliser son constructeur, François Ier.
Il est probable que Léonard de Vinci, installé à Amboise depuis 1516, soit associé à la construction du château avec l’architecte Domenico Bernabei da Cortona.
Les travaux débutent par la destruction de plusieurs bâtiments, dont l’ancien château et l’église du village.
En 1526, le Roi modifie son projet par l’ajout de deux ailes latérales au donjon primitif.
Dans la nuit du 18 au 19 décembre 1539, Charles Quint, empereur du Saint-Empire romain germanique, est accueilli à Chambord par François Ier.
François Ier meurt en 1547.
Le roi aura passé 42 jours au total à Chambord en 32 ans de règne.
Les travaux continuent sous le règne de Henri II, mais sont interrompus lorsqu'il décède en 1559.
En 1566, des travaux de consolidation sont réalisés sous le règne de Charles IX.
Henri III, puis Henri IV, n’y résident pas et n’y entreprennent pas de travaux.
Louis XIII ne se rend que deux fois à Chambord.
La première fois en 1614, à l’âge de treize ans.
La seconde fois en 1616, alors qu’il rentre de Bordeaux en compagnie de la nouvelle reine Anne d’Autriche.
À partir de 1639, le château est occupé par le frère du roi exilé, Gaston d’Orléans.
Entre 1680 et 1686, Louis XIV achève le projet de François Ier.
Le 10 décembre 1700, Philippe V visite le château en compagnie des ducs de Berry et de Bourgogne.
Le 25 août 1733, le roi de Pologne et sa femme quittent l’inconfortable château de Chambord.
Le château reste inhabité pendant 12 ans.
Le 25 août 1745, Louis XV fait don du château au maréchal de Saxe qui en devient gouverneur à vie. Des casernes seront construites pour son régiment.
En 1750, le château ne sera habité que par les gouverneurs de Maurice de Saxe, après sa mort.
À la Révolution française, le château est pillé par les habitants des villages limitrophes mais il échappe à la destruction.
Le 2 juillet 1802, Napoléon Bonaparte attribue le château à la 15ème cohorte de la Légion d’honneur.
En 1804, le général Augereau visite le château dévasté par les pilleurs. Celui-ci est dans un état de délabrement avancé. Afin de sauver le domaine, il fait fermer les portes du parc et réparer l’enceinte, en dépit des protestations de la population.
Le 15 août 1809, le château est donné au maréchal Louis-Alexandre Berthier.
En 1815, à la mort de Berthier, le château est mis sous séquestre avant d’être mis en vente en 1820 par sa veuve Élisabeth de Bavière.
En 1821, le domaine de Chambord est acquis par une souscription nationale pour être offert au petit-neveu de Louis XVIII, le jeune Henri d’Artois.
Pendant la guerre de 1870 il sert d’hôpital de campagne.
Le 13 avril 1930, le domaine de Chambord est acheté par l’État français au prince Élie de Bourbon. Âcette époque, le toit mansardé qui couvrait l’enceinte basse du château datant du règne de Louis XIV, est supprimé.
Dès le début de la 2ème Guerre mondiale, le château abrite des trésors des musées nationaux de Paris et du Nord de la France afin de les protéger des bombardements allemands.
Ainsi, dès le 28 août 1939, La Joconde part pour Chambord, accompagnée de 50 autres tableaux exceptionnels.
En tout, 37 convois pour 3690 tableaux quitteront le Louvre pour Chambord et d'autres refuges. Des œuvres du château de Versailles furent également stockées à Chambord.
À partir de 1947, les œuvres seront progressivement rapatriées vers Paris.
Les combles sont reconstruits entre 1950 et 1952, la tour de la chapelle restaurée entre 1957 et 1960, ainsi que le logis de François Ier en 1960 et les offices en 1962.
Dans le parc, le canal est de nouveau creusé en 1972.
En 1981, le domaine est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
En 1998, la réfection des terrasses, des balustrades des donjons ainsi que de l’aile antérieure des offices débutent.
Pour plus de renseignements afin de visiter l'intérieur du Château :
https://www.chambord.org/fr
Château de Valençay (Indre)
L'après-midi du 29 juillet 2014, j'ai visité le Château de Valençay.
Le domaine de Valençay a pour origine une villa de type Gallo-romain du nom de Valens.
Entre 1026 et 1047, le premier seigneur se nomme Bertrand.
À la fin du 10ème siècle, un donjon est construit.
En 1220, Gauthier, seigneur de Valençay, construit le premier Château Féodal.
Fin du 12ème siècle, à la suite d'un mariage, le château devient la propriété de la famille de Chalon Tonnerre. La famille l'agrandit et améliore le système défensif.
En 1397, Valençay devient un fief du Duc d'Orléans lorsque celui-ci acquiert le comté de Blois.
En 1410, Charles d'Orléans, fils de Louis d'Orléans, accorde une réduction d'impôts aux habitants de Valençay réduits à la misère.
Le 14 décembre 1434, Jeanne II de Chalon donne Valençay à son neveu Jean bâtard de Tonnerre, fils du Comte Louis II.
Le 28 avril 1451, le bâtard de Tonnerre vend la seigneurie de Valençay à Robert II, dans la maison d'Estampes.
En 1520, Louis d'Estampes, fils de Robert III et petit-fils de Robert II, commence la transformation du manoir féodal de Valençay datant du 12ème siècle en château moderne.
Ces travaux se poursuivent, de génération en génération, jusqu’en 1650.
En 1653, mademoiselle de Montpensier passe à Valençay. Elle l'écrit dans ses mémoires.
Au début du 18ème siècle, le domaine est divisé par les successions familiales.
En 1719, la veuve de François-Henri d'Estampes cède la moitié du domaine à John Law.
Le Conseil du Roi annule la vente en 1722.
Le 22 juillet 1747, Valençay est vendu par les d'Estampes à Jacques-Louis Chaumont de La Millière.
Le 3 juillet 1766, Jacques-Louis Chaumont de la Millière vend le domaine à Philippe-Charles Legendre de Villemorien.
Le 7 mai 1803, le comte de Luçay, vend l'énorme domaine de 12000 hectares répartis sur 23 communes à Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord.
En 1902 le dernier duc de Talleyrand-Valençay fait fermer par des portes-fenêtres la galerie à arcades de la cour d'honneur.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le château devient un des dépôts secrets des œuvres du Musée du Louvre.
Le 16 août 1944, le château échappe à la destruction par la 2e division SS Das Reich.
Celle-ci a investit la ville en représailles au meurtre de deux soldats allemands par des maquisards.
Le duc de Talleyrand ayant un titre allemand de duc de Sagan, avec l'aide de Gérald Van der Kemp, futur conservateur en chef de Versailles, parlementent avec les Allemands afin qu'ils épargnent le château.
En 1979, le Duc de Valençay, Boson, n'ayant pas de descendants, légue le domaine à son beau-fils Jean Morel.
Celui-ci cède le domaine, la même année, à une association de gestion regroupant le département de l'Indre, la commune de Valençay, le Crédit Agricole de l'Indre et la caisse de réassurance agricole de l'Indre.
Le domaine est désormais géré par le Syndicat mixte du château de Valençay, qui est un établissement public.
Pour plus de renseignements afin de visiter l'intérieur du Château :
https://www.chateau-valencay.fr
Château de Bouges (Indre)
Le matin du 29 juillet 2014, j'ai visité le Château de Bouges.
Bouges est inscrit en 917 dans la charte de fondation de l'abbaye de Déols.
Au 13ème siècle, elle relève de la châtellenie de Levroux.
En 1218, Guillaume de Chauvigny laisse la terre de Bouges en apanage à ses frères.
Elle se transmet donc par les femmes jusqu'au 15ème siècle et, par le mariage en 1416 de Jacquette du Peschin avec Bertrand V de La Tour d'Auvergne.
Elle va entrer dans la famille des Médicis.
En 1518, leur arrière-petite-fille, Madeleine de La Tour d'Auvergne, épouse Laurent II de Médicis.
De cette union naît Catherine de Médicis dont le mari devient roi de France sous le nom de Henri II.
En 1547, elle offre la moitié de la terre de Bouges à Jean-Baptiste Seghizo.
En 1565, Jean-Baptiste Seghizo détient la totalité de la terre de Bouges.
De son vivant, elle est divisée entre ses neveux, Marc Antoine et Jean Marc.
Mais ils décèdent sans descendance et la donation revient à Jean-Baptiste qui vend Bouges au profit d'un autre neveu en accord d'une autorisation donnée par Catherine de Médicis le 20 septembre 1570.
Le 26 octobre 1657, au lendemain de la Fronde la terre est donnée à Françoise de Prunelé.
Claude Le Roux, son descendant, hérite de Bouges en 1684.
Le 30 mars 1759, le château et ses dépendances sont vendus à Claude Charles François Leblanc de Marnaval.
Leblanc de Marnaval fait raser l'ancienne maison forte et construit sur ses vestiges, le château actuel dont le fronton porte ses armes et celles de son épouse.
En 1778, il procède à une transformation d'ampleur des toitures.
L'allée cavalière est tracée, des orangers sont placés sur les terrasses et une volière trouvent leur place dans le parc.
Toujours en 1778, Marnaval fait faillite et vend la terre de Bouges, le 11 avril 1779.
Le 31 janvier 1818, après être passé dans les mains de divers propriétaires, le château est vendu à Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, qui possède déjà le château de Valençay.
Talleyrand utilise peu le château de Bouges.
Le 21 novembre 1826, Talleyrand revend Bouges à Georges Timothée Masson qui possède également le château de Villedieu.
En 1839, son fils, Antoine Achille Masson, administre les domaines de Bouges et de Villedieu.
Il obtient de transformer le parc de Bouges en parc à l'anglaise.
En juin 1853, la famille Masson-Bachasson de Montalivet vend le domaine de Bouges au général Mahmoud Ben Ayed.
Dès 1850, le général obtient la nationalité française.
Soupconné d'avoir détourné de l'argent, il fuit à Constantinople d'où il négocie la vente du château en 1857 au profit d'Adolphe Dufour.
À la mort d'Adolphe Dufour en 1870, son fils Henri hérite du château et fera d'importants travaux jusqu'à sa mort en 1913.
En 1897, Henri Dufour fait appel au paysagiste Henri Duchêne pour créer des jardins à la française à proximité du château.
Son fils Achille s'occupera de ce projet jusqu'en 1909.
Le 21 janvier 1917, le château est acheté par Henri Viguier. Avec son épouse Renée, ils restaurent entièrement le château.
Ils transforment le potager en jardins de fleurs et la serre reçoit des plantes exotiques.
En 1944, le domaine a failli être réquisitionné par les allemands.
Grâce à l'intervention de Michel Ranjard (architecte en chef des monuments historiques Michel Ranjard), il ne le sera pas.
Les travaux reprennent en 1951.
Henri Viguier devenu veuf à 89 ans, et après le décès de son épouse en mai 1966, et n'ayant pas de descendance, il décide de léguer son domaine à la Caisse nationale des Monuments historiques et des Sites (Centre des Monuments Historiques).
À sa mort, le 22 août 1967, le domaine entre dans le patrimoine de l'établissement public.
Dans son testament, Henry Viguier a précisé que les revenus du domaine soient destinés à assurer l'entretien et la restauration du château et du parc.
En 1991, un cambriolage a lieu au château et une pendule provenant de Louis XVI est volée. Retrouvée par la police chez les époux Berlusconi, ceux-ci demandent à L’État français un dédommagement de 100 000 euros pour la rendre. L'État ayant refusé, la pendule est toujours chez les Berlusconi.
Pour plus de renseignements afin de visiter l'intérieur du Château :
https://www.chateau-bouges.fr
Château d'Azay-le-Rideau (Indre-et-Loire)
L'après-midi du 28 juillet 2014, j'ai visité l'Eglise et le Château d'Azay-le-Rideau.
Concernant l'Eglise, je n'ai pas de photos de l'extérieur.
À la fin du 15ème siècle, Martin Berthelot reçoit, en dot de sa femme, l'ancienne forteresse d'Azay qui avait été achetée par le père de celle-ci.
Le château d'Azay-le-rideau a été construit par un architecte de 1518 à 1524 pour Gilles Berthelot (fils de Martin Berthelot) et son épouse Philippe Lesbahy, sur l'emplacement d'un Château Féodal brûlé en 1418.
Gille Berthelot n'a pas le temps de terminer la construction du château. Il est est condamné en octobre 1527 à cause d'une accusation pour malversation.
Craignant pour sa vie, il s'enfuit alors à Metz avec son épouse. Il décède à Cambrai en 1529.
En juin 1528, François Ier confisque le château qui est alors inachevé.
Philippe Lesbahy, veuve de Gille Berthelot demande à François Ier la restitution du château d'Azay-Le-Rideau.
En vain : le roi l'offre en 1535 à Antoine Raffin.
Par le mariage de sa petite-fille, le château passe dans la famille de Saint-Gelais de Lusignan de Lansac.
En 1651, le château passe dans la famille de Vassé et en 1684 à Henri de Beringhen, premier écuyer du roi.
En 1791 le château est abandonné et très dégradé.
Il est vendu pour 300 000 livres par Henry de Courtemanche au marquis Charles de Biencourt. Le château échappe donc à la destruction lors de la Révolution.
Le marquis de Biencourt et son épouse Marie-Jeanne Chauvelin de Beauséjour vont entreprendre de profonds changements avec l'aide de l'architecte Pierre-Charles Dusillion, qui avait également travaillé au château d'Ussé.
En 1845, son fils Armand-François-Marie construit une tour de style Renaissance qui remplacera une tour médiévale qui se trouvait à droite de l'entrée de la cour d'honneur et ajoute en 1865 une nouvelle tour copiée sur la première, pour rendre symétrique la façade est. Il rétablit les voûtes et les lucarnes, et fait élargir le terre-plein dominant la rivière au sud.
Le château est ouvert aux visiteurs sous le Second Empire. C'est très rare pour un bien privé.
En 1871, le château est réquisitionné par les troupes prussiennes après la défaite de l'armée française.
Charles-Marie-Christian de Biencourt étant ruiné par le krach boursier de l'Union Générale, il est contraint de mettre en vente le domaine en 1898.
Le domaine est acquis une première fois en mars 1899 par Henry de Larocque-Latour et son épouse Alice de Cugnac, afin de le transformer en Université pour de jeunes pensionnaires étrangers.
Le projet ne pouvant pas être réalisé, le Domaine est vendu aux enchères par le tribunal civil de Chinon le 19 mars 1903.
La vente n'aura pas lieu faute d'enchères et le domaine fut remis en vente sur une nouvelle mise à prix de 300 000 francs.
Le domaine est acheté pour 517 000 francs par Jean-Achille Arteau qui conserve les terres et le bois. Il propose le château vide de mobilier et du parc à l'État.
Le 11 août 1905, l'État achète le château et une partie du parc pour 200 000 francs-or grâce à un legs de l'industriel Léon Dru.
L'ensemble est classé Monument Historique le même jour, et un Musée National de l'art de la Renaissance y est créé un an plus tard par décret.
Depuis 1907, le château a fait l'objet d'importantes restaurations.
Pendant la Deuxième Guerre Mondiale, le château abrite en 1939-1940, la Direction Générale de l’Éducation Nationale.
Le château est aujourd'hui géré par le Centre des monuments nationaux.
Pour plus de renseignements afin de visiter l'intérieur du Château mais également l'Eglise :
https://www.azay-le-rideau.fr
https://www.azaylerideau.fr/restauration-de-l-eglise-saint-symphorien
Château d'Ussé (Indre-et-Loire)
Le 28 juillet 2014, j'ai visité le Château d'Ussé (connu sous le nom de Château de la Belle au bois dormant de Charles Perrault).
Le site est habité depuis la Préhistoire, et il y aurait également une présence gallo-romaine.
Au 6ème siècle, Ussé est adossé à la forêt de Chinon et occupe une position stratégique.
En effet, Ussè contrôle la route de Chinon, et la navigation sur la Loire et l'Indre.
En 1004, Guelduin Ier de Saumur est le premier Seigneur d'Ussé.
Il porte les couleurs des comtes de Blois Thibaut II puis Eudes II.
Il construit la première forteresse en bois.
En 1040, son fils Guelduin II construit un premier château en pierres.
En 1099, Olivier d'Ussé est le seigneur des lieux. Sa famille conserve la seigneurie jusqu'au 14ème siècle.
Au tournant des 14ème et 15ème siècles, Ussé passe aux familles de Montjean puis de Bueil.
En 1424, vers la fin de la guerre de Cent Ans, Jean V de Bueil construit la structure de base du château actuel.
Dans les années 1460, son fils Antoine entreprend la reconstruction du château dans le style du 15ème siècle.
Très endetté, il vend Ussé à Jacques d'Espinay en 1485.
En 1521, Jacques d'Espinay fonde la Collégiale, destinée à devenir la chapelle funéraire de sa famille.
Charles d'Espinay et sa belle-fille Lucrèce de Pons poursuivront les travaux commencé par Jacques d'Espinay.
Le fils de Charles et Lucrèce, René, leur succède en 1534.
Le 11 août 1538, la Chapelle est consacrée à sainte Anne.
René d'Espinay étant à son tour criblé de dettes, il vend le château en 1557 à Suzanne de Bourbon.
Après être passé par plusieurs propriétaires, le château est acheté en 1659 par Thomas Bernin.
En 1664, il fait aménager les jardins d'après des dessins de Le Nôtre.
Charles Perrault, ami de Louis Ier Bernin de Valentinay, est reçu plusieurs fois au château vers la fin 1700.
En 1780, les descendants et héritiers des Bernin de Valentinay vendent le château aux Rohan-Guéméné-Montbazon.
En août 1785, ils le cèdent à Louis-Vincent Roger de Chalabre.
En 1807, Amédée-Bretagne-Malo de Durfort rachète le château d'Ussé aux Roger de Chalabre.
En 1817, Francois-René de Chateaubriand ramène des cèdres du Liban de Terre sainte.
Ils sont visibles près de la chapelle.
Louis XVIII a offert son portrait aux propriétaires de l'époque qui est toujours accroché au mur de l'escalier d'honneur.
Pendant la 2ème Guerre Mondiale, le château d'Ussé a servit de dépôt de repli pour une partie des collections de la Bibliothèque Nationale et du Sénat de France.
Le Château d'Ussé est encore habité par le Duc de Blacas et sa famille.
Pour plus de renseignements afin de visiter l'intérieur du Château :
https://www.chateaudusse.fr
Abbaye de Fontevraud (Maine-et-Loire)
Le 27 juillet 2014, visite de l'Abbaye de Fontevraud.
L'ermite Robert d'Arbrissel a reçu le pape Urbain II en 1096 à Angers pour une mission de prédication apostolique.
Il fonde l'abbaye de Fontevraud en 1101, dans un vallon nommé Fons Ebraldi.
À cette époque, la communauté fontevriste dépend de Gautier de Montsoreau.
En 1101 donc, la maison se transforme en un ordre double. Il sépare ainsi les hommes (le monastère Saint-Jean-de-l'Habit) des femmes (le monastère du Grand-Moûtier).
Deux autres structures sont également créées : le monastère de la Madeleine et le couvent Saint-Lazare.
L'ordre de Fontevraud est reconnu dès 1106 par l'évêque de Poitiers ainsi que par le pape Pascal II.
Les premiers bâtiments sont édifiés dans le premier quart du 12ème siècle.
Une première abbesse, Pétronille de Chemillé, est ensuite élue en octobre 1115, avant la mort de Robert, le 25 février de l'année suivante.
Son corps est enterré dans le chœur de l'abbatiale de Fontevraud, alors en construction.
En 1180, Henri II finance la construction de l'église paroissiale de Fontevraud, l'église Saint-Michel, construite près de l'abbaye.
Pendant tout le 12ème siècle, l'ordre de Fontevraud n'en finit pas de s'étendre : à la mort de Robert d'Arbrissel, il compte déjà trente-cinq prieurés.
À la fin du siècle, on compte une centaine de prieurés dans toute la France, puis par la suite, en Espagne et en Angleterre.
En 1248, le pape Innocent IV impose l'abbaye de dix livres tournois pour l'entretien de l'évêque de Tibériade, contribution refusée par l'abbesse Mathilde de Flandres.
En 1369, l'abbaye perd environ 60 % de ses rentes foncières, avec la guerre de Cent Ans, mais n'est pas pillée.
En 1457, l'abbesse Marie de Bretagne s'empresse de réformer l'ordre : elle supprime les prieurés trop pauvres et rédige une nouvelle règle.
En 1670, l'abbaye compte 230 religieuses, 60 religieux ainsi que plusieurs laïcs chargés de l'administration et des serviteurs au nombre de 47.
La Révolution française va porter le coup fatal à l'abbaye et à l'ordre de Fontevraud.
Dans la nuit du 3 au 4 août 1789, l'Assemblée nationale décrète la fin des privilèges.
Le coup de grâce arrive le 2 novembre 1789 : les biens du clergé sont déclarés biens nationaux.
Le 18 octobre 1804, Napoléon Ier signe un décret qui transforme l'abbaye en prison destinée à accueillir les détenus de plusieurs départements du Val de Loire et de la France de l'Ouest, ainsi que celles de Clairvaux et du Mont-Saint-Michel.
La prison fermera le 1er juillet 1963.
Le Centre culturel de l'Ouest (CCO) est fondé en 1975 par Olivier Guichard, président du Conseil régional des Pays de la Loire.
Henri Beaugé-Berubé y est nommé à sa tête en 1976.
Le but de cette association (reconnue d'utilité publique) est « la défense, le développement, l'animation et la promotion de l'abbaye de Fontevraud ». Elle propose des expositions, des concerts, l’accueil d’artistes en résidence, des achats d’œuvres...
Depuis 2021, l'abbaye héberge également le musée d'Art moderne de Fontevraud, qui présente les 800 œuvres léguées par Martine et Léon Cligman (décédé le 15 mai 2022).
Pour plus de renseignements afin de visiter l'intérieur de l'Abbaye :
https://www.fontevraud.fr
Château de Cheverny (Loir-et-Cher)
Le 8 septembre 2013, j'ai visité le Château de Cheverny ainsi que l'exposition sur Tintin dans les greniers à fourrage du Château.
Les terres du domaine sur lequel est situé le château sont cédées, dans la seconde moitié du 14ème siècle, à Jean Hurault, par Henri le Mareschau.
Jacques Hurault (1437-1517), fils de Raoul Ier et petit-fils de Jean, acquiert la seigneurie de Cheverny après avoir exercé de hautes fonctions sous Louis XI, Charles VIII et Louis XII. Il forme plusieurs agrandissements autour du pressoir alors que sa carrière connaissait son apogée, le portant au poste de gouverneur et bailli du comté de Blois sous le règne de François Ier.
Avant sa mort, il cède le domaine à son fils, Raoul II Hurault, qui obtient du roi, en juin 1510, l'autorisation de fortifier la nouvelle demeure qu'il vient d'édifier.
Claude de France lui cède en avril 1514 le droit de justice ainsi que celui de sceau et de tabellionage sur la paroisse de Cheverny, François Ier validant, l'année suivante, les concessions afin que le château soit adapté aux longs séjours de la cour dans la région.
En 1551, c'est Diane de Poitiers, favorite du roi Henri II, qui acquiert le château.
Mais la vente initiale étant contraire au droit et, au terme d'un procès, Diane de Poitiers doit le restituer à Jacques et Philippe Hurault (deux des fils de Raoul II) par acte du 25 février 1564.
En 1577, les terres sont érigées en vicomté, puis, en 1582, en comté.
Le chancelier cède en 1596 le domaine de Cheverny à son fils Henri Hurault.
En 1604, Henri Hurault se remarie avec Marguerite Gaillard de la Morinière.
Henri étant rappelé au service du Roi, son épouse crée, en lieu et place du château, une forteresse. L'ancien bâtiment est rasé presque entièrement au début des années 1630.
De 1629 à 1640, c'est le menuisier Hevras Hammerber, qui est chargé des menuiseries intérieures, des portes et croisées.
Durant 70 ans, le Château change plusieurs fois de propriétaires dont de Jean-Nicolas Dufort de Cheverny.
Il est racheté au début du Premier Empire par Julien Guillot, qui le céda en viager à Anne-Victor Hurault, marquis de Vibraye en 1825.
En 1922, le marquis de Vibraye, propriétaire des lieux, ouvre le château au public.
La famille y habite toujours et Cheverny est devenu l'un des châteaux de la Loire les plus visités, renommé pour ses intérieurs riches et sa collection d'objets d'art et de tapisseries.
Le château a reçut la visite d'Elizabeth Bowes-Lyon, reine-mère d'Angleterre en 1963.
Depuis 2001, le château héberge une collection relative à Tintin dans les greniers à fourrage ainsi qu'un rallye automobile, au départ du Mans, sur le thème des voitures représentées dans les albums.
Pour plus de renseignements afin de visiter l'intérieur du Château :
https://www.chateau-cheverny.fr
Château de Chenonceau (Indre-et-Loire)
L'après-midi du 7 septembre 2013, j'ai visité le Château de Chenonceau.
Le premier château édifié à Chenonceau remonte au 13ème siècle, ainsi qu'un moulin fortifié datant de 1230.
À cette date, la seigneurie de Chenonceau est aux mains de la famille Marques.
Le pont ne sera construit que bien plus tard. Ainsi, le premier château ne permet pas de contrôler le passage d'une rive à l'autre.
Il sert plus à une gestion du trafic fluvial sur le Cher, entre la Sologne et le Berry d'un côté, et la Touraine et l'Anjou de l'autre.
Durant la guerre de Cent Ans, le château subit de nombreuses dégradations. Jean Marques se dresse contre le dauphin Louis de Guyenne et livre Chenonceau aux troupes anglaises.
Chenonceau est repris par les Français en 1411, grâce à la victoire de Boucicaut dans les prés du Vintin. Le château est alors brûlé et rasé.
Plus tard, Jean II Marques demande l'autorisation de reconstruire un château sur le domaine à Charles VII. Elle lui est accordée L’autorisation lui est donnée en 1432.
Le château est alors reconstruit à un autre emplacement, et présente une architecture nouvelle : appuyé au Cher, il délimite un espace presque carré, terrassé et maçonné, entouré sur trois côtés de fossés d'eaux vives, le Cher fermant le quatrième en isolant le bâtiment. Il comprend 4 tours rondes aux angles, les bases baignant dans les douves, munies de courtines, entre lesquelles se dressent les corps de logis, interrompus par les fortifications de la porte d’entrée.
De ce château féodal ne subsiste de nos jours que la tour sud-ouest connue sous le nom de « tour des Marques ».
Derrière le château, sur les rives du Cher, est bâti un moulin sur deux piles de pierre.
L'un des successeurs de Jean II, Pierre Marques, épouse Martine Bérart, fille d'un trésorier de France et maître d’hôtel de Louis XI.
Une mauvaise gestion du domaine entraine la famille dans de graves difficultés financières, qui conduisent à la saisie du domaine le 3 juin 1496.
Thomas Bohier s'en porte acquéreur, pour 7 374 livres tournois.
Le 9 novembre 1499, Guillaume Marques, frère de Pierre, revendique le domaine, et engage des procédures en vue de le récupérer.
Au terme d'une difficile bataille judiciaire, le 8 février 1512 voit la confiscation de la seigneurie de Chenonceau et son adjudication au bailliage de Tours.
Thomas Bohier peut ainsi librement prendre possession du domaine le 10 février 1512.
Thomas Bohier et sa femme Katherine Briçonnet vont entreprendre de nombreux travaux.
Il rase l’ancien château des Marques. La plate-forme d’origine est gardée mais ne sera plus qu’une esplanade d’accès au nouveau château. Les travaux dureront de 1513 à 1521.
Thomas Bohier meurt en 1524 en Italie. Sa veuve disparaît deux ans après, le 3 novembre 1526. Un contrôle des comptes publics permet de constater des détournements de fonds de Thomas Bohier.
François Ier impose alors une forte amende à ses héritiers. Le roi réclame près de 190 000 livres au fils de Thomas, Antoine II Bohier. Le 28 mai 1535 à Abbeville, il cède au roi la totalité des domaines de sa famille dont Chenonceau. Le tout représente un montant de 150 000 livres. François Ier fait don de la différence à Antoine Bohier, en reconnaissance des services rendus à la monarchie par sa famille.
Chenonceau devient donc une résidence royale.
Antoine Bohier n'a pas entretenu le château de son vivant et François Ier n'entreprendra pas de rénovations.
François Ier meurt d'une septicémie à Rambouillet, le 31 mars 1547. Son fils Henri II offre Chenonceau à sa favorite Diane de Poitiers quelques semaines plus tard. Cette donation est confirmée par lettres patentes à Saint-Germain-en-Laye, au mois de juin 1547. Diane de Poitiers fait aménager sur la rive droite du Cher, le jardin qui porte son nom.
Le 10 juillet 1559, la reine Catherine de Médicis, veuve d’Henri II, écarte rapidement Diane de Poitiers et installe l’autorité du jeune roi à Chenonceau.
Au 18ème siècle, c’est Louise Dupin qui reçoit à Chenonceau des philosophes et académiciens français.
Au 19ème siècle, Madame Pelouze montre sa réussite triomphante avant qu’un scandale financier n’entraine sa ruine…et la démission du quatrième président de la République Française, Jules Grévy.
Henri Menier le rachète au Crédit Foncier en 1913.
A sa mort, son frère Gaston, transforme Chenonceau en Hôpital Militaire pendant toute la durée de la Grande Guerre.
Lors de la seconde guerre mondiale, la grande galerie de Chenonceau devient le seul accès vers la zone libre.
Le château ouvre à la visite depuis 1913 par la famille propriétaire.
Pour plus de renseignements afin de visiter l'intérieur du Château : https://www.chenonceau.com