Ville de Vézelay (Yonne)
Le 1er août 2018, j'ai visité la ville de Vézelay.
Entre 2300 et 2200 avant Jésus Christ, les premiers hommes s'implantent dans les environs de Vézelay, près des sources des Fontaines Salées.
À partir du 1er siècle, les Romains ont mis en place des vignes sur la colline de Vézelay.
Entre le 1er et le 2ème siècle, environ 2000 puits de mine sont exploités au sud-ouest de Vézelay par 500 à 800 esclaves.
Les mines ont permis de créer un centre d'activité économique, un refuge et un lieu de pèlerinage.
En 858, Girart de Roussillon reçoit la région par Louis le Pieux. Il choisit d'assurer la pérennité de ses possessions en les transformant en deux communautés bénédictines masculines et féminines : Pothières et Vézelay.
Il fonde ainsi un monastère de femmes à l'emplacement actuel de Saint-Père.
Entre 871 et 877, l'existence de ce Vézelay primitif s'arrête brutalement lorsque les Normands provoquent la fuite des moniales.
Girart demande le remplacement des moniales par une communauté d'hommes.
L'abbaye est transférée sur la colline et des moines bénédictins remplacent les moniales.
La position du monastère attire de nombreuses familles qui cherchent à se protéger grâce aux murs du nouvel établissement.
Le monastère est dédié à la Vierge et aux saints-apôtres Pierre et Paul.
À la fin de l'époque carolingienne, Vézelay est ravagé par les Wikings.
En 1037, l'abbé Geoffroy est élu.
Il réforme l'abbaye et convainc ses contemporains que l'abbaye possède les restes de Marie-Madeleine. Des pèlerinages sont effectués et des offrandes et donations sont données.
Entre 1050 et 1250, Vézelay est le plus grand sanctuaire magdalénien d'Europe occidentale.
Le village devient une petite ville et les habitants profitent de cette notoriété.
En 1060, Vézelay obtient le droit de commune.
En 1095, Urbain II prêche la première croisade.
Une Abbatiale est construite.
En 1104, l'Abbatiale est consacrée.
L'impôt établi pour réaliser la consécration exaspère les habitants.
En 1106, les habitants se révoltent et assassinent l'abbé Artaud.
En 1137, l'abbé Albéric signe une charte avec les habitants qui définit les droits de l'abbaye et des bourgeois.
En 1146, la réputation de Vézelay est telle que Bernard de Clairvaux y prêche la deuxième croisade au lieu-dit la croix Saint Bernard.
En 1150, la ville continue son développement.
Des fortifications et la porte Sainte-Croix sont construites.
En 1152, la ville obtient des institutions communales après une nouvelle révolte.
En 1155, ces institutions communales sont retirées par Louis VII le Jeune.
En 1167, les habitants se révoltent une nouvelle fois et obtiennent une charte écrite par les moines, qui leur garantit de nombreuses libertés.
Le 2 juillet 1190, Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion se donnent rendez-vous pour la troisième croisade.
Le 4 juillet 1190, ils partent en prenant deux routes différentes.
En 1207, l'abbé Hugues est destitué après avoir liquidé les richesses de l'abbaye.
Le déclin de l'abbaye commence.
Vers 1215, les conflits avec les comtes de Nevers recommencent.
Vers 1250, la protection des reliques de la Madeleine est inefficace, les pèlerins commencent à déserter la ville agitée par tous ces conflits.
Le pape Clément IV enquête pour comprendre les raisons de cette déchéance. Il ordonne de vérifier solennellement les reliques de la Madeleine.
En 1279, le Pape proclame que le corps retrouvé à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume est bien le corps de Marie Madeleine.
Les pèlerins se détournent de Vézelay. L'économie de Vézelay en souffre énormément.
En 1280, Philippe le Hardi proclame le rattachement de Vézelay au domaine royal.
Le pape Martin IV approuve le décret.
En 1312, Philippe le Bel confirme que la ville et l'abbaye sont des dépendances du domaine royal.
Les habitants acceptent cette autorité qui leur permet d'échapper aux brutalités des seigneurs féodaux.
En 1360, la muraille est reconstruite et renforcée avec des tours rondes équipées de mâchicoulis.
Le 27 juillet 1421, les troupes de Philippe le Bon attendent l'armée de secours à Vézelay.
Elles rejoignent les troupes anglaises du roi Henri V, commandées son frère Jean de Lancastre.
Les 2 armées comptant 12000 hommes se réunissent pour contrer les soldats du dauphin Charles à La Charité-sur-Loire.
À la fin du 15ème siècle, la porte Neuve de Vézelay est construite.
Elle est défendue par deux tours rondes et deux herses pour interdire l'accès à la ville en cas de danger.
Les emplacements des herses sont encore visibles de nos jours.
En 1538, les moines obtiennent la sécularisation.
L'abbaye devient une collégiale et les moines bénédictins sont remplacés par un collège de chanoines.
François Ier demande que Vézelay devienne un évêché, en vain.
Lors des guerres de Religion, la collégiale passe de place forte des Réformés à Citadelle de la Ligue.
En mars 1569, la ville tombe entre les mains des troupes protestantes des Capitaines Sarrasin et Blosset.
La ville est aussitôt assiégée par les soldats de Charles IX.
Le 6 octobre 1569, la Cavalerie se met en route mais la ville est imprenable grâce aux deux Capitaines.
Les bombardements depuis Asquins et Saint-Père sont inefficaces.
Décision est prise de transformer le siège en blocus dans le but d'affamer la ville.
Le 25 février 1570, après 8 mois de blocus et d'intenses combats, la ville ne se rend pas.
La ville à reçu un ravitaillement de secours des troupes protestantes.
La ville est invaincue et Sansac lève le camp.
En 1594, Edme de Rochefort, livre la ville à Henri IV et prend la tête des troupes royalistes pour prendre Avallon.
En 1689, un temple en l'honneur de Bacchus est découvert par le curé dans les fondations de l'ancienne église Saint-Étienne.
Entre 1696 et 1697, Vauban rédige un document statistique appelé la Description géographique de l'élection de Vézelay.
La paroisse de Vézelay est décrite comme un « Pays rude, sec et pierreux, qui ne rapporte que du vin très médiocre et peu de blé. ».
Le château Gaillard est détruit pendant le mandat de l'abbé Jacques Berthier.
Vézelay perd ses privilèges municipaux à la veille de la Révolution Française.
Le 6 septembre 1790, les membres du Directoire d'Avallon agissant en vertu des lois votées par l'Assemblée Constituante.
Ils indiquent aux chanoines que l'abbaye de la Madeleine a cessé d'exister.
En août 1834, Prosper Mérimée découvre l'église abbatiale de Vézelay.
Il alerte Immédiatement le ministre de l'Intérieur sur l'état du monument. L'église a subit de nombreuses dégradations au fil du temps.
Il faut en urgence restaurer la Madeleine, sinon, il faudra la démolir afin d'éviter tout accident.
De 1840 à 1859, l'église abbatiale de Vézelay est restaurée longuement sous la supervision de l'architecte Viollet-le-Duc, assisté par François Nicolas Comynet et Émile Amé.
Le 22 juillet 1876, la fête de Sainte Madeleine est rétablie.
Victor-Félix Bernadou, restitue à Vézelay la relique donnée en 1267 au Chapitre cathédral de Sens par le pape Martin IV et le pèlerinage est rétabli.
En 1898, les Républicains volent les nouvelles reliques et troublent volontairement les processions.
En 1919, Émile Chesnelong, nomme le chanoine Marie-Augustin Despiney comme curé doyen.
En 1920, l'ancienne église abbatiale reçoit le titre de Basilique du Vatican pour signifier son importance pour la chrétienté.
Entre 1942 et 1944, une quinzaine d'élèves réfugiées juives ont été accueillies à l'école des sœurs de Sainte-Madeleine, par la directrice Sœur Léocadie.
En 1951, Vézelay apparaît dans un documentaire réalisé par Pierre Zimmer et commenté par Pierre Fresnay.
En 1966, le film "La Grande Vadrouille" est tourné à Vézelay par Gérard Oury, avec Bourvil et Louis de Funès.
En 1969, Édouard Molinaro réalise le film "Mon oncle Benjamin" avec Jacques Brel et Claude Jade.
En 1993, Vézelay voit le retour d'une communauté monastique catholique.
Les fraternités monastiques de Jérusalem s'installent aux abords de la Basilique.
Le 10 novembre 2003, la première église orthodoxe du village est consacrée par le Diocèse orthodoxe russe de Chersonèse
En 2005, Pierre Creton réalise le film "Le Voyage à Vézelay".
En 2006, Marie Arnol (1880-1952), Sœur Léocadie, a été élevée au rang de Juste parmi les nations par l'État d'Israël.
En 2012, un mur carolingien est découvert sous le cloître de Vézelay.
Des sarcophages mérovingiens sont également trouvés dans le sous-sol de l'église Saint-Pierre.
Pour plus de renseignements afin de visiter la ville :
Château d'Urzy (Nièvre)
Le 31 juillet 2018, en milieu d'après-midi, visite du Château d'Urzy avec une amie.
Vers l'an 800, l'Empereur Charlemagne concède provisoirement l'exploitation des terres agricoles d'Urzy à l'évêque de Nevers Saint Jérôme.
L'exploitation des terres permet de financer les travaux de la nouvelle Cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte qui est en cours de construction.
À partir du 11ème siècle, le Domaine des Bordes appartient à la famille des Bordes.
La famille des Bordes est restée fidèle en tant que serviteurs des rois de France pendant 12 générations. Ainsi, ils ont pu garder l'étendard royal pendant 25 ans, et ce jusqu'à la Guerre de Cent Ans.
En 1041, le premier château est d'abord en bois puis en pierre.
En 1412, la terre des Bordes revient à la famille de La Platière lors du mariage entre Pétronille des Bordes et Humbert de La Platière.
Le domaine des Bordes s'étend donc jusqu'aux villages de Beaumont, La Ferrière, Poiseux, Montigny aux Amognes et Le Marault.
En 1430, le fief de La Bretonnière relève de la seigneurie des Bordes.
Entre 1430 et 1434, le château est incendié à la fin de la Guerre de Cent Ans, en même temps que le village d'Urzy.
En 1474, ce fief de La Bretonnière est donné aux moines de Saint-Étienne de Nevers qui possédaient déjà le fief ecclésiastique de Bona.
En décembre 1486, Charles VIII autorise Philibert de La Platière à faire reconstruire le château, avec les 4 tours, les fossés et le pont-levis.
Entre 1540 et 1552, des travaux d'envergure sont effectués successivement par Philibert II de La Platière (fils de Philibert), et ses petits-fils Imbert et François.
En 1567, Françoise de La Platière est la seule héritière du Maréchal Imbert de La Platière de Bourdillon (son oncle).
C'est également la dernière membre de la famille de La Platière.
En 1569, elle se marie avec Henri de l'Hôpital.
En 1573, elle se marie avec Louis d'Ancienville.
Naissent à l'issue du mariage Louis, Achille et Anne.
Françoise de La Platière donne le château d'Époisses à son fils aîné Louis.
Achille reçoit le château des Bordes.
Anne reçoit le château de Prye lorsqu'elle se marie avec Antoine de La Grange d'Arquien.
Par sa fille Anne, Françoise est l'arrière-grand-mère de Marie-Casimire de La Grange d'Arquien (reine de Pologne).
Par son fils Achille, elle est aussi la grand-mère de Germaine-Louise d'Ancienville.
Germaine-Louise est l'épouse de son cousin germain de La Grange d'Arquien qui a réalisé d'importants travaux d'embellissement du château des Bordes.
En 1598, à la mort de Françoise en 1598, son mari Louis d'Ancienville reste seigneur usufruitier des Bordes.
Leur fils Louis est mort sans héritier.
Le château des Bordes passe pour cette raison à une nièce, Louise de La Grange d'Arquien.
Elle est mariée à François de Béthune-Chabris.
En 1721, le comte de Béthune et des Bordes achète Apremont.
Le Comte préfère habiter à Apremont.
Une forge est installée au château des Bordes. Cette forge travaille pour les forges de Guérigny de Pierre Babaud de la Chaussade.
En 1781, l'ensemble des forges revient au roi Louis XVI.
Au 19ème siècle, le château est vendu par la famille Béthune à l'ingénieur Joseph Alviset de Maisieres.
En 1861, Joseph Alviset de Maisieres revend le château à Amédée Richard.
En 1867, Maître Auguste Col aquiert le château, qu'il destine à sa fille cadette.
Il meurt avant d'avoir fini de le restaurer. Le château est laissé à l'abandon pendant environ 50 ans.
À la fin du 19ème siècle, Auguste Vernin (petit-fils de Maître Col) s'installe au château avec sa famille.
De 1909 à 1914, le château est habité.
Pendant la Première Guerre Mondiale, la famille Vernin s'installe définitivement à Nevers.
Le château ne sera occupé que pendant l'été.
Dans les années 1940, après la mort du couple Vernin, leurs enfants conservent le château.
En 1946, le château est inscrit aux Monuments historiques.
En 1989, Philippe Dupont, époux de Jeanne Vernin, décède.
Ses cousins Appert et Vernin décident de vendre le château.
Entre 1990 et 1997, malgré l'inscription aux Monuments Historiques, le domaine est pillé par un marchand de biens.
En avril 1997, à la suite d'une saisie immobilière, le château est vendu aux enchères.
Un acquéreur Strasbourgeois entreprend des travaux de restauration mais il décède.
Le chantier est arrêté et le château est abandonné.
En novembre 2013, un couple de passionnés, Mr et Mme Joulie achètent le château. Ils décident de le remettre en état.
En 2014, les travaux commencent avec l'aide des membres de l'association Les Amis du Château des Bordes, présidée par Françoise Joulie.
Depuis 2018, un petit restaurant propose une cuisine traditionnelle à base de produits locaux, dans le pavillon nord des écuries.
Pour plus de renseignements afin de visiter le château (uniquement sur rendez-vous) :
Parc d'Urzy (Nièvre)
Le 31 juillet 2018, en début d'après-midi, visite du parc d'Urzy.
Article à venir...
Pour plus de renseignements afin de visiter le parc d'Urzy :
Château de Sagonne (Cher)
Le 31 juillet 2018, le matin, j'ai visité le Château de Sagonne.
En 832, un ancien oppidum construit le long de la voie romaine qui reliait Lyon à Bourges se trouve à la place du château.
Selon une charte de l'an 832, Wilfried (comte de Bourges) aurait donné le domaine à sa fille Agane pour son mariage avec Robert (un des aïeux d'Hugues Capet).
Depuis 1265, la seigneurie de Sagonne appartient aux Comtes de Sancerre.
Ils en ont hérité de la famille Charenton-Montfaucon.
Pendant le 14ème siècle, le château est élevé afin de contrôler l'itinéraire de Bourges à Sancoins.
 cette époque, les fossés sont remplacés par des douves en eau.
En janvier 1423, Sagonne est réquisitionné par le Dauphin de France pour y mettre une garnison contre les Anglais qui tenaient la Charité-su-Loire.
En 1428, Anne de Bueil (héritière des Sancerre) se marie avec Pierre d'Amboise, compagnon de Jeanne d'Arc.
La famille des Amboise possède donc Sagonne.
En 1542, Antoinette d'Amboise est obligée de vendre le château à Jean Babou de La Bourdaisière.
Au 15ème siècle, Sagonne devient un Comté.
En 1632, Charles de l'Aubespine rachète le château.
En février 1694, Claude Lebas de Montargis rachète le château aux enchères.
En avril 1695, il le revend à Nicolas-Bernard Morel de Boistiroux
Jules Hardouin-Mansart (architecte) fait tout son possible pour récupérer le château que son gendre Claude Lebas de Montargis avait vendu à Nicolas-Bernard Morel de Boistiroux.
En février 1699, Jules Hardouin-Mansart obtient que l'abbé soit soumis au droit de retrait féodal.
Il voulait posséder un domaine féodal titré pour pouvoir être anobli.
En 1682, il sera anobli par le Roi.
Entre 1700 et 1703, il a effectué d'importants travaux de remise au goût du jour du château.
En 1708, Jacques Hardouin-Mansart hérite du château en vertu de la donation contenue dans son acte de mariage de 1701 avec Madeleine Bernard.
En 1754, étant en manque d'argent, Jacques laisse la jouissance de la terre à son fils cadet Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne.
En 1765, le château revient à la marquise Anne Claude Louise d'Arpajon (arrière-petite-fille d'Hardouin-Mansart et dame d'honneur de la dauphine Marie-Antoinette).
Le 27 juin 1794, Anne Claude Louise d'Arpajon est guillotinée lors de la Révolution Française.
Le château sera pillé, les toitures sont démontées afin de récupérer le plomb.
Le château sert de carrière de pierre et sera transformé en ferme.
En 1914, le château est à l'abandon lorsqu'il est classé Monument Historique.
À partir de 1977, le château est racheté par François Spang-Babou.
Le château fait l'objet de multiples restaurations lors de chantiers organisés par une association membre de Rempart.
Le château médiéval, en partie rénové, est aujourd'hui ouvert à la visite.
La partie classique du 18ème siècle a disparu.
Pour plus de renseignements afin de visiter le château :
Pont-canal du Guétin (Cher)
Le 30 juillet 2018, en fin de journée, visite du pont-canal du Guétin.
En 1827, les travaux du pont-canal commencent.
Les Ponts et Chaussées ont effectué les travaux sous la supervision de l'ingénieur Adolphe Jullien.
En 1838, le pont-canal est inauguré.
La même année, il est ouvert à la navigation, en même temps que le canal.
Le pont a une longueur de 343 mètres.
Il est équipé en aval d'une triple écluse permettant de rattraper le dénivelé d'environ 9,50 mètres.
Pendant 50 ans, il a assuré le passage de bateaux de 30 mètres de long.
Entre 1895 et 1896, il est mis au gabarit dit «Freycinet» (écluses de 39 m X 5,20m).
L'écluse triple a été remplacée par une écluse double afin de faire passer des bateaux plus grands.
Aujourd’hui, le pont-canal est géré et entretenu par Les Voies Navigables de France (VNF).
Il permet toujours de faire traverser les bateaux de marchandises mais aussi de plaisance.
Pour plus de renseignements afin de visiter le pont-canal du Guétin :
https://www.mairie-cuffy.fr/pont-canal-guetin-cuffy-18_fr.html
Écluse des Lorrains (Cher)
Le 30 juillet 2018, en quittant le village d'Apremont-sur-Allier, je m'arrête quelques dizaines de minutes à côté de l'Écluse des Lorrains.
En 1838, l'écluse des Lorrains est construite.
Elle est de forme circulaire et était destinée à :
- récupérer de l'eau dans l'Allier pour alimenter le canal latéral à la Loire
- et transporter du sable depuis le bec d'Allier jusqu'au canal latéral à la Loire.
En 1947, des travaux pour améliorer la prise d'eau et aménager l'écluse en bassin de décantation ont été réalisés.
Pour ce faire, un barrage a été construit et le vannage à l'entrée de l'écluse a été amélioré.
Depuis 1951, à la fin des travaux, l'écluse n'a pas changé.
Pour plus de renseignements afin de visiter le site de l'écluse :
https://www.web-croqueur.fr/ecluse-des-lorrains-sur-le-canal-lateral-un-patrimoine/
Ville d'Apremont-sur-Allier (Cher)
Le 30 juillet 2018, après les visites du château et du parc floral, j'ai déambulé dans les rues d'Apremont-sur-Allier..
Apremont était un village de carriers.
Les pierres étaient acheminées par des bateaux à fond plat qui suivaient l'Allier puis la Loire.
Les pierres ont notamment servi pour la construction d'édifices religieux, tels que la Cathédrale d’Orléans et l'Abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, ou encore des places fortes comme l'ancienne résidence seigneuriale de Châteauneuf-sur-Loire.
Une maison datant du 15ème siècle, devant l’ancien port d’embarquement, porte encore le nom de « Maison des Mariniers ».
En 1930, Eugène Schneider (voir https://mes-visites-du-patrimoine-francais.overblog.fr/2024/09/chateau-et-parc-floral-d-apremont-sur-allier-cher.html) s'inspire du passé médiéval va mettre en valeur le village accompagné de l’architecte de Galea.
Tout ce qui n'a pas de rapport avec ce passé a été rasé.
Des maisons dans le style néo-médiéval Berrichon ont été construites à la place.
Pour plus de renseignements afin de visiter le village :
Château et Parc Floral d'Apremont-sur-Allier (Cher)
Le 30 juillet 2018, j'ai visité le Château et le Parc Floral d'Apremont-sur-Allier.
Du 12ème au 14ème siècle, la Forteresse Anglo-bourgignonne est habitée par la famille des Barres.
En 1477, Philippe de Boutillat reçoit le château en apanage par le Comte de Nevers.
À cette date, Philippe de Boutillat demande à son suzerain les fonds nécessaires pour reconstruire partiellement le château.
C’est la forteresse qui est visible de nos jours, avec ses cinq tours, ses remparts, ses courtines et ses mâchicoulis.
En 1602, François de Roffignac achète le château.
En 1722, les descendants de François de Roffignac vendent le château à Louis-Marie-Victoire.
À partir de ce moment, le château restera dans la même famille et sera transmis de mère en fille : Béthune, Masseran, Saint-Sauveur, Schneider et Brissac.
En 1801, Caroline de Fiesque-Masseran (l'aînée des petites-filles de la comtesse de Béthune-Pologne Antoinette-Marie-Louise Crozat de Thiers) épouse Aldonce, marquis Paul-Henry-Raymond de Rafélis de Saint-Sauveur.
Mais Aldonce perd sa fortune dans les fêtes et les jeux.
Complètement ruiné, il se suicide.
Toutes ses terres, voitures, meubles sontvendus.
Il ne reste que le château d'Apremont qui ne se transmet que par les femmes. Mais il est inhabité.
En 1894, Antoinette de Rafélis-Saint-Sauveur, arrière-petite-fille d'Aldonce, épouse Eugène Schneider.
Antoinette emmène Eugéne en voyage de noces à Apremont.
Il s'enthousiasme pour le site.
Par la suite, il rachète à sa belle-mère et à ses beaux-frères leurs parts respectives et devient alors le seul propriétaire du château.
Pendant 50 ans, il passera son temps à transformer et améliorer le confort du château.
En 1918, Antoinette perd un de ses fils, tué dans un combat aérien.
Antoinette étant inconsolable, Eugène lui donne un jardin, à sa demande.
En 1942, à la mort d'Eugène, Antoinette ne cessera pas d'entretenir la demeure.
En 1969, Antoinette décède.
Sa fille Marie/May Schneider (duchesse de Brissac) épouse Pierre de Cossé (duc de Brissac).
Avec son mariage, Marie/May devient la propriétaire du château.
En 1970, Gilles de Brissac ayant eu le goût des jardins grâce à sa grand-mère Antoinette, décide de créer un parc floral à Apremont.
Celui-ci englobe une partie du village.
Les travaux commencent cette année-là, sur un terrain plat.
Il a fallu 650 tonnes de rochers pour construire la cascade.
Des étangs ont été construits sur lesquels des plantes aquatiques, de nymphéas et de lotus s'épanouissent.
De la pelouse a été plantée à la place des prés, et des arbustes à fleurs ont été plantés.
Un Pont-Pagode qui rappelle la Chine, un Pavillon Turc et son décor rappelle les rives du Bosphore et les splendeurs de l'Empire Ottoman, un Belvédère d'inspiration Russe sont les œuvres du peintre-architecte d’origine russe, Alexandre Serebriakoff.
10 ans de travaux ont été nécessaires pour les construire.
Les périodes de floraison :
mars : magnolia, forsythia, weigelia, seringa
avril : cerisiers et pommiers à fleurs, pivoines arborescentes
mai : azalée, rhododendron, glycine, pivoine
juin : rose, clématite, digitale, lupin
juillet : hemerocalle, hydrangea, agapanthe, perovskia
août : clerodendron, hibiscus, clematite, rosier remontant
septembre : aster, dahlia, sedum
Pour plus de renseignements afin de visiter le domaine du Château (l'intérieur du Château ne se visite pas) et le Parc Floral :
https://www.apremont-sur-allier.com/explorer/le-chateau/
Grand Phare de Goulphar à Kervilahouen (Morbihan)
Le 19 juillet 2018, visite du Grand Phare de Goulphar, à proximité de la commune de Kervilahouen.
De 1826 à 1835, le phare de Goulphar est construit sur les ruines du premier Fortin Fouquet.
Il est construit selon les plans d'Augustin Fresnel.
En janvier 1836, le phare est mis en service.
En 1882, un petit bâtiment est construit pour abriter un signal sonore (sirène de brume) aux abords de l’anse de Goulphar.
Le signal sonore est relié à la salle des machines du phare par un tuyau qui mène à l’air comprimé.
Le 12 juin 1992, le phare, la parcelle et les bâtiments, ainsi que la sirène de brume font l'objet d'une inscription aux Monuments Historiques.
En 1992, le phare est entièrement électrifié.
En 2000, le phare est automatisé. L'allumage des feux s'effectue grâce à une cellule photoélectrique.
Le 23 mai 2011, le phare de Goulphar est classé aux Monuments Historiques en même temps que 12 autres phares bretons.
Le phare de Goulphar est un phare d'atterrissage.
Il est composé d'une double tour de granite (capable de résister à des vents jusqu'à 400 km/h) mesurant 52,25 mètres de hauteur.
Le phare se trouve à 92 mètres au-dessus de la mer.
Un Musée expliquant le fonctionnement des phares et des balises maritimes se situe dans les 5 salles du rez-de-chaussée entourant le fût central.
Il est possible de monter en haut du phare en empruntant les 247 marches.
En haut des marches, un balcon panoramique se trouve à 43 mètres de hauteur.
Pour plus de renseignements afin de visiter le phare de Goulphar :
https://www.belle-ile.com/decouvrir/une-ile-remarquable/le-grand-phare/
Citadelle Vauban à Le Palais (Morbihan)
Le 18 juillet 2018, visite de la Citadelle Vauban à Le Palais.
Depuis le 11ème siècle, le Fort de Pallaë appartient aux moines de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé.
Ils possédaient la seigneurie de l'île.
En 1549, François de Rohan (Abbé de Sainte-Croix de Quimperlé et Abbé de Saint-Sauveur de Redon) est propriétaire.
La même année, Albert de Gondi rachète le Fort sur ordre du roi Henri II.
Il utilisera les pierres de grès du château de l'Hermine de Vannes pour reconstruire le Fort.
En 1661, l'État sous Louis XIV est propriétaire de la Forteresse.
En 1674, les travaux de fortifications sont confiés à Vauban.
En 1683, Vauban considère que les travaux sont presque finis.
Cependant, la disposition des lieux sera fatale face au roi George.
En effet, pendant la guerre de Sept Ans, le roi George saisi Belle-Île-en-Mer.
Du 11 juin 1761 au 11 avril 1763, la Forteresse est occupée par les Britanniques.
En 1789, l'État récupère la Forteresse.
Dans la nuit du 24 au 25 mars 1873, un mur d’escarpe s’écroule sur une longueur de 47 mètres.
Ce mur avait été construit par Nicolas Fouquet lorsqu’il avait fait refaire les fortifications.
Pendant la Première Guerre Mondiale, la Citadelle sert de prison pour les officiers allemands.
Après la Première Guerre Mondiale, la Citadelle est abandonnée.
Le 1er mai 1933, la Citadelle est déclassée du domaine public militaire.
Les Domaines décident de s’en défaire.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la citadelle Vauban de Belle île en Mer a servi à détenir les soldats allemands faits prisonniers.
Le 12 août 1960, la Citadelle est inscrite sur l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques.
En 1960, la citadelle est mise aux enchères par l’administration des Domaines.
Elle est adjugée à André et Anna Larquetoux pour la somme de 2 254 405,39 Anciens Francs.
Ils vont y habiter et la restaurer complètement.
Les époux Larquetoux ont investi leur fortune dans les travaux gigantesques de restauration.
Ils ont dépensé 38,87 millions d’euros de 1960 à 1992.
Ils n'ont reçu aucune aide financière, ni mécénat.
En 1992, le Ministère chargé de la Culture décide de contribuer financièrement avec une subvention couvrant 20 % des dépenses de restauration.
En 1994, le Département du Morbihan s’implique à son tour financièrement.
La Citadelle est le plus grand chantier privé de France.
Mr Larquetoux avait créé une entreprise de travaux. Elle emploie 20 personnes.
Depuis 2001, la Citadelle appartient au Groupe Savry "Les Hôtels Particuliers".
Le Musée est complété d'un hôtel.
Le 22 juin 2007, la citadelle est classée au titre des Monuments Historiques.
Pour plus de renseignements afin de visiter la Citadelle :
https://www.belle-ile.com/decouvrir/une-ile-remarquable/la-citadelle-vauban/