Château de Sagonne (Cher)
Le 31 juillet 2018, le matin, j'ai visité le Château de Sagonne.
En 832, un ancien oppidum construit le long de la voie romaine qui reliait Lyon à Bourges se trouve à la place du château.
Selon une charte de l'an 832, Wilfried (comte de Bourges) aurait donné le domaine à sa fille Agane pour son mariage avec Robert (un des aïeux d'Hugues Capet).
Depuis 1265, la seigneurie de Sagonne appartient aux Comtes de Sancerre.
Ils en ont hérité de la famille Charenton-Montfaucon.
Pendant le 14ème siècle, le château est élevé afin de contrôler l'itinéraire de Bourges à Sancoins.
 cette époque, les fossés sont remplacés par des douves en eau.
En janvier 1423, Sagonne est réquisitionné par le Dauphin de France pour y mettre une garnison contre les Anglais qui tenaient la Charité-su-Loire.
En 1428, Anne de Bueil (héritière des Sancerre) se marie avec Pierre d'Amboise, compagnon de Jeanne d'Arc.
La famille des Amboise possède donc Sagonne.
En 1542, Antoinette d'Amboise est obligée de vendre le château à Jean Babou de La Bourdaisière.
Au 15ème siècle, Sagonne devient un Comté.
En 1632, Charles de l'Aubespine rachète le château.
En février 1694, Claude Lebas de Montargis rachète le château aux enchères.
En avril 1695, il le revend à Nicolas-Bernard Morel de Boistiroux
Jules Hardouin-Mansart (architecte) fait tout son possible pour récupérer le château que son gendre Claude Lebas de Montargis avait vendu à Nicolas-Bernard Morel de Boistiroux.
En février 1699, Jules Hardouin-Mansart obtient que l'abbé soit soumis au droit de retrait féodal.
Il voulait posséder un domaine féodal titré pour pouvoir être anobli.
En 1682, il sera anobli par le Roi.
Entre 1700 et 1703, il a effectué d'importants travaux de remise au goût du jour du château.
En 1708, Jacques Hardouin-Mansart hérite du château en vertu de la donation contenue dans son acte de mariage de 1701 avec Madeleine Bernard.
En 1754, étant en manque d'argent, Jacques laisse la jouissance de la terre à son fils cadet Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne.
En 1765, le château revient à la marquise Anne Claude Louise d'Arpajon (arrière-petite-fille d'Hardouin-Mansart et dame d'honneur de la dauphine Marie-Antoinette).
Le 27 juin 1794, Anne Claude Louise d'Arpajon est guillotinée lors de la Révolution Française.
Le château sera pillé, les toitures sont démontées afin de récupérer le plomb.
Le château sert de carrière de pierre et sera transformé en ferme.
En 1914, le château est à l'abandon lorsqu'il est classé Monument Historique.
À partir de 1977, le château est racheté par François Spang-Babou.
Le château fait l'objet de multiples restaurations lors de chantiers organisés par une association membre de Rempart.
Le château médiéval, en partie rénové, est aujourd'hui ouvert à la visite.
La partie classique du 18ème siècle a disparu.
Pour plus de renseignements afin de visiter le château :
Pont-canal du Guétin (Cher)
Le 30 juillet 2018, en fin de journée, visite du pont-canal du Guétin.
En 1827, les travaux du pont-canal commencent.
Les Ponts et Chaussées ont effectué les travaux sous la supervision de l'ingénieur Adolphe Jullien.
En 1838, le pont-canal est inauguré.
La même année, il est ouvert à la navigation, en même temps que le canal.
Le pont a une longueur de 343 mètres.
Il est équipé en aval d'une triple écluse permettant de rattraper le dénivelé d'environ 9,50 mètres.
Pendant 50 ans, il a assuré le passage de bateaux de 30 mètres de long.
Entre 1895 et 1896, il est mis au gabarit dit «Freycinet» (écluses de 39 m X 5,20m).
L'écluse triple a été remplacée par une écluse double afin de faire passer des bateaux plus grands.
Aujourd’hui, le pont-canal est géré et entretenu par Les Voies Navigables de France (VNF).
Il permet toujours de faire traverser les bateaux de marchandises mais aussi de plaisance.
Pour plus de renseignements afin de visiter le pont-canal du Guétin :
https://www.mairie-cuffy.fr/pont-canal-guetin-cuffy-18_fr.html
Écluse des Lorrains (Cher)
Le 30 juillet 2018, en quittant le village d'Apremont-sur-Allier, je m'arrête quelques dizaines de minutes à côté de l'Écluse des Lorrains.
En 1838, l'écluse des Lorrains est construite.
Elle est de forme circulaire et était destinée à :
- récupérer de l'eau dans l'Allier pour alimenter le canal latéral à la Loire
- et transporter du sable depuis le bec d'Allier jusqu'au canal latéral à la Loire.
En 1947, des travaux pour améliorer la prise d'eau et aménager l'écluse en bassin de décantation ont été réalisés.
Pour ce faire, un barrage a été construit et le vannage à l'entrée de l'écluse a été amélioré.
Depuis 1951, à la fin des travaux, l'écluse n'a pas changé.
Pour plus de renseignements afin de visiter le site de l'écluse :
https://www.web-croqueur.fr/ecluse-des-lorrains-sur-le-canal-lateral-un-patrimoine/
Ville d'Apremont-sur-Allier (Cher)
Le 30 juillet 2018, après les visites du château et du parc floral, j'ai déambulé dans les rues d'Apremont-sur-Allier..
Apremont était un village de carriers.
Les pierres étaient acheminées par des bateaux à fond plat qui suivaient l'Allier puis la Loire.
Les pierres ont notamment servi pour la construction d'édifices religieux, tels que la Cathédrale d’Orléans et l'Abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, ou encore des places fortes comme l'ancienne résidence seigneuriale de Châteauneuf-sur-Loire.
Une maison datant du 15ème siècle, devant l’ancien port d’embarquement, porte encore le nom de « Maison des Mariniers ».
En 1930, Eugène Schneider (voir https://mes-visites-du-patrimoine-francais.overblog.fr/2024/09/chateau-et-parc-floral-d-apremont-sur-allier-cher.html) s'inspire du passé médiéval va mettre en valeur le village accompagné de l’architecte de Galea.
Tout ce qui n'a pas de rapport avec ce passé a été rasé.
Des maisons dans le style néo-médiéval Berrichon ont été construites à la place.
Pour plus de renseignements afin de visiter le village :
Château et Parc Floral d'Apremont-sur-Allier (Cher)
Le 30 juillet 2018, j'ai visité le Château et le Parc Floral d'Apremont-sur-Allier.
Du 12ème au 14ème siècle, la Forteresse Anglo-bourgignonne est habitée par la famille des Barres.
En 1477, Philippe de Boutillat reçoit le château en apanage par le Comte de Nevers.
À cette date, Philippe de Boutillat demande à son suzerain les fonds nécessaires pour reconstruire partiellement le château.
C’est la forteresse qui est visible de nos jours, avec ses cinq tours, ses remparts, ses courtines et ses mâchicoulis.
En 1602, François de Roffignac achète le château.
En 1722, les descendants de François de Roffignac vendent le château à Louis-Marie-Victoire.
À partir de ce moment, le château restera dans la même famille et sera transmis de mère en fille : Béthune, Masseran, Saint-Sauveur, Schneider et Brissac.
En 1801, Caroline de Fiesque-Masseran (l'aînée des petites-filles de la comtesse de Béthune-Pologne Antoinette-Marie-Louise Crozat de Thiers) épouse Aldonce, marquis Paul-Henry-Raymond de Rafélis de Saint-Sauveur.
Mais Aldonce perd sa fortune dans les fêtes et les jeux.
Complètement ruiné, il se suicide.
Toutes ses terres, voitures, meubles sontvendus.
Il ne reste que le château d'Apremont qui ne se transmet que par les femmes. Mais il est inhabité.
En 1894, Antoinette de Rafélis-Saint-Sauveur, arrière-petite-fille d'Aldonce, épouse Eugène Schneider.
Antoinette emmène Eugéne en voyage de noces à Apremont.
Il s'enthousiasme pour le site.
Par la suite, il rachète à sa belle-mère et à ses beaux-frères leurs parts respectives et devient alors le seul propriétaire du château.
Pendant 50 ans, il passera son temps à transformer et améliorer le confort du château.
En 1918, Antoinette perd un de ses fils, tué dans un combat aérien.
Antoinette étant inconsolable, Eugène lui donne un jardin, à sa demande.
En 1942, à la mort d'Eugène, Antoinette ne cessera pas d'entretenir la demeure.
En 1969, Antoinette décède.
Sa fille Marie/May Schneider (duchesse de Brissac) épouse Pierre de Cossé (duc de Brissac).
Avec son mariage, Marie/May devient la propriétaire du château.
En 1970, Gilles de Brissac ayant eu le goût des jardins grâce à sa grand-mère Antoinette, décide de créer un parc floral à Apremont.
Celui-ci englobe une partie du village.
Les travaux commencent cette année-là, sur un terrain plat.
Il a fallu 650 tonnes de rochers pour construire la cascade.
Des étangs ont été construits sur lesquels des plantes aquatiques, de nymphéas et de lotus s'épanouissent.
De la pelouse a été plantée à la place des prés, et des arbustes à fleurs ont été plantés.
Un Pont-Pagode qui rappelle la Chine, un Pavillon Turc et son décor rappelle les rives du Bosphore et les splendeurs de l'Empire Ottoman, un Belvédère d'inspiration Russe sont les œuvres du peintre-architecte d’origine russe, Alexandre Serebriakoff.
10 ans de travaux ont été nécessaires pour les construire.
Les périodes de floraison :
mars : magnolia, forsythia, weigelia, seringa
avril : cerisiers et pommiers à fleurs, pivoines arborescentes
mai : azalée, rhododendron, glycine, pivoine
juin : rose, clématite, digitale, lupin
juillet : hemerocalle, hydrangea, agapanthe, perovskia
août : clerodendron, hibiscus, clematite, rosier remontant
septembre : aster, dahlia, sedum
Pour plus de renseignements afin de visiter le domaine du Château (l'intérieur du Château ne se visite pas) et le Parc Floral :
https://www.apremont-sur-allier.com/explorer/le-chateau/
Grand Phare de Goulphar à Kervilahouen (Morbihan)
Le 19 juillet 2018, visite du Grand Phare de Goulphar, à proximité de la commune de Kervilahouen.
De 1826 à 1835, le phare de Goulphar est construit sur les ruines du premier Fortin Fouquet.
Il est construit selon les plans d'Augustin Fresnel.
En janvier 1836, le phare est mis en service.
En 1882, un petit bâtiment est construit pour abriter un signal sonore (sirène de brume) aux abords de l’anse de Goulphar.
Le signal sonore est relié à la salle des machines du phare par un tuyau qui mène à l’air comprimé.
Le 12 juin 1992, le phare, la parcelle et les bâtiments, ainsi que la sirène de brume font l'objet d'une inscription aux Monuments Historiques.
En 1992, le phare est entièrement électrifié.
En 2000, le phare est automatisé. L'allumage des feux s'effectue grâce à une cellule photoélectrique.
Le 23 mai 2011, le phare de Goulphar est classé aux Monuments Historiques en même temps que 12 autres phares bretons.
Le phare de Goulphar est un phare d'atterrissage.
Il est composé d'une double tour de granite (capable de résister à des vents jusqu'à 400 km/h) mesurant 52,25 mètres de hauteur.
Le phare se trouve à 92 mètres au-dessus de la mer.
Un Musée expliquant le fonctionnement des phares et des balises maritimes se situe dans les 5 salles du rez-de-chaussée entourant le fût central.
Il est possible de monter en haut du phare en empruntant les 247 marches.
En haut des marches, un balcon panoramique se trouve à 43 mètres de hauteur.
Pour plus de renseignements afin de visiter le phare de Goulphar :
https://www.belle-ile.com/decouvrir/une-ile-remarquable/le-grand-phare/
Citadelle Vauban à Le Palais (Morbihan)
Le 18 juillet 2018, visite de la Citadelle Vauban à Le Palais.
Depuis le 11ème siècle, le Fort de Pallaë appartient aux moines de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé.
Ils possédaient la seigneurie de l'île.
En 1549, François de Rohan (Abbé de Sainte-Croix de Quimperlé et Abbé de Saint-Sauveur de Redon) est propriétaire.
La même année, Albert de Gondi rachète le Fort sur ordre du roi Henri II.
Il utilisera les pierres de grès du château de l'Hermine de Vannes pour reconstruire le Fort.
En 1661, l'État sous Louis XIV est propriétaire de la Forteresse.
En 1674, les travaux de fortifications sont confiés à Vauban.
En 1683, Vauban considère que les travaux sont presque finis.
Cependant, la disposition des lieux sera fatale face au roi George.
En effet, pendant la guerre de Sept Ans, le roi George saisi Belle-Île-en-Mer.
Du 11 juin 1761 au 11 avril 1763, la Forteresse est occupée par les Britanniques.
En 1789, l'État récupère la Forteresse.
Dans la nuit du 24 au 25 mars 1873, un mur d’escarpe s’écroule sur une longueur de 47 mètres.
Ce mur avait été construit par Nicolas Fouquet lorsqu’il avait fait refaire les fortifications.
Pendant la Première Guerre Mondiale, la Citadelle sert de prison pour les officiers allemands.
Après la Première Guerre Mondiale, la Citadelle est abandonnée.
Le 1er mai 1933, la Citadelle est déclassée du domaine public militaire.
Les Domaines décident de s’en défaire.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la citadelle Vauban de Belle île en Mer a servi à détenir les soldats allemands faits prisonniers.
Le 12 août 1960, la Citadelle est inscrite sur l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques.
En 1960, la citadelle est mise aux enchères par l’administration des Domaines.
Elle est adjugée à André et Anna Larquetoux pour la somme de 2 254 405,39 Anciens Francs.
Ils vont y habiter et la restaurer complètement.
Les époux Larquetoux ont investi leur fortune dans les travaux gigantesques de restauration.
Ils ont dépensé 38,87 millions d’euros de 1960 à 1992.
Ils n'ont reçu aucune aide financière, ni mécénat.
En 1992, le Ministère chargé de la Culture décide de contribuer financièrement avec une subvention couvrant 20 % des dépenses de restauration.
En 1994, le Département du Morbihan s’implique à son tour financièrement.
La Citadelle est le plus grand chantier privé de France.
Mr Larquetoux avait créé une entreprise de travaux. Elle emploie 20 personnes.
Depuis 2001, la Citadelle appartient au Groupe Savry "Les Hôtels Particuliers".
Le Musée est complété d'un hôtel.
Le 22 juin 2007, la citadelle est classée au titre des Monuments Historiques.
Pour plus de renseignements afin de visiter la Citadelle :
https://www.belle-ile.com/decouvrir/une-ile-remarquable/la-citadelle-vauban/
Fort Sarah Bernhardt et Phare des Poulains à Sauzon (Belle-Île-en-Mer)
Le 15 juillet 2018, visite autour du Fort Sarah Bernhardt et du Phare des Poulains sur la commune de Sauzon.
En 1859, un corps de garde crénelé de modèle 1846 est construit à l’extrême nord de Belle-Île-en-Mer.
En 1887, Sarah Bernhardt se blesse au genou sur un bateau après une tournée aux Amériques.
La blessure s'aggrave, car non soignée.
En 1894, Sarah Bernhardt (50 ans) est au sommet de sa gloire. À ce moment là, c'est la première star internationale de l'Histoire du monde du spectacle.
Avec son ami Georges Clairin, elle découvre Belle-Île-en-Mer.
Elle tombe sous le charme des lieux et en fait son paradis immédiatement.
Lors d'une promenade sur la Pointe des Poulains, elle trouve le fortin désaffecté. Il est à vendre.
Elle l'achète dans les heures qui suivent.
Elle commence d'importants travaux pour réhabiliter le fort afin de pouvoir y passer ses vacances d'été.
Elle en profitera pendant 30 ans.
Son domaine s'étend sur 46 hectares, en comptant la ferme et le Manoir de Penhoët (détruit lors de la Seconde Guerre Mondiale), deux maisons pour recevoir ses invités (la villa Lysiane (prénom de sa petite-fille) et la maison des Cinq parties du Monde (en rapport avec ses tournées internationales)), une basse-cour d'élevage, des courts de tennis.
Elle avait fait construire un mur d'enceinte autour de sa propriété afin d'éloigner les curieux.
Les habitants locaux la surnomment "la dame Blanche", "la dame des Poulains" ou "la dame de Penhoët".
Parmi ses nombreux invités, elle a reçu le Roi Édouard VII du Royaume-Uni.
En 1902, elle consulte un professeur Berlinois lors d’une tournée. Il lui diagnostique une tuberculose ostéo-articulaire et prescrit une immobilisation de six mois.
Elle passera outre l'immobilisation.
En 1914, elle reçoit du ministre René Viviani la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, pour avoir répandu la langue française dans le monde entier en tant que comédienne et pour ses services d'infirmière pendant la guerre franco-prussienne de 1870 à 1871.
De septembre 1914 à février 1915, sa jambe droite est plâtrée. Son genou développera une gangrène.
L'actrice est amputée au-dessus du genou le 22 février 1915 à la clinique Saint-Augustin de BorBordeauxe
Le 22 février 1915, Sarah se fait opérer à la clinique Saint-Augustin à Bordeaux.
En conséquence, sa jambe droite est amputée au-dessus du genou.
En 1922, Sarah est malade et surendettée.
Elle est contrainte de vendre sa propriété.
Le 26 mars 1923, Sarah décède à Paris.
Son corps repose au cimetière du Père-Lachaise à Paris.
Au début des années 2000, le fort et les deux villas sont à l'abandon depuis le décès de Sarah.
Le Conservatoire du Littoral acquiert le domaine. Il restaure le fort et les villas afin de les transformer en musée du nom de Sarah Bernhardt.
Le Musée retrace la vie de la comédienne.
Une grande partie du domaine de 46 hectares a été transformé en golf.
Les objets personnels de Sarah Bernhardt ainsi que ces sculptures et tableaux, documents et affiches de spectacles sont exposés au Musée de la Citadelle de Belle-Île-en-Mer à Le Palais.
En 1805, un projet de construction d'une tourelle est envisagé à la pointe des Poulains.
Mais le projet n'ira pas plus loin.
En 1867, un phare est construit sur la Pointe des Poulains.
Le 15 septembre 1868, le phare est inauguré.
Il émet un éclair blanc toutes les 5 secondes.
C'est une tour carrée en maçonnerie lisse, selon le plan d'un phare tel que défini par l'ingénieur Léonce Reynaud.
La tour est accolée au pignon d'une maison rectangulaire en maçonnerie lisse également.
La maison est protégée par des murs de 2 mètres de hauteur.
Au début du 20ème siècle, la Pointe des Poulains est réputée être très dangereuse.
De nombreux bateaux de pêche croisent dans les parages pour la pêche aux sardines.
Plusieurs courants océaniques se heurtent sur la pointe avec des vents violents qui viennent de toutes les directions.
En raison de la hausse du trafic maritime, il devenait nécessaire d'établir une signalisation afin de protéger les bateaux sur l'une des pointes les plus dangereuses de l'île, entre la Pointe des Poulains et la Pointe de la Presqu’île de Quiberon.
En 1950, le phare est électrifié.
En 1971, le phare est automatisé.
La Pointe des Poulains a été rendu populaire par Sarah Bernhardt, qui avait acheté le Fort des Poulains voisin (voir description ci-dessus).
Pour plus de renseignements afin de visiter le phare et le fort :
https://www.pharesdefrance.fr/les-phares-a-voir/bretagne-pays-de-la-loire/phare-des-poulains
Château de Meillant (Cher)
Le 12 août 2017, visite du Château de Meillant.
Au 11ème siècle, Raoul VI (Prince de Déols) avait fait construire une tour pour protéger ses terres.
À la mort de Raoul VI, sa fille Denise de Déols hérite des terres.
En 1189, elle se marie avec André Ier de Chauvigny.
En 1200, André Ier de Chauvigny part soutenir Arthur contre le Roi Jean.
En 1202, il est fait prisonnier pendant la bataille de Mirebeau et décède en captivité à Rouen.
En 1204, Denise de Déols se remarie avec Guillaume Ier, Comte de Sancerre.
Son fils aîné, Guillaume Ier de Chauvigny hérite des terres.
Il construit une ville à proximité du château.
En 1233, Guillaume Ier de Chauvigny céde les terres à son demi-frère, Louis Ier de Sancerre.
Entre la fin du 13ème et le début du 14ème siècle, Étienne de Sancerre fait construire le château actuel.
À sa mort en 1308, son frère Jean II de Sancerre devient propriétaire de la seigneurie.
Les héritiers de Jean II de Sancerre se passeront le domaine.
Viendra par la suite Louis II de Sancerre, puis Jean III de Sancerre, et enfin Marguerite de Sancerre (la fille unique de Jean III de Sancerre).
Le 27 juin 1374, après être devenue veuve en 1370, elle épouse en secondes noces à Riom, le dauphin d'Auvergne Béraud II.
En 1404, Marguerite-Dauphine (une des filles de Béraud II et Marguerite) épouse Jean IV de Bueil.
En 1418, Marguerite-Dauphine décède mais laisse l'usufruit de Meillant et Charenton à sa sœur Jacquette-Dauphine, abbesse de Saint-Menoux.
En 1453, Charles d'Albret accorde trois années à l'abbesse pour qu'elle lui rende son hommage.
En 1438, Anne de Bueil (une fille de Marguerite de Bueil) se marie avec Pierre Ier d'Amboise-Chaumont.
Le 20 octobre 1453, ils acquièrent les seigneuries de Meillant et Charenton par échange.
À partir du 6 mai 1464, ils transmettent à leur fils aîné Charles Ier d'Amboise la nue-propriété de Meillant pour son mariage avec Catherine de Chauvigny-Châteauroux.
Le 28 juin 1473, Pierre d'Amboise décède à Meillant.
De 1473 à 1510, la famille d'Amboise fait construire le corps de logis central, la chapelle et la tour du Lion avec sa vis, côté cour.
Les constructions ont été commencées par Charles Ier d'Amboise et ont été achevées par Charles II d'Amboise.
Le 22 février 1481, à la mort de Charles Ier, le Maréchal Charles II d'Amboise (son fils) continue les travaux.
Étant retenu par ses fonctions de lieutenant du roi en Italie et de gouverneur du Milanais, il fait surveiller les travaux par son oncle, le cardinal d'Amboise.
À la fin du 15ème siècle, deux corps de logis rectangulaires sont construits.
En 1505, Louis XII s'arrête à Meillant. En témoigne la sculpture d'un porc-épic couronné sur une tour.
Le 11 février 1511, Charles II d'Amboise décède à Correggio.
Son fils unique Georges d'Amboise hérite du château mais il décède en 1525 à la bataille de Pavie.
En 1522, Georges d'Amboise consigne, dans son testament, laisser ses biens à sa tante Catherine de Chaumont d'Amboise.
Le 21 octobre 1525, les terres de Meillant et de Charenton reviennent à Catherine d'Amboise.
En 1542, Catherine d'Amboise transmé ses terres de Meillant, Charenton, Lignières et Chaumont à sa nièce Antoinette.
Le 4 décembre 1543, étant ruinée par son troisième mari Louis de Luxembourg-Roussy, elle est contrainte de vendre la nue-propriété à ses fils Gilbert et Charles de La Rochefoucauld.
En 1545, Charles de La Rochefoucauld épouse Françoise de Chabot. Ils auront 3 filles : Françoise, Antoinette et Charlotte.
En 1589, Antoinette de La Rochefoucauld se marie avec Antoine de Brichanteau.
Les seigneuries de Meillant et Charenton lui reviennent lors de son mariage.
En 1550, Catherine d'Amboise décède.
Le 4 juillet 1553, après la mort d'Antoinette d'Amboise et en accord avec ses frères, Charles de La Rochefoucauld reste le seul propriétaire des terres de sa mère.
À la mort de Charles, sa veuve Françoise de Chabot restera dame de Meillant jusqu'en 1600.
Le 5 mai 1627, Antoinette de La Rochefoucauld décède.
En 1653, Nicolas de Brichanteau décède.
Son deuxième fils, Claude-Alphonse de Brichanteau lui succéde.
En 1658, après sa mort, sa veuve Angélique d'Aloigny reste dame de Meillant jusqu'en 1676.
Son fils Louis-Fauste de Brichanteau épouse Marie-Henriette d'Aloigny de Rochefort.
Ils auront 3 enfants : Louis, Armand et Louise-Madeleine-Thérèse.
Au début du 17ème siècle, Claude Chastillon réalise un dessin montrant le château avec une galerie de 7 arcades à l'ouest.
Aujourd'hui, il ne reste que 2 piles dans le jardin.
La galerie ressemblait à celle du château de la Verrerie.
Le 12 septembre 1710, Louise-Madeleine-Thérèse de Brichanteau se marie avec Pierre-François Gorge d'Antraigues.
Le même jour, le père du marié, Pierre Gorge d'Antraigues achète aux enfants Brichanteau les terres de Meillant, Chandeuil, Pondy et Charenton, et en donne l'usufruit à son fils Pierre-François.
La nue-propriété reviendra aux enfants à naître.
S'il n'y en a pas, l'héritage reviendra à son autre fils Chrétien-François Gorge d'Antraigues, et à sa fille Julie-Christine-Régine Gorge d'Antraigues.
En avril 1732, Chrétien-François Gorge d'Antraigues vend la totalité de l'usufruit et la moitié de la nue-propriété de Meillant à sa demi-sœur Julie-Christine-Régine Gorge.
En 1755, Armand-Joseph de Béthune prend possession de Meillant et Charenton.
Au 18ème siècle, les remparts protégés par les douves disparaissent.
En 1857, Henriette-Adélaïde-Joséphine du Bouchet de Sourches de Tourzel donne le château à sa nièce Virginie de Sainte-Aldegonde.
À partir de 1842, le château est restauré par l'architecte Louis Lenormand.
En 1862, le château est provisoirement classé aux Monuments Historiques.
En 1887, le propriétaire demande le déclassement de son château.
Le 2 mars 1926, le château est à nouveau inscrit aux Monuments historiques.
Le 4 avril 1963, les façades et les toitures du château sont à leurs tours classées aux Monuments Historiques.
Le Marquis Aimery de Mortemart est l'actuel propriétaire du château.
Pour plus de renseignements afin de visiter le château :
Musée de la Mine à La Machine (Nièvre)
Le 11 août 2017, l'après-midi, j'ai visité le Musée de la Mine à La Machine.
Depuis le 2ème siècle, le charbon a été exploité.
Au 15ème siècle, des petites exploitations à ciel ouvert sont tenues par des charbonniers.
Au 17ème siècle, Jean-Baptiste Colbert remarque ces mines de charbon.
Il demande d'utiliser le charbon pour les forges de la Marine de Louis XIV.
Il fait construire une machine (un baritel) avec l'aide d'ingénieurs.
La machine donnera son nom au Lieu-dit qui deviendra une ville au fil du temps.
En 1863, la Compagnie Schneider du Creusot rachète la houillère pour alimenter ses hauts fourneaux.
Elle a beaucoup investi puis a fait construire des halles de lavage et de triage, une église, des écoles et des cités pour loger les mineurs.
Au 20ème siècle, la compagnie Schneider du Creusot emploie 1600 mineurs.
La profondeur de forage atteignait 700 mètres.
En 1946, toutes les houillères françaises sont nationalisées.
La Machine passe ainsi sous le contrôle des Houillères de Blanzy (Saône-et-Loire).
En 1974, à la fermeture du dernier puits, de nombreux mineurs ont souhaité garder une trace de leur métier.
Ainsi, ils ont créé un lieu éducatif et pédagogique.
En 1983, le Musée de la Mine comprend le musée installé dans l'ancien siège administratif des houillières, le chevalement sur son carreau de la mine (avec le parc à matériaux, la salle de machine d'extraction et la lampisterie) ainsi que l'ancienne galerie de mine-école sous le carreau.
La visite de la galerie de mine-école n'est accessible qu'à la lueur des lampes de mineurs.
En 2015, Monsieur Serge Bonnotte, ancien mineur né à La Machine, a fait don au Musée de près de trois tonnes de minéraux et fossiles, dont une tonne d’ammonites.
Pour plus de renseignements afin de visiter le Musée de la Mine de La Machine :
https://www.ccsn.fr/musee-de-la-mine-2/informations-pratiques/