Fort Sarah Bernhardt et Phare des Poulains à Sauzon (Belle-Île-en-Mer)
Le 15 juillet 2018, visite autour du Fort Sarah Bernhardt et du Phare des Poulains sur la commune de Sauzon.
En 1859, un corps de garde crénelé de modèle 1846 est construit à l’extrême nord de Belle-Île-en-Mer.
En 1887, Sarah Bernhardt se blesse au genou sur un bateau après une tournée aux Amériques.
La blessure s'aggrave, car non soignée.
En 1894, Sarah Bernhardt (50 ans) est au sommet de sa gloire. À ce moment là, c'est la première star internationale de l'Histoire du monde du spectacle.
Avec son ami Georges Clairin, elle découvre Belle-Île-en-Mer.
Elle tombe sous le charme des lieux et en fait son paradis immédiatement.
Lors d'une promenade sur la Pointe des Poulains, elle trouve le fortin désaffecté. Il est à vendre.
Elle l'achète dans les heures qui suivent.
Elle commence d'importants travaux pour réhabiliter le fort afin de pouvoir y passer ses vacances d'été.
Elle en profitera pendant 30 ans.
Son domaine s'étend sur 46 hectares, en comptant la ferme et le Manoir de Penhoët (détruit lors de la Seconde Guerre Mondiale), deux maisons pour recevoir ses invités (la villa Lysiane (prénom de sa petite-fille) et la maison des Cinq parties du Monde (en rapport avec ses tournées internationales)), une basse-cour d'élevage, des courts de tennis.
Elle avait fait construire un mur d'enceinte autour de sa propriété afin d'éloigner les curieux.
Les habitants locaux la surnomment "la dame Blanche", "la dame des Poulains" ou "la dame de Penhoët".
Parmi ses nombreux invités, elle a reçu le Roi Édouard VII du Royaume-Uni.
En 1902, elle consulte un professeur Berlinois lors d’une tournée. Il lui diagnostique une tuberculose ostéo-articulaire et prescrit une immobilisation de six mois.
Elle passera outre l'immobilisation.
En 1914, elle reçoit du ministre René Viviani la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, pour avoir répandu la langue française dans le monde entier en tant que comédienne et pour ses services d'infirmière pendant la guerre franco-prussienne de 1870 à 1871.
De septembre 1914 à février 1915, sa jambe droite est plâtrée. Son genou développera une gangrène.
L'actrice est amputée au-dessus du genou le 22 février 1915 à la clinique Saint-Augustin de BorBordeauxe
Le 22 février 1915, Sarah se fait opérer à la clinique Saint-Augustin à Bordeaux.
En conséquence, sa jambe droite est amputée au-dessus du genou.
En 1922, Sarah est malade et surendettée.
Elle est contrainte de vendre sa propriété.
Le 26 mars 1923, Sarah décède à Paris.
Son corps repose au cimetière du Père-Lachaise à Paris.
Au début des années 2000, le fort et les deux villas sont à l'abandon depuis le décès de Sarah.
Le Conservatoire du Littoral acquiert le domaine. Il restaure le fort et les villas afin de les transformer en musée du nom de Sarah Bernhardt.
Le Musée retrace la vie de la comédienne.
Une grande partie du domaine de 46 hectares a été transformé en golf.
Les objets personnels de Sarah Bernhardt ainsi que ces sculptures et tableaux, documents et affiches de spectacles sont exposés au Musée de la Citadelle de Belle-Île-en-Mer à Le Palais.
En 1805, un projet de construction d'une tourelle est envisagé à la pointe des Poulains.
Mais le projet n'ira pas plus loin.
En 1867, un phare est construit sur la Pointe des Poulains.
Le 15 septembre 1868, le phare est inauguré.
Il émet un éclair blanc toutes les 5 secondes.
C'est une tour carrée en maçonnerie lisse, selon le plan d'un phare tel que défini par l'ingénieur Léonce Reynaud.
La tour est accolée au pignon d'une maison rectangulaire en maçonnerie lisse également.
La maison est protégée par des murs de 2 mètres de hauteur.
Au début du 20ème siècle, la Pointe des Poulains est réputée être très dangereuse.
De nombreux bateaux de pêche croisent dans les parages pour la pêche aux sardines.
Plusieurs courants océaniques se heurtent sur la pointe avec des vents violents qui viennent de toutes les directions.
En raison de la hausse du trafic maritime, il devenait nécessaire d'établir une signalisation afin de protéger les bateaux sur l'une des pointes les plus dangereuses de l'île, entre la Pointe des Poulains et la Pointe de la Presqu’île de Quiberon.
En 1950, le phare est électrifié.
En 1971, le phare est automatisé.
La Pointe des Poulains a été rendu populaire par Sarah Bernhardt, qui avait acheté le Fort des Poulains voisin (voir description ci-dessus).
Pour plus de renseignements afin de visiter le phare et le fort :
https://www.pharesdefrance.fr/les-phares-a-voir/bretagne-pays-de-la-loire/phare-des-poulains
Château de Meillant (Cher)
Le 12 août 2017, visite du Château de Meillant.
Au 11ème siècle, Raoul VI (Prince de Déols) avait fait construire une tour pour protéger ses terres.
À la mort de Raoul VI, sa fille Denise de Déols hérite des terres.
En 1189, elle se marie avec André Ier de Chauvigny.
En 1200, André Ier de Chauvigny part soutenir Arthur contre le Roi Jean.
En 1202, il est fait prisonnier pendant la bataille de Mirebeau et décède en captivité à Rouen.
En 1204, Denise de Déols se remarie avec Guillaume Ier, Comte de Sancerre.
Son fils aîné, Guillaume Ier de Chauvigny hérite des terres.
Il construit une ville à proximité du château.
En 1233, Guillaume Ier de Chauvigny céde les terres à son demi-frère, Louis Ier de Sancerre.
Entre la fin du 13ème et le début du 14ème siècle, Étienne de Sancerre fait construire le château actuel.
À sa mort en 1308, son frère Jean II de Sancerre devient propriétaire de la seigneurie.
Les héritiers de Jean II de Sancerre se passeront le domaine.
Viendra par la suite Louis II de Sancerre, puis Jean III de Sancerre, et enfin Marguerite de Sancerre (la fille unique de Jean III de Sancerre).
Le 27 juin 1374, après être devenue veuve en 1370, elle épouse en secondes noces à Riom, le dauphin d'Auvergne Béraud II.
En 1404, Marguerite-Dauphine (une des filles de Béraud II et Marguerite) épouse Jean IV de Bueil.
En 1418, Marguerite-Dauphine décède mais laisse l'usufruit de Meillant et Charenton à sa sœur Jacquette-Dauphine, abbesse de Saint-Menoux.
En 1453, Charles d'Albret accorde trois années à l'abbesse pour qu'elle lui rende son hommage.
En 1438, Anne de Bueil (une fille de Marguerite de Bueil) se marie avec Pierre Ier d'Amboise-Chaumont.
Le 20 octobre 1453, ils acquièrent les seigneuries de Meillant et Charenton par échange.
À partir du 6 mai 1464, ils transmettent à leur fils aîné Charles Ier d'Amboise la nue-propriété de Meillant pour son mariage avec Catherine de Chauvigny-Châteauroux.
Le 28 juin 1473, Pierre d'Amboise décède à Meillant.
De 1473 à 1510, la famille d'Amboise fait construire le corps de logis central, la chapelle et la tour du Lion avec sa vis, côté cour.
Les constructions ont été commencées par Charles Ier d'Amboise et ont été achevées par Charles II d'Amboise.
Le 22 février 1481, à la mort de Charles Ier, le Maréchal Charles II d'Amboise (son fils) continue les travaux.
Étant retenu par ses fonctions de lieutenant du roi en Italie et de gouverneur du Milanais, il fait surveiller les travaux par son oncle, le cardinal d'Amboise.
À la fin du 15ème siècle, deux corps de logis rectangulaires sont construits.
En 1505, Louis XII s'arrête à Meillant. En témoigne la sculpture d'un porc-épic couronné sur une tour.
Le 11 février 1511, Charles II d'Amboise décède à Correggio.
Son fils unique Georges d'Amboise hérite du château mais il décède en 1525 à la bataille de Pavie.
En 1522, Georges d'Amboise consigne, dans son testament, laisser ses biens à sa tante Catherine de Chaumont d'Amboise.
Le 21 octobre 1525, les terres de Meillant et de Charenton reviennent à Catherine d'Amboise.
En 1542, Catherine d'Amboise transmé ses terres de Meillant, Charenton, Lignières et Chaumont à sa nièce Antoinette.
Le 4 décembre 1543, étant ruinée par son troisième mari Louis de Luxembourg-Roussy, elle est contrainte de vendre la nue-propriété à ses fils Gilbert et Charles de La Rochefoucauld.
En 1545, Charles de La Rochefoucauld épouse Françoise de Chabot. Ils auront 3 filles : Françoise, Antoinette et Charlotte.
En 1589, Antoinette de La Rochefoucauld se marie avec Antoine de Brichanteau.
Les seigneuries de Meillant et Charenton lui reviennent lors de son mariage.
En 1550, Catherine d'Amboise décède.
Le 4 juillet 1553, après la mort d'Antoinette d'Amboise et en accord avec ses frères, Charles de La Rochefoucauld reste le seul propriétaire des terres de sa mère.
À la mort de Charles, sa veuve Françoise de Chabot restera dame de Meillant jusqu'en 1600.
Le 5 mai 1627, Antoinette de La Rochefoucauld décède.
En 1653, Nicolas de Brichanteau décède.
Son deuxième fils, Claude-Alphonse de Brichanteau lui succéde.
En 1658, après sa mort, sa veuve Angélique d'Aloigny reste dame de Meillant jusqu'en 1676.
Son fils Louis-Fauste de Brichanteau épouse Marie-Henriette d'Aloigny de Rochefort.
Ils auront 3 enfants : Louis, Armand et Louise-Madeleine-Thérèse.
Au début du 17ème siècle, Claude Chastillon réalise un dessin montrant le château avec une galerie de 7 arcades à l'ouest.
Aujourd'hui, il ne reste que 2 piles dans le jardin.
La galerie ressemblait à celle du château de la Verrerie.
Le 12 septembre 1710, Louise-Madeleine-Thérèse de Brichanteau se marie avec Pierre-François Gorge d'Antraigues.
Le même jour, le père du marié, Pierre Gorge d'Antraigues achète aux enfants Brichanteau les terres de Meillant, Chandeuil, Pondy et Charenton, et en donne l'usufruit à son fils Pierre-François.
La nue-propriété reviendra aux enfants à naître.
S'il n'y en a pas, l'héritage reviendra à son autre fils Chrétien-François Gorge d'Antraigues, et à sa fille Julie-Christine-Régine Gorge d'Antraigues.
En avril 1732, Chrétien-François Gorge d'Antraigues vend la totalité de l'usufruit et la moitié de la nue-propriété de Meillant à sa demi-sœur Julie-Christine-Régine Gorge.
En 1755, Armand-Joseph de Béthune prend possession de Meillant et Charenton.
Au 18ème siècle, les remparts protégés par les douves disparaissent.
En 1857, Henriette-Adélaïde-Joséphine du Bouchet de Sourches de Tourzel donne le château à sa nièce Virginie de Sainte-Aldegonde.
À partir de 1842, le château est restauré par l'architecte Louis Lenormand.
En 1862, le château est provisoirement classé aux Monuments Historiques.
En 1887, le propriétaire demande le déclassement de son château.
Le 2 mars 1926, le château est à nouveau inscrit aux Monuments historiques.
Le 4 avril 1963, les façades et les toitures du château sont à leurs tours classées aux Monuments Historiques.
Le Marquis Aimery de Mortemart est l'actuel propriétaire du château.
Pour plus de renseignements afin de visiter le château :
Musée de la Mine à La Machine (Nièvre)
Le 11 août 2017, l'après-midi, j'ai visité le Musée de la Mine à La Machine.
Depuis le 2ème siècle, le charbon a été exploité.
Au 15ème siècle, des petites exploitations à ciel ouvert sont tenues par des charbonniers.
Au 17ème siècle, Jean-Baptiste Colbert remarque ces mines de charbon.
Il demande d'utiliser le charbon pour les forges de la Marine de Louis XIV.
Il fait construire une machine (un baritel) avec l'aide d'ingénieurs.
La machine donnera son nom au Lieu-dit qui deviendra une ville au fil du temps.
En 1863, la Compagnie Schneider du Creusot rachète la houillère pour alimenter ses hauts fourneaux.
Elle a beaucoup investi puis a fait construire des halles de lavage et de triage, une église, des écoles et des cités pour loger les mineurs.
Au 20ème siècle, la compagnie Schneider du Creusot emploie 1600 mineurs.
La profondeur de forage atteignait 700 mètres.
En 1946, toutes les houillères françaises sont nationalisées.
La Machine passe ainsi sous le contrôle des Houillères de Blanzy (Saône-et-Loire).
En 1974, à la fermeture du dernier puits, de nombreux mineurs ont souhaité garder une trace de leur métier.
Ainsi, ils ont créé un lieu éducatif et pédagogique.
En 1983, le Musée de la Mine comprend le musée installé dans l'ancien siège administratif des houillières, le chevalement sur son carreau de la mine (avec le parc à matériaux, la salle de machine d'extraction et la lampisterie) ainsi que l'ancienne galerie de mine-école sous le carreau.
La visite de la galerie de mine-école n'est accessible qu'à la lueur des lampes de mineurs.
En 2015, Monsieur Serge Bonnotte, ancien mineur né à La Machine, a fait don au Musée de près de trois tonnes de minéraux et fossiles, dont une tonne d’ammonites.
Pour plus de renseignements afin de visiter le Musée de la Mine de La Machine :
https://www.ccsn.fr/musee-de-la-mine-2/informations-pratiques/
Château d'Ainay-le-Vieil (Cher)
Le 11 août 2017, le matin, j'ai visité le Château d'Ainay-le-Vieil.
Autrefois, il y avait un site occupé par les Gallo-romains à la place du château.
En 476, le château est déjà fortifié.
Il se situe à la frontière entre les domaines d'Aquitaine et de ceux des rois de France en territoire anglais.
Cette position stratégique perdurera jusqu'à la fin de la Guerre de Cent Ans.
En 1180, la ville d'Ainay-le-Vieil porte le nom d'Ainacum Vetus. Elle est au cœur d'une châtellenie des seigneurs de Bourbon.
Elle se trouvait à proximité de la voie romaine entre Bourges et Néris.
La ville gallo-romaine la plus proche est Drevant.
En 1213, la terre d'Ainay-le-Vieil appartient à Pierre des Barres.
En 1221, étant lié à la Comtesse de Nevers, Pierre des Barres reçoit des fiefs.
En 1222, il se porte caution des fiefs qu'il a reçu.
Vers 1233-1234, Pierre des Barres décède.
Pendant plus d'un siècle, la famille de Sully (originaire de Sully-sur-Loire) possède le château.
Pendant la Guerre de Cent Ans, le château servira à harceler les Anglais.
En 1356, après la défaite de Poitiers, le château est le seul à rester français dans la région.
À la fin des guerres franco-anglaises, le château perd tout intérêt militaire.
En 1433, lors du mariage de Belle-assez de Sully, la terre d'Ainay-le-Vieil passe aux Barons de Culant.
Lors de la Révolution Française, la Forteresse est épargnée de la destruction.
Le Marquis de Bigny était dans son autre château. Celui de Bigny au Nord de Saint-Amand-Montrond.
Au 19ème siècle, son neveu Anatole de Chevenon, devient le nouveau Marquis de Bigny.
Entre 1955 et 1860, il restaure le château et les jardins.
Le parc est transformé en jardin paysager et des chartreuses sont créées.
En 1872, Anatole de Chevenon décède.
Sa fille, la Vicomtesse de Villefranche hérite d’Ainay-le-Vieil.
Le château passera ensuite à sa fille, la Marquise de Colbert-Chabanais puis à sa petite-fille la Baronne Géraud d’Aligny.
En 1954, le Baron et la Baronne Géraud d’Aligny, parents des actuels propriétaires, décident d’ouvrir le château au public.
Ils sont également à l’initiative de la Route du Cœur de la France.
La route deviendra ensuite la route JacquesCœur.
En 1984, une tempête dévaste le parc.
Au début du 17ème siècle, deux pavillons de style Renaissance marquent l'entrée des jardins.
Au 19ème siècle, le parc devient paysager.
Au 20ème siècle, il possède de nombreux arbres, comme les cyprès chauves.
En 2022, le domaine reçoit le Prix des Jardins du Grand Trophée Dassault Histoire et Patrimoine.
Pour plus de renseignements afin de visiter le château :
Château de Châtillon-en-Bazois (Nièvre)
Le 10 août 2017, l'après-midi, visite du Château de Châtillon-en-Bazois.
Le château de Châtillon-en-Bazois est habité depuis les années 900.
C'est une ancienne place forte.
Jusqu'en 1370, le château était occupé par les sires de Châtillon-en-Bazois.
Pendant 10 siècles, le château a été transformé en forteresse médiévale.
Depuis 1972, Sribny et Moreau-Sribny est propriétaire du Château.
Le 24 octobre 1989, le domaine du Château est inscrit aux Monuments Historiques.
La Tour de Défense du 13ème siècle est transformée en appartement privé.
Les jardins sont labellisés jardin remarquable.
Le Château de Chatillon-en-Bazois est une demeure familiale encore habitée de nos jours.
Pour plus de renseignements afin de visiter le château :
Carrière Souterraine d'Aubigny (Yonne)
Le 10 août 2017, le matin, j'ai visité la Carrière Souterraine d'Aubigny.
La carrière a été exploitée pendant des centaines d'années.
La pierre de la carrière a été utilisée pour la construction de l'Opéra Garnier et de l'Hôtel de ville de Paris.
Le Conservatoire National des Arts et Métiers, les cathédrales d'Auxerre et Sens.
Mais également de nombreux édifices publics.
L'extraction des pierres a laissé d'importantes grottes qui portent les traces des outils utilisés par les carriers.
L'exploitation de la carrière a cessé en 1940.
La Carrière Souterraine d’Aubigny est classée Site Touristique Majeur de la Bourgogne.
Le site est ouvert au public depuis 1992 sur 1,5 hectares.
Pour plus de renseignements afin de visiter la carrière :
Château de Chastellux (Yonne)
Le 9 août 2017, visite du Château de Chastellux.
Le premier château de Chastellux était un Fort en bois et en pierre du temps des Romains.
La tête de la Reine Brunehilde se trouve sur le blason des seigneurs de Chastellux.
La famille de la Reine a régné jusqu'à la fin du 6ème siècle.
Au 12ème siècle, le château est une forteresse.
La tour Saint-Jean est le dernier vestige de ce passé où la seigneurie de Chastellux était indépendante de tout souverain.
Cette tour est composée de cinq niveaux.
L'escalier qui dessert les étages mesure 3,5 mètres de large et a été construit dans l'épaisseur du mur.
Le toit de la tour est surmonté d'une lanterne et d'une cloche de guet. Elle avait pour effet de donner l'alerte en cas de danger.
Au 13ème siècle, il a fallu construire un bâtiment plus important. Il abrite la salle des Gardes.
Après la tour Saint-Jean, c'est également le plus ancien corps de bâtiment.
En 1269, la lignée des Anséric de Montréal s'arrête avec Anséric VI.
La branche des seigneurs de Chastellux descend du frère d'Anséric IV de Montréal et existe encore de nos jours.
Pendant 10 siècles, les générations successives de cette famille n'a cessé d'agrandir et de restaurer le château de Chastellux
En 1417, les seigneurs de Chastellux combattent aux côtés des ducs de Bourgogne lors de la prise de Paris.
Le 31 juillet 1423, le Maréchal Claude de Chastellux bat les armées franco-écossaises lors de la bataille de Cravant.
Pendant les 15 dernières années de sa vie, le Maréchal de Chastellux agrandit le corps de logis qui se trouve entre la tour des Archives et la tour d'Amboise.
Il fera construire également la tour Octogonale et la Chapelle du château.
En 1592, Olivier de Chastellux surélève le bastion militaire par une tour d'habitation. Cette tour est la tour d'Amboise.
Il fait également construire la terrasse qui encercle le château.
Le 13 octobre 1615, le Prince de Condé ordonne la formation d'une compagnie de 100 soldats.
Le 14 octobre 1615, il demande à Olivier de Chastellux d'établir une compagnie de 60 chevaux-légers au sein de son Château.
En effet, la situation géographique de Chastellux est un lieu stratégique pour la défense de la Bourgogne.
En 1621, Louis XIII réunit les différents fiefs des Chastellux au Château afin de témoigner son estime et sa reconnaissance à Hercule (le fils d'Olivier) ainsi qu'à son père.
En 1780, François-Jean de Chastellux participe à la guerre d'indépendance des États-Unis aux côtés de George Washington.
Le 27 avril 1775, il entre à l'Académie Française.
Il teste également sur lui-même, pour la première fois en France avec succès, le vaccin contre la petite vérole.
En 1786, le Comte Henri-Georges de Chastellux reprend la charge de chevalier d'honneur de Madame Victoire (fille de Louis XV), à la suite de la mort de son beau-père.
Il se met également au service de Louis XV.
En février 1791, les filles de France demandent aux Chastellux de les accompagner en Italie afin de les protéger de la Révolution.
En 1792, les révolutionnaires vandalisent le château. Ils volent les armes anciennes du Moyen Âge, la cave est pillée et vendue aux enchères.
Le 5 août 1793, les meubles et archives sont saisis.
Le 10 août 1793, les tableaux d'une valeur inestimable sont brûlés sur la place Saint-Julien d'Avallon.
Les meubles sont volés, les traces de blason sont immédiatement et irrémédiablement détruites.
En 1810, après 19 ans d'exil en Italie, le Comte et la Comtesse de Chastellux reviennent habiter au Château.
Leur fille Georgine de Chastellux épouse Charles de La Bédoyère.
Il accueille Napoléon lors de son retour de l'île d'Elbe.
Louis XVIII avait demandé à Charles de La Bédoyère de mettre Napoléon en état d'arrestation.
Mais Charles s'est finalement mis au service de Napoléon.
Le 19 août 1815, à la chute de Waterloo, Louis XVIII fait fusiller Charles de La Bédoyère à Paris.
Pendant la période de la Restauration, César Laurent de Chastellux (frère de Georgine) en état le domaine.
Il redonne le Château dans son aspect médiéval.
Il en profite pour surélever de deux étages la tour d'Amboise.
Le soir du 15 juin 1940, le Général de Lattre s'installe au château avec son état-major et oblige le comte et la comtesse de Chastellux à s'en aller.
Il souhaite combattre les Allemands du fait de l'emplacement géographique du château mais la bataille n'aura pas lieu.
Le Général partira le lendemain.
Le 6 septembre 1940, le Comte et la Comtesse rentrent au château.
En 1969, le film "Mon oncle Benjamin" d'Édouard Molinaro est tourné avec Jacques Brel et Bernard Blier, depuis le Hameau de la Rivière et dans le domaine du château.
Le 30 mai 1975, un incendie se déclare dans un conduit de cheminée et met le feu à la toiture et aux greniers.
La tour d'Amboise porte encore de nos jours les traces de l'incendie.
En 1982, quelques scènes du téléfilm "L'épingle noire" sont réalisées au château. Pierre Arditi y joue un aristocrate progressiste.
De nos jours, de nombreux vestiges du Fort de l'époque Romaine sont disséminés dans la région dont la mosaïque des Chagnats.
Elle a été trouvée sur le domaine et est visible au musée de l'Avallonnais à Avallon.
Pour plus de renseignements afin de visiter le château :
Village de Saint Nectaire (Puy-de-Dôme)
Le 29 juillet 2017, le matin, visite de Saint Nectaire.
Le territoire de Saint Nectaire est habité depuis le Néolithique, comme en témoigne les nombreux dolmens et menhirs.
L'occupation du site est permanent et le lieu serait le plus peuplé de toute l'Auvergne.
En l'an II, Saint Nectaires est orthographié avec un "s".
Jusqu'à la fin du 3ème siècle, Nectaire (disciple d'Austremoine) prêche la foi de Jésus accompagné des prêtres Auditor et Baudenius.
Il a fait construire une première église afin d'accueillir ses reliques après sa mort.
Entre les 3ème et 4ème siècles, le nom du village provient de Nectaire d'Auvergne (compagnon d'Austremoine) qui a évangé l'Auvergne.
Entre 1146 et 1178, les moines de la Chaise-Dieu reçoivent, de la part de Guillaume VII, la terre de Saint-Nectaire pour y établir un prieuré.
L'église actuelle a été construite à cette période.
Pendant le 18ème siècle, Saint Nectaire redevient une ville thermale avec la construction d'établissements de cure à Saint-Nectaire-le-Bas.
Le professeur de médecine Adolphe Gubler a été un précurseur dans les cures thermales.
De nombreux hôtels ont été construits afin d'héberger les curistes.
Au début du 20ème siècle, la ville compte 3 établissements thermaux : les Bains romains, les Grands Thermes et le Mont Cornadore.
En 1909, la Société des Eaux minérales a fait construire l'hôtel des Bains Romains.
En 1950, la ville comptait encore 57 hôtels.
Pour plus de renseignements afin de visiter le village :
https://ville-saint-nectaire.fr
Chapelle de Vassivière (Puy-de-Dôme)
Le 26 juillet 2017, en fin d'après-midi, visite de la Chapelle de Vassivière.
En 1321, les pierres de l'église de Vassivière (qui était en ruine) sont récupérées, avec l'autorisation du chapitre de Clermont-Ferrand, afin construire l’église de Condat-en-Feniers.
En souvenir du village et de la paroisse qui existaient à Vassivière, une statuette de la Vierge est laissée sous un modeste abri.
En 1547, pendant la Réforme Protestante, Pierre Gef recouvre la vue, qu’il avait perdue en méprisant la dévotion de ses compagnons pour la statue de Marie.
La statue est transportée dans l'église Saint-André de Besse.
Entre 1550 et 1555, Catherine de Médicis, propriétaire des lieux, autorise les prêtres filleuls de Besse de reconstruire la Chapelle.
Le recouvrement de la vue de Pierre Gef est considéré comme un miracle.
Le 6 juin 1555, la Chapelle est inaugurée. Ce jour-là, a lieu également le premier pèlerinage.
Au 17ème siècle, Vassivière est un des grands pèlerinages de France.
En 1634, la chapelle est agrandie.
Pendant la Révolution, la Chapelle est transformée en grange à foin.
En 1809, Napoléon signe le décret de réouverture au culte.
Le 4 juillet 1841, 20000 pèlerins se retrouvent autour de monseigneur Feron, évêque de Clermont-Ferrand.
Le 3 juillet 1881, 30000 pèlerins sont présents pour la célébration du couronnement de la statue.
En 1981, 10000 personnes sont présentes pour le Centenaire du couronnement.
La célébration est présidée par le Cardinal Marty.
Le 4 mai 1984, la Chapelle est inscrite aux Monuments Historiques.
À côté de la Chapelle de Vassivière se trouve l'Auberge des Pèlerins.
Pour plus de renseignements afin de visiter la Chapelle et/ou pour vous restaurer à l'Auberge :
https://www.sancy.com/fr/fiche/patrimoine-culturel/chapelle-de-vassiviere-besse-et-saint-anastaise_TFO4636926/
https://www.auvergne-destination.com/fiches/auberge-des-pelerins/
Randonnée du Puy de Sancy (Puy-de-Dôme)
Le 26 juillet 2017, randonnée au Puy de Sancy, depuis la station de ski Super-Besse.
Entre 1 et 0,2 millions d'années avant notre ère, le Puy de Sancy s'est formé sur le versant Sud du massif des monts Dore.
À cette époque, il atteignait les 2500 mètres d'altitude.
Le Puy de Sancy est le point culminant du stratovolcan des monts Dore.
À la suite d'éboulements causés par l'érosion, en particulier pendant l'ère glaciaire, le Puy de Sancy a perdu de la hauteur.
De nos jours, il atteint 1885 mètres d'altitude.
Le Puy de Sancy est fréquenté depuis l'Antiquité.
Entre 955 et 985, à la fin du haut Moyen Âge, se trouvait une cortem (fraction d'un grand domaine) au pied du puy de Sancy. C'est l'actuelle ville du Mont-Dore.
En 1096, à proximité de la ville, une église est citée, comme ecclesiam sanctorum martyrum Cyrici et Julite.
Durant tout le haut Moyen Àge et l'Ancien Régime, le sommet est appelé Mondor.
À partir de 1786, le mont est appelé Puy de Sancy.
Au 19ème siècle, le Puy de Sancy aurait porté le nom de Puy de la Croix en référence à la présence d'une croix monumentale à son sommet.
Mais l'origine du nom actuel semble dériver de la Saint-Sixte célébrée le 6 août chaque année.
La ville de Le Mont-Dore se trouve sur le versant Nord du Puy de Sancy.
Cette ville possède des piscines de l'époque Gauloise.
Les Romains y ont installé des thermes.
Le Mont-Dore est reconnu comme un lieu de thermalisme.
Le 20 janvier 1902, l'abbé Jean-Baptiste Blot, curé de Besse, passe commande en Autriche de premières planches de ski de fond en frêne.
Pendant l'hiver 1902, l'abbé Jean-Baptiste Blot introduit la pratique du ski dans la commune.
En 1936, un téléphérique est mis en service par le promoteur Jean Barbotte et l'aviateur Costes (qui sont devenus homme d'affaires).
Le téléphérique a été construit par l'entreprise Applevage jusqu'au sommet du Sancy.
C'est le premier téléphérique du Massif central.
C'est également le premier téléphérique de voyageurs du constructeur Applevage.
Pour plus de renseignements afin de faire la randonnée du Puy de Sancy :
https://www.sancy.com/fr/fiche/patrimoine-naturel/le-puy-de-sancy-mont-dore_TFO4638613/