Église Saint Pierre de Saint-Pierre-le-Moûtier (Nièvre)
Le 30 juillet 2016, en début de matinée, j'ai visité l'église de Saint-Pierre-le-Moûtier.
En 740, un premier monastère dédié à Saint-Pierre est construit par les bénédictins de Saint-Martin d'Autun.
Le monastère est construit à proximité de la voie romaine d'Autun à Bordeaux.
Au 9ème siècle, les moines s'installent en mettant le monastère au rang de Prieuré.
En 1164, le pape Alexandre III confirme l'appartenance du Prieuré de Saint-Pierre à l'Abbaye de Saint-Martin.
En 1234, l'église devient une église paroissiale.
En 1265, Louis VII accorde sa protection.
En novembre 1429, Jeanne d’Arc arrive devant Saint-Pierre-le-Moustier tenu par la troupe des gens d’armes d'Alain d’Albret et ses alliés anglais.
Le 4 novembre 1429, Jeanne d'Arc donne l'assaut sur le village de Saint-Pierre-le-Moûtier.
Jeanne d’Arc épargne la ville du pillage et va prier dans l’église de Saint-Pierre pendant quelques jours.
L'église Saint-Pierre est classée aux Monuments Historiques en 1886.
Pour plus de renseignements afin de visiter l'église :
www.bourgogneromane.com/edifices/stpierrelemoutier.htm
Château de Saint Amand en Puisaye (Nièvre)
Le 29 juillet 2016, pendant l'après-midi, j'ai visité le parc du Château de Saint Amand en Puisaye.
Le château est construit sur l’emplacement d’une forteresse féodale.
Celle-ci était sur le tracé de l’ancienne voie romaine qui reliait Autun à Paris et sans doute Orléans.
Jusqu'en 1255, le domaine de Saint Amand en Puisaye appartient à la famille de Itier de Narbonne.
En 1255, le château est transmis par mariage à Louis Thibaut, Comte de Bar.
Ses descendants tiendront le domaine jusqu'au 15ème siècle.
En 1404, le château est en grande partie détruit par le nouveau Duc de Bourgogne, Jean sans peur.
Entre 1408 et 1412, la guerre opposant les Armagnacs et les Bourgignons achève de dévaster la région.
Vers 1530, le château est entièrement reconstruit par Antoine de Rochechouart.
À la même époque, il fait construire Chambord.
En 1560, son fils Charles de Rochechouart-Barbazon n'ayant pas d'hériter, le château passe dans les mains des familles Chabots, Du Breuil, Bourdeille et Rouault.
En 1659, le Cardinal Mazarin achète le Duché de Nevers et la seigneurie de Saint Amand en Puisaye.
Il lègue le domaine à Philippe Julien Mancini, son petit neveu.
En 1710, Léonard Guyot de Montchougny achète le domaine.
Ses descendants le conservent jusqu’en 1896.
En 1898, Paul-Cyprien Loe-Weinguth s'y installe et transforme les communs en atelier d'art.
Le 13 août 1920, le docteur Arsène Fié, maire de Saint-Amand, propose au conseil municipal d'acheter le château. Mais celui-ci refuse.
Le 8 mai 1921, le château est acheté par Gabriel Alexandre Griès.
Il conserve le château jusqu’au 13 juin 1926.
Le même jour, le Comte Nils de Barck s'installe au château avec sa femme, qui conservera le domaine jusqu'au 3 février 1935, après la mort de son mari.
Le 18 octobre 1947, la ville d’Antony achète le château pour y installer une colonie de vacances.
Le 4 octobre 1985, la municipalité de Saint-Amand en Puisaye devient propriétaire du Château.
Pour plus de renseignements afin de visiter le château :
https://www.nievre-tourisme.com/decouvrez-la-nievre/patrimoine/chateaux-a-visiter/chateau-saint-amand-en-puisaye/
Église Saint-Hilaire de Bazoches (Nièvre)
Le 29 juillet 2016, en fin de matinée, j'ai visité l'église de Bazoches.
Au 12ème siècle, l'église est construite.
En 1569, l'église est incendiée par le Capitaine Huguenot Blosset pendant les guerres de Religion.
À la fin du 16ème siècle, l'église est reconstruite dans le style Gothique.
Au 17ème siècle, elle a conservé son dallage.
Jusqu'en 1809, le cœur de Vauban était conservé dans la chapelle Saint-Sébastien.
Les peintures de la chapelle funéraire de Vauban ont été offertes à l’église par la famille Hurault de Vibraye, descendant des Vauban.
L'église est inscrite aux Monuments Historiques depuis 1984.
Pour plus de renseignements afin de visiter l'église :
https://p-stfa.com/paroisse/nos-eglises/eglise-saint-hilaire-bazoches58190/
Château de Bazoches (Nièvre)
Le 29 juillet 2016, en milieu de matinée, j'ai visité le Château de Bazoches.
Au 12ème siècle, Jean de Bazoches fait construire le château sur l'emplacement d'un ancien poste romain.
Le château passe dans les mains des familles Chastellux, Montmorillon et La Perrière.
En février 1675, le Marquis de Vauban, achète Bazoches qui avait appartenu à ses aïeux maternels.
Il fait modifier l'architecture et l'aménagement intérieur du château.
Bazoches devient sa demeure familiale en compagnie de sa femme et de ses enfants.
Il profite de ces rares moments de repos pour parcourir la région.
Il rédige certains de ses ouvrages â Bazoches.
Vauban installe une garnison militaire à Bazoches.
Il fait construire la grande galerie afin d'installer ses ingénieurs.
C'est dans cette galerie que Vauban réalisera les plans des places-fortes qu'il a construit pendant sa carrière.
Les actuels propriétaires, descendants de la fille aînée de Vauban, Charlotte de Vauban mariée au comte de Mesgrigny d'Aulnay, ont gardé de nombreux souvenirs de Vauban.
Pour plus de renseignements afin de visiter le château :
www.chateau-bazoches.com
Église Saint-Salve de Saint-Saulge (Nièvre)
Le 29 juillet 2016, en début de matinée, j'ai visité l'église de Saint-Saulge.
Au début du 16ème siècle, l'église est construite à la place d'une église plus ancienne qui était dédiée à Saint Martin qui datait du 12ème siècle.
Pour plus de renseignements afin de visiter l'église :
https://p-stpcn.com/eglises/saint-saulge/
Ville de Nevers (Nièvre)
Le 28 juillet 2016, j'ai visité la ville de Nevers.
De 27 avant Jésus Christ à 235 après Jésus Christ, à l'époque du Haut Empire Romain, la ville de Nevers s'appelait Noviodunum.
Au 3ème siècle, la ville est évangélisée.
Au 6ème siècle, la ville devient un évêché.
En 992, Nevers est la Capitale du Comté Héréditaire.
En 1194, la ville sera fortifiée par Pierre II de Courtenay.
Une grande partie des remparts existent encore de nos jours comme la Porte du Croux.
En 1347, l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun possède quelques murailles et places de maisons dans la rue de la Parcheminerie.
En 1538, le Comté est élevé en Duché.
Au 15ème siècle, le Palais Ducal est construit.
C'est le premier château de la Loire. Il abrite aujourd’hui l’office de tourisme.
En 1659, le Duché est acheté par Jules Mazarin pour son neveu Philippe Mancini.
À partir de la fin du 16ème siècle, la faïence apparaît à Nevers.
De nos jours, des ateliers perpétuent la tradition. Des faïences sont visibles au Musée de la Faïence et des Beaux-arts Frédéric-Blandin.
À la fin du 19ème siècle, le chemin de fer ainsi que le canal latéral à la Loire font leur apparition.
La ville adopte également le style hausmannien.
Le 16 avril 1851, Annette Boutiaut (alias la mère Poulard) naît rue du Mouesse.
Elle est devenue célèbre grâce à son omelette au Mont Saint-Michel
En 1866, Bernadette Soubirous arrive à Nevers.
En juillet 1940, Nevers passe en Zone Occupée.
Le 16 juillet 1944, la ville de Nevers est bombardée par les Alliés.
Il y a eu 161 morts.
La Cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte a été partiellement détruite.
Le 7 septembre 1944, les Allemands quittent Nevers.
À partir de 1983, date à laquelle Pierre Bérégovoy devient maire, de grands chantiers sont réalisés. La ville de Nevers bénéficie de l'influence nationale de Pierre Bérégovoy.
En 1993, après sa mort, Nevers entre progressivement en déclin.
Ce n'est qu'au début du 21ème siècle que des projets sont lancés pour enrayer celui-ci.
En 2016, la ville de Nevers fête les 150 ans de l'arrivée de Bernadette Soubirous.
Son corps repose dans la chapelle du Couvent Saint-Gildard depuis 1925.
Voici les édifices religieux de Nevers :
- Espace Bernadette-Soubirous-Nevers
- La cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte
- Ancienne abbaye de Fontmorigny
- Abbaye Saint-Martin de Nevers
- Église Notre-Dame de Nevers
- Église Notre-Dame-de-Lourdes de Nevers
- Église Sainte-Bernadette
- Église Saint-Étienne
- Église Saint-Joseph des Montôts
- Église Saint-Lazare
- Église Saint-Pierre
- Église Saint-Sauveur de Nevers
- Chapelle Notre-Dame-de-Pitié de Nevers
- Chapelle des Oratoriens de Nevers
- Chapelle Sainte-Marie
- Chapelle Saint-Sylvain
- Carmel de Nevers
- Couvent des Récollets
- Monastère de la Visitation à Nevers
- Chapelle Sainte-Bernadette
- Chapelle du lycée professionnel Notre-Dame
- Temple réformé
- Centre évangélique protestant
- Église évangélique
La ville est une étape de l'un des chemins français vers Saint-Jacques de Compostelle.
Nevers et le cinéma :
Quelques scènes du film "Hiroshima mon amour" d'Alain Resnais sont tournées à Nevers, notamment l'église Saint-Étienne.
La ville de Nevers apparaît dans le film "Conte d'hiver" d'Eric Rohmer.
La ville sert également de décor principal pour le film "Rosalie Blum" de Julien Rappeneau
Pour plus de renseignements afin de visiter la ville de Nevers :
https://www.nevers.fr
Château de Montsoreau (Maine-et-Loire)
Le 27 juillet 2016, visite du château de Montsoreau.
Au 6ème siècle, le mont Soreau est occupé par le domaine de Restis.
En 990, Eudes 1er de Blois transforme le domaine en place forte.
En 996, le château entre dans les mains de Foulques Nerra.
En 997, Foulques Nerra donne le château au chevalier Gautier de Montsoreau.
Gautier fait partie d'une des plus prestigieuses familles d'Anjou.
En 1101, l'Abbaye de Fontevraud dépend de Gautier 1er de Montsoreau. château restera dans la famille de Montsoreau jusqu'en 1152.
En 1150, Henri II est fait duc de Normandie.
En 1151, il hérite du comté d'Anjou à la mort de son père Geoffroy V d'Anjou.
En 1152, Henri II épouse la duchesse Aliénor d'Aquitaine, divorcée du roi de France Louis VII.
La même année, Geoffroy VI organise une révolte contre son frère Henri II sur ses possessions en Anjou.
Cette révolte prend fin lors du siège la prise de Montsoreau oblige Geoffroy à capituler.
En 1154, Henri II reste comte d'Anjou, mais les forteresses de Chinon, Mirebeau, Loudun et Montsoreau sont rendues à Geoffroy.
Henri II étant le légitime propriétaire de l'Anjou, de la Normandie et de l'Aquitaine par son alliance avec Aliénor, il se met en quête d'aller reconquérir l'Angleterre.
En 1153, il signe le Traité de Wallingford avec le roi Étienne, lui donnant l'Angleterre en héritage.
En 1154, à la mort du Roi Étienne, Henri II devient roi d'Angleterre.
En 1156, Geoffroy VI organise une deuxième révolte contre son frère. Montsoreau est à nouveau pris malgré sa fortification.
Geoffroy et Guillaume de Montsoreau sont faits prisonniers.
Vers 1168, Henri II fait construire la première levée de la Loire, entre Langeais et Saint-Martin-de-la-Place sur plus de 45 km afin de protéger la vallée.
Cette ordonnance du roi d'Angleterre est signée de Guillaume de Montsoreau et de son fils Guillaume.
En 1171, ce dernier octroie aux moines de Turpenay le droit de construire dans l'enceinte du castrum des maisons libres de toute redevance.
En 1213, la seigneurie de Montsoreau passe dans la famille Savary de Montbazon, avec le mariage de Ferrie (fille de Gautier de Montsoreau) et Pierre II Savary (seigneur de Montbazon).
En 1362, la famille de Montsoreau s'éteint avec le mariage de la fille unique de Renaud VII avec Guillaume II de Craon.
La famille de Craon conserve la seigneurie jusqu'en 1398.
Entre 1443 et 1453, Louis II Chabot fait construire le corps de logis de l'actuel château de Montsoreau.
En 1450, afin de régler ses dettes, Louis II Chabot vend ses domaines de Montsoreau et de la Coutancière à son beau frère Jean II de Chambes.
En 1453, Jean II de Chambes reçoit, après la disgrâce de Jacques Cœur, une somme considérable que le financier lui devait.
En 1473, Jean III succède à son père (Jean II de Chambes) décédé.
En 1519, il épouse Marie de Châteaubriant qui fonde la collégiale Sainte-Croix de l'autre côté du fossé ceinturant le château.
En 1530, Philippe de Chambes épouse Anne de Laval-Montmorency.
En 1560, son fils aîné, Jean IV de Chambes hérite des domaines de Montsoreau, de la Coutancière, et voit ses terres érigées en baronnie.
En 1568, Montsoreau est pillée par les Protestants. La Collégiale Sainte-Croix est rasée et les fortifications de la ville détruites.
Le 22 août 1572, une tentative d'assassinat contre Gaspard de Coligny entraîne le massacre de Protestants à Paris le 24 août.
Le massacre s'étend sur plus d'une vingtaine de villes de province.
Jean IV de Chambes s'acquitte avec zèle de l'exécution de la « Saint-Barthélemy angevine » à Saumur, puis à Angers les 28 et 29 août, malgré l'interdiction ordonnée par le roi Charles IX.
Entre 1573 et 1575, la Baronnie de Montsoreau est érigée en Comté.
En 1575, Charles de Chambes (frère de Jean IV de Chambes) devient comte de Montsoreau.
En 1576, Charles épouse Françoise de Maridor.
Au 16ème siècle, René de Chambes sollicite une garnison de troupes royales. Mais Richelieu refuse.
Accusé d'être un faux-monnayeur et un faux-saunier, il est condamné à mort.
Il s'enfuit en Angleterre et ne reviendra jamais.
Après le décès de son successeur Bernard de Chambes, le château de Montsoreau est rarement occupé par ses propriétaires.
Catherine de Chambes (filles de Bernard de Chambes) se marie avec Louis-François Ier du Bouchet.
Louis 1er du Bouchet, son fils aîné, épouse Jeanne de Pocholle du Hamel.
En 1793 le château de Montsoreau est déclaré bien national.
À partir de 1804, la veuve de Louis-François II du Bouchet de Sourches, vend le château et ce qui reste du domaine de Montsoreau.
En 1910, après être passé dans les mains de 19 propriétaires, le château est en très mauvais état.
À partir de 1913, le département de Maine-et-Loire achète le domaine et commence d'importants travaux de restauration qui se poursuivent sans interruption jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
De 1956 à 1999, le château de Montsoreau accueille le « Musée des goums marocains et des affaires indigènes du Maroc ».
Le musée ferme prématurément le 1er mars 1997.
En janvier 2016, le Conseil départemental de Maine-et-Loire loue le château avec un bail emphytéotique de 25 ans à Philippe Méaille qui y installe sa collection d'art contemporain centrée sur "Art and Language".
Pour plus de renseignements afin de visiter le château :
https://www.chateau-montsoreau.com/wordpress/fr/
Château de Brissac (Maine-et-Loire)
Le 26 juillet 2016, pendant l'après-midi, j'ai visité le Château de Brissac.
Au 11ème siècle, Foulques Nerra, Comte d'Anjou, construit un château-fort.
Après la défaite des Anglais par Philippe Auguste, il cède le château au sénéchal Guillaume des Roches.
En 1435, le château est acheté par Pierre de Brézé.
En 1455, il reconstruit le château.
À la mort de Pierre de Brézé, son fils Jacques hérite du château avec sa femme Charlotte de Valois.
En 1502, la propriété est achetée par René de Cossé.
Le château entre dans les mains de la famille des Cossé qui adopteront le nom de Brissac.
Pendant les guerres de religion, le château est assiégé par le Roi Henri IV.
En 1606, 1594, Charles de Cossé (petit-fils de René) retrouve son château très endommagé, après avoir rallié le Roi Henri IV en 1594.
En 1611, il obtient le titre de Maréchal de France, puis celui de Duc de Brissac.
Il demande à l'architecte Jacques Corbineau de reconstruire la Forteresse.
Le 13 août 1620, une entrevue de conciliation a lieu à Brissac en terrain neutre entre Louis XIII et sa mère Marie de Médicis.
La famille Cossé-Brissac conserve le château jusqu'en 1792.
Pendant la Révolution, le château est réquisitionné et transformé en cantonnement pour les « Bleus » de Vendée.
Le château sera très dégradé par les révolutionnaires.
En 1844, la restauration du château est entreprise par la famille Cossé-Brissac, à qui le château est restitué après la Révolution.
En 1890, le théâtre est inauguré. Il a été créé sur deux étages par sa propriétaire, Jeanne-Marie Say (petite-fille du raffineur de sucre Louis Say), veuve en premières noces de Roland de Cossé.
Entre 1939 et 1940, le duc de Brissac a proposé son château pour abriter des œuvres d'art et du mobilier de Versailles, mais également des œuvres des musées Gustave Moreau, Nissim de Camondo, Arts Décoratifs, de Châlons-sur-Marne, des palais de l'Élysée et du Sénat, de la Comédie-Française, de la légation de Suisse, des ambassades d'Argentine et de Grande-Bretagne ainsi que 65 collections privées (dont celles d'André Lhote, Maurice Denis, Paul Valéry ainsi que le trésor de la cathédrale d'Angers).
Les œuvres et les meubles seront sous la garde de l'épouse de Gaston Brière jusqu'en 1946.
En 1950, Jean Morin, préfet du département, organise une représentation théâtrale au château.
Ce spectacle monté par René Rabault deviendra par la suite le festival d'Anjou.
Pour plus de renseignements afin de visiter le château :
https://brissac.net
Château de Brézé (Maine-et-Loire)
Le 26 juillet 2016, j'ai visité le Château de Brézé le matin.
Depuis le 11ème siècle, les terres de Brézé appartiennent aux seigneurs de Brézé.
Ils ont fait de nombreuses donations à l'abbaye de Fontevraud qui se trouve à proximité.
Au début du 14ème siècle, la seigneurie ne revient pas à Louis de Brézé.
Elle est transmise à d'autres branches en lignées féminines, dont la famille Maillé.
En 1448, le Roi René autorise Gilles de Maillé-Brézé de fortifier le château. Il fera creuser des fossés.
Au début du 16ème siècle, Arthur de Maillé reconstruit le château Renaissance de style italien et les dépendances.
En 1615, Urbain de Maillé-Brézé sera le premier Marquis.
En effet, Louis XIII a érigé le domaine en marquisat cette année-là.
Urbain de Maillé-Brézé se marie avec Nicole du Plessis, sœur de Richelieu.
Ils auront deux enfants : Armand et Claire-Clémence.
Celle-ci épouse Louis II de Bourbon-Condé et elle recevra le patrimoine en 1650.
En 1653, le château est occupé par les troupes royales de Louis XIV.
En 1682, Louis II de Bourbon-Condé échange le château de Brézé contre La Galissonnière à Béré appartenant à Thomas de Dreux.
En 1685, Thomas de Dreux est confirmé Marquis de Brézé par le roi Louis XIV.
Au 19ème siècle, Henri-Évrard de Dreux-Brézé prolonge la partie renaissance du château.
Son fils Pierre et son petit-fils Henri Simon transformeront le château qui deviendra néogothique.
En 1959, Charlotte de Dreux-Brézé se marie avec le comte Bernard de Colbert.
La propriété passe dans les mains de la famille Colbert du Cannet qui y vit encore.
Pour plus de renseignements afin de visiter le château :
https://www.chateaudebreze.com
Château d'Oiron (Deux-Sèvres)
Le 25 juillet 2016, j'ai visité le Château d'ironie.
Au 12ème siècle, le château appartient d'abord à la famille d'Oiron via Aimery d'Oiron (chanoine de Saint-Laon de Thouars), puis à la famille Thouars via le Vicomte Hugues II en 1325.
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La seigneurie d'Oiron3 appartint d'abord à une famille locale, les d'Oiron (cf. Aimery d'Oiron, chanoine de Saint-Laon de Thouars au XIIe siècle), puis aux Thouars (au moins depuis le vicomte Hugues II en 1325, † 1333).
En 1446, Louis d'Amboise vend Oiron à Pierre Bérart et à Jacques Charrier.
En 1448, Jean Barillet rachète le domaine.
En 1449, Jean Barillet, lié à Jacques Cœur, est disgracié avant même la chute de l'Argentier de Charles VII.
Puis il est condamné et ses biens sont saisis par la Couronne.
Le 17 décembre 1449, Guillaume VII reçoit Oiron de Charles VII grâce à sa bonne entente avec le Roi.
En 1461, à la prise de pouvoir de Louis XI, Guillaume perd le domaine d'Oiron qui revient à Saincoins.
Le 13 octobre 1465, Guillaume récupère définitivement Oiron.
Son fil Artus Gouffier de Boisy, suit Charles VIII et Louis XII pendant les guerres d'Italie où il reçoit la terre de Caravaz (devenu par la suite Marquisat de Carabas dans le conte de Charles Perrault).
Il se voit confier l'éducation du jeune Duc d'Angoulême qui deviendra François Ier.
Le 7 janvier 1515, François Ier nomme Artus au titre de Grand Maître de France.
En 1519, il reçoit du Roi, le titre de duc de Roannez et devient pair de France, ce qui est inédit pour un non prince de sang (Artus ayant décédé avant, le titre ne sera jamais enregistré).
Artus entreprend la construction de la galerie basse de l'aile nord et la reconstruction de l'église du village en collégiale et qui sera achevée par Hélène de Hangest (Artus étant décédé entretemps).
Le château du Plessis-Bourré lui sert d'exemple.
A la mort d'Artus des suites d'une importante maladie, c'est son fils Claude qui hérite du château.
En 1535, Claude Gouffier est nommé Premier Gentilhomme de France, puis devient Capitaine des 100 gentilhommes de la maison du Roi en 1545.
En 1546, il devient Grand Écuyer de France.
Claude Gouffier va radicalement changer le château.
Il le fait passer m d'un logis médiéval à un château Renaissance.
Sa réalisation la pplus spectaculaire qui est toujours visible aujourd'hui, c'est la réalisation d'une magnifique galerie peinte au premier étage.
Claude acquit une importance notable à la cour, notamment sous le règne d'Henri II, profitant du prestige auprès de Catherine de Médicis.
En 1551, il accueille Henri II avec Catherine de Médicis et Diane de Poitiers.
En septembre 1565, il accueille Charles IX et Catherine de Médicis lors de leur Tour de France.
Entre septembre 1568 et octobre 1569, Guillaume est prisonnier pendant les guerres de Religion.
Le château est pillé par les Huguenots avant la bataille de Moncontour.
Le 12 décembre 1570, Guillaume meurt à Villers-Cotterêts.
En 1589, l'arrivée au pouvoir d'Henri IV. Il instaure une nouvelle dynastie, celle des Bourbons.
Le 17ème siècle marque un déclin important des Gouffier.
En 1667, Artus III cède son héritage à sa sœur Charlotte Gouffier de Roannez.
Elle se marie avec le Comte puis Duc François III d'Aubusson, Duc de La Feuillade et de Roannez.
En 1667, ils auront ensemble un fils, Louis d'Aubusson.
En 1675, François III d'Aubusson (dit La Feuillade) devient Maréchal de France.
En 1681, il devient ensuite Gouverneur du Dauphiné.
Il réalise d'importants travaux dans l'idée de faire venir Louis XIV au château.
Celui-ci ne viendra jamais à Oiron.
La Feuillade se désintéresse totalement du château.
Son seul fils, Louis, hérite du château.
Le 9 mars 1694, il rend hommage à la terre d'Oiron.
Mais étant endetté, il vend les domaines d'Oiron, de Cursay, de Moncontour et de Tersay à Pierre Sauvage.
En 1700, Madame de Montespan rachète le domaine d'Oiron.
Le 20 juin 1703, le Marquis d'Antin (Louis-Antoine de Pardaillan, fils de Madame de Montespan) est déclaré adjudicataire du domaine d'Oiron.
Le 14 novembre 1703, Madame de Montespan transfère l'Hospice de la Sainte-Famille (qu'elle avait créé en 1693 à Fontevraud-l'Abbaye) au château d'Oiron.
Au château elle fit poser des plaques de cheminées à ses armes datées de 1700.
Elle fait également poser plafond, parquets à compartiments, portes et lambris dont un cabinet entièrement en chêne naturel.
Elle fait également construire le premier et le deuxième étage de la tour droite du château dans un souci de symétrie.
En 1713, le duc d'Antin fait faire par Hypolite Matis, des vues, plans et cartes du château et de la seigneurie d'Oiron, des baronnies de Moncontour et de Curçay.
En 1736, Louis-Antoine meurt à 71 ans en laissant d'énormes dettes.
Le 27 juin 1739, sa veuve, Julie-Françoise de Crussol et le procureur de son second petit-fils Antoine-François de Pardaillan, vendent les terres d'Oiron, Cursay et Moncontour au tuteur de Gabriel de Neufville (Marquis de Villeroy).
Le 11 octobre 1772, le Marquis devenu Duc de Villeroy, revend Oiron.
En 1799, Pierre-Jacques Fournier de Boisairault et son épouse Louise-Geneviève Cirey de Bron deviennent propriétaires d'un domaine amoindri, aux décors intérieurs malmenés et aux insignes nobiliaires mutilés.
Pendant 130 ans de présence, Pierre-Auguste (fils de Pierre-Jacques) et Élisabeth (fille de Marc-René-Marie de Voyer de Paulmy marquis d'Argenson (père d'Auguste Fournier de Boisairault)) modernisent les appartements. Par manque d'argent, ils ne peuvent pas financer le lourd entretien de la grande demeure. Afin de réduire l'impôt foncier, des ouvertures furent bouchées. Les grandes pièces se trouvant dans le deuxième étage des deux pavillons sont abandonnées.
En 1820, les propriétaires entament une première restauration du château.
En 1840, Prosper Mérimée, Inspecteur des Monuments Historiques, signale le mauvais entretien des peintures de la galerie Renaissance et la nécessité de sauvegarder cet ensemble jugé exceptionnel.
Entre 1869 et 1873, une deuxième restauration est effectuée par les propriétaires.
Selon la mode de l'époque, Noël Daviau (architecte) ajouta au chiffre des Gouffier ceux de son client et de son épouse.
En 1910, le château est inhabité par manque de successeurs.
En 1923, le château est classé Monument Historique.
Le château est dans un état proche de la ruine.
L'État procéde à d’importants travaux de sauvegarde et de restauration.
Depuis 1993, un centre d'art contemporain rassemble les œuvres de 63 artistes contemporains. Son objectif est de faire le lien avec la collection d’œuvres de Claude Gouffier, sur le thème des Cabinets de curiosités.
Pour plus de renseignements afin de visiter le château :
https://www.chateau-oiron.fr