Musée Aux Anciens Commerces de Doué-en-Anjou (Maine-et-Loire)
Le 27 août 2023, l'après-midi, j'ai visité le Musée Aux Anciens Commerces, de Doué-en-Anjou.
En 1774, Joseph Foullon a fait construire un château de forme rectangulaire, sur ses terres de Hautes Minières.
Le château se trouvait sur un terrain de 30 hectares.
Le château était entouré de douves.
À l'ouest du château, il y avait les communs.
À l'est, les écuries Foullon.
Les écuries Foullon sont classées aux Monuments Historiques.
Les écuries abritent le musée Aux Anciens Commerces.
Pour plus de renseignements afin de visiter le musée Aux Anciens Commerces de Doué-en-Anjou :
Parc Oriental et Potager du Château Colbert de Maulévrier (Maine-et-Loire)
Le 26 août 2023, en fin de matinée, j'ai commencé la visite du Parc Oriental de Maulévrier.
Au 17ème siècle, Édouard-François Colbert achète les restes de l'ancienne forteresse de Maulévrier.
Il fait construire un nouveau château à la place.
Entre 1793 et 1800, le château est incendié pendant les Guerres de Vendée et la Bataille de Maulévrier.
Stofflet l'avait transformé en place forte et avait converti le parc en hôpital de campagne.
En 1815, le château est reconstruit.
Le parc est réaménagé en parc romantique boisé à l'anglaise.
En 1895, Eugène Bergère rachète le domaine du château-Colbert.
Entre 1899, l'architecte parisien Alexandre Marcel épouse Madeleine, la fille d'Eugène Bergère.
À partir de 1902 et jusqu'en 1913, il crée le Parc Oriental dans le parc du château.
Pendant les travaux, il habite régulièrement au château dont il a réaménagé les décors.
Les éléments khmers du parc ont été confectionnés à partir des moules de ceux qui avaient été exposés pendant l'Exposition Universelle de 1900 à Paris.
Il a fait planter de nombreuses plantes originaires de Chine, Thaïlande, Japon et Europe.
Jusqu'en 1940, 40 jardiniers ont entretenu le parc.
Le 30 juin 1928, Alexandre Marcel décède à Paris.
Sa femme Madeleine continue d'habiter au château.
En 1945, Madeleine décède.
Le jardin est abandonné.
En 1977, la propriété du château est scindée en trois.
En 1980, la commune de Maulévrier rachète le Parc.
Les décorations orientales ne sont plus visibles étant donné la végétation sauvage due à l'abandon du jardin.
Le 15 juin 1985, le parc est ouvert au public.
En 1987, la mairie entreprend de restaurer le parc en fonction des photos anciennes et des souvenirs.
Le château, quant à lui, reste une propriété privée.
La même année, des enseignants des Universités Horticoles de Tokyo et Niigata reconnaissent l'inspiration de jardins japonais de l'époque d'Edo, dans une partie du Parc Oriental.
La rivière, qui traverse le jardin d'Est en Ouest, fait référence à la symbolique de la course du soleil de la naissance et la mort.
Les plantes, fleurissant à toutes les saisons, évoquent la jeunesse du printemps, la force de l'âge mûr de l'été, la richesse de l'automne et le passage vers la mort de l'hiver.
En 2004, le jardin est labellisé "Jardin Remarquable" par le ministère de la Culture.
La fréquentation annuelle du parc est estimée à 150 000 visiteurs.
En 2022, un agrandissement du parc a été réalisé.
Le terrain qui a été rajouté s'inspire du jardin de plaine de Murin-an à Kyoto, créé sous l'ère Meiji.
Après être sorti du Parc Oriental, je commence la visite du Potager du Château de Maulévrier, à partir de 15H50 :
À la fermeture du Potager, je me balade un peu à Maulévrier.
Je me dirige vers l'entrée du Parc Oriental.
Je pique-nique avant d'entrer à nouveau dans le Parc Oriental, afin d'admirer le parc de nuit, avec son et lumières, à partir de 22H00 :
Pour plus de renseignements afin de visiter le Parc Oriental ainsi que le Potager du Château Colbert de Maulévrier :
Maison natale de Rabelais (Indre-et-Loire)
Le 25 août 2023, en deuxième partie d'après-midi, j'ai visité la Maison La Devinière, maison natale de Rabelais.
La Devinière est une petite exploitation agricole (closerie), dans la campagne Chinonaise.
En 1483 (ou 1494, la date de naissance exacte de François n'est pasconnue), François Rabelais naît à la Devinière, à Seuilly.
Au 16ème siècle, la Devinière est composée d’un logis.
Le 9 avril 1553, l'écrivain français humaniste François Rabelais décède à Paris.
Au 17ème siècle, un pigeonnier et des dépendances sont construits.
Entre 1640 et 1650, la famille Rabelais n'habite plus la Devinière.
En 1929, le domaine de La Devinière est classé aux Monuments Historiques.
Le 14 février 1930, la maison de Rabelais est classée aux Monuments Historiques.
Le domaine est abandonné et se dégrade au fil des ans.
En 1948, des amateurs de François Rabelais alerte le département d'Indre-et-Loire sur l'état de dégradations du domaine.
Avec l'appui du Préfet Robert Vivier, le département d'Indre-et-Loire achète la maison et ses dépendances.
L'Association des Amis de Rabelais et de La Devinière est créée la même année.
Un musée est créé dans le domaine.
Le 3 août 1951, le pigeonnier est classé aux Monuments Historiques.
La même année, le site est ouvert au public.
Le musée littéraire consacré à François Rabelais est géré par le Conseil Départemental d'Indre-et-Loire, en partenariat avec l'Association.
En 2004, "les vignes de Rabelais" sont plantées sur le domaine.
La production viticole est vendue aux visiteurs du musée sous le nom de "Clos de La Devinière".
Le jardin, les vignes et le potager du domaine :
Pour plus de renseignements afin de visiter le Domaine de La Devinière :
Château de Saché - Musée Balzac (Indre-et-Loire)
Le 25 août 2023, en début d'après-midi, j'ai visité le Château de Saché - Musée Balzac.
Le corps de bâtiment principal du Château de Saché date du 15ème siècle.
Le château est une ancienne châtellenie relevant de l'Ile-Bouchard.
Au 17ème siècle, une aile est construite contre le bâtiment principal.
Au 18ème siècle, une deuxième aile est construite.
En 1812, Jean de Margonne hérite du château de sa grand-mère.
Pendant le 19ème siècle, le château est aménagé par Jean de Margonne, son propriétaire.
Il s'y rendait en vacances avec son épouse Anne Savary.
Entre 1825 et 1848, Honoré de Balzac effectue de nombreux séjours au château.
En 1921, le château est acheté par Maurice Suzor.
En 1926, Paul Métadier rachète le Château.
Le 11 mai 1932, le Château est inscrit au Monuments Historiques.
En 1951, Paul Métadier, aidé de son fils Bernard-Pierre, crée un musée consacré à Honoré de Balzac.
En 1958, la famille Métadier donne le château et ses collections au Conseil Général d'Indre-et-Loire.
Le 27 juin 1983, la chambre de Balzac, le grand salon ainsi que la salle à manger sont classés aux Monuments Historiques.
Pour plus de renseignements afin de visiter le Château de Saché - Musée Balzac :
Ville de La Rochelle (Charente-Maritime)
Le 19 juillet 2023, j'ai visité la ville de La Rochelle.
Pendant l'époque Gallo-romaine, des vestiges de marais salants et de villas attestent la présence d'habitants.
Au 10ème siècle, la future Capitale de l'Aunis est fondée.
Au début du 12ème siècle, les seigneurs de Mauléon et de Rochefort construisent le château fort.
En 1130, le Duc d'Aquitaine Guillaume X fait en sorte que La Rochelle devienne un port libre.
En 1152, La Rochelle devient le plus grand port sur l'Atlantique, grâce à la présence des Templiers et des Hospitaliers de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Aliénor d'Aquitaine se marie une deuxième fois et permet l'ouverture de la ville au marché anglais.
En 1175, Henri II d'Angleterre accorde la charte communale à la ville.
En 1199, Guillaume de Montmirail devient le premier Maire de La Rochelle.
En 1224, la ville de La Rochelle est rattachée au domaine Royal après avoir été assiégée par Louis VIII.
En 1360, le Traité de Brétigny est signé.
La ville passe sous le giron du Royaume d'Angleterre.
En 1371, les Rochelais chassent les Anglais hors du château royal.
Les habitants autorisent du Guesclin à entrer en ville à la condition que Charles V confirme les privilèges de leur ville, comme l'élection d'un maire.
Ainsi, ils ont une grande liberté vis-à-vis du pouvoir royal.
Pendant l'année 1628, Richelieu fait construire une digue de 1500 mètres afin d'isoler la ville de la mer, et des Anglais.
Le 28 octobre 1628, Louis XIII retire ce privilège après la révolte et la capitulation de la ville lors du Grand Siège mené par le Cardinal de Richelieu.
La construction de la digue s'achève après la reddition de Richelieu par Louis XIII.
Le 5 février 1718, Louis XV autorise à nouveau l'élection d'une mairie.
Ainsi, la mairie est composée d’un maire, de quatre échevins, de dix conseillers et d’un procureur syndic.
À partir de cette date, la ville de La Rochelle restera française.
Au 16ème siècle, Calvin investit la ville.
La Rochelle devient un des principaux foyers du protestantisme.
En 1763, la signature du Traité de Paris fait perdre deux destinations importantes de l'export rochelais, le Canada et la Louisiane.
À partir de la fin du 16ème siècle, La Rochelle devient l'un des principaux ports négriers de France avec le départ du navire l'Espérance pour le Brésil.
En 1790, le département de Charente-Inférieure est créé avec la ville de Saintes en tant que Chef-lieu.
Les habitants de La Rochelle sont mécontents vis-à-vis de cette décision.
Le 26 avril 1792, le navire "Saint-Jacques" sera le dernier navire négrier à quitter le port de La Rochelle.
Le 10 juin 1792, en compensation du fait que La Rochelle ne soit pas Chef-lieu du département de Charente-Inférieure, un arbre de la Liberté est planté sur la Place d'Armes.
En 1793, la ville devient l'arrière‑base logistique de l’Armée de la Vendée (ou Armée des côtes de La Rochelle).
Pendant le Premier Empire, un blocus continental entraîne de nombreuses faillites d’armateurs et met au chômage des ouvriers du port.
Le 6 août 1808, Napoléon Ier visite La Rochelle.
Le 19 mai 1810, Napoléon Ier signe un décret transférant définitivement la Préfecture, de Saintes à La Rochelle.
Ce décret permet l'embauche de fonctionnaires et employés.
Cependant, malgré ces embauches, la ville est toujours pénalisée par le blocus.
L'économie portuaire de La Rochelle reprend grâce aux nombreux travaux effectués pendant le 19ème siècle, et la construction du bassin à flot en 1808.
En 2008, le port de la Pallice a reçu le statut de Grand Port.
Ce port a permis de développer la pêche maritime.
Le parc Charruyer :
Mademoiselle Adèle Charruyer fait un legs à la ville de La Rochelle.
À partir du 6 mai 1887, le parc est aménagé sur des terrains militaires marécageux d'une superficie de 40 hectares.
Le 31 décembre 1890, l'aménagement du parc est terminé et il prend le nom de Parc Monceau Rochelais.
Le 28 octobre 1931, un arrêté municipal est signé.
Le parc est nommé Parc Charruyer.
Il a une longueur de 2 kilomètres sur 200 mètres de large, et il est traversé par deux ruisseaux, le Fétilly et le Lafond.
Ces ruisseaux se jettent dans l’océan.
C'est un parc à l'anglaise.
À partir de 1945, un petit parc zoologique est créé.
Il est composé de perroquets, paons, chèvres naines, baudets du Poitou, daims, perruches, poules de Marans, oies blanches du Poitou, canards de Barbarie, etc.
Le parc animalier se nomme Parc Animalier Charles-Edouard Beltrémieux.
Charles-Edouard Beltrémieux était Conservateur du Muséum de La Rochelle, et maire de la ville.
Le parc animalier occupe une superficie de 4 hectares.
En 1950, le parc animalier ouvre au public.
Les animaux sont en liberté ou en semi-liberté.
Certaines espèces sont en captivité dans des enclos ou des volières.
De nos jours, environ 360 animaux vivent dans le parc.
L'accès au Parc Animalier est entièrement gratuit.
Pour plus de renseignements afin de visiter la ville de La Rochelle :
Ville de Rochefort (Charente-Maritime)
Le 18 juillet 2023, j'ai visité la ville de Rochefort, en effectuant le parcours Terra Aventura.
En 1096, une notice mentionnant le nom de Rochefort figure dans un dossier comprenant également une charte de donation, offert par le duc d'Aquitaine Guillaume le Troubadour, à l'abbaye Saint-Jean-d’Angély.
À partir du milieu du 13ème siècle, le nom de Rochefort est écrit dans des textes.
En 1250, le nom de Rochefort était courant.
Il était donc très important de situer la position exacte du château fortifié au bord de la Charente. Le château surveillait le trafic sur la rivière.
À l'époque, le site s'appelait Rochefort-sur-Charente.
Entre les 16ème et 17ème siècles, pendant les Guerres de religion, la ville de Rochefort est passée entre les mains des Catholiques ou des Protestants.
En novembre 1594, le Roi Henri IV accorde un marché hebdomadaire et trois foires par an à la ville de Rochefort.
Le 11 septembre 1599, Henri IV vend la terre de Rochefort à Adrien de Lauzeré, son 1er valet de chambre.
En 1655, Mazarin crée la Première Compagnie de Garde-marines.
Vers 1660, la Marine Française, qui avait été créée par Richelieu, n'a que quelques navires capables de naviguer.
Louis XIV charge donc Colbert de Terron de trouver un lieu sur la côte Atlantique afin de construire un arsenal qui servira de refuge et d'approvisionnement.
En 1665, le site de Brouage est trop ensablé.
Colbert de Terron réussit à convaincre le Conseil du Roi de s'intéresser à Rochefort qui se trouve à mi-chemin entre Fouras et Tonnay-Charente.
L'Arsenal est construit et comporte des ateliers et des magasins.
Le 5 mai 1666, les héritiers d'Adrien de Lauzeré vendent les terres de Rochefort à la Couronne.
Louis XIV ordonne de détruire les restes de fortifications de Rochefort.
Seul l'Hôtel de Cheusses sera sauver afin de créer un Arsenal Militaire pour abriter la flotte du Ponant.
Le bâtiment de la corderie royale est construit.
Pendant le 17ème siècle, le nom de la ville est réduit pour devenir simplement Rochefort.
La mention "sur-Charente" devient inutile avec la construction de l'arsenal.
En 1670, Colbert réforme la Première Compagnie de Garde-marines.
En 1671, elle est dissoute.
En 1672, la Première Compagnie est en partie reconstituée à Rochefort.
Cette Compagnie assure la formation et l'apprentissage des futurs Officiers de Marine, en complément avec l'École Spéciale d'hydrographie créée par Richelieu.
En 1677, des canalisations en bois permettent de transporter l'eau depuis Tonnay-Charente pour les besoins de la population.
L'exploitation de l'arsenal est très difficile.
Entre l'arsenal et la rade, il y a 12 miles nautiques, soit environ 22,22 kilomètres.
Ainsi, l'arsenal est très bien protégé mais la faible profondeur jusqu'à la rade oblige de décharger les navires avant de s'engager jusqu'à l'arsenal.
Le halage s'effectuant à la force des bras, il sera fait appel aux forçats pour effectuer cette tâche à partir de 1766.
Entre 1683 et 1710, la ville se développe et des fortifications sont construites suite aux demandes successives de Colbert de Terron et de Michel Bégon.
Michel Bégon embellit la ville.
En 1683, Pierre Arnoul transfert l'hôpital de Tonnay-Charente à Rochefort, et réorganise la vie religieuse en ville.
En 1683 toujours, trois Compagnies de Cadets-gentilshommes sont créées à Brest, Rochefort et Toulon.
Au 18ème siècle, des immeubles aisés sont construits.
En 1719, Jean-Baptiste Mac Nemara achète un immeuble urbain.
À cette époque, il est Lieutenant de frégate.
Il devient par la suite Chef de division d'escadre et Vice-amiral, puis Lieutenant Général des Armées Navales.
Pendant le 18ème siècle, la Monarchie Française ravitaille ses colonies situées sur les océans Atlantique et Indien, depuis Rochefort.
La ville est ainsi au cœur des réseaux d'approvisionnement.
Un lien culturel est créé entre Rochefort et les colonies françaises par le biais des approvisionnements.
En 1767, un bagne est créé par Ruis-Embito.
Il fait partie d'un des 3 bagnes du Royaume avec Brest et Toulon.
Le Bagne était situé dans le Hangar aux Futailles et comptait jusqu'à 528 forçats.
La ville de Rochefort a servi de port de départ pour 27 expéditions de traite négrière.
Ce qui représente 0,8 % du nombre total d'expéditions de la traite française.
Une grande majorité de négociants rochefortais ne pouvaient pas armer leurs navires et faisaient appel à La Cabane Carrée.
Entre 1784 et 1792, 17 des 23 expéditions de traite rochefortaises sont réalisées.
Le contexte international a été profitable à la France dans le trafic d'êtres humains.
La France a été victorieuse en Amérique du Nord, a étendue son influence en Afrique et a récupéré son quartier général au Sénégal, qui était le point névralgique des négociants rochefortais et dont la destination principale était Port-au-Prince.
De la fin du 18ème au début du 19ème siècle, une petite communauté noire vit à Rochefort.
En 1791, la Constitution prévoit que les citoyens actifs de 25 ans, domicilié depuis plus d'un an, payant un impôt et ayant un certificat de citoyenneté de la Section des piques pourront voter pour les députés et les conseillers municipaux.
Sur les 16 590 habitants que compte la ville de Rochefort, seuls 728 citoyens remplissant tous ces critères sont autorisés à voter.
Entre 1794 et 1795, 829 prêtres réfractaires sont déportés et abandonnés sur des coques de navires.
274 prêtres ont survécu à cette déportation.
Le 6 août 1798, 3 frégates françaises (Franchise, Médée et Concorde) avec à leur bord 1000 soldats commandé par le Général Humbert, parviennent à quitter Rochefort malgré la surveillance britannique.
Le 22 août 1798, les frégates arrivent à Kilcummin, dans le nord-ouest de l'Irlande, pour l'Expédition d'Irlande.
À la fin du 18ème siècle, la ville est appelée Rochefort-sur-Mer sans qu'on en sache la raison.
En 1810, les Compagnies de Brest et de Rochefort seront réunies à Brest pour devenir une École Navale.
À partir de 1830, de nombreuses écoles s'installent à Rochefort dont les Écoles de Santé Navale, de Navigation, d'Hydrographie, d'Artillerie de la Marine, de Salubrité Navale, de Construction Navale, de Pilotage d'Hélicoptères de la NAVFCO, des Fourriers de la Marine, des Infirmières, de Formation des Sous-officiers de l'Armée de l"Air, de Gendarmerie et le Centre École de l'Aéronautique Navale.
En 1845, les services de La Poste adoptent ce nom.
Les services de l'État et la mairie le mentionnent également sur tous les documents officiels.
En revanche, les panneaux d'entrée de ville et les services de l'Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE) continuent d'utiliser le nom d'origine.
En 1854, le bagne de Rochefort a fermé ses portes.
Au 19ème siècle, la ville de Rochefort a importé du granite rose de l'Aber-Ildut pour construire la cale de radoub et la tablette du quai dans le Vieux Port, ainsi que du porphyre de l’Île Longue pour les pavés.
En 1926, l'Arsenal de Rochefort a fermé sur décision de la Préfecture Maritime de l'Atlantique, ce qui a entraîner un déclin rapide de la ville.
La direction des constructions navales, l'artillerie, la justice militaire, les cartes et plans ont déménagé.
Les bateaux qui assuraient le désenvasement de la Charente sont également partis.
En 1937, André Guillon a fait reconstruire le cinéma L'Apollo.
En 1982, la rocade Nord est mise en service.
Le 4 juillet 1997, l'Association Hermione-La Fayette commence la reconstruction de la frégate Hermione, en faisant en sorte de la reconstruire quasiment à l'identique de celle qui a naviguée entre 1779 et 1793.
La frégate du 18ème siècle mesurait 65 mètres de long, comprenait 3 mâts et 2 100 m2 de voilure.
La coque était entièrement réalisée en chêne.
Les plans du navire d'origine ont été perdus.
L'Association Hermione-La Fayette s'est servie des plans de sa frégate-jumelle La Concorde.
La Concorde avait les mêmes caractéristiques que l'Hermione, bien qu'il ait fallu procéder à des modifications nécessaires afin de respecter la réglementation actuelle concernant la navigation, mais également pour assurer un confort minimal à l'équipage.
La Marine Nationale française a fourni un pavillon géant, identique à celui qui flotte au-dessus du pont du Charles-de-Gaulle.
Le chantier fut installé dans l'une des deux formes de radoub – Louis XV – situées à l'extrémité de la Corderie royale, au bord de la Charente à Rochefort. Le lieu fut conçu dès le début et aménagé pour la visite.
Dès l'origine du projet, l'Association Hermione-La Fayette a voulu permettre au public de partager la construction de la frégate.
Ainsi, le public a pu découvrir la construction d'un navire selon les méthodes du 18ème siècle.
250.000 visiteurs par an viennent contempler la reconstruction.
En 2012, 3.500.000 visiteurs viennent à Rochefort pour voir l'avancée des travaux.
La frégate Hermione a été financée grâce aux soutiens des collectivités territoriales, de la ville de Rochefort, du département de la Charente-Maritime, et de région Poitou-Charentes.
Mais elle a également bénéficié des recettes de la billetterie, des ventes de produits dérivés, des adhésions au sein de l'association et également des campagnes de financement participatif.
En 1997, après un appel d'offre, l'entreprise Asselin de Thouars a construit la coque et le gros œuvre de la charpente.
Symboliquement, la quille de l'Hermione a été posée au fond de la forme de radoub Louis XV, le 4 juillet 1997, jour anniversaire de la Déclaration d'Indépendance des États-Unis.
De 1997 à l'été 1999, l'arcasse et l'étambot sont posés, ainsi que les 62 couples façonnés de l'arrière vers l'avant de la frégate.
L'étrave est installée en suivant.
Le squelette de la frégate est terminé.
En 2000, le viaduc de la Charente est construit et le bassin n°2 devient le port de plaisance.
L'A837, la rocade Ouest et la Pénétrante Sud sont mises en service.
En 2000, la carlingue est posée sur la frégate Hermione.
En 2001, c'est au tour des baux.
Les charpentiers construisent le vaigrage et le bordage de la coque.
En juin 2008, seule la chaloupe (la plus grande des embarcations en plus du petit canot et du grand canot) est mise à l'eau.
La frégate elle-même est encore dans la cale de radoub.
Au 18ème siècle, la frégate d'origine avait été construite en 6 mois seulement.
En 2009 et 2010, les peintures de la coque et à l'intérieur sont faites.
En novembre 2011, la figure de proue est dévoilée au public.
Elle représente un lion de 3,5 mètres et tient entre ses pattes la couronne du Roi de France ainsi que le blason aux trois fleurs de lys recouvert de 250 feuilles d'or ainsi que les couleurs de la future frégate.
Le 6 juillet 2012, la coque nue (sans le gréement) de la frégate effectue son premier test de navigation.
La coque était remorquée sur la Charente, avant de rejoindre la forme de radoub Napoléon III, qui est voisine de la forme Louis XV.
La forme de radoub Napoléon III était plus adaptée à la poursuite des travaux.
De 2012 à 2014, une équipe de gréeurs suédois de JB Riggers met en place les mâts ainsi que le gréement.
Les gréeurs Suédois sont expérimentés puisqu'ils ont équipé le Gotheborg, la réplique d'un navire de la Compagnie Suédoise des Indes Occidentales.
Le futur équipage du navire est formé pendant cette période.
Le 7 septembre 2014, la frégate Hermione effectue sa première sortie en mer.
La construction de l'Hermione aura nécessité 17 ans de travaux.
Le 10 avril 2015, le fanal de poupe (grande lanterne) fabriqué par le forgeron Aurélien Vélot, a été dévoilé.
C'est la dernière pièce à être posée sur la frégate avant son grand départ pour les États-Unis.
Un peu plus tard dans la journée, un grand pavillon avec la devise "Votre nom pour L’Hermione" a été hissé à la poupe du navire.
Sur le pavillon étaient inscrits les 12 099 noms des participants dans l'aventure de la construction.
Le 18 avril 2015, la frégate Hermione quitte le port de La Rochelle pour rallier les États-Unis.
De Rochefort à Rochefort, elle a effectué 18 étapes.
Le 29 août 2015, l'Hermione est de retour à Rochefort.
En juin 2021, après quelques voyages en mer, l'Hermione est mise en cale sèche pour un entretien.
Une avarie est constatée à l'arrière bâbord du navire.
Depuis l'automne 2021, l'Hermione est partie au port de Bayonne afin de réaliser d'importants travaux de restauration.
Pour plus de renseignements afin de visiter la ville de Rochefort et la frégate Hermione :
Parc Botanique de Haute Bretagne (Ille-et-Vilaine)
Le 15 juillet 2023, en milieu d'après-midi, j'ai visité le Parc Botanique de Haute Bretagne.
Pendant la Révolution Française, Joseph de Puisaye avait son quartier général sur le domaine de la Foltière.
En 1820, la famille Frontin des Buffards rachète le domaine.
En 1836, la famille Frontin des Buffards construit le château actuel.
Ils aménagent également un parc romantique à l’anglaise.
Pendant une grande partie du 20ème siècle, le parc est à l'abandon.
À partir de 1994, Alain Jouno, propriétaire du domaine entreprend la création du Parc Botanique.
Sur une surface de 25 hectares, il crée 24 jardins avec chacun un thème différent sont créés.
Au gré de ses nombreux voyages sur tous les continents, il collectionne de nombreuses espèces végétales et les met en avant dans son parc.
Un salon de thé et une pépinière ont été construits dans le parc.
Les chambres du château ont été converties en chambres d'hôtes.
Photos des plantes en fleurs :
Pour plus de renseignements afin de visiter le Parc Botanique de Haute Bretagne :
Baie du Mont-Saint-Michel (Manche)
Le 14 juillet 2023, en fin d'après-midi, j'ai observé la baie du Mont-Saint-Michel depuis les chambres d'hôtes.
Après avoir visité le Parc Zoologique de Champrépus, je suis rentré aux Chambres d'hôtes.
J'ai admiré 4 feux d'artifices autour de la baie.
Le Mont-Saint-Michel avec le coucher de soleil :
Ferme Cara-meuh à Vains (Manche)
Le 14 juillet 2023, le matin, j'ai visité la ferme Cara-meuh sur la commune de Vains.
En 1929, Jean Baptiste Lefranc s'installe sur la commune de Vains, avec sa calèche et ses 4 vaches.
En 1957, Jean (fils de Jean Baptiste) reprend la ferme avec sa compagne Marie.
Ils s'occupent de 40 vaches sur la ferme.
En 1986, André (petit-fils de Jean Baptiste) reprend les rênes de la ferme familiale.
En 1992, Sylvie Poulain rejoint son mari André à la ferme.
La ferme s'est agrandie et compte 80 vaches.
En 2007, la ferme continue de se développer avec le rachat de 2 fermes voisines.
150 vaches sont désormais à la ferme.
André et Sylvie ont dû embaucher deux employés pour les aider.
En 2009, une crise laitière est en cours.
Le prix du lait a considérablement baissé.
André décide de rejoindre l'Association des Producteurs Laitiers Indépendants afin de protester contre le système agricole.
En 2010, fatigués par la crise laitière, André et Sylvie décident de changer de mode de production.
Ils cherchent des solutions afin de valoriser le lait en le conservant plus longtemps dans la ferme.
Après plusieurs essais infructueux, ils réussissent leur pari en créant le Cara-meuh.
Ils fabriquent également de la crème crue et du beurre.
En 2011, ils décident de changer leur façon de travailler et se tourne vers l'agriculture biologique, plus respectueuse vis-à-vis de l'environnement.
En 2013, après deux ans d'efforts, la ferme reçoit le label bio.
Une boutique à la ferme ouvre sur le site et un musée sur l'histoire du lait est aménagé à l'étage de la boutique.
En 2014, un laboratoire destiné à fabriquer du caramel est construit.
Les 14 et 15 avril 2014, la famille Lefranc organise un week-end portes ouvertes à l'attention du public.
Les visiteurs sont nombreux.
En 2015, l'événement est renouvelé au mois de septembre et c'est également un succès.
La famille Lefranc prend la décision de renouveler cet événement chaque année qui deviendra le Cara-meuh Festival à partir de septembre 2017.
En 2016, deux des enfants d'André et Sylvie rejoignent l'aventure, Fabien et Jason s'associent avec leurs parents.
En 2017, la famille Lefranc reçoit le Trophée du Développement Durable en récompense pour sa reconversion et le développement d'une agriculture respectueuse de l’environnement.
En 2017 toujours, la famille Lefranc est récompensée pour leur projet d'agroforesterie.
Cette récompense permet de financer la plantation de 3000 arbres fin 2018 - début 2019.
En 2017 également, la famille achète un bus de ville aux enchères.
Ils ont dans l'idée de le transformer en poulailler mobile.
Des pondoirs et des perchoirs sont aménagés à la place des sièges.
Ainsi, cela permet à la famille de changer les poules de champ après le pâturage des vaches. Cela permet de nettoyer le terrain et de fertiliser naturellement les prés.
En 2018, Charlie (3ème fils d'André et Sylvie) rejoint la ferme.
Il installe une vingtaine de ruches et s'occupe de la fabrication des Cara-meuh.
En 2019, la 3ème édition du Cara-meuh Festival est organisée avec pour thème de montrer que le système agricole n'avait pas évolué depuis la crise du lait.
3 porcs de Bayeux rejoignent l'exploitation.
En 2020, la boutique et le laboratoire sont agrandis.
Comme nous le savons tous, la pandémie mondiale de coronavirus a considérablement ralentie l'économie.
Pendant le premier confinement, la production de caramel a été interrompue.
Les ventes ont par la même occasion stoppé.
Le lait n'a pas pu être collecté en totalité.
Ce qui fait qu'il y a eu beaucoup de pertes. Il fallait vite trouver une solution.
La décision de faire du fromage a été mise en évidence, face à la surproduction de lait.
Pendant l'année, 500 meules de Comfiné et de Meuhle ont été fabriqués.
Photos des animaux :
Photos du Cara-poule :
Pour plus de renseignements afin de visiter la ferme :
Ville d'Avranches (Manche)
Le 13 juillet 2023, en fin d'après-midi, j'ai visité la ville d'Avranches.
Entre 58 et 51 avant Jésus Christ, Jules César parle d'une tribu Celtes, les Ambibarii, qui vivrait dans le sud de l'actuel département de la Manche.
En 56 avant Jésus Christ, le chef Gaulois Quintus Titurius Sabinus gagne la bataille face aux Romains, dirigé par Viridovix.
La bataille se serait déroulée sur la commune du Petit-Celland, au lieu-dit le Chatellier.
Cependant, un archéologue britannique, Colin Wells, n'est pas d'accord sur le lieu de la bataille.
En revanche, il est d'accord pour dire que le camp du Chatellier serait l'oppidum principal des Abrincates.
À cette époque, Quintus Titurius Sabinus est le chef de la coalition des tribus celtes d'Armorique.
Pendant le 1er siècle après Jésus Christ, Pline l'Ancien nomme ce peuple, les Abrincates.
Pendant la conquête romaine, une agglomération est créé sur le site actuel de la ville d'Avranches.
En 280, l'agglomération d'Avranches s'appelle Legedia.
Legedia est détruite par des pirates Saxons, qui envahissent les rivages septentrionaux de l'Empire Romain.
Au 4ème siècle, un Préfet militaire arrive dans la ville, qui s'est retranché dans son castrum.
Le préfet commande une garnison de cavaliers Dalmates.
Avranches participe ainsi à la mise en œuvre du Litus Saxonicum.
C'est un système défensif côtier du Bas-Empire qui permet de contrer les incursions saxonnes.
À la fin du 5ème siècle, la ville d'Avranches devient le siège d'un Évêché.
Plusieurs évêques se succèdent à Avranches.
En 557, Paterne d'Avranches, évêque qui arrive du Poitou pour évangéliser la région, fonde les monastères d'Astériac (entre Couesnon et Sélune) et de Sessiac (à Saint-Pair-sur-Mer).
Au 7ème siècle, l'évêque Ragestranus est chargé par l'archevêque de Rouen d'établir la frontière religieuse de son diocèse, face aux ambitions du clergé de Dol.
L'évêque Aubert, son successeur, fait édifier le premier sanctuaire à l'origine du Mont-Saint-Michel, après en avoir reçu l'ordre de l'Archange.
Du milieu du 9ème siècle à l'an 933, les Vikings effectuent plusieurs raids en Normandie.
L'ouest de l'actuelle Basse-Normandie passe sous domination Bretonne.
À Avranches, plus aucun évêque n'apparaît. Le diocèse de Dol-de-Bretagne a annexé l'Avranchin.
En 889, les Vikings envahissent à nouveau la Normandie.
La ville d'Avranches est pillée.
En 990, le duc de Normandie Richard Ier nomme l'évêque Normand Norgod.
Au début du 11ème siècle, le Comte Robert est nommé à la tête d'Avranches et de sa région.
Il contrôle, offre, occupe ou usurpe les terres entre la Baie du Mont-Saint-Michel et le Mortainais.
En 1015, Robert donne la propriété "Thesiacum" aux moines du Mont-Saint-Michel, selon une charte.
La terre de Thesiacum se trouve dans un petit hameau au sein de la commune de Dragey.
Cette commune se nomme Tissey, de nos jours.
Pendant la première moitié du 11ème siècle, 3 comtes se succèdent à Avranches : Robert, son fils Richard, et Guillaume Guerlenc (cousin de Richard).
Le donjon d'Avranches est construit lors de l'édification des anciennes frontières de la province ecclésiastique de Rouen, pendant la transmission entre les 3 comtes.
Des intellectuels italiens à Avranches
En 1027, les disciples de Guillaume de Volpiano (réformateur du monachisme normand) réforment la vie religieuse à l'abbaye du Mont-Saint-Michel.
L'abbé Suppo permet la construction de l'abbatiale romane ainsi que le développement de la bibliothèque et du scriptorium.
En 1039, le clerc et juriste italien Lanfranc de Pavie se rend à Avranches.
Jusqu'en 1042, il enseigne à l'école épiscopale d'Avranches.
En 1047, Guillaume de Normandie transfère le siège comtal d'Avranches vers Mortain, à la suite de la bataille de Val-ès-Dunes.
Richard d'Avranches est contraint de s'exiler.
Guillaume de Normandie rabaisse Avranches au rang de vicomté, afin d'éviter que ce comté ne se transforme en principauté.
Cependant, Guillaume Guerlenc reste tout de même comte.
En 1050, Guillaume tombe en disgrâce.
Il est banni par le duc de Normandie.
Robert de Mortain est nommé à la place de Guillaume Guerlenc.
En 1055, Richard Goz la vicomté d'Avranches.
Richard assure également le commandement du Château de Saint-James, après la conquête normande de l'Angleterre.
Grâce à ses liens avec la famille ducale, Richard épouse Emma de Conteville, demi-sœur de Guillaume le Conquérant.
En 1058, Anselme de Canterbury séjourne à Avranches.
Il devient un des élèves de Lanfranc de Pavie.
Sous l'impulsion de Lanfranc de Pavie et Anselme de Canterbury, la Normandie acquiert un rayonnement intellectuel international, dont Avranches devient l'un des centres.
En 1064, le duc de Normandie Guillaume le Bâtard part en expédition contre les Bretons, en compagnie d'Harold.
De 1069 à 1094, Michel, un autre clerc italien, occupe le siège épiscopal d'Avranches.
En 1082, Hugues (fils de Richard Goz et Emma de Conteville) devient vicomte d'Avranches suite au décès de son père.
Le 24 juillet 1101, Hugues devient impotent.
Voyant sa fin proche, il décide de prendre l'habit bénédictin de l'abbaye Sainte-Walburge à Chester.
Le 27 juillet 1101, Hugues décède.
En 1137, la place d'Avranches est incapable de résister à Geoffroy Plantagenêt et son fils Henri II.
Avranches se soumet donc au service de ces derniers.
Au milieu du 12ème siècle, Hasculf de Subligny est le seigneur d'Avranches.
En 1143, Hasculf fonde l'abbaye de La Lucerne.
Richard de Subligny, évêque d'Avranches et frère d'Hasculf, consacre l'abbaye.
En 1154, Henri II Plantagenêt (comte d'Anjou, duc de Normandie et d'Aquitaine) devient Roi d'Angleterre.
Son domaine s'étend de l'Écosse aux Pyrénées en passant par la Normandie.
En 1162, Henri II nomme Thomas Becket, chancelier d'Angleterre et archevêque de Canterbury.
En 1164, Thomas Becket n'accepte pas l'autorité d'Henri II, il décide d'abandonner ses fonctions politiques et s'exile vers Rome.
Après une pseudo réconciliation, Thomas rentre en Angleterre.
Cependant, la querelle qui couvait depuis quelques années ne tarde pas à se réveiller.
Le 29 décembre 1170, le Roi Henri II demande à 4 chevaliers normands d'assassiner l'archevêque Thomas dans sa cathédrale de Canterbury.
Le 21 mai 1172, après avoir été excommunié par le Pape Alexandre III, Henri II se soumet à une des pénitences publiques à Avranches.
Le Roi déchu implore le pardon du Pape qui est représenté par deux légats, Albert et Thédouin.
À la fin du 12ème siècle, les monarques anglo-normands aimeraient bien unir la Bretagne à leur vaste empire.
En 1188, Ranulph de Blondeville épouse Constance de Bretagne, l'héritière du duché Breton.
Ranulph devient donc duc de Bretagne et permet d'unir la Bretagne à l'empire des monarques anglo-normands.
En 1196, Constance se rend, avec son fils Arthur (futur héritier de Richard 1er), en Normandie sur convocation du Roi d'Angleterre Richard 1er.
Constance quitte donc Nantes en direction de Rouen, mais elle est arrêtée par son mari Ranulph à Pontorson.
Il la retient prisonnière dans son château de Saint-James.
Furieux, Richard 1er marche avec ses troupes en direction de la Bretagne afin de secourir son neveu.
Arthur est emmené en toute discrétion à la cour de France, par son tuteur.
Arthur grandit auprès de Louis, fils du roi de France Philippe II.
En 1199, Constance arrive à s'échapper de son mari.
Leur mariage est dissous pour abandon du foyer conjugal.
En 1199 toujours, Richard Cœur de Lion décède.
Son neveu Arthur, duc de Bretagne, s'allie à Philippe Auguste.
Furieux, Jean sans Terre, le frère et successeur de Richard Cœur de Lion, fait emprisonner Arthur à Rouen.
En 1203, Jean sans Terre ordonne l'assassinat d'Arthur.
Guy de Thouars, beau-père d'Arthur, prend le commandement de la Bretagne.
En 1204, le Roi de France convainc ses vassaux Bretons de l'aider à reconquérir la Normandie Occidentale, en compagnie de 400 chevaliers et de nombreux fantassins.
Il franchit le Couesnon et s'empare de l'Avranchin.
Guy de Thouars saccage la cathédrale d'Avranches, pille la ville et détruit les remparts.
Ainsi, la vicomté d'Avranches revient sous contrôle du Roi de France.
De 1226 à 1234, l'Angleterre refuse cette annexion forcée.
En 1229, l'Angleterre exerce une pression en direction des places fortes de Saint-James, Pontorson et Avranches.
En 1232, Saint Louis obtient une Bretagne orientale sous domination militaire anglaise auprès de la noblesse du Cotentin, en particulier la famille Paisnel d'Avranches.
En 1236, le Roi de France rachète la vicomté d'Avranches afin de contrer définitivement toutes agressions étrangères.
En juillet 1346, pendant la guerre de Cent Ans, les Anglais ravagent les faubourgs d'Avranches, lors de la chevauchée d'Édouard III.
En 1354, le Roi de Navarre obtient la ville d'Avranches ainsi que le Cotentin, grâce au Traité de Mantes.
En 1418, les Anglais redeviennent propriétaires de la ville ainsi que de la Normandie.
En juin 1450, la bataille de Formigny fait rage.
L'armée royale de Charles VII, accompagnée du connétable Arthur de Richemont et de Louis d'Estouteville, est devant Avranches.
Après un siège de 15 jours, les Anglais sont contraints d'abandonner la ville.
En 1470, Louis XI séjourne à Avranches, ayant une admiration spirituelle pour Saint Michel.
À la fin du 15ème siècle, l'évêque François Péricard dirige la ville avec son frère Odoard, Gouverneur de la place forte.
Ils appartiennent à la Sainte Ligue et basculent Avranches dans le camp des catholiques.
Ainsi, ils ne veulent pas reconnaître le Roi Henri IV.
De novembre 1590 à février 1591, la ville d'Avranches est assiégée par les troupes royales.
L'artillerie royale, dirigé par le duc de Montpensier, bombarde la vieille ville.
Les dégâts sont tellement importants que la ville est dans l'obligation de capituler.
Odoard quitte la ville.
François Péricard tente de réorganiser son diocèse tout en gardant son poste d'évêque.
En 1619, René de Carbonnel, qui est déjà Lieutenant du Roi en Cotentin, devient Capitaine et Gouverneur de la place forte d'Avranches.
En 1639, les sauniers de la Baie du Mont-Saint-Michel se révoltent contre Richelieu.
Grâce à leurs productions de sel, ils faisaient vivre les populations alentours depuis quelques siècles.
Pendant l'Ancien Régime, le territoire actuel de la Basse-Normandie ne payait pas la gabelle.
À la place, il bénéficié d'un léger impôt : le quart bouillon.
Le quart de la production revenait au Roi.
Les trois quarts restants, complètement dépourvus de taxes, étaient commercialisés par les producteurs.
Au 17ème siècle, la Normandie fait partie des provinces les plus riches de France et de la Royauté.
Cependant, elle est très endettée.
L'ancien duché subit continuellement de fortes pressions fiscales.
À partir de janvier 1639, il est envisagé de supprimer le quart bouillon et de le remplacer par la gabelle.
En conséquence, le prix du sel est multiplié par 3.
La vente du sel est contrôlé par les greniers à sel royaux.
Le 16 juillet 1639, la population s'insurge fortement.
Charles Le Poupinel, officier de justice du Roi, est assassiné à Avranches.
Des barricades sont édifiées dans les faubourgs d'Avranches.
Les Nu-pieds, surnom des producteurs de sel, contrôlent le pays, menés par Jean Quétil.
La révolte se propage dans l'ensemble du territoire bas-normand, comme à Coutances, Saint-Lô, Mortain et Domfront.
L'armée royale, envoyée par Richelieu, est impitoyable avec la population.
Les troupes déjà présentes à Avranches prennent en tenaille les insurgés et massacrent la population.
De juillet 1639 à 1789, les Nu-pieds ne sont pas morts pour rien.
La Monarchie renonce à l'instauration de la gabelle et maintient le quart bouillon.
Au 18ème siècle, un Monastère est construit.
Une grande partie des frais de construction provient de la paroisse et non plus du curé.
Les villageois sont en colère car c'est une dépense très importante.
En 1790, l'église des Capucins d'Avranches accueille l'Assemblée primaire.
Le 13 novembre 1793, les Vendéens s'emparent de la ville, sans avoir combattu, suite à la virée de Galerne.
Le 17 novembre 1793, les Vendéens abandonnent Avranches après l'échec du siège de Granville.
Le 21 novembre 1793, les Républicains récupèrent le contrôle d'Avranches.
800 Vendéens sont capturés et fusillés au champ de Lansoudière et sur le plateau de Changeons, sur ordre de Laplanche.
En 1901, la Compagnie des Tramways Normands commence l'exploitation de la ligne de chemin de fer à voie métrique de la ligne d'Avranches à Saint-James.
En 1902, le maire d'Avranches, Maurice Chevrel, relance l'idée d'un chemin de fer à créer, afin de relier le centre-ville à la gare ferroviaire.
En décembre 1904, la Société Française des Tramways Électriques, déjà propriétaire de la ligne ferroviaire entre Granville et Sourdeval.
La SFTE annonce à la municipalité d'Avranches sa candidature pour la ligne de tramway.
Monsieur Ravous, entrepreneur en bâtiment et propriétaire d'une usine à côté de la gare d'Avranches, se propose de fournir l'énergie nécessaire pour le fonctionnement du tramway.
Le 14 avril 1907, le maire Maurice Chevrel inaugure la ligne de tramway, en présence du Préfet Henri Bouffard.
Toute la ville est décorée pour l'occasion.
Les élus profitent d'un voyage inaugural jusqu'à la Croix-des-Perrières. La musique municipale les accueille dans un concert.
Le 16 avril 1907, le tramway est mis en service.
12 trajets sont proposés aux voyageurs, chaque jour.
Le tramway marque des arrêts au Centre (actuelle Place Patton), Place Angot, rue Valhubert, Place Littré, Bourg-l'Évêque, Malhoué et Avranches-État (actuelle gare d'Avranches).
La gare de tramway dans le centre-ville est nommée Avranches-Est.
Pendant la Première Guerre Mondiale, la ligne de tramway est interrompu.
Cependant, la ligne ne sera jamais remise en service.
À partir de la fin de la Première Guerre Mondiale, jusqu'à septembre 1939, la ligne est remplacée par une voiture hippomobile, puis un autobus.
En 1933, la ligne de chemin de fer à voie métrique d'Avranches à Saint-James, exploitée par la Compagnie des Tramways Normands s'arrête.
Quelques jours avant le Débarquement du 6 juin 1944, des tracts, demandant à la population de s'éloigner le plus longtemps possible à la campagne, sont largués au-dessus de la région d'Avranches par les alliés.
Le mercredi 7 juin 1944, une escadrille de 6 bombardiers larguent de nombreuses bombes au-dessus d'Avranches à partir de 14H30.
En l'espace d'une heure, les bombardiers effectuent 3 passages.
Ces bombardements ont pour but de couper la route aux renforts allemands.
La gare, la rue Louis Millet, la rue d'Orléans, la Vieille Ville, la rue des Fontaines Couvertes et bien d’autres subissent de plein fouet les nombreux bombardements.
De nombreux incendies ravagent la ville et les pompiers sont impuissants car mal équipés.
Vers 22H00, de nombreux renforts de pompiers arrivent de Ducey et Sartilly.
Dans la soirée, les flammes atteignent les toitures de l'église Notre-Dame-des-Champs, ainsi que les maisons de la rue des Plantes.
Le 7 juin 1944, en fin de journée, plus de 80 morts sont dénombrés.
À partir du 8 juin et jusqu'à la fin du mois de juillet 1944, les bombardements intenses alourdissent le nombre de morts.
Le 31 juillet 1944, la première armée américaine perce le front allemand à Avranches.
Le 1er août 1944, Eisenhower lance la 3ème armée de Patton, en direction de la Bretagne et du Bassin Parisien.
En avril 1946, la reconstruction à Avranches commence par le grand immeuble du Presbytère.
Louis Longuet de Paris est nommé Architecte en chef de la reconstruction d'Avranches et de Saint-Hilaire-du-Harcouët, par le Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme.
Le 31 juillet 1954, le Monument de la place Patton est inauguré.
En 1990, la gare Avranches-Est, dite aussi gare du tramway, est démolie.
Il ne reste de nos jours que la Place des Tramways.
En 2006, le Scriptorial, Musée des Manuscrits du Mont Saint-Michel est inauguré.
Église Notre-Dame-des-Champs :
Le Jardin des Plantes :
La vue depuis le Jardin des Plantes :
La Place Patton :
À partir d'août 1948, les architectes Henri Delaage et André Cheftel dessinent l'obélisque destinée à rendre hommage à la 3ème armée américaine et de son chef, le Général Patton.
Entre les mois de mai et juillet 1954, l'entreprise Prevosto met en place l'obélisque.
L'obélisque mesure 14 mètres de haut, pèse 250 tonnes et comporte 5 faces irrégulières et incurvées.
50 sachets de terre prélevés dans chaque état des États-Unis sont déposés à proximité du monument.
Sur l'obélisque figure l'inscription :
"Du 31 juillet au 10 août 1944, réalisant la percée d'Avranches dans le vacarme de ses blindés en marche vers la victoire et la libération de la France, la glorieuse armée américaine du général Patton a franchi ce carrefour".
L'obélisque est posé au centre d'une étoile, dont les 6 branches symbolisent les différentes directions prises par les Américains le 1er août 1944 pour libérer l'ouest de la France.
Le 31 juillet 1954, le monument est inauguré lors du 10ème anniversaire de la Libération d'Avranches, en présence de Léon-Jozeau Marigné (Sénateur-Maire d'Avranches), le Général Jean Ganeval représentant le Président de la République René Coty, Douglas Dillon (Ambassadeur des États-Unis en France) et Henri Larrieu (Préfet de la Manche).
En février 1989, un char sherman M4 est installé à côté du monument.
Ces chars de 30 tonnes ont servi dans les différentes divisions blindées alliées.
5 hommes étaient en charge du fonctionnement du char.
Il était armé dun canon de 75mm et de 2 mitrailleuses.
Le 10 septembre 1994, des souvenirs de guerre de 300 vétérans américains sont déposés dans 5 urnes de cuivre au pied du Monument.
En 2004, un buste en bronze du Général Patton en tenue de tankiste est ajouté, lors de la Commémoration du 60ème anniversaire de la Libération.
En 2015, le char a été rénové afin le repeindre dans sa couleur d'origine et lui remettre ses marquages d'époque.
Le 6 juin 2044, le maire d'Avranches devra extraire les souvenirs de guerre des 300 vétérans américains qui les ont déposé au pied du Monument le 10 septembre 1994, afin de les exposer avant de les remettre en place.
Pour plus de renseignements afin de visiter la ville d'Avranches :