Château de Hautefort (Dordogne)
Le 25 juillet 2020, en début d'après-midi, j'ai visité le Château de Hautefort.
Au 9ème siècle, il existe une forteresse des Vicomtes de Limoges à l'emplacement du château, sur un éperon rocheux qui domine la commune et le village de Hautefort.
Les vicomtes résident au Château d'Excideuil.
Vers 1010, le Seigneur de Hautefort perd la terre contre Guy de Lastours lors d’une lutte qui oppose le Comte de Périgord et le Vicomte de Limoges, aux champs d'Arnac.
En 1026, Guy de Lastours construit le château de Pompadour.
En 1028, la Chapelle d'Arnac est dédiée à Saint-Martial par l'évêque de Limoges.
Cette Chapelle avait été construite par Guy de Lastours.
En 1030, à la suite de sa victoire contre le Seigneur de Hautefort et en raison d'une alliance entre les deux familles, Guy de Lastours devient propriétaire de la forteresse.
En 1046, après la mort de Guy de Lastours, Aloarz, sa fille unique, épouse Aymar de Léron.
Aymar hérite des terres de son beau-père et reprend le nom de Lastours.
En 1096, Golfier, arrière-petit-fils de Guy de Lastours, amène la noblesse du Limousin lors de la première Croisade en compagnie de Raymond de Turenne.
Golfier deviendra célèbre grâce à son courage.
En 1160, Agnès de Lastours, arrière-petite-fille de Golfier de Lastours, épouse Constantin de Born, frère du troubadour Bertran de Born. Bertran de Born va alors épouser Hermangarde, tante d'Agnès de Lastours.
Les deux frères vont se disputer le château en cherchant des alliances.
Ils vont trouver des appuis dans la famille des Plantagenêt.
Constantin de Born s'allie avec Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre, et son fils Richard Cœur de Lion, duc d'Aquitaine.
Bertran de Born s'allie avec le fils aîné d'Henri II, Henri le Jeune.
En 1182, Constantin de Born est chassé du château par son frère Bertran.
En 1183, Henri le Jeune décède.
Il venait de piller l'abbaye de Rocamadour, à Martel.
Richard Cœur de Lion assiège le château.
Après l'avoir pris, Richard Cœur de Lion fait prisonnier Bertran et détruit le château.
Bertran de Born obtient sa liberté et la restitution du château par Henri II.
Il devient vassal du roi d'Angleterre.
À partir de 1184, Bertan de Born reconstruit le château.
Son frère Constantin ayant été chassé de son héritage, abandonne le nom de Born.
Il prend le nom de Lastours. Il vandalise le château familial de Born, propriété de son frère.
En 1194, Bertran décide de se retirer à l'abbaye cistercienne de Dalon.
En 1197, il rencontrera à nouveau le troubadour Bernard de Ventadour.
Vers 1215, Bertran de Born décède.
En 1355, le château est occupé par les Anglais.
En 1388, Mathe de Born-Hautefort et son mari Hélie de Gontaut sont propriétaires du château. Leurs fils Jean et Antoine prennent le nom d'Hautefort.
En 1406, le château redevient français.
Le 31 août 1488, Gabrielle de Hautefort, fille d'Antoine de Hautefort et de Marguerite d'Abzac, épouse Jean de Saint-Astier, seigneur du Lieu-Dieu et maître d'hôtel de Jeanne de Bretagne.
En 1588, pendant les Guerres de Religion, le château est une place forte catholique. Un châtelet d'entrée avec deux échauguettes crénelées précédé d'un pont-levis sont construits.
Ces aménagements sont effectués par l'architecte Nicolas Rambourg.
Vers 1600, à la fin des Guerres de Religion, François de Hautefort décide de reconstruire son château afin de convertir au goût du jour.
En 1614, Marie de Médicis érige le domaine en marquisat au profit de François de Hautefort, fils de Gilbert.
François avait épousé Louise des Cars dont le père possédait déjà le château d'Excideuil.
En 1633, Nicolas Rambourg est appelé par Jacques-François d'Hautefort pour transformer le château.
La tour sud-ouest du château est conservée.
En 1640, à la mort de François de Hautefort, son fils Charles-François étant mort en 1616, c'est son petit-fils Jacques-François de Hautefort, déjà marquis, qui lui succède.
Jacques-François continue les travaux au château.
Sa sœur, Marie de Hautefort est une favorite du Roi Louis XIII.
En 1649, l'architecte Nicolas Rambourg décède à l'âge de 91 ans à Hautefort.
En 1651, la nouvelle chapelle du château est consacrée.
Les travaux s'arrêtent et le château subit une période d'abandon.
En 1669, Jacques-François de Hautefort reprend les travaux du château sous la direction de l'architecte parisien Jacques Maigret. Jacques Maigret est aussi l'architecte de l'ancien Hôpital d'Hautefort pour les pauvres, également sous la supervision du Marquis Jacques-François.
En 1670, la deuxième Tour de l'aile orientale du château est construite en symétrie de celle déjà existante.
La chapelle est déplacée dans cette tour.
En 1680, Jacques-François décède.
Après avoir construit l'hospice-hôpital, il avait fondé une communauté de prêtres et installé des religieuses sur ses terres de Montignac.
Ne s'étant jamais marié, le Château revient à son frère Gilles de Hautefort, époux de Marthe d'Estourmel de Surville.
Gilles devient le 3e marquis de Hautefort.
Gilles et Marthe auront 15 enfants.
L'un de ces enfants, François-Marie de Hautefort, deviendra le 4ème Marquis.
En 1695, l'aménagement du château par Jacques Maigret est terminé.
Il a construit l'escalier d'honneur en s'inspirant de l'escalier des Ambassadeurs de Versailles.
En 1727, Emmanuel Dieudonné de Hautefort, neveu de François-Marie, devient le 5ème Marquis de Hautefort.
En 1749, Emmanuel Dieudonné est nommé ambassadeur du Roi Louis XV à Vienne.
En 1751, il est fait chevalier des ordres du Roi.
En 1777, Emmanuel Dieudonné décède à Paris.
En 1792, lors de la Révolution Française, le château et la famille sont protégés par les habitants de Hautefort contre les sans-culottes d'Excideuil qui veulent détruire le château.
Les habitants du village ont fondu leurs cuivres afin de faire des armes et ainsi sauver leur château de la destruction.
Le château servira même de prison.
En 1793, Armand Charles Emmanuel, 6ème Marquis de Hautefort, vend le château et les terres à son jeune frère Abraham-Frédéric, comte d'Hautefort.
En 1794, le Comte Abraham-Frédéric et son épouse Jeanne-Marie Bertrande d'Hautefort de Vaudre, sont arrêtés à Paris et condamnés à mort.
Grâce à l'aide de la femme du médecin de la prison, Abraham-Frédéric est transféré aux Écossais la veille de l'exécution.
Le lendemain, on appelle trois Hautefort pour la guillotine.
La Comtesse, afin de sauver la vie de son beau-frère, a la présence d'esprit de dire : "on appelle trois personnes mais nous ne sommes que deux : on m'a comptée deux fois, mon nom de jeune fille étant aussi d'Hautefort".
Le 7 juillet 1794, Abraham-Frédéric et Jeanne-Marie Bertrande sont guillotinés.
Le jeune Marquis, Amédée Louis Frédéric Emmanuel d'Hautefort, a la vie sauve.
Étant désormais orphelin et âgé de 18 ans, Amédée d'Hautefort est le propriétaire du château.
En 1797, Amédée Louis Frédéric Emmanuel, Comte de Hautefort, épouse Julie-Alix de Choiseul Praslin.
En 1799, Julie-Alix décède après avoir donné naissance à leur fille unique Sigismonde-Charlotte-Louise d'Hautefort.
Le 17 avril 1809, Amédée Louis Frédéric Emmanuel d'Hautefort décède.
En 1818, Sigismonde-Charlotte-Louise d'Hautefort épouse le baron Ange Hyacinthe Maxence de Damas.
En 1830, le baron de Damas suit le Roi Charles X en exil.
Son épouse s'installe à Hautefort avec leurs dix enfants, les élève et dirige leurs affaires jusqu'au retour du baron, en 1833.
En 1847, Sigismonde-Charlotte-Louise d'Hautefort décède.
En 1856, Ange Hyacinthe Maxence, baron de Damas, cède Hautefort à son fils Maxence.
Il est désormais appelé Comte de Damas d'Hautefort.
En 1863, le Comte se remarie avec Isabelle Deborah Young de Kletches.
En 1874, le château est vendu à la criée à Périgueux. Mais la vente sera finalement annulée.
En 1887, Maxence de Damas meurt sans descendance.
Il est le dernier propriétaire du château, descendant de la famille de Hautefort.
En 1890, le château est vendu à M. Bertrand Artigue, ingénieur ayant travaillé sur le chantier du canal de Panama.
Il entreprend des travaux de restauration au château.
Il vend des meubles et voudra raser l'hospice pour en construire un autre.
Le 9 mars 1891, à la suite de la vente du château, les restes des dépouilles des membres de la famille d'Hautefort sont transférés de la chapelle-église du château à la chapelle de l'hospice d'Hautefort.
Le 11 mars 1891, le monument de Sigismonde-Charlotte-Louise est également transféré dans la chapelle de l'hospice d'Hautefort.
Le 9 avril 1981, un ancien tombeau oublié est découvert au château. Il contient des ossements très anciens des seigneurs d'Hautefort. Ils sont envoyés à la décharge.
Outrées, quelques pieuses personnes les ramènent et ils sont enterrés à leur tour à chapelle de l'hospice.
En 1908, Bertrand Artigue décède.
En 1913, son frère et l'Académie des Jeux floraux de Toulouse, héritiers du château, le revendent à des marchands de biens.
En 1925, les marchands de biens dispersent les terres et divisent le château.
En 1929, le Baron et la Baronne de Bastard rachètent le château.
Ils entreprennent de restaurer le château.
De 1939 â 1947, le château est occupé par le service des Beaux-Arts qui y entrepose les collections venant d'Alsace.
En 1957, après la mort du Baron Henry de Bastard, la baronne de Bastard continue la restauration du château.
En 1958, le Château et les Jardins sont ouverts aux visites.
Le 31 octobre 1958, les façades et toitures, les douves et terrasses avec leurs murs de soubassement, le grand escalier, la galerie du rez-de-chaussée, le salon du premier étage et le petit salon contigu, la chapelle sont classés aux Monuments Historiques.
En 1965, les toitures sont refaites.
Le château est entièrement restauré et remeublé.
Le 31 décembre 1967, les terrasses et jardins entourant le Château sont classés aux Monuments Historiques.
Les jardins à la française, reconstitués par le baron et la baronne de Bastard, s'étendent en terrasse tout autour du château.
Ils sont répartis en parterres de broderies de buis fleuris.
Un parc à l'anglaise s'étend sur 30 hectares, sur la colline à l'ouest du château.
Dans la nuit du 30 au 31 août 1968, un incendie se déclare dans le corps central du château.
L'incendie ddétruit une grande partie des travaux de restauration.
En 1969, la baronne de Bastard, qui a épousé en secondes noces le Général Durosoy ré-entreprend la restauration du château.
Elle est aidée par des fonds levés par le soutien de la population du village, une souscription nationale et par le Service des Monuments historiques.
La charpente du château est refaite en béton.
1984 : la Fondation du château de Hautefort est créée. La baronne de Bastard fait don du château et des terres.
De 1984 à 1999, la Baronne de Bastard assure la présidence de la Fondation.
En 1999, la Baronne Simone de Bastard décède. La donation initiale est complétée par celle de son neveu, Michel David-Weill, et son épouse.
Le 19 mars 1990, La Fondation du château de Hautefort est reconnue d'utilité publique.
Le transfert de la propriété du château est réalisé.
Il est habité par la famille de Michel David-Weill qui préside la fondation avec son épouse, Hélène David-Weill.
Dans la nuit du 2 au 3 août 2013, un violent orage de grêle occasionne d'importants dégâts aux bâtiments et aux cultures.
Les toitures du château sont dégradées.
En juin 2014, et pendant deux ans et demi, les toitures seront restaurées.
Il a fallu remplacer environ 60000 ardoises en provenance des carrières de Travassac.
Pour plus de renseignements afin de visiter le Château et le Parc :
Grotte de Tourtoirac (Dordogne)
Le 25 juillet 2020, en deuxième partie de matinée, j'ai visité la Grotte de Tourtoirac.
Pendant l'ère Secondaire, la grotte s'est formée dans un terrain karstique composé de calcaire jurassique.
Lors de l'ère tertiaire, des mouvements alpins ont provoqué des failles en modifiant le Massif Central, proche de l'emplacement de la grotte.
Une des failles a permis à l'eau de s'infiltrer.
Par dissolution chimique et mécanique, la grotte s'est formée.
Encore de nos jours, la grotte abrite un ruisseau souterrain actif.
En 1978, des membres du Spéléo-club de Périgueux essayent d'explorer la grotte sans succès.
En 1980, Gérard Bugel explore sur plus de 130 mètres mais il ne trouve pas le passage qui permet d'accéder à la partie émergée.
Le 28 janvier 1995, la grotte est découverte par le spéléologue périgourdin Jean-Luc Sirieix.
Il l'a découverte après une série d'explorations dans un boyau souterrain étroit et totalement immergé qui ressortait au pied d'une falaise, dans la fontaine de la Clautre qui alimente en eau le lavoir du bourg de Tourtoirac.
Le 5 février 1995, en essayant d'explorer toute la grotte avec Annie Maire, une autre spéléologue, ils décèdent par noyade.
Dès lors, la commune de Tourtoirac souhaite aménager la grotte, que Jean-Luc Sirieix avait qualifié de somptueuse.
En 1996 et 1998, grâce à la volonté des parents de Jean-Luc Sirieix, ses deux amis spéléologues, Philippe Marchive et Bernard Gauche décident de replonger à l'intérieur de la grotte afin d'établir des plans et d'installer une balise magnétique afin de la localiser.
En 2000, le projet d'exploitation de la grotte prend forme, mais les travaux tardent.
En mai 2007, ils débutent enfin, à cause du coût important des investissements ainsi que de problèmes techniques divers.
Un puits d'accès profond d'environ 25 mètres est creusé à la verticale de la grotte.
Le puits est équipé d'un ascenseur permettant de transporter 26 personnes maximum.
Afin d'assurer la sécurité sur le site, un deuxième puits est creusé à l'autre extrémité du circuit de visite.
Entre les deux ascenseurs, une allée en ciment est construite au début du parcours. Le reste sera constitué de passerelles métalliques fixées dans la roche ou sur pilotis.
Le 1er mai 2010, la grotte ouvre officiellement à la visite.
Pour plus de renseignements afin de visiter la Grotte :
Abbaye de Tourtoirac (Dordogne)
Le 25 juillet 2020, en première partie de matinée, j'ai visité l'Abbaye de Tourtoirac.
Fin 11ème - début 12ème siècle, l'église abbatiale est construite.
En 1025, Geoffroy du Breuil fonde l'abbaye de Tourtoirac par le biais d'une charte.
Richard, abbé de Saint-Pierre d'Uzerche, nomme Étienne (doyen de l'abbaye d'Uzerche) comme abbé de Tourtoirac.
La charte cite 3 églises :
- Saint-Hilaire près de Tourtoirac
- Sainte-Trie avec une villa de Alpoi
- Saint-Martin de Granges d'Ans avec ses vignes, bois, champs et dépendances.
En 1114, l'abbaye de Dalon est fondée.
Gui, abbé de Tourtoirac, est présent.
Des accords ont existé entre les deux abbayes.
En 1120, le pape Calixte II confirme à l'abbé Gui de Tourtoirac toutes les possessions territoriales du monastère.
Il place le monastère sous la protection du Saint-Siège.
Le texte permet d'avoir la liste des biens de l'abbaye comprenant :
- l'église Saint-Martin de Granges d'Ans,
- L'église de La Chapelle-Saint-Jean,
- l'église de Sainte-Trie,
- la chapelle du château de Fialeix,
- la chapelle de Saint-Raphaël et son cimetière,
- l'église Saint-Jean de Valentin,
- l'église Saint-Raphaël de Casteljaloux et ses cimetières,
- la chapelle des Saints-Médard-et-Magnus d'Excideuil,
- l'église Saint-Saturnin de Mayac,
- l'église Saint-Christophe de Savignac-les-Églises,
- l'église Saint-Michel de la Pendude,
- l'église de Sainte-Eulalie d'Ans,
- l'église Saint-Martin de la Boissière d'Ans,
- l'église de Saint-Pantaly d'Ans,
- l'église de Saint-Barthélemy de Bauzens,
- l'église Saint-Pierre de Bars,
- l'église de Sarliat.
La plupart de ces églises ont été des prieurés.
Depuis 100 ans, l’importance des biens de l'abbaye de Tourtoirac s'agrandit considérablement.
L'abbaye reste libre d'élire librement son abbé, sans avoir à consulter l'abbé d'Uzerche.
Malgré cela, l'abbaye de Tourtoirac reste dépendante vis-à-vis d'Uzerche.
L'abbé doit prêter un serment d'obéissance à l'abbé d'Uzerche.
En contrepartie, les moines de Tourtoirac payent une pièce d'or chaque année au Saint-Siège.
Entre 1135 et 1149, Hélie est abbé de Tourtoirac.
Le 30 juin 1182, Artaud (Abbé de Tourtoirac) assiste à la messe célébrée par Thibaud (Abbé de Cluny), à l'abbatiale Saint-Martial de Limoges.
Entre 1186 et 1196, Geoffroi succède à Artaud.
En 1219, Guillaume, abbé de Tourtoirac, est témoin d'une donation à l'abbaye de Dalon, par Arnaud de la Roca.
En 1240, le Pape choisit Arnaud de la Roca pour régler un différend entre Géraud de Vals (abbé de Sarlat), et les habitants de la ville.
À la fin du 12ème siècle, la nef est construite à l'abbaye de Tourtoirac.
En 1293, Adémar de Neuville devient Abbé à Tourtoirac.
En 1303 il donne son accord à Philippe le Bel pour intenter un procès contre le Pape Boniface VIII.
Entre le 17 et le 21 octobre 1304, Bertrand de Got (archevêque de Bordeaux), effectue une visite authentique à l'abbaye.
Le 2 mars 1307, le Pape Clément V écrit à l'abbé de Saint-Ferme afin d'enquêter sur les actes d'Adémar de Neuville.
Celui-ci est accusé de détourner des biens, d'inceste, de sacrilèges et d'autres crimes.
Face à ces accusations, Adémar est contraint de donner sa démission.
En 1308, Raymond devient le nouvel abbé de Tourtoirac.
Mais il est à son tour accusé de crimes devant Clément V par Jean de Chanteyrac, moine de l'abbaye.
Le Pape rejette les accusations et ordonne à Jean de Chanteyrac le silence.
Le Pape demande également à l'abbé Raymond de rendre à Jean, la grange de Malmont dont il avait été privé.
Le 2 mai 1308, l'abbé Raymond donne procuration au Cardinal Pierre de Chapelle pour le représenter à l'assemblée générale qui se déroule à Tours pour dénoncer les crimes des Templiers.
L'assemblée est présidée par le Roi Philippe le Bel.
En 1323, Bertrand, abbé de Tourtoirac, essaie d'améliorer la situation de l'abbaye, en demandant l'annexion des revenus du Prieuré du Mureau.
En 1324, la demande piétine à cause du décès de Gérard Roger (évêque de Limoges).
La procédure est alors reprise par son successeur, Hélie de Talleyrand.
En 1327, l'accord du chapitre de la cathédrale est donné.
En 1354, le Saint Siège donnera également son accord.
En 1363, les moines de Tourtoirac élisent Jourdain comme abbé le prieur de Bars.
En 1371, Jourdain décède.
Pierre lui succède et s'acquitte des taxes en cour papale.
En 1395, Pierre décède.
Le 4 septembre 1395, le Pape Benoît XIII nomme Guillaume Aubergier alors moine profès de l'abbaye de La Chaise-Dieu, en tant qu'abbé de Tourtoirac.
En 1400, l'abbé Guillaume décède.
Pasteur lui succède.
En 1408, l'abbé Pasteur rend hommage au Vicomte de Limoges.
Pierre Vigier devient Abbé à la suite de Pasteur.
Mais Geoffroy de Pompadour l'accuse de différents crimes.
Pierre est excommunié mais il continue de célébrer les messes.
Le 13 mars 1455, le Pape Calixte III demande à l'abbé Geoffroy de Vigeois d'enquêter sur les pratiques de l'abbé Pierre Vigier.
L'abbaye doit payer 3000 livres à la famille de Pompadour.
En 1461, Pierre Vigier est démis de ses fonctions au profit de Frenon Hélie de Colonges.
Frenon Hélie de Colonges cumule l'abbaye de Tourtoirac avec celle de Dalon.
En 1465, il reste 16 moines à l'abbaye de Tourtoirac.
En 1489, le Roi Louis XI nomme Jean Hélie de Colonges en tant qu'abbé commendataire de Tourtoirac.
Il est également chanoine de Limoges et d'Angoulême, prieure de Bussière-Badil et Montbron, ainsi qu'abbé de Dalon.
En 1541, Pierre de Sédière devient abbé de Tourtoirac.
Le 2 janvier 1562, il doit vendre une partie de l'abbaye afin de payer une somme réclamée par le Roi.
En 1570, il démissionne.
Pierre Orlac devient Abbé.
Les guerres de Religion provoquent la ruine de l'abbaye.
Les moines sont contraints de partir.
En 1635, la Congrégation Cistercienne des Feuillants essai de se ré-installer à l'abbaye.
Mais la Congrégation échoue.
En 1639, Bernard de Jay est abbé commendataire.
En 1708, Pierre de Jay, qui avait succédé à Bernard, décède. Il est enterré dans l’église.
Jusqu'en 1730, se succéderont comme abbé de Tourtoirac, Jean de Vincenot, Pierre d'Hautefort de Bruzac et François de Moncheuil.
Pierre de Beaupoil de Saint-Aulaire, déjà Chanoine de Saint-Front et grand archidiacre et vicaire général du diocèse de Périgueux, est nommé en tant qu'abbé de Tourtoirac.
Il fait construire un nouveau logis abbatial.
En 1740, il est nommé Évêque de Tarbes, mais conserve l'abbaye de Tourtoirac jusqu'en 1751.
Le 4 avril 1751, à la mort de Pierre de Beaupoil de Saint-Aulaire, son frère Marc Antoine Beaupoil de Saint-Aulaire est nommé abbé de Tourtoirac.
En 1774, Marc Antoine de Rayet du Paty lui succède.
En 1789, Marc Antoine de Rayet du Paty participe à l'assemblée électorale du Clergé du Périgord.
En 1844, la chapelle latérale de gauche et la chapelle de l'abside sont détruites.
Entre 1848 et 1849, des travaux de soutènement sont effectués sur les murs.
En 1894, la demande de protection de l'église est refusée.
Entre 1896 et 1906, la commune de Tourtoirac entreprend seule, les travaux nécessaires à la reconstruction de la nef qui s'était effondrée.
Les coûts de reconstruction de la nef ayant été plus importants que prévus, le projet de reconstruction de la Chapelle axiale est abandonné.
En 1939, l'église est partiellement protégée.
En 1960, la protection est étendue au reste de l'église.
Entre 1995 et 1996, les deux absidioles du chevet sont restaurées.
Pour plus de renseignements afin de visiter l'abbaye :
Jardin du Manoir d'Eyrignac (Dordogne)
Le 24 juillet 2020, l'après-midi, j'ai visité le Jardin du Manoir d'Eyrignac.
Dès le Haut Moyen Âge, un castel existe sur les terres d'Eyrignac.
Entre 1650 et 1653, lors de la Fronde des Princes, le castel est détruit.
Antoine de Costes de La Calprenède, propriétaire d'Eyrignac et fidèle à Louis XIV avait vu les troupes du Grand Condé piller sa propriété en représailles.
En 1653, il fait construire un manoir à l'emplacement de la bâtisse médiévale.
Au 18ème siècle, les premiers jardins sont aménagés.
Louis-Antoine Gabriel de la Calprenède édifie un Jardin à la Française sur une inspiration des jardins des villas italiennes.
Au 19ème siècle, les Jardins à la Française sont réaménagés en Jardins à l'Anglaise.
Dans les années 1960, Gilles Sermadiras, décide d'abandonner les Jardins à l'Anglaise et les retransforme Jardins à la Française.
Il fera faire plusieurs plans par des paysagistes, mais aucuns ne lui conviennent.
Il décide de transformer les Jardins d'Eyrignac lui-même.
Il construit les Jardins avec son fils Gilles.
En 1987, les Jardins du Manoir d'Eyrignac ouvrent au public.
Depuis 2008, les propriétaires du Manoir organisent des pique-niques blancs en soirée, une fois par semaine.
Pour plus de renseignements afin de visiter les Jardins :
Jardins de l'Imaginaire à Terrasson (Dordogne)
Le 24 juillet 2020, le matin, j'ai visité les Jardins de l'Imaginaire à Terrasson.
Pierre Delmon, maire de la ville de Terrasson-Lavilledieu, est à l'origine de la réalisation des Jardins de l'Imaginaire.
L'histoire a débuté en 1996.
Après un appel d'offre international, c'est l'Atelier d'architecture Paysage Land qui a été choisi pour réaliser les Jardins.
Plusieurs thèmes se succèdent tout au long de la visite, des milliers de fleurs et d'arbres ont été plantés.
Les Jardins surplombent la ville de Terrasson et la Vallée de la Vézère sur environ 6 hectares.
Depuis 1999, le dernier week-end de mai, Les Jardins de l'Imaginaire accueillent le salon du livre « La plume et le râteau ».
Le 15 mars 2007, les Jardins de l'Imaginaire ont été protégés au titre du Patrimoine du 21ème siècle.
Pour plus de renseignements afin de visiter les Jardins :
Ville de Terrasson (Dordogne)
Le 23 juillet 2020, j'ai visité la ville de Terrasson.
Des traces archéologiques comme des dolmens et des grottes attestent que le site de Terrasson serait occupé depuis l’âge du bronze, pendant la Protohistoire.
Des vestiges d'une villa Gallo-romaine abandonnée sont découverts au Hameau de Gaubert, à proximité de la Vézère.
À la fin du 5ème siècle, de puissants souverains Wisigoths domine le Pays de Terrasson.
Ils laissent s'installer lentement l'arianisme. Cela dérange fortement les autorités Chrétiennes.
Ils déportent tout ceux qui résistent, comme les fidèles, prêtres et évêques.
Tous ces troubles profitent à l'expansion des troupes du Roi Clovis. Clovis et ses troupes rétablissent le christianisme traditionnel.
Entre 550 et 585, une communauté monastique s'installe dans les grottes des Rochers Saint Sour.
À cette époque, des pèlerinages avaient lieu à Villedieu et Pazayac. Lors de grandes sécheresses, il était demandé de la pluie divine au Bon Dieu.
3 moines grossiers et hirsutes (Armand, Cyprien et Sorus) divaguent hors des grottes.
L'un des moines se perd et fonde le Monastère Saint Amand de Coly.
Le second s'enfuit et fonde le Monastère Saint Cyprien.
Le troisième, Sorus, handicapé et à l'agonie, fonde un petit Monastère à Genouillac (actuelle Place du Foirail de Terrasson).
À cet emplacement se trouve un cimetière Gallo-romain, puis Mérovingien.
Le site est visitable de nos jours.
À la fin du 7ème siècle, un monastère est construit grâce à l'influence de l'Assemblée Chrétienne du ban Mérovingien.
Il est confié aux moines gyrovagues de la mouvance trinitaire dédié à Saint Sour.
Pépin le Bref, qui a détrôné la dynastie ducale d'Aquitaine, avec ses soldats, contrôle la vallée de la Vézère.
Ils se sont associés avec quelques moines bénédictins.
À la fin du 8ème siècle, le Monastère est remplacé par un centre bénédictin.
Le centre se porte garant de l'ordre et de l'orthodoxie religieuse des Carolingiens.
Au 9ème siècle, l'autorité publique du duché-royaume d'Aquitaine rétabli l'autorité sous l'égide de Cluny, après l'avillissement de l'entité bénédictine.
À partir du 10ème siècle, la famille seigneuriale Comtors de Terrazo est implantée à Genouillac.
Quelques membres de cette famille sont présents à Saint Amand de Coly, Vigeois, Uzerche, Tulle et Rocamadour.
À Genouillac, la famille Terrazo (Terrasson) construit un Château seigneurial à proximité de l'abbaye de Saint-Sour.
Le Castrum évoluera avec le temps sous la dénomination "Bourg de Terrazo".
L'orthographe changera pour devenir Terrasson.
À partir de la deuxième partie du 11ème siècle, Gerberge de Terrasson (famille de Terrazo devenue Terrasson) se marie avec Boson Ier de Turenne.
En 1095, la famille Terrasson commence à quitter son fief dès les premières croisades aux côtés de Raymond de Saint-Gilles (Comte de Toulouse).
À partir de la fin du 11ème siècle, le château et le couvent bénédictin sont définitivement placés sous l'égide de saint Sour.
Les puissants moines bénédictins avaient pris soin de reconstruire une petite église dédiée au Saint Martyr Julien de Brioude, sur l'ancien sanctuaire.
Au milieu du 12ème siècle, la famille Terrasson a complètement quitté son fief et disparaît du Périgord.
Le 28 mai 1165, l'abbé et les moines s'allient et complotent avec l'évêque de Périgueux pour quitter l'ordre de Cluny jugé trop austère et trop gourmand dans les dépenses.
L'abbaye Saint Sour réussit à se placer sous la tutelle du Pape Alexandre III.
Ce n'est qu'en 1177 qu'elle réapparaît dans la région de Carcassonne et de Montpellier avec Raymond de Terrasson et son fils Jean.
En 1229, l’abbaye Saint Sour s'étend partiellement affranchie de l'ordre de Cluny, est placée sous la tutelle du Roi de France.
L'abbaye ainsi protégée par la Royauté Capétienne construit une église gothique.
En 1310, Pierre de Terrasson est arrêté dans le cadre du procès de l'Ordre du Temple à Paris.
De 1317 à 1792, la Paroisse de Terrasson fait partie du Diocèse de Sarlat.
Au 14ème siècle, la famille Saint-Exupéry apparaît par mariage avec Marie Vigier du Fraysse.
Le château du Fraysse est construit sur les vestiges d'une première construction datant du Moyen-âge, à 500 mètres de l'abbatiale de Terrasson.
Entre le 14ème et le 15ème siècle, l'abbaye et le monastère sont partiellement détruits par les épidémies de peste et les guerres, notamment celle de cent ans.
Au 15ème siècle, les habitants paysans refusent de payer les dîmes. Le monastère bénédictin est abandonné.
Après 1490, les entrées d'argent réapparaissent. L'abbaye est restaurée dans le style gothique flamboyant sous l'autorité des abbés Bertrand de Rouffignac et Bertrand Arnal de La Faye.
Au 16ème siècle, la navigation sur la Vézère est importante avec les gabares et embarcations à fond plat.
En juillet 1569, les troupes catholiques du duc d'Anjou sont repoussées pendant les guerres de Religion.
Par vengeance, ils pillent la ville de Terrasson accusée de connivences avec les réformés.
Le 3 octobre 1569, l'Amiral de Coligny laisse les troupes huguenotes incendier l'église gothique flamboyante.
La voûte s'effondre, le tombeau de Saint Sour est brisé et ses trésors sont pillés.
L'abbé Antoine le Sage reconstruit la voûte du chœur.
En 1825, la vieille église Saint Julien est rasée.
Une nouvelle église paroissiale est construite à la place. Une chapelle mortuaire avec un gisant contenant les reliques de Saint Sour est préservée par les habitants.
Au milieu du 18ème siècle, l'église gothique flamboyante est vendue avec les biens nationaux.
Le site est exploité comme carrière de pierres ou de nouvelles maisons sont construites.
Au milieu du 19ème siècle, le chemin de fer fait son apparition et de nombreuses entreprises s'implantent dans la ville.
Des routes et le Pont Neuf sont construits.
L'édification des routes et l'arrivée du chemin de fer annoncent la fin du transport de marchandises par voie maritime.
Des gisements de charbon à proximité de la ville permettent la construction de centres d'exploitation.
En 1850, le jeune Vicaire Auguste B. Pergot se consacre à la préservation du portail gothique flamboyant. C'est le seul vestige de l'ensemble abbatial, à côté du vieux Presbytère.
Jusqu'en 1870, Terrasson était connu pour ses exploitations de houille et son commerce de truffes.
Le 21 mai 1889, la nouvelle église paroissiale consacrée à Saint Sour est inaugurée.
Sa construction a été possible grâce aux dons des paroissiens, avec l'appui technique et architectural de l'abbé Jean-Baptiste Chevalt.
En 1906, les restes des bâtiments abbatiaux qui n'étaient pas intégrés dans la nouvelle église Saint Sour sont détruits.
En juin 1940, à la signature de l'Armistice, le département de Dordogne est divisé en deux.
Terrasson se trouve en zone libre.
Le 8 novembre 1942, un débarquement anglo-américain a lieu en Algérie et au Maroc.
Le 11 novembre 1942, les Allemands envahissent la zone libre.
Ils s'installent à Périgueux et Saint-Astier.
Les troupes allemandes traversent Terrasson pour aller s'installer à Brive-la-Gaillarde.
Le 16 août 1949, la commune est décorée de la croix de guerre 1939-1945.
Cette distinction a été attribuée à 18 autres communes de la Dordogne.
En 1963, les communes de Lavilledieu et Terrasson sont fusionnées.
La commune s'est donc nommée Terrasson-la-Villedieu.
En 1997, elle prend le nom de Terrasson-Lavilledieu.
Pour plus de renseignements afin de visiter la ville :
Ville de Collonges-la-Rouge (Corrèze)
Le 28 septembre 2019, j'ai visité la ville de Collonges-la-Rouge.
En 782, les moines de l’abbaye de Charroux en Poitou construisent un prieuré à la suite d'une donation du comte Roger de Limoges.
En 844, le prieuré est intégré dans la Vicomté de Turenne.
Le bourg est protégé par des remparts percés de 4 portes. Deux existent encore de nos jours.
Le bourg se trouve sur le chemin de Compostelle par Rocamadour. De nombreux pèlerins y font escale.
En 1308, une charte de franchise est accordée par le vicomte de Turenne à la ville.
Le bourg n'est pas assez grand à cause des remparts pour accueillir les nouveaux habitants. Les faubourgs de la Veyrie à l'Est, Hautefort, Faure et la Guitardie apparaissent.
À cette époque, la production viticole est vendue auprès des abbayes entre autres.
Pendant les guerres de Religion, la ville de Collonges vit pacifiquement.
Les deux nefs de l'église sont utilisées pour les cultes catholique et protestant.
Après les guerres de Religion, le patrimoine est reconstruit et la peine noblesse s'enrichit.
Au 16ème siècle, les nobles logis des officiers de la Vicomté s'élèvent.
Ces logis sont reconnaissables par les tours d'escaliers, les tourelles et les échauguettes.
En 1738, la vicomté est vendue à la Couronne de France.
C'est la fin des privilèges fiscaux.
Pendant la Révolution, les bâtiments du prieuré sont détruits et de nombreux habitants quittent le village.
Collonges devient une carrière de pierres.
Au début du 19ème siècle, le bourg redevient prospère à courte échéance.
Dans les années 1880, les vignes sont anéanties par le phylloxéra.
Des coteaux entiers de vignes sont détruits et remplacés par des noyers.
C'est la culture du territoire de nos jours.
La région s'est tournée vers la polyculture aquitaine, l'élevage et le gavage d'oies et l'élevage bovin.
À partir de 1905, pour arrêter le déclin, la municipalité de Collonges entreprend des efforts de conservation permettant de classer plusieurs monuments.
Le 20 septembre 1937, des habitants, avec l'appui des pouvoirs publics et de la mairie de Collonges, créent l'association "La Société des Amis de Collonges".
Cette association a pour but de mettre en valeur le patrimoine du village.
Le 30 septembre 1942, grâce à l'association, le bourg est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.
Le 4 septembre 1969, Charles Ceyrac, maire de Collonges veut ouvrir le village au tourisme.
Il obtient que sa commune devienne officiellement Collonges-la-Rouge.
Le maire supprime tous les fils électriques et téléphoniques, fait paver les rues et met en lumière le village.
À partir de 1970, il fait aménager des aires de stationnement aux entrées de la ville permettant d'interdire les voitures en ville d'avril à septembre.
Le 4 mai 1973, les abords du village seront inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.
Le 1er juillet 1996, Collonges-la-Rouge et ses abords sont classés aux Monuments Historiques.
Au début du 21ème siècle, 140 des 315 habitations de Collonges-la-Rouge sont achetées par des personnes financièrement aisées pour s'installer ou louer leurs biens.
Les Collongeois de "naissance" sont repoussés en périphérie du village.
Pour plus de renseignements afin de visiter la ville :
Château fort de Bosbonparent (Haute-Loire)
Le 7 août 2019, j'ai visité le Château fort de Bosbonparent.
Au 14ème siècle, le château fort est construit.
Jean-Baptiste Colbert, ministre de Louis XIV, a été un des propriétaires du château.
Jusqu'au 19ème siècle, le château va se dégrader.
En 1960, un soir, la foudre tombe sur le château.
Seuls les murs, par leur épaisseur, n'ont pas brûlé.
En 1976, il est abandonné.
En 1978, le château est acheté par un couple d'enseignants.
Serge-Pierre Mondani est propriétaire du château avec son épouse.
Ils entretiennent le château depuis environ 25 ans.
En 2001, le Domaine du Château fort de Bosbonparent est classé aux Monuments Historiques.
Pour plus de renseignements afin de visiter le château :
https://www.tourisme-brioudesudauvergne.fr/patrimoine-culturel/chateau-de-bosbomparent/
Château de Saint-Brisson-sur-Loire (Loiret)
Le 6 août 2019, j'ai visité le Château de Saint-Brisson-sur-Loire.
En 1060, le premier seigneur de Saint-Brisson-sur-Loire connu se nomme Probert de Saint-Brisson.
La même année, il fait un don à l'Abbaye de l'église à Saint-Brisson-sur-Loire.
En 1135, Suger signale qu'il aurait détruit le castrum par les flammes car le propriétaire du castrum se serait livré à des actes de vandalisme sur des marchands.
Louis VI a détruit la tour maîtresse romane et des palissades.
Entre 1180 et 1181, le Comte de Sancerre est propriétaire du château.
Il participe à 2 coalitions contre Philippe Auguste.
En représailles d'hommages rendus au Comte de Flandre pour le castellum de Sancti-Bricii, l'armée Royale envahit et pille le Comté.
Le Comte de Sancerre est obligé de s'humilier devant le Roi.
Guillaume Ier de Sancerre hérite du Comté de Sancerre à la mort de son père.
En revanche, les villes de Saint-Brisson-sur-Loire et Châtillon-sur-Loing reviennent à son frère cadet Étienne II de Sancerre.
Elles sont placées sous la tutelle de leur oncle Guillaume aux Blanches Mains.
Entre 1200 et 1201, le comte de Champagne est propriétaire de toutes les terres du Comté de Sancerre, sauf Saint-Brisson-sur-Loire.
Jusqu'en 1290, la famille de Sancerre est propriétaire du château.
En 1567, la famille Séguier achète le château.
Il est transformé en demeure d'habitation.
En 1793, Nicolas-Maximilien Séguier (fils de Sidoine Séguier) fait abattre le châtelet d'entrée du château, une partie de la courtine ouest, la tour ronde sud-ouest et l'intégralité de la courtine sud ; afin d'effacer les traces des prérogatives seigneuriales.
À partir de 1819, les descendants de Nicolas-Maximilien restaurent le château qui est resté inoccupé depuis la Révolution française.
Ils entretiendront le château jusqu'au début du 20ème siècle.
En juillet 1987, Anne de Ranst de Berchem de Saint Brisson, dernière descendante des marquis de Saint Brisson, lègue le Domaine à la commune de Saint-Brisson-sur-Loire.
Le château est géré par une association délégataire de service public, l'association des Amis du château de Saint-Brisson (ACSB).
Les communs sont vendu au promoteur immobilier Vallogis afin de créer des appartements à faibles loyers.
En 2015, le conseil municipal de Saint-Brisson-sur-Loire vote la vente du château et d'une partie du parc à Lancelot Guyot par le biais de sa société, Tous Au Château.
Il est déjà propriétaire du château de La Ferté-Saint-Aubin.
La société Tous Au Château, appartenant à Lancelot Guyot, a ouvert le château aux visites.
Pour plus de renseignements afin de visiter le château :
Château de La Ferté Saint Aubin (Loiret)
Le 5 août 2019, l'après-midi, j'ai visité le Château de La Ferté Saint Aubin.
Au Moyen Âge, La Ferté-Nabert a pour origine le nom d'un seigneur de la famille de Meung : Nabert.
Vers 1150, le site passe dans la famille des Nids avec le mariage entre Alix-Adélaïde de La Ferté et Raoul des Nids.
Vers 1240, Edelinde des Nids se marie avec Hubert de La Ferté-Hubert.
Vers 1269, l'héritière des deux seigneuries, Isabeau de La Ferté transmet son héritage à son mari Renaud de Lisle-en-Vendômois.
Leur fils Jean de Lisle décède sans enfants en 1306.
Ses deux sœurs se disputent la succession.
De 1310 à la fin du 15ème siècle, La Ferté-Nabert passe successivement dans les mains des familles de Graçay et de Mornay,
À la fin du XVe siècle, les Mornay vendent La Ferté-Nabert à la famille d'Estampes.
La famille d'Estampes possède La Ferté-Nabert depuis Jean Ier, mort en 1484.
En 1522, Marguerite d'Estampes (fille de Jean II d'Estampes et Madeleine de Husson-Tonnerre) assure la succession en épousant Nectaire de Saint-Nectaire.
À la fin du 16ème siècle, leur petit-fils Henri de Saint-Nectaire commence la construction du château.
Le 28 juillet 1698, Françoise-Charlotte de Saint-Nectaire se marie avec François-Gabriel Thibault de La Carte.
En 1748, le maréchal Ulrich Frédéric Woldemar de Löwendal achète le château.
Le domaine est érigé en Comté de La Ferté-Lowendal.
En 1827, François-Victor Masséna achète le château.
En 1987, Jacques Guyot achète le château.
Il l'ouvre au public afin de financer les travaux de restauration.
En 2014, Jacques Guyot souhaite vendre le château.
Son fils Lancelot rachète le château.
Pour plus de renseignements afin de visiter le château :