Château d'Urzy (Nièvre)
Le 31 juillet 2018, en milieu d'après-midi, visite du Château d'Urzy avec une amie.
Vers l'an 800, l'Empereur Charlemagne concède provisoirement l'exploitation des terres agricoles d'Urzy à l'évêque de Nevers Saint Jérôme.
L'exploitation des terres permet de financer les travaux de la nouvelle Cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte qui est en cours de construction.
À partir du 11ème siècle, le Domaine des Bordes appartient à la famille des Bordes.
La famille des Bordes est restée fidèle en tant que serviteurs des rois de France pendant 12 générations. Ainsi, ils ont pu garder l'étendard royal pendant 25 ans, et ce jusqu'à la Guerre de Cent Ans.
En 1041, le premier château est d'abord en bois puis en pierre.
En 1412, la terre des Bordes revient à la famille de La Platière lors du mariage entre Pétronille des Bordes et Humbert de La Platière.
Le domaine des Bordes s'étend donc jusqu'aux villages de Beaumont, La Ferrière, Poiseux, Montigny aux Amognes et Le Marault.
En 1430, le fief de La Bretonnière relève de la seigneurie des Bordes.
Entre 1430 et 1434, le château est incendié à la fin de la Guerre de Cent Ans, en même temps que le village d'Urzy.
En 1474, ce fief de La Bretonnière est donné aux moines de Saint-Étienne de Nevers qui possédaient déjà le fief ecclésiastique de Bona.
En décembre 1486, Charles VIII autorise Philibert de La Platière à faire reconstruire le château, avec les 4 tours, les fossés et le pont-levis.
Entre 1540 et 1552, des travaux d'envergure sont effectués successivement par Philibert II de La Platière (fils de Philibert), et ses petits-fils Imbert et François.
En 1567, Françoise de La Platière est la seule héritière du Maréchal Imbert de La Platière de Bourdillon (son oncle).
C'est également la dernière membre de la famille de La Platière.
En 1569, elle se marie avec Henri de l'Hôpital.
En 1573, elle se marie avec Louis d'Ancienville.
Naissent à l'issue du mariage Louis, Achille et Anne.
Françoise de La Platière donne le château d'Époisses à son fils aîné Louis.
Achille reçoit le château des Bordes.
Anne reçoit le château de Prye lorsqu'elle se marie avec Antoine de La Grange d'Arquien.
Par sa fille Anne, Françoise est l'arrière-grand-mère de Marie-Casimire de La Grange d'Arquien (reine de Pologne).
Par son fils Achille, elle est aussi la grand-mère de Germaine-Louise d'Ancienville.
Germaine-Louise est l'épouse de son cousin germain de La Grange d'Arquien qui a réalisé d'importants travaux d'embellissement du château des Bordes.
En 1598, à la mort de Françoise en 1598, son mari Louis d'Ancienville reste seigneur usufruitier des Bordes.
Leur fils Louis est mort sans héritier.
Le château des Bordes passe pour cette raison à une nièce, Louise de La Grange d'Arquien.
Elle est mariée à François de Béthune-Chabris.
En 1721, le comte de Béthune et des Bordes achète Apremont.
Le Comte préfère habiter à Apremont.
Une forge est installée au château des Bordes. Cette forge travaille pour les forges de Guérigny de Pierre Babaud de la Chaussade.
En 1781, l'ensemble des forges revient au roi Louis XVI.
Au 19ème siècle, le château est vendu par la famille Béthune à l'ingénieur Joseph Alviset de Maisieres.
En 1861, Joseph Alviset de Maisieres revend le château à Amédée Richard.
En 1867, Maître Auguste Col aquiert le château, qu'il destine à sa fille cadette.
Il meurt avant d'avoir fini de le restaurer. Le château est laissé à l'abandon pendant environ 50 ans.
À la fin du 19ème siècle, Auguste Vernin (petit-fils de Maître Col) s'installe au château avec sa famille.
De 1909 à 1914, le château est habité.
Pendant la Première Guerre Mondiale, la famille Vernin s'installe définitivement à Nevers.
Le château ne sera occupé que pendant l'été.
Dans les années 1940, après la mort du couple Vernin, leurs enfants conservent le château.
En 1946, le château est inscrit aux Monuments historiques.
En 1989, Philippe Dupont, époux de Jeanne Vernin, décède.
Ses cousins Appert et Vernin décident de vendre le château.
Entre 1990 et 1997, malgré l'inscription aux Monuments Historiques, le domaine est pillé par un marchand de biens.
En avril 1997, à la suite d'une saisie immobilière, le château est vendu aux enchères.
Un acquéreur Strasbourgeois entreprend des travaux de restauration mais il décède.
Le chantier est arrêté et le château est abandonné.
En novembre 2013, un couple de passionnés, Mr et Mme Joulie achètent le château. Ils décident de le remettre en état.
En 2014, les travaux commencent avec l'aide des membres de l'association Les Amis du Château des Bordes, présidée par Françoise Joulie.
Depuis 2018, un petit restaurant propose une cuisine traditionnelle à base de produits locaux, dans le pavillon nord des écuries.
Pour plus de renseignements afin de visiter le château (uniquement sur rendez-vous) :
Parc d'Urzy (Nièvre)
Le 31 juillet 2018, en début d'après-midi, visite du parc d'Urzy.
Article à venir...
Pour plus de renseignements afin de visiter le parc d'Urzy :
Château de Sagonne (Cher)
Le 31 juillet 2018, le matin, j'ai visité le Château de Sagonne.
En 832, un ancien oppidum construit le long de la voie romaine qui reliait Lyon à Bourges se trouve à la place du château.
Selon une charte de l'an 832, Wilfried (comte de Bourges) aurait donné le domaine à sa fille Agane pour son mariage avec Robert (un des aïeux d'Hugues Capet).
Depuis 1265, la seigneurie de Sagonne appartient aux Comtes de Sancerre.
Ils en ont hérité de la famille Charenton-Montfaucon.
Pendant le 14ème siècle, le château est élevé afin de contrôler l'itinéraire de Bourges à Sancoins.
 cette époque, les fossés sont remplacés par des douves en eau.
En janvier 1423, Sagonne est réquisitionné par le Dauphin de France pour y mettre une garnison contre les Anglais qui tenaient la Charité-su-Loire.
En 1428, Anne de Bueil (héritière des Sancerre) se marie avec Pierre d'Amboise, compagnon de Jeanne d'Arc.
La famille des Amboise possède donc Sagonne.
En 1542, Antoinette d'Amboise est obligée de vendre le château à Jean Babou de La Bourdaisière.
Au 15ème siècle, Sagonne devient un Comté.
En 1632, Charles de l'Aubespine rachète le château.
En février 1694, Claude Lebas de Montargis rachète le château aux enchères.
En avril 1695, il le revend à Nicolas-Bernard Morel de Boistiroux
Jules Hardouin-Mansart (architecte) fait tout son possible pour récupérer le château que son gendre Claude Lebas de Montargis avait vendu à Nicolas-Bernard Morel de Boistiroux.
En février 1699, Jules Hardouin-Mansart obtient que l'abbé soit soumis au droit de retrait féodal.
Il voulait posséder un domaine féodal titré pour pouvoir être anobli.
En 1682, il sera anobli par le Roi.
Entre 1700 et 1703, il a effectué d'importants travaux de remise au goût du jour du château.
En 1708, Jacques Hardouin-Mansart hérite du château en vertu de la donation contenue dans son acte de mariage de 1701 avec Madeleine Bernard.
En 1754, étant en manque d'argent, Jacques laisse la jouissance de la terre à son fils cadet Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne.
En 1765, le château revient à la marquise Anne Claude Louise d'Arpajon (arrière-petite-fille d'Hardouin-Mansart et dame d'honneur de la dauphine Marie-Antoinette).
Le 27 juin 1794, Anne Claude Louise d'Arpajon est guillotinée lors de la Révolution Française.
Le château sera pillé, les toitures sont démontées afin de récupérer le plomb.
Le château sert de carrière de pierre et sera transformé en ferme.
En 1914, le château est à l'abandon lorsqu'il est classé Monument Historique.
À partir de 1977, le château est racheté par François Spang-Babou.
Le château fait l'objet de multiples restaurations lors de chantiers organisés par une association membre de Rempart.
Le château médiéval, en partie rénové, est aujourd'hui ouvert à la visite.
La partie classique du 18ème siècle a disparu.
Pour plus de renseignements afin de visiter le château :
Pont-canal du Guétin (Cher)
Le 30 juillet 2018, en fin de journée, visite du pont-canal du Guétin.
En 1827, les travaux du pont-canal commencent.
Les Ponts et Chaussées ont effectué les travaux sous la supervision de l'ingénieur Adolphe Jullien.
En 1838, le pont-canal est inauguré.
La même année, il est ouvert à la navigation, en même temps que le canal.
Le pont a une longueur de 343 mètres.
Il est équipé en aval d'une triple écluse permettant de rattraper le dénivelé d'environ 9,50 mètres.
Pendant 50 ans, il a assuré le passage de bateaux de 30 mètres de long.
Entre 1895 et 1896, il est mis au gabarit dit «Freycinet» (écluses de 39 m X 5,20m).
L'écluse triple a été remplacée par une écluse double afin de faire passer des bateaux plus grands.
Aujourd’hui, le pont-canal est géré et entretenu par Les Voies Navigables de France (VNF).
Il permet toujours de faire traverser les bateaux de marchandises mais aussi de plaisance.
Pour plus de renseignements afin de visiter le pont-canal du Guétin :
https://www.mairie-cuffy.fr/pont-canal-guetin-cuffy-18_fr.html
Écluse des Lorrains (Cher)
Le 30 juillet 2018, en quittant le village d'Apremont-sur-Allier, je m'arrête quelques dizaines de minutes à côté de l'Écluse des Lorrains.
En 1838, l'écluse des Lorrains est construite.
Elle est de forme circulaire et était destinée à :
- récupérer de l'eau dans l'Allier pour alimenter le canal latéral à la Loire
- et transporter du sable depuis le bec d'Allier jusqu'au canal latéral à la Loire.
En 1947, des travaux pour améliorer la prise d'eau et aménager l'écluse en bassin de décantation ont été réalisés.
Pour ce faire, un barrage a été construit et le vannage à l'entrée de l'écluse a été amélioré.
Depuis 1951, à la fin des travaux, l'écluse n'a pas changé.
Pour plus de renseignements afin de visiter le site de l'écluse :
https://www.web-croqueur.fr/ecluse-des-lorrains-sur-le-canal-lateral-un-patrimoine/
Ville d'Apremont-sur-Allier (Cher)
Le 30 juillet 2018, après les visites du château et du parc floral, j'ai déambulé dans les rues d'Apremont-sur-Allier..
Apremont était un village de carriers.
Les pierres étaient acheminées par des bateaux à fond plat qui suivaient l'Allier puis la Loire.
Les pierres ont notamment servi pour la construction d'édifices religieux, tels que la Cathédrale d’Orléans et l'Abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, ou encore des places fortes comme l'ancienne résidence seigneuriale de Châteauneuf-sur-Loire.
Une maison datant du 15ème siècle, devant l’ancien port d’embarquement, porte encore le nom de « Maison des Mariniers ».
En 1930, Eugène Schneider (voir https://mes-visites-du-patrimoine-francais.overblog.fr/2024/09/chateau-et-parc-floral-d-apremont-sur-allier-cher.html) s'inspire du passé médiéval va mettre en valeur le village accompagné de l’architecte de Galea.
Tout ce qui n'a pas de rapport avec ce passé a été rasé.
Des maisons dans le style néo-médiéval Berrichon ont été construites à la place.
Pour plus de renseignements afin de visiter le village :
Château et Parc Floral d'Apremont-sur-Allier (Cher)
Le 30 juillet 2018, j'ai visité le Château et le Parc Floral d'Apremont-sur-Allier.
Du 12ème au 14ème siècle, la Forteresse Anglo-bourgignonne est habitée par la famille des Barres.
En 1477, Philippe de Boutillat reçoit le château en apanage par le Comte de Nevers.
À cette date, Philippe de Boutillat demande à son suzerain les fonds nécessaires pour reconstruire partiellement le château.
C’est la forteresse qui est visible de nos jours, avec ses cinq tours, ses remparts, ses courtines et ses mâchicoulis.
En 1602, François de Roffignac achète le château.
En 1722, les descendants de François de Roffignac vendent le château à Louis-Marie-Victoire.
À partir de ce moment, le château restera dans la même famille et sera transmis de mère en fille : Béthune, Masseran, Saint-Sauveur, Schneider et Brissac.
En 1801, Caroline de Fiesque-Masseran (l'aînée des petites-filles de la comtesse de Béthune-Pologne Antoinette-Marie-Louise Crozat de Thiers) épouse Aldonce, marquis Paul-Henry-Raymond de Rafélis de Saint-Sauveur.
Mais Aldonce perd sa fortune dans les fêtes et les jeux.
Complètement ruiné, il se suicide.
Toutes ses terres, voitures, meubles sontvendus.
Il ne reste que le château d'Apremont qui ne se transmet que par les femmes. Mais il est inhabité.
En 1894, Antoinette de Rafélis-Saint-Sauveur, arrière-petite-fille d'Aldonce, épouse Eugène Schneider.
Antoinette emmène Eugéne en voyage de noces à Apremont.
Il s'enthousiasme pour le site.
Par la suite, il rachète à sa belle-mère et à ses beaux-frères leurs parts respectives et devient alors le seul propriétaire du château.
Pendant 50 ans, il passera son temps à transformer et améliorer le confort du château.
En 1918, Antoinette perd un de ses fils, tué dans un combat aérien.
Antoinette étant inconsolable, Eugène lui donne un jardin, à sa demande.
En 1942, à la mort d'Eugène, Antoinette ne cessera pas d'entretenir la demeure.
En 1969, Antoinette décède.
Sa fille Marie/May Schneider (duchesse de Brissac) épouse Pierre de Cossé (duc de Brissac).
Avec son mariage, Marie/May devient la propriétaire du château.
En 1970, Gilles de Brissac ayant eu le goût des jardins grâce à sa grand-mère Antoinette, décide de créer un parc floral à Apremont.
Celui-ci englobe une partie du village.
Les travaux commencent cette année-là, sur un terrain plat.
Il a fallu 650 tonnes de rochers pour construire la cascade.
Des étangs ont été construits sur lesquels des plantes aquatiques, de nymphéas et de lotus s'épanouissent.
De la pelouse a été plantée à la place des prés, et des arbustes à fleurs ont été plantés.
Un Pont-Pagode qui rappelle la Chine, un Pavillon Turc et son décor rappelle les rives du Bosphore et les splendeurs de l'Empire Ottoman, un Belvédère d'inspiration Russe sont les œuvres du peintre-architecte d’origine russe, Alexandre Serebriakoff.
10 ans de travaux ont été nécessaires pour les construire.
Les périodes de floraison :
mars : magnolia, forsythia, weigelia, seringa
avril : cerisiers et pommiers à fleurs, pivoines arborescentes
mai : azalée, rhododendron, glycine, pivoine
juin : rose, clématite, digitale, lupin
juillet : hemerocalle, hydrangea, agapanthe, perovskia
août : clerodendron, hibiscus, clematite, rosier remontant
septembre : aster, dahlia, sedum
Pour plus de renseignements afin de visiter le domaine du Château (l'intérieur du Château ne se visite pas) et le Parc Floral :
https://www.apremont-sur-allier.com/explorer/le-chateau/
Grand Phare de Goulphar à Kervilahouen (Morbihan)
Le 19 juillet 2018, visite du Grand Phare de Goulphar, à proximité de la commune de Kervilahouen.
De 1826 à 1835, le phare de Goulphar est construit sur les ruines du premier Fortin Fouquet.
Il est construit selon les plans d'Augustin Fresnel.
En janvier 1836, le phare est mis en service.
En 1882, un petit bâtiment est construit pour abriter un signal sonore (sirène de brume) aux abords de l’anse de Goulphar.
Le signal sonore est relié à la salle des machines du phare par un tuyau qui mène à l’air comprimé.
Le 12 juin 1992, le phare, la parcelle et les bâtiments, ainsi que la sirène de brume font l'objet d'une inscription aux Monuments Historiques.
En 1992, le phare est entièrement électrifié.
En 2000, le phare est automatisé. L'allumage des feux s'effectue grâce à une cellule photoélectrique.
Le 23 mai 2011, le phare de Goulphar est classé aux Monuments Historiques en même temps que 12 autres phares bretons.
Le phare de Goulphar est un phare d'atterrissage.
Il est composé d'une double tour de granite (capable de résister à des vents jusqu'à 400 km/h) mesurant 52,25 mètres de hauteur.
Le phare se trouve à 92 mètres au-dessus de la mer.
Un Musée expliquant le fonctionnement des phares et des balises maritimes se situe dans les 5 salles du rez-de-chaussée entourant le fût central.
Il est possible de monter en haut du phare en empruntant les 247 marches.
En haut des marches, un balcon panoramique se trouve à 43 mètres de hauteur.
Pour plus de renseignements afin de visiter le phare de Goulphar :
https://www.belle-ile.com/decouvrir/une-ile-remarquable/le-grand-phare/
Citadelle Vauban à Le Palais (Morbihan)
Le 18 juillet 2018, visite de la Citadelle Vauban à Le Palais.
Depuis le 11ème siècle, le Fort de Pallaë appartient aux moines de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé.
Ils possédaient la seigneurie de l'île.
En 1549, François de Rohan (Abbé de Sainte-Croix de Quimperlé et Abbé de Saint-Sauveur de Redon) est propriétaire.
La même année, Albert de Gondi rachète le Fort sur ordre du roi Henri II.
Il utilisera les pierres de grès du château de l'Hermine de Vannes pour reconstruire le Fort.
En 1661, l'État sous Louis XIV est propriétaire de la Forteresse.
En 1674, les travaux de fortifications sont confiés à Vauban.
En 1683, Vauban considère que les travaux sont presque finis.
Cependant, la disposition des lieux sera fatale face au roi George.
En effet, pendant la guerre de Sept Ans, le roi George saisi Belle-Île-en-Mer.
Du 11 juin 1761 au 11 avril 1763, la Forteresse est occupée par les Britanniques.
En 1789, l'État récupère la Forteresse.
Dans la nuit du 24 au 25 mars 1873, un mur d’escarpe s’écroule sur une longueur de 47 mètres.
Ce mur avait été construit par Nicolas Fouquet lorsqu’il avait fait refaire les fortifications.
Pendant la Première Guerre Mondiale, la Citadelle sert de prison pour les officiers allemands.
Après la Première Guerre Mondiale, la Citadelle est abandonnée.
Le 1er mai 1933, la Citadelle est déclassée du domaine public militaire.
Les Domaines décident de s’en défaire.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la citadelle Vauban de Belle île en Mer a servi à détenir les soldats allemands faits prisonniers.
Le 12 août 1960, la Citadelle est inscrite sur l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques.
En 1960, la citadelle est mise aux enchères par l’administration des Domaines.
Elle est adjugée à André et Anna Larquetoux pour la somme de 2 254 405,39 Anciens Francs.
Ils vont y habiter et la restaurer complètement.
Les époux Larquetoux ont investi leur fortune dans les travaux gigantesques de restauration.
Ils ont dépensé 38,87 millions d’euros de 1960 à 1992.
Ils n'ont reçu aucune aide financière, ni mécénat.
En 1992, le Ministère chargé de la Culture décide de contribuer financièrement avec une subvention couvrant 20 % des dépenses de restauration.
En 1994, le Département du Morbihan s’implique à son tour financièrement.
La Citadelle est le plus grand chantier privé de France.
Mr Larquetoux avait créé une entreprise de travaux. Elle emploie 20 personnes.
Depuis 2001, la Citadelle appartient au Groupe Savry "Les Hôtels Particuliers".
Le Musée est complété d'un hôtel.
Le 22 juin 2007, la citadelle est classée au titre des Monuments Historiques.
Pour plus de renseignements afin de visiter la Citadelle :
https://www.belle-ile.com/decouvrir/une-ile-remarquable/la-citadelle-vauban/
Fort Sarah Bernhardt et Phare des Poulains à Sauzon (Belle-Île-en-Mer)
Le 15 juillet 2018, visite autour du Fort Sarah Bernhardt et du Phare des Poulains sur la commune de Sauzon.
En 1859, un corps de garde crénelé de modèle 1846 est construit à l’extrême nord de Belle-Île-en-Mer.
En 1887, Sarah Bernhardt se blesse au genou sur un bateau après une tournée aux Amériques.
La blessure s'aggrave, car non soignée.
En 1894, Sarah Bernhardt (50 ans) est au sommet de sa gloire. À ce moment là, c'est la première star internationale de l'Histoire du monde du spectacle.
Avec son ami Georges Clairin, elle découvre Belle-Île-en-Mer.
Elle tombe sous le charme des lieux et en fait son paradis immédiatement.
Lors d'une promenade sur la Pointe des Poulains, elle trouve le fortin désaffecté. Il est à vendre.
Elle l'achète dans les heures qui suivent.
Elle commence d'importants travaux pour réhabiliter le fort afin de pouvoir y passer ses vacances d'été.
Elle en profitera pendant 30 ans.
Son domaine s'étend sur 46 hectares, en comptant la ferme et le Manoir de Penhoët (détruit lors de la Seconde Guerre Mondiale), deux maisons pour recevoir ses invités (la villa Lysiane (prénom de sa petite-fille) et la maison des Cinq parties du Monde (en rapport avec ses tournées internationales)), une basse-cour d'élevage, des courts de tennis.
Elle avait fait construire un mur d'enceinte autour de sa propriété afin d'éloigner les curieux.
Les habitants locaux la surnomment "la dame Blanche", "la dame des Poulains" ou "la dame de Penhoët".
Parmi ses nombreux invités, elle a reçu le Roi Édouard VII du Royaume-Uni.
En 1902, elle consulte un professeur Berlinois lors d’une tournée. Il lui diagnostique une tuberculose ostéo-articulaire et prescrit une immobilisation de six mois.
Elle passera outre l'immobilisation.
En 1914, elle reçoit du ministre René Viviani la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, pour avoir répandu la langue française dans le monde entier en tant que comédienne et pour ses services d'infirmière pendant la guerre franco-prussienne de 1870 à 1871.
De septembre 1914 à février 1915, sa jambe droite est plâtrée. Son genou développera une gangrène.
L'actrice est amputée au-dessus du genou le 22 février 1915 à la clinique Saint-Augustin de BorBordeauxe
Le 22 février 1915, Sarah se fait opérer à la clinique Saint-Augustin à Bordeaux.
En conséquence, sa jambe droite est amputée au-dessus du genou.
En 1922, Sarah est malade et surendettée.
Elle est contrainte de vendre sa propriété.
Le 26 mars 1923, Sarah décède à Paris.
Son corps repose au cimetière du Père-Lachaise à Paris.
Au début des années 2000, le fort et les deux villas sont à l'abandon depuis le décès de Sarah.
Le Conservatoire du Littoral acquiert le domaine. Il restaure le fort et les villas afin de les transformer en musée du nom de Sarah Bernhardt.
Le Musée retrace la vie de la comédienne.
Une grande partie du domaine de 46 hectares a été transformé en golf.
Les objets personnels de Sarah Bernhardt ainsi que ces sculptures et tableaux, documents et affiches de spectacles sont exposés au Musée de la Citadelle de Belle-Île-en-Mer à Le Palais.
En 1805, un projet de construction d'une tourelle est envisagé à la pointe des Poulains.
Mais le projet n'ira pas plus loin.
En 1867, un phare est construit sur la Pointe des Poulains.
Le 15 septembre 1868, le phare est inauguré.
Il émet un éclair blanc toutes les 5 secondes.
C'est une tour carrée en maçonnerie lisse, selon le plan d'un phare tel que défini par l'ingénieur Léonce Reynaud.
La tour est accolée au pignon d'une maison rectangulaire en maçonnerie lisse également.
La maison est protégée par des murs de 2 mètres de hauteur.
Au début du 20ème siècle, la Pointe des Poulains est réputée être très dangereuse.
De nombreux bateaux de pêche croisent dans les parages pour la pêche aux sardines.
Plusieurs courants océaniques se heurtent sur la pointe avec des vents violents qui viennent de toutes les directions.
En raison de la hausse du trafic maritime, il devenait nécessaire d'établir une signalisation afin de protéger les bateaux sur l'une des pointes les plus dangereuses de l'île, entre la Pointe des Poulains et la Pointe de la Presqu’île de Quiberon.
En 1950, le phare est électrifié.
En 1971, le phare est automatisé.
La Pointe des Poulains a été rendu populaire par Sarah Bernhardt, qui avait acheté le Fort des Poulains voisin (voir description ci-dessus).
Pour plus de renseignements afin de visiter le phare et le fort :
https://www.pharesdefrance.fr/les-phares-a-voir/bretagne-pays-de-la-loire/phare-des-poulains